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mardi 19 janvier 2010

Pour apprécier le bien faut absoluement vivre le mal

«Comment des gens peuvent agir de telle façon alors qu'ils viennent tout juste d'être victimes d'une catastrophe ?» me demandent-ils.

«N'est-on pas censé être solidaire quand on traverse une telle crise ? Pourquoi on les aiderait s'ils ne s'aident même pas eux-mêmes ?»

LA LOI ET L'ORDRE

Effectivement, ces images du séisme d' Haiti,ont de quoi choquer.

Alors que la communauté internationale se donne la main pour porter secours aux Haïtiens, certains d'entre eux profitent de la situation pour voler leurs prochains et défoncer des commerces.

Cela dit, il faut mettre ces actes déplorables dans leur contexte. Haïti est l'un des pays les plus pauvres de la planète.

Quand on passe sa vie à regarder le monde étaler ses joyaux derrière une grande vitre blindée alors qu'on ne gagne même pas de quoi nourrir convenablement sa famille, pas étonnant qu'on ait envie de se servir quand le système d'alarme se brise.

Et puis, regardons-nous dans le miroir, deux minutes. Pensez-vous qu'on agirait plus décemment si le système policier tombait, s'il n'y avait plus personne pour faire régner l'ordre et nous obliger à respecter la loi ?

Pas sûr.

Rappelez-vous ce qui s'est passé en 1977 à New York. Plongée dans l'obscurité après une panne d'électricité majeure, la mégapole a été la proie d'émeutes et de pillages entraînant l'arrestation de 4 000 personnes.

Et souvenez-vous des imbéciles qui volaient le bois de chauffage ou la génératrice de leurs voisins lors de la crise du verglas de 1998.

Ce n'était guère plus reluisant...

LA JUNGLE

On se pète les bretelles en se disant que contrairement aux «sauvages» qui habitent «dans la jungle», on est civilisé, poli, courtois.

Tout ça, c'est de la frime.

Nous sommes comme n'importe quel autre être humain : la seule chose qui nous protège de la barbarie et de la sauvagerie, c'est l'État.

Enlevez l'État, éradiquez le système de police et l'armée, et notre belle «civilisation» va sombrer dans le chaos en 48 heures.

Et puis, entre vous et moi, à part la cravate et le veston lustré, il n'y a pas beaucoup de différence entre nos Vincent Lacroix qui arnaquent des retraités et les Haïtiens qui profitent d'un tremblement de terre pour se remplir les poches...

UN LOUP POUR L'HOMME

L'homme est fondamentalement bon et la société le corrompt, disait Rousseau.

Traitez-moi de sale pessimiste, mais je penche plutôt du côté de Sade : l'homme est fondamentalement mauvais, et heureusement qu'il y a la société pour l'obliger à respecter certaines règles, sinon il passerait ses journées à piller et à voler.

Oui, c'est choquant de voir des hommes profiter d'une catastrophe pour défoncer des vitrines. Mais voir des têtes brûlées profiter d'un match de hockey pour faire la même chose n'est pas plus génial.

Comme le disait fort justement le pamphlétaire royaliste Antoine de Rivarol (1753-1801) :

«Les peuples les plus civilisés sont aussi voisins de la barbarie que le fer le plus poli l'est de la rouille. Les peuples, comme les métaux, n'ont de brillant que les surfaces...»

10-4

Les croqueurs de flics ne m'aimeront pas, mais c'est la vérité: le seul rempart contre le chaos et le bordel, c'est la police.ET alors la,faut pas que la POLICE soit corrompu ;o)

Pour apprécier le bien faut absoluement vivre le mal !C'est la raison de son existence :O)



REF.: Richard M.

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A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !