Photo Le Journal de Montréal, Valérie Gonthier
Lucie Robert, Marcel Jérôme, Simon Wong et 43 autres citoyens du quartier Saint-Michel ont reçu une contravention de 52 $.
zèle policier ?
Des contraventions pour le moins surprenantes
Les voitures se trouvaient à moins de 5 mètres d’une intersection
Près d’une cinquantaine de résidents du quartier Saint-Michel ont trouvé une contravention sur leur pare-brise récemment, en matinée. La raison ? Leur voiture était garée à moins de cinq mètres d’une intersection. Du « zèle » de la part des policiers, croient certains citoyens rappelés à l’ordre.« Ça fait 40 ans que je reste ici. C’est la première fois que je reçois une contravention pour cette infraction », lance Lucie Robert.
Le 30 mars au matin, lorsqu’elle est sortie de chez elle, Mme Robert a eu une bien mauvaise surprise : une contravention de 52 $.
En regardant autour d’elle, la dame a vite réalisé qu’elle n’était pas la seule dans cette situation. Au total, en l’espace de quelques heures, 46 contraventions ont été remises aux citoyens mal stationnés.
Pompiers frustrés
À l’arrondissement, on indique que c’est à la suite d’un problème rencontré par les pompiers de Montréal que ces contraventions ont été données.
« C’est à la demande du service d’incendie. Ils ont agi pour des raisons de sécurité. Mais à l’arrondissement, nous n’avions pas été mis au courant », explique Anie Samson, maire de l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension.
Au Service d’incendie, on dit n’avoir jamais « demandé » de mettre des contraventions.
Mais après avoir eu un problème d’accessibilité à une rue dans ce secteur, des pompiers ont décidé d’agir.
« Certains ont pris l’initiative d’aller voir les policiers au poste de quartier. C’est à la suite de ça que les policiers sont allés mettre des contraventions », expose Mélanie Drouin, chargée de communication au Service des incendies.
Intervention du maire
Lorsqu’elle a été mise au courant de cette tournée de contraventions, Mme Anie Samson est intervenue.
« Mais j’ai demandé au commandant du poste de quartier d’arrêter de donner des tickets, lance-t-elle. Même si on donne une contravention, le camion ne peut pas plus passer dans la rue. Il faut qu’on mette en place des installations », dit-elle.
Mme Drouin reconnaît que ce n’est pas le rôle des pompiers d’aller voir les policiers concernant ce type de problèmes.
« Nous avons un comité de circulation. Les pompiers auraient dû adresser leur requête à nos gens à l’interne », dit-elle.
Deux places perdues
Anie Samson ajoute que même si l’interdiction de stationner à moins de cinq mètres d’un coin de rue est en vigueur, « on ne l’applique pas ».
« Notre objectif, ce n’est pas de donner des tickets pour donner des tickets. Personne ne veut ça », ajoute-t-elle.
Pour Lucie Robert, l’infraction en soi ne mérite pas une contravention.
« C’est du zèle de la part des policiers, indique-t-elle. Déjà que c’est difficile de trouver du stationnement dans les rues… »
Un argument qui est corroboré par Mme Samson.
« Le stationnement est très dense dans le secteur. En enlevant les cinq mètres, on perd deux places de stationnement par coin de rue. Ce n’est pas vrai qu’on va enlever des places », lance-t-elle.
Dans les prochaines semaines, des pancartes interdisant le stationnement à certains endroits devraient être installées.
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A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !