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dimanche 26 septembre 2010

Commission Bastarache: Gagne de menteur


Commission Bastarache

Et si tout le monde mentait ?

Mathieu Turbide
Journal de Montréal

Voilà. Les principaux acteurs de la pièce de théâtre ont joué leur rôle et témoigné. On en est au point où on ne sait plus qui ni quoi croire. Sinon cette certitude que, malgré les serments, plusieurs élites de notre société nous mentent en pleine face.

D'un côté un ex-ministre de la Justice et un sous-ministre à la longue et brillante carrière. De l'autre, un premier ministre, deux hommes d'affaires et quelques fonctionnaires.

Deux versions irréconciliables, racontées sous serment, par des gens convaincus et, souvent, convaincants.

Des mensonges, très certainement. Des vérités, peut-être.

Et si tout le monde mentait ? Si Marc Bellemare exagérait les pressions qu'il a subies et ses nombreuses rencontres avec le premier ministre ? S'il voulait au fond se venger de n'avoir pas pu faire passer ses réformes ?

Si Georges Lalande en mettait un peu pour aider son ancien patron Bellemare ?

Si Franco Fava connaissait plus de monde et avait plus d'influence qu'il ne le prétend ? S'il marchandait réellement du financement contre des nominations ?

Si Marcel Leblanc et Charles Rondeau avaient bel et bien compté de l'argent comptant au Michelangelo ?

Si Jean Charest avait vraiment suggéré à Marc Bellemare de nommer les amis de Franco et Charles ?

Si tout ça était vrai, je ne serais pas surpris.

Quelques réflexions...

* Pourquoi Franco Fava et Charles Rondeau admettent-ils avoir participé à un système partisan de nominations, mais nient catégoriquement avoir fait la même chose pour les postes de juges ?

* Pourquoi Jean Charest a-t-il maintes fois répété qu'il ne s'occupait pas des nominations de juges, alors qu'il a bien expliqué, hier, qu'il regardait non seulement les listes, mais qu'il avait établi des critères de sélection, le premier étant d'avoir au moins 50 ans ?

Marc-Yvan Côté et le cash

Hier, le nom de Jacques Champagne a été évoqué. M. Champagne est l'associé de Charles Rondeau. Franco Fava le connaît bien parce que M. Champagne a été l'organisateur en chef de Marc-Yvan Côté.

Marc-Yvan Côté -ex-ministre libéral provincial et ex-organisateur des libéraux fédéraux - a reconnu devant une autre commission, celle du juge Gomery, avoir distribué 120 000 $ en argent comptant aux candidats de l'Est du Québec pour l'élection de 1997.

Qui disait ça, déjà : «Y'en n'a pas d'argent cash, mettez-vous ça dans tête!»



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Et la fin de la commission a donné quoi ?

On pourrait résumer le rapport Bastarache en disant ceci: comme les allégations de Marc Bellemare sont impossibles à prouver, tout ce qu'il dit est donc faux. C'est donc Jean Charest qui a raison.

C'est un peu gros comme conclusion, mais c'est réellement l'impression que laisse la lecture des quelque 300 pages du rapport de la commission Bastarache.


Des faits

Même si le commissaire ne semble pas leur accorder beaucoup d'importance, quelques faits demeurent.

* Des solliciteurs de fond libéraux ont cherché à utiliser leurs «contacts» pour faire nommer des juges.

* La secrétaire du cabinet du premier ministre avait la tâche d'apposer des post-it sur les dossiers de candidatures des personnes à nommer pour indiquer s'ils étaient de bons libéraux. D'ailleurs, elle le faisait avec l'aide d'un collecteur de fonds.

Difficile de voir comment le rapport Bastarache parviendra à éliminer cette culture du copinage...


«C’est décevant d’avoir mis autant d’argent dans une commission qui a abouti à si peu de choses», a-t-il affirmé jeudi en entrevue avec Claude Poirier, au Vrai Négociateur, à LCN.

L’ancien ministre de la Justice avait plusieurs choses à reprocher à Michel Bastarache et au premier ministre Jean Charest.

«Le commissaire a été choisi par le premier ministre, sans débat, sans demander l’opinion de personne, a-t-il déploré. Et c’est évident qu’il avait un penchant assez marqué pour Jean Charest.»

«J’ai eu droit à un traitement défavorable», a ajouté Me Bellemare.

En entrevue avec Paul Arcand au 98,5 FM, il a aussi dénoncé le fait que ses avocats n’ont pas pu convoquer les témoins qu’ils désiraient et qu’ils ont eu du mal à mettre la main sur les documents dont ils estimaient avoir besoin.

De plus, M. Bastarache ne leur a pas accordé toute la latitude désirée lorsqu’ils ont mené des contre-interrogatoires, en particulier celui du collecteur de fonds libéral Franco Fava, a-t-il regretté.

Par ailleurs, il entend bien, dans le cadre des poursuites civiles qui l’opposent au premier ministre, présenter une preuve plus étoffée.

«Jean Charest voulait un rapport favorable, c’est ce qu’il a obtenu, a-t-il lancé à Claude Poirier. Ça aurait dû être une commission parlementaire, mais il en voulait plus, et ça a coûté 6 millions $.»

Marc Bellemare a aussi perçu des incongruités dans les conclusions du commissaire Bastarache.

«Il dit qu’il n’y a pas eu de pressions indues, mais n’a pas voulu se prononcer sur mes rencontres avec Jean Charest, qui étaient pourtant au cœur du problème. Il n’a jamais voulu regarder les reçus de Charles Rondeau du restaurant Michelangelo, où on s’est rencontrés en 2003, et où on avait parlé des juges.»

«Pourquoi n’a-t-il pas blâmé Jean Charest s’il est évident que des gens ont tripoté des dossiers que seul le ministre de la Justice devait avoir entre les mains?»

L’avocat, qui n’a accepté de donner qu’une poignée d’entrevues, jeudi, a affirmé qu’il restait sur ses positions. «Je maintiens ce que j’ai dit. C’est la stricte vérité. Je fais confiance au jugement de la population, qui a bien compris ce qui s’est passé. C’est plus important que ce M. Bastarache a dit.»


«Le problème, c’est Jean Charest!» — Gérard Deltell



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vendredi 24 septembre 2010

Pour se rafraîchir ,on se la gèle !

De la crème glacée au «pot» à des fins médicales

Agence QMI
18/09/2010 19h33



Insolite - De la crème glacée au «pot» à des fins médicales


SANTA CRUZ, Californie - Trois saveurs de crème glacée agrémentée de marijuana ont été mises en vente en Californie la semaine dernière.

Le curieux dessert a été présenté à un dispensaire médical de Santa Cruz comme une alternative à fumer du pot à des fins médicales.

Seuls les patients ayant une prescription leur permettant de consommer de la marijuana pour soulager leur douleur ou pour d’autres traitements peuvent acheter le nouveau produit.

Officiellement connue sous le nom de «Creme De Canna», la crème glacée infusée de marijuana est disponible dans trois saveurs: Banannabis Foster (Banane et cannabis), Straw-Mari Cheesecake (gâteau au fromage et aux fraises à la mari) et TRIPle Chocolate Brownie (Un «trip» de brownie au chocolat). Les concepteurs travaillent actuellement à la création d’autres parfums.

«C’était ma passion de faire de la marijuana médicale un produit non seulement efficace, mais aussi incroyablement délicieux, a indiqué le créateur de ces crèmes glacées, Jonathan Kolodinski, au "San Jose Mercury News". Ça fait longtemps que j’essaie d’implanter ma gamme de produits sur le marché.»

La crème glacée se vend 15 $ le demi-litre et contient l’équivalent de deux à quatre doses de marijuana, selon l’étiquette.

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jeudi 23 septembre 2010

Achetez-Vous une job au Gouvernement pour $400,000.00

Nominations partisanes» dit le PQ

Agence QMI
Geneviève Lajoie
23/09/2010 22h10










QUÉBEC - Les membres de la «grande famille libérale» ont été allègrement récompensés par des postes au gouvernement, au lendemain de la prise du pouvoir par les libéraux, en 2003, dénonce l'opposition péquiste.

