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mercredi 20 mai 2009

Nos politichiens sont propres ? ......La propreté des agissements des politiciens :

Nous n'en finissons plus comme société de devoir ajouter des mécanismes pour protéger les citoyens-contribuables contre les politiciens et leurs amis.

La confiance de la population canadienne en l'intégrité des élus est près de zéro. Les dossiers malodorants se sont empilés ces dernières années : l'enquête Gomery, celle sur l'affaire Mulroney-Schreiber, les apparences de conflit d'intérêts à la fin du dernier régime péquiste (Oxygène 9) qui ont conduit à l'adoption d'une loi sur le lobbyisme et à la création d'un poste de Commissaire au lobbyisme, sorte de chien de garde de cette pratique, etc.

En 2003, le Parti libéral, pour ajouter une ceinture aux bretelles, s'engageait à faire adopter un code d'éthique pour les élus et à créer un Commissaire à l'éthique. Six ans plus tard, ce n'est pas encore fait. Des cas litigieux ont pourtant surgi : le ministre de la Santé, Philippe Couillard, a négocié son embauche dans une firme privée de ce secteur alors qu'il était encore ministre; le président de la Caisse de dépôt et placement, Henri-Paul Rousseau, est passé chez Power Corporation sur une passerelle dorée, en pleine tempête à la CDPQ.

Il y a quelques jours a éclaté à Montréal une profonde crise politique autour de l'octroi du gigantesque contrat de 355 millions $ pour l'installation de compteurs d'eau à un consortium dont l'un des partenaires est Tony Accurso. M. Accurso a entre autres parmi ses nombreux amis l'ex-président du comité exécutif de la ville, Frank Zampino, qu'il a déjà invité sur son luxueux yacht, tout comme le président de la FTQ, Michel Arsenault.

Le maire Tremblay, paniqué, a fait appel à Jean Charest pour que son gouvernement donne suite à ses engagements de 2003 sur les questions d'éthique à l'intention des élus.

Il n'est donc pas étonnant que, dans ce contexte, le maire de Québec, Régis Labeaume, avec le tempérament bouillant qu'on lui connaît, ait lancé à la poubelle le dossier du promoteur Jean Pilote, propriétaire du Capitole, lorsqu'il a appris que ce dernier avait retenu comme lobbyiste pour faire avancer rondement son projet d'agrandissement, Jean Lemay, un ex-chef de cabinet de son prédécesseur Jean-Paul L'Allier et également beau-frère de son propre chef de cabinet, Louis Côté.

Le nouveau maire de Québec, qui clame fort son préjugé favorable pour les gens d'affaires, ne peut donner aucune prise à la moindre apparence de possible trafic d'influence ou de favoritisme. M. Pilote devra reprendre le processus à zéro et sans intermédiaire, a prévenu M. Labeaume.

LOIS POREUSES

La loi québécoise sur le lobbyisme a été adoptée en catastrophe à la suite d'un scandale, par un gouvernement qui voulait se refaire une virginité. Elle est une véritable passoire.

Les députés à l'Assemblée nationale ne parviennent maintenant pas à s'entendre sur une loi sur l'éthique pour les élus des différents paliers. Ils réussissent à voter de multiples lois pour régir tous les gestes de nos vies, mais ils sont incapables de convenir d'une sur la propreté des agissements des politiciens.

Le niveau municipal est souvent pointé comme le plus vulnérable. Les médias ont publié des séries sur les commandites des congrès des élus municipaux par des firmes de professionnels et de fournisseurs. C'est aussi au niveau municipal que le trafic d'influence et le patronage seraient les plus faciles. L'attribution des contrats y est moins encadrée, l'emprise des élus sur la machine est plus forte et la reddition de comptes est moins serrée, parce que les oppositions sont moins stables.

Les maires propres ont besoin d'aide et le gouvernement Charest tarde depuis six ans à la leur fournir. Pourquoi ?


REF.: La chronique de J. Jacques Samson

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A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !