7300 Québécoises porteuses d'implants mammaires avisées d'un risque de cancer
La Presse canadienne
médicale
Près
de 7300 Québécoises ayant des implants mammaires texturés ont été
contactées par les établissements de santé de la province pour les
aviser d'un faible risque de cancer.
C'est
le résultat d'une démarche préventive entreprise en mars dernier par le
ministère de la Santé du Québec, qui ne voulait pas prendre de risque.
Après un avis de Santé Canada, le ministère québécois
avait rapidement demandé à tous les établissements de la province
d'ouvrir les dossiers de leurs patientes afin de répertorier celles qui
avaient reçu ces implants spécifiques depuis 1995.
Hôpitaux et cliniques devaient ensuite aviser les femmes
concernées, dont certaines avaient reçu ces implants lors
d'interventions chirurgicales de reconstruction mammaire.
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Le ministère fédéral avait signalé en février
dernier une augmentation du nombre de cas du lymphome anaplasique à
grandes cellules associé aux implants mammaires texturés chez les
Canadiennes. Au 1er janvier 2019, Santé Canada avait été informé de
22 cas confirmés et de 22 cas soupçonnés.
Selon le ministère fédéral, il ne s'agit pas d'un cancer
des tissus mammaires, mais plutôt d'une forme rare de lymphome non
hodgkinien, c'est-à-dire un cancer touchant le système immunitaire qui
peut apparaître plusieurs mois ou années après la pose d'implants. Il se
caractérise généralement par l'accumulation de liquide entre l'implant
mammaire et les tissus environnants.
Un risque faible
Le risque
pour ces femmes de développer ce cancer serait faible, soit d'une sur
30 000 porteuses d'implants texturés, avait indiqué en mars une
porte-parole du ministère de la Santé du Québec, Marie-Claude Lacasse.
Mais le ministère préférait que les femmes soient correctement
informées, notamment des risques et des symptômes à surveiller, et
puissent parler à un médecin.
Sans registre sur ces implants, il était difficile de
savoir combien de femmes les avaient reçus. En mars, le ministère de la
Santé du Québec évaluait leur nombre à 15 000.
Mais après consultation des dossiers médicaux, il
apparaît que le nombre est moindre, et que ce seraient plutôt
7300 femmes au Québec qui sont porteuses de ce type de prothèses, selon
des données obtenues du ministère par La Presse canadienne. Par
ailleurs, plus de 2500 appels ont été reçus par les établissements du
réseau de santé par des femmes demandant de l'information.
Plus de 800 rendez-vous
Le
ministère québécois de la Santé a aussi fait savoir que plus de
820 rendez-vous ont été donnés ou doivent l'être prochainement dans
divers établissements. Ce nombre n'inclut pas les patientes ayant
consulté un professionnel de la santé hors établissement, par exemple un
médecin de famille, à la suite de la réception de la lettre.
Tous ces chiffres pourraient encore augmenter, alors que
des établissements de santé poursuivent leurs vérifications. Toutefois,
ils ont noté une diminution significative du nombre d'appels reçus
depuis la fin du mois de mai, précise le ministère.
Ces implants texturés n'ont pas été les plus populaires
du Québec : seulement 10 % des femmes ayant des implants auraient ceux
de type texturé.
Trois cas de lymphome anaplasique à grandes cellules ont
été rapportés à Santé Canada depuis mars par des établissements
québécois. Le chiffre pourrait être plus élevé puisque certains rapports
n'identifient pas la région où le cas a été répertorié, précise le
ministère.
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A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !