Pourquoi les coronavirus émergent souvent dans des marchés chinois
L'épidémie de coronavirus est partie d'un marché à Wuhan en Chine. C'était aussi le cas pour le terrible SRAS en 2003, car les «wet markets» asiatiques réunissent toutes les conditions pour le passage d'un virus de l'animal à l'Homme.
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virus, SRAS, Coronavirus, maladie, santé, Chine,
L’épidémie
s’accélère de jour en jour. Le nouveau coronavirus qui a émergé dans un
marché en Chine fin 2019 a contaminé plus de 400 personnes et fait
plusieurs morts, a-t-on appris ce mercredi 22 janvier. Certains pays,
dont les États-Unis, ont identifié des cas sur leur territoire.
Il ne faut pour autant pas céder à la panique, car le virus semble pour l’instant avoir un faible taux de contamination et de mortalité. Mais les institutions de santé publique sont évidemment en état d’alerte afin d’endiguer ce nouveau coronavirus, baptisé 2019-nCov, car elles craignent un risque de mutation.
Surtout, l’OMS souhaite éviter à tout pris un scénario similaire à 2003 où un autre coronavirus, le SRAS-CoV, avait contaminé 8000 personnes dans 37 pays, en tuant 774. Le tout en l’espace de neuf mois.
Le SRAS-CoV était lui aussi parti de Chine. Et il avait sûrement lui aussi contaminé ses premiers humains dans un marché. On soupçonne également que le premier lieu de contamination de certaines grippes aviaires soit un marché chinois. Et cela n’a rien d’un hasard: ces lieux, appelés «wet market», cochent toutes les cases permettant à une épidémie de démarrer.
Le problème, c’est donc quand ce virus arrive à «sauter» vers une autre espèce, pour laquelle il est nuisible. «Mais souvent, le virus ne saute pas directement du réservoir à l’Homme, il faut un hôte intermédiaire, un autre animal», précise le docteur. «Parfois, il y a une mutation du virus entre la chauve-souris et l’hôte intermédiaire qui fait qu’il devient transmissible à l’Homme».
Pour le SRAS-CoV, c’était la «civette palmiste», un petit mammifère sauvage dont les Chinois raffolent. Pour faire simple, ce que l’on pense, c’est que le virus est passé d’une chauve-souris à une civette où il a muté, puis à l’Homme. Et ce contact aurait eu lieu dans un «wet market».
Il ne faut pour autant pas céder à la panique, car le virus semble pour l’instant avoir un faible taux de contamination et de mortalité. Mais les institutions de santé publique sont évidemment en état d’alerte afin d’endiguer ce nouveau coronavirus, baptisé 2019-nCov, car elles craignent un risque de mutation.
Surtout, l’OMS souhaite éviter à tout pris un scénario similaire à 2003 où un autre coronavirus, le SRAS-CoV, avait contaminé 8000 personnes dans 37 pays, en tuant 774. Le tout en l’espace de neuf mois.
Le SRAS-CoV était lui aussi parti de Chine. Et il avait sûrement lui aussi contaminé ses premiers humains dans un marché. On soupçonne également que le premier lieu de contamination de certaines grippes aviaires soit un marché chinois. Et cela n’a rien d’un hasard: ces lieux, appelés «wet market», cochent toutes les cases permettant à une épidémie de démarrer.
Un hôte intermédiaire
Pour bien comprendre, il faut déjà savoir que les coronavirus sont à l’origine des virus qui se trouvent chez les animaux. En général, il y a une espèce, que l’on appelle «réservoir», qui est contaminée par le virus. «La plupart du temps, ce sont des chauves-souris asymptomatiques, elles sont porteuses du virus, mais pas malades», explique au HuffPost Éric D’Ortenzio, coordinateur scientifique pour l’Inserm, spécialiste des maladies infectieuses émergentes.Le problème, c’est donc quand ce virus arrive à «sauter» vers une autre espèce, pour laquelle il est nuisible. «Mais souvent, le virus ne saute pas directement du réservoir à l’Homme, il faut un hôte intermédiaire, un autre animal», précise le docteur. «Parfois, il y a une mutation du virus entre la chauve-souris et l’hôte intermédiaire qui fait qu’il devient transmissible à l’Homme».
Pour le SRAS-CoV, c’était la «civette palmiste», un petit mammifère sauvage dont les Chinois raffolent. Pour faire simple, ce que l’on pense, c’est que le virus est passé d’une chauve-souris à une civette où il a muté, puis à l’Homme. Et ce contact aurait eu lieu dans un «wet market».
Ces
marchés chinois et asiatiques ont une particularité: on y vend très
souvent des animaux vivants, y compris des animaux sauvages. C’est une
coutume dans beaucoup de pays d’Asie, rappelle Bloomberg,
qui permet de s’assurer de la qualité de l’animal et de sa fraîcheur.
«On a tous les éléments réunis dans ces marchés, car il y a un brassage
d’animaux et un contact entre animaux et personnes», précise Éric
D’Ortenzio.
Si les «wet markets» chinois ont vu l’émergence de plusieurs virus, ce ne sont pas les seuls à fonctionner ainsi en Asie, loin de là. Une étude de 2012 au Laos montrait que sur les dizaines de marchés de ce type, des milliers d’animaux, parfois sauvages et même protégés, étaient vendus. Souvent avec des conditions sanitaires déplorables: seuls 4 d’entre eux disposaient d’eau courante.
Selon CNN, ce marché vendait des animaux vivants et morts. Y compris des civettes palmistes, dont la vente est pourtant interdite en Chine depuis l’épidémie du SRAS en 2003, au vu des images obtenues par la chaîne d’information.
L’OMS recommande d’ailleurs,
en raison de la découverte de 2019-nCov, d’éviter ce type de marchés
pour les personnes à risque et, pour les autres, d’éviter de toucher le
nez, les yeux ou la bouche d’animaux et de bien se laver les mains après
avoir été dans un «wet market».Si les «wet markets» chinois ont vu l’émergence de plusieurs virus, ce ne sont pas les seuls à fonctionner ainsi en Asie, loin de là. Une étude de 2012 au Laos montrait que sur les dizaines de marchés de ce type, des milliers d’animaux, parfois sauvages et même protégés, étaient vendus. Souvent avec des conditions sanitaires déplorables: seuls 4 d’entre eux disposaient d’eau courante.
Le marché de Wuhan au centre de l’épidémie
Pour l’épidémie actuelle, c’est le marché de Wuhan en Chine qui est le principal accusé. «Les premiers malades ont visité ce marché de poissons, mais qui vend aussi d’autres animaux», explique-t-il.Selon CNN, ce marché vendait des animaux vivants et morts. Y compris des civettes palmistes, dont la vente est pourtant interdite en Chine depuis l’épidémie du SRAS en 2003, au vu des images obtenues par la chaîne d’information.
«Pour l’instant, on ne sait pas quel est le réservoir ni l’hôte intermédiaire de ce coronavirus», rappelle Éric D’Ortenzio. Le marché de Wuhan a été fermé au public le 1er janvier et des analyses sur des animaux vendus sur place sont en cours pour essayer de trouver l’hôte intermédiaire de ce nouveau coronavirus, qui pourrait donc avoir été un animal stocké dans le marché. Mais il faudra encore attendre un peu pour avoir des réponses définitives.
REF.: Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.
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A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !