MONTRÉAL – Environ 5000 cartes de débit ont pu être clonées dans un commerce d'Alma avant que sonne la fin de la récréation et que les institutions financières annulent les cartes de leurs clients y ayant effectué des achats. André Chapleau, directeur des communications pour le Mouvement Desjardins, a confirmé la nouvelle à l’Agence QMI.
«Sur les 5000 cartes, nous en avons 2000, a-t-il indiqué au téléphone. Ce sont des cartes que nous désactivons par mesure préventive. Toutes n'ont pas nécessairement été clonées.»
Les banques et caisses ont l'habitude de réagir de la sorte grâce à un réseau d'information.
«Dans le milieu bancaire, précise M. Chapleau, dès que l'on détecte un terminal sur lequel il y a pu y avoir des transactions illicites ou du clonage, nous obtenons un relevé de toutes les cartes qui y sont passées et les désactivons. Nous évitons donc les coûts et désagréments.»
On refuse toutefois de dévoiler le nom du commerce touché. «Parfois ce n'est pas le propriétaire du commerce qui est fautif, mais un employé corrompu, explique André Chapleau. (Dans ce cas-ci), le commerce n'est pas affilié à nous et n'a pas d'équipements du Mouvement Desjardins.»
Ce qui peut surprendre les clients, c'est qu'une carte à puce ne les immunise pas contre la fraude. Du moins, pas encore.
«La carte à puce a une bande magnétique parce que tous les équipements ne sont pas encore adaptés à la puce, poursuit le directeur des communications. Seulement nous, Desjardins, comptons 40 000 appareils dans différents commerces. Imaginez quand ont réuni toutes les banques. Tant que les systèmes vont coexister comme ça, il y aura un danger potentiel.»
En 2006, les pertes découlant de la fraude par cartes de débit ont atteint 95 millions $, selon Travaux publics et Services gouvernementaux du Canada.
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