[Encore du HARCÈLEMENT] «Combien de temps peut-on donner à un gestionnaire pour [changer ses pratiques]?»
Gestionnaire ou Torcionnaire ???
Peut-on aider un gestionnaire qui harcèle ses employés?
Publié le 5 mai 2021,un Gestionnaire fru,ça ressemble a ça,..........désolé,mais pas de pitié pour ça !
La députée Marie-Eve Proulx
PHOTO : Radio-Canada
La
députée Marie-Eve Proulx a démissionné du Conseil des ministres après
avoir fait l'objet de plaintes pour harcèlement. François Legault
affirme pour sa part lui avoir offert, dans les derniers temps, des
« services de coach » pour l'aider à s'améliorer. « L'enjeu, c'est la
durée.
Combien de temps peut-on donner à un gestionnaire pour [changer
ses pratiques]? »
réagit la chroniqueuse Marie Grégoire. En compagnie de
la porte-parole de la Jeune chambre de commerce de Montréal, Déborah
Cherenfant, on se demande ce que représente cette expulsion sur la
tolérance du harcèlement en milieu de travail.
La ministre déléguée au Développement
économique régional et ministre responsable des régions de
Chaudière-Appalaches, du Bas-Saint-Laurent, Marie-Eve Proulx,
démissionne du Conseil des ministres. Le député de Matane-Matapédia,
Pascal Bérubé, se dit soulagé de son départ comme ministre responsable
du Bas-Saint-Laurent. Il admet que leurs relations étaient difficiles.
Éric Gagnon le reçoit en entrevue.
Pascal Bérubé avait
exprimé le souhait de la voir remplacée par la présidente du Conseil du
Trésor, Sonia Lebel, originaire de Matane, mais ce ne sera
vraisemblablement pas le cas.
« Pour
faire avancer nos dossiers, on a besoin d'un allier au conseil des
ministres. On n'avait pas cet allié avec Marie-Eve, c'est la vérité.
Ceci étant dit, est-ce qu'on va avoir une personne avec qui la
collaboration sera acquise? Avec qui on va travailler dans la bonne
humeur? On a eu parfois des désaccords, mais c'est mon souhait. La seule
chose qui m'intéresse à partir de maintenant c'est de connaître
l'identité du ou de la ministre responsable du Bas-Saint-Laurent. C'est
un titre important. »
Pascal Bérubé dit, avec son collègue Harold LeBel, avoir fait part au
cabinet du premier ministre des difficultés qu'ils avaient à travailler
avec la ministre Proulx.
Tout comme le chef de sa formation politique, Paul
Saint-Pierre-Plamondon, le député de Matane-Matapédia, veut savoir si la
récente entente hors cour conclue entre Marie-Eve Proulx et un ancien
employé a été payée par des fonds publics.
Pascal Bérubé demande au premier ministre François Legault de rapidement pourvoir le poste de ministre responsable de la région.
17 signes indiquant que vous êtes la personne toxique dans votre couple
Par: Ashley Lewis
Mis à jour: Avr. 23, 2021
Parfois, dans le couple, le problème n’est pas toujours l’autre… et si la personne toxique, c’était vous?
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ISTOCK/ALEXANDRA IAKOVLEVA
Vous faites un méga complexe de supériorité
Les
gens méprisants détruisent leur relation simplement à force de voir
leur partenaire comme leur étant inférieur. Roulement d’yeux, moue de
dégoût, sarcasmes ne sont que quelques-uns des témoignages de mépris
dont vous gratifiez votre partenaire. «Le mépris est dégradant, observe
Stan Tatkin, un psychologue ayant mis au point une approche
psychologique de la thérapie de couple. Ça dit : tu es idiot.»
L’université du Michigan a étudié 373 couples nouvellement mariés et
découvert que les couples qui s’engueulaient, manifestaient du mépris
pour l’un pour l’autre ou s’esquivaient en cas de conflit dès la
première année de leur mariage étaient les plus susceptibles de
divorcer.
Nous
savons tous que le mensonge est préjudiciable à toute relation, mais
mener l’autre en bateau est carrément destructeur. Cette stratégie
(aussi connue sous le nom de «gaslighting»), est une forme d’abus mental
consistant à accuser votre partenaire d’avoir perdu la tête ou de
devenir paranoïaque afin de détourner son attention de vos mensonges
flagrants. «C’est une triple menace: vous ne divulguez pas de
l’information, vous mentez à ce sujet et vous manipulez ensuite l’autre
pour l’amener à croire qu’il ou elle est à l’origine du problème, dit le
Dr Tatkin. Cela porte à la relation un tort irréparable.»
Les
gens qui manquent de confiance en eux ont tendance à saboter une
relation parfaitement saine en analysant à l’excès le moindre baiser, le
moindre mot, ou en nourrissant une peur maladive d’être abandonné par
l’autre. Des études laissent penser que les personnes ayant une mauvaise
estime de soi sont plus susceptibles que les autres de craindre le
rejet et d’éviter tout comportement qui pourrait le provoquer – comme
parler à son partenaire de ce que l’on ressent vraiment. À moins que
votre partenaire vous propose de vous aider à travailler sur votre
manque de confiance, peut-être vaudrait-il mieux prendre un peu de recul
par rapport à votre relation pour travailler sur vous-même. «Ce qui
importe vraiment ici, c’est d’être entouré de gens positifs qui vous
aiment et vous valorisent, dit Sadie Leder-Elder, qui enseigne la
psychologie à l’université High Point de Caroline du Nord. Passez du
temps avec des amis et des membres de votre famille plutôt qu’avec de
nouvelles relations.» Faites des choses qui vous font vous sentir bien
en vous inscrivant par exemple à un nouveau cours de conditionnement
physique ou en faisant du bénévolat dans un refuge pour animaux.
Personne
n’aime perdre son temps et son énergie à se disputer, mais vous ne
pouvez pas sortir la carte de la rupture chaque fois que les choses se
corsent. Menacer de prendre une pause ou de rompre ne va rien arranger.
«On utilise en général ces menaces pour faire rentrer l’autre dans le
rang, note le Dr Tatkin. Mais on ne devrait jamais menacer de mettre fin
à une relation à moins d’avoir réellement l’intention de le faire.» Au
lieu d’essayer de vous en tirer par la menace, prenez un peu de recul le
temps de vous calmer et ainsi éviter de vous laisser déborder par des
pensées et des paroles que vous pourriez regretter ensuite.
Il
ne vous en faut pas beaucoup pour vous faire exploser. Au moindre truc
de travers, vous passez en mode attaque et aux remarques désobligeantes –
que vous ne pensez pas vraiment. «Vous vivez ces cycles de colère, de
remords et de honte sans vraiment comprendre, dit Sari Cooper,
travailleuse sociale à New York. Vous devez vous regarder et vous
demander: “Qu’est-ce qui ne va pas avec moi ?”» La Dre Cooper suggère de
noter dans un journal chaque fois que vous sentez la colère monter afin
d’en établir la cause ou de «prendre la température» en évaluant votre
énervement de 1 à 10. Si vous savez que vous perdez les pédales à 9,
essayez d’imaginer comment vous vous sentez à 2, puis identifiez ce qui a
provoqué cette escalade pour vous amener à retrouver votre calme. Quand
vous atteignez 6 ou 7, prenez une pause, le temps de retrouver vos
esprits. Si vous ne le faites pas, vous risquez de vous retrouver à ce
niveau 9 que vous redoutez.
Si
vous négligez de tuer les problèmes dans l’œuf, ils ne vont faire
qu’empirer et finir par vous exploser au visage, ce qui pourrait amener
votre partenaire à vous en vouloir. Il existe en effet dans notre
cerveau une chose appelée «biais de négativité» qui serait responsable
de ce ressentiment. Pourquoi? Parce que notre cerveau est plus
susceptible de se souvenir des aspects négatifs des choses, explique le
Dr Tatkin. Des études ont même démontré que, lorsqu’ils veulent
apprendre, se forger une première opinion de quelqu’un ou donner un sens
à leurs expériences, les humains ont davantage tendance à utiliser les
stimuli négatifs que les informations positives. Cela s’explique
peut-être par le fait que l’amygdale, la zone de notre cerveau qui gère
les émotions, serait légèrement plus réceptive aux émotions négatives,
celles-ci étant généralement un peu plus intenses que celles qui sont
positives. «Si vous ne vous excusez jamais ou n’admettez jamais que vous
avez tort afin de rétablir les choses, votre partenaire va accumuler
les souvenirs négatifs liés aux comportements d’inégalité et
d’injustice, poursuit le Dr Tatkin. Cela peut briser votre couple.»
Nous
sommes constamment sur Facebook et Instagram à tirer des égoportraits
et à publier des commentaires sans jamais penser aux conséquences.