Dans les six mois qui ont suivi son arrivée au pouvoir, le gouvernement de Jean Charest a nommé pas moins de 69 sympathisants libéraux, a lancé, jeudi, le député de Chambly, Bertrand St-Arnaud. Les nombreuses visites du grand argentier libéral Charles Rondeau au cabinet du premier ministre, en 2003 et 2004, ont été payantes, a-t-il dit avec insistance.

« Durant cette période, le Conseil des ministres a nommé à divers postes gouvernementaux 15 anciens députés ou candidats défaits du Parti libéral, 24 anciens attachés politiques du Parti libéral et 40 personnes très proches du Parti libéral, en à peine six mois », a-t-il dit, indigné.

69 «bons libéraux»

Ces 69 personnes étaient de bons libéraux, a souligné le député St-Arnaud, ayant contribué à hauteur de 400 000 $ à la caisse électorale du Parti libéral du Québec. «De quoi payer amplement les 75 000 $ du premier ministre pendant tout un mandat», a-t-il dit avec ironie.

«Doit-on comprendre de tout cela qu'un membre de la grande famille libérale pouvait littéralement s'acheter une job au gouvernement en faisant un généreux don à Charles Rondeau?», a lancé le péquiste.

«Non», a répondu le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier, avant de se rasseoir aussitôt.

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Chercher pas y se fait payer en contrat d'Hydro-Québec ; c'est pas d'argent ça ;o)

Commission Bastarache - Contre-interrogatoire tendu pour Fava
Franco Fava


C'est pas dl'argent ,......C des contrats ,....;-) C pas pareillllyyye yé ya yeillle ;-)

QUÉBEC – Pour la deuxième journée de suite, le contre-interrogatoire du solliciteur libéral Franco Fava, mené par l’avocat de Marc Bellemare, Me Jean-François Bertrand, a donné lieu à de nombreuses flammèches.

Jeudi matin, Me Bertrand a tenté de faire parler M. Fava au sujet des avantages pécuniaires qu’aurait pu obtenir son ancienne entreprise de construction.

«Mon confrère est dans une commission qui n’existe pas. Celle sur la construction», s’est immédiatement opposé l’avocat du gouvernement, Donald Béchard.

Comme il l’avait fait la veille, le commissaire Michel Bastarache a de nouveau montré toute son irritation devant le côté «hors sujet» des questions. «Vous nous faites perdre notre temps (...) Vous abusez», a-t-il maugréé en s’adressant à Me Bertrand.

De plus, M. Bastarache a fait savoir que la commission a bel et bien demandé au ministère de la Justice d’obtenir les relevés téléphoniques de Franco Fava. «On a appris qu’on ne peut rien apprendre sur les appels sur les lignes dures. Sur les lignes cellulaires, il n’y avait rien», a-t-il rapporté.

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Appeler Ti-Charles Rondeau pour vous faire nommé comme Juge


Commission Bastarache - Charles Rondeau aurait eu un accès privilégié au cabinet de Charest
Charles Rondeau

Le Juge Simard était bien contant ;-)

QUÉBEC - Le collecteur de fonds libéral Charles Rondeau aurait eu un accès privilégié au cabinet du premier ministre Jean Charest, en 2003-2004, c’est-à-dire au moment où Marc Bellemare était ministre de la Justice, a appris le Journal de Québec.

Marc Bellemare affirme avoir fait l’objet de pression indue de la part du grand argentier du Parti libéral du Québec, Charles Rondeau, pour la nomination du juge en chef adjoint, Michel Simard.

D’après les documents obtenus par le Journal, M. Rondeau se serait rendu à plus de 20 reprises au cabinet du premier ministre à Québec, à quelques pas de l’Assemblée nationale, de la fin août 2003 à la mi-mars 2004.

Des visites les jours de nominations

Dans la majorité des cas, c’était Chantal Landry, la responsable des nominations au cabinet de Jean Charest, qu’il venait voir, des rencontres qui duraient souvent plusieurs heures. La presque totalité des visites de Charles Rondeau au cabinet du premier ministre correspondent aux journées où le conseil des ministres a procédé à des nominations.

Dans son témoignage devant la commission Bastarache, l’ex-ministre de la Justice a indiqué que le collecteur de fonds en question lui aurait fait des pressions pour qu’il nomme Michel Simard juge en chef adjoint à la Cour du Québec.

Lors d’une rencontre avec son chef le 2 septembre 2003, Marc Bellemare aurait fait part de cette situation à Jean Charest, qui lui aurait dit de faire ce que lui demandait M. Rondeau. Le lendemain, à savoir le 3 septembre 2003, M. Rondeau s’est rendu au bureau du premier ministre pour y voir Chantal Landry.

Le collecteur de fonds libéral s’est également rendu au bureau de Jean Charest le 5 novembre 2003, le jour où a été nommé Michel Simard au poste de juge en chef adjoint à la Cour du Québec.

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mercredi 15 septembre 2010

Toutes les six secondes, un enfant meurt à cause de problèmes liés à la malnutrition.

ONU - La faim dans le monde recule mais reste «inacceptable»
«Toutes les six secondes, un enfant meurt à cause de problèmes liés à la malnutrition. La faim reste la plus grande tragédie et le plus grand scandale au monde», affirme Jacques Diouf, directeur général de la FAO.
© AFP

ONU

La faim dans le monde recule mais reste «inacceptable»

ROME - Pour la première fois depuis quinze ans, la faim dans le monde a reculé à 925 millions de personnes sous-alimentées, un chiffre «inacceptable» dont «il n'y a vraiment pas lieu de se réjouir», a souligné mardi à Rome le directeur général de la FAO Jacques Diouf.

«Toutes les six secondes, un enfant meurt à cause de problèmes liés à la malnutrition. La faim reste la plus grande tragédie et le plus grand scandale au monde», a souligné devant la presse le dirigeant de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Même si le nombre d'affamés repasse sous le seuil symbolique du milliard, dépassé en 2009 (1.023 millions, soit une baisse de 9,6%), la FAO se refuse à tout triomphalisme.

«Une personne sur six se réveille sans avoir de quoi manger», a rappelé Josette Sheeran, directrice générale du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies.

Pour la FAO et le PAM, la baisse enregistrée découle avant tout d'une conjoncture économique plus favorable en 2010, notamment dans les pays en développement, et de la baisse des prix alimentaires à l'échelle mondiale.

Mais, alors que ce chiffre n'inclut pas les très probables nouveaux sous-alimentés liés aux inondations massives au Pakistan, «il ne faut surtout pas relâcher nos efforts», a estimé Josette Sheeran.

Le premier objectif du Millénaire pour le développement adopté en 2000 prévoyait de passer de 20% à 10% de sous-alimentés dans le monde d'ici à 2015, et «nous n'en sommes qu'à 16%», a renchéri M. Diouf, pour qui «cet objectif s'annonce très difficile à atteindre.»

Pour le directeur général de la FAO, «il est temps de s'attaquer aux vraies causes de la faim dans le monde», notamment avec «des investissements accrus dans l'agriculture», des «filets de sécurité» (réserves en cas de pénurie) et des programmes d'aide sociale.

Faute de quoi, «nous sommes condamnés à toujours devoir nous contenter de gérer de nouvelles situations de crise», a plaidé M. Diouf, rappelant des «expériences réussies dans certains pays, comme le Congo ou le Viet Nam», qu'il faut «encourager et étendre».

Les premières réactions des ONG ont fait écho aux conclusions de la FAO. Pour Oxfam, ce recul de la faim est dû à «la chance». «Il est pourtant possible (de réduire de moitié la sous-alimentation dans le monde d'ici à 2015), seule manque la volonté politique.»

ActionAid rappelle de son côté que «la sous-alimentation continue de coûter 450 milliards de dollars (350 milliards d’euros) par an aux pays pauvres. Les gouvernements devraient se souvenir qu’il est dix fois plus coûteux d’ignorer la faim que de la combattre.»

La baisse du nombre d'affamés s'est ressentie dans toutes les régions du monde. L'Asie-Pacifique, la plus massivement touchée avec 578 millions de personnes affamées, est aussi celle où la faim a le plus reculé, avec une baisse de 12% par rapport à 2009.

La proportion d'affamés reste la plus forte en Afrique sub-saharienne (30%) et les deux tiers des 925 millions de personnes sous-alimentées se retrouvent dans seulement sept pays : Bangladesh, Chine, République démocratique du Congo, Éthiopie, Inde, Indonésie et Pakistan.


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mardi 14 septembre 2010

La fin du monde(de leur Monde) des personnes âgées est t'il arrivé ?

Aînés - Attaqué dans son lit
Les yeux tuméfiés, deux dents cassées, Wilfrid Cyr, égaré, reçoit un baiser de sa fille Martine.
© Serge Labrosse/Agence QMI

Aînés

Attaqué dans son lit(les problêmes commence,y reste juste des plaîntes et des accusés a venir !!!)

Battu et abandonné dans son sang, vendredi, sur son lit d'une résidence de Lachine spécialisée dans les lourds cas de démence et de troubles de comportement, un homme de 83 ans est resté, depuis, dans un état de confusion avancée.

À LIRE ÉGALEMENT:

L'agresseur «présumé» a été pris

Wilfrid Cyr, un citoyen de Lachine, a dû être «placé», il y a six mois. Atteint de la maladie d'Alzheimer, il errait et chutait partout.

Après six mois au pavillon Camille Lefebvre (Centre hospitalier de Lachine), il a été transféré, en mars, à l'ex-Hôpital général de Lachine, transformé en résidence temporaire pour personnes en perte d'autonomie, après qu'on ait jugé qu'il devenait trop agressif.

Comme il chute aussi de son lit durant son sommeil, M. Cyr y dort sous contention.

Il était ainsi attaché, incapable de bouger de son lit, vendredi, lorsque, selon ses filles Martine et Marielle, il a été sauvagement attaqué.

Du sang partout

«Il aurait été battu vers 6h30 le matin, mais on ne m'a prévenue que vers 8h30, relate Martine. Quand je suis arrivée à la résidence, les ambulanciers étaient autour de lui. Il avait le visage plein de sang et deux dents cassées.»

«J'ai sauté, c'est sûr ! J'ai alors appris qu'un patient, arrivé la veille, serait sorti de la chambre de mon père juste avant qu'on le trouve en sang. Cet homme a été isolé, depuis. Il est très agressif. Il déchire tout son linge et il faut trois préposés pour le déplacer.»

Martine Cyr est très amère à l'égard du coordonnateur du centre, Yves Lavoie, qui, lui, refuse de répondre aux questions du Journal.

«Tout ce qu'il m'a dit, c'est que »ce sont des choses qui arrivent« et que je devais me calmer, ajoute-t-elle. On a dû appeler nous-mêmes la police, parce que M. Lavoie ne le faisait pas. Une policière, qui a vu mon père, a pourtant dit que c'est plus qu'une simple voie de fait : c'est une agression avec lésions graves.»

«À l'hôpital, vendredi, on a fait deux points de suture à notre père, près de l'oeil. Mais pas de scan, ni même de radiographies», s'étonnent les filles de la victime.

Complètement hagard

Wilfrid Cyr a été ramené à la résidence où il a été attaqué et y séjournait depuis samedi soir, complètement hagard et incapable de répondre aux questions, dans un fauteuil roulant où on le gardait attaché.

Lors de la visite du Journal, hier, le personnel du centre arrivait tout juste à le tenir éveillé, quelques secondes, pour tenter, en vain, de communiquer adéquatement avec lui, avant de quitter la chambre.

En fin d'après-midi, la famille a finalement exigé que Wilfrid Cyr soit retourné à l'urgence d'un hôpital. Il n'avait pas mangé depuis au moins deux jours.

Murielle Cyr a repris contact avec Le Journal pour dire que la direction de l'ex-Hôpital général de Lachine s'y est d'abord opposée, alléguant que les signes vitaux de M. Cyr étaient normaux, dit-elle.

Les ambulanciers, en revanche, lui auraient confié, chemin faisant vers l'hôpital, que sa pression et son pouls étaient très bas...

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