Pourtant, des études ont établi qu’être très porté sur les médias
sociaux peut créer certaines ambiguïtés dans une relation, et même
causer de la jalousie. Cela peut être parce que vous affichez des
selfies osés, parce que vous négligez d’envoyer des nouvelles de votre
relation ou parce que vous flirtez avec des ex ou avec des étrangers sur
internet. «Vous laisser envahir par ces technologies peut vous
transformer bien involontairement en personne toxique dans votre couple,
constate la Dre Leder-Elder. Votre désir de reconnaissance des autres
peut susciter une jalousie dont n’a sûrement pas besoin votre couple.»
Pourquoi ne pas plutôt vous asseoir et voir avec votre partenaire
comment vous pourriez faire des médias sociaux un atout dans le succès
de votre couple?
Vous vous brouillez rapidement avec vos amis et vos relations
Prenez
un peu de recul et regardez qui vous entoure. Y voyez-vous des amis,
des membres de votre famille, ou au contraire réalisez-vous que vous
avez brûlé les ponts avec beaucoup de gens autour de vous ? Si tel est
le cas, le temps est venu de regarder les choses en face et de vous
demander si le problème, ce ne serait pas vous.
«Beaucoup de gens
qui agissent mal le font sans en être conscients, note Rachel Sussman,
travailleuse sociale clinique spécialisée en thérapie conjugale et
familiale à New York. Vous ne pouvez pas établir une stratégie pour
changer les choses si vous ne comprenez pas ce qui va mal.» Essayez
d’appeler un ou une ex ou un ami pour comprendre pourquoi ça s’est mal
passé et voir les erreurs que vous avez commises.
Les
gens narcissiques sont extrêmement égocentriques et n’éprouvent aucun
remords pour le mal qu’ils font aux autres, ce qui les rend difficiles à
vivre. «Ils n’ont conscience que de ce que leur partenaire leur fait,
mais pas du tout de ce qu’ils ou elles lui font», explique le Dr Tatkin.
Le narcissisme est un comportement difficile à vaincre, mais vous
pouvez y parvenir en reconnaissant avoir traité les autres injustement
et être égocentrique dans votre relation. La première étape lorsqu’on
veut changer un comportement, c’est de reconnaître que vous avez un
problème et de trouver des moyens d’y remédier.
Rien
n’est plus irritant qu’une personne souffrant d’indécision chronique.
Tout ce que votre relation a de gratifiant s’envole dès le moment que
vous faites preuve d’indécision face à l’être aimé. «Les gens détestent
les ruptures, dit la Dre Leder-Elder. Ils n’aiment pas être seuls. Ils
veulent vivre en relation avec quelqu’un.»
Cette manière de penser
devient problématique lorsque vous donnez à l’autre de faux espoirs
alors qu’en réalité vous n’êtes pas prêt à vous investir dans une
relation, mais que vous ne voulez simplement pas rester seul ou seule.
Vous devez être honnête avec votre partenaire dès le départ concernant
vos doutes quant à cette relation et à ce que vous en espérez. De cette
manière, l’autre saura dans quoi il s’engage.
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Vos amis et votre famille posent problème
Croyez-le
ou non, mais votre réseau rapproché peut fiche en l’air votre relation.
«Si vous êtes entouré de gens qui vous soufflent à l’oreille que cette
personne n’est pas celle qu’il vous faut, que vous méritez mieux, cela
pourrait finir par affecter votre relation, puisque vous êtes en lutte
constante avec les êtres qui vous sont chers», dit la Dre Leder-Elder.
Pour réduire ces tensions, organisez un événement au cours duquel
l’homme ou la femme que vous aimez fera plus ample connaissance avec vos
proches.
Si ça ne marche pas, vous risquez de vous retrouver
devant cet ultimatum: choisir entre votre famille et votre partenaire.
Mais la Dre dit que ça peut être une décision très difficile qui ne vaut
la peine d’être envisagée que si vous êtes dans une relation à long
terme et dont vous êtes absolument sûr, auquel cas vous pouvez
effectivement choisir l’amour plutôt que les liens de sang.
La
vie est pleine de hauts et de bas, tout comme les relations, aussi vous
faut-il accepter que tout n’est pas que roses et miel ! «Les gens
pensent bien faire en esquivant le conflit, mais c’est en réalité une
attitude qui peut se révéler très dangereuse, dit le Dr Tatkin. Cela
peut rendre dingue votre partenaire parce qu’il ou elle ne peut parler
de rien qui ne soit pas positif.»
La solution, c’est de réussir à
surmonter votre malaise face au conflit fin que vous et votre partenaire
puissiez aborder le problème tout en montrant que vous êtes là pour
apporter votre soutien et pour écouter.
Si
vous blâmez toujours les autres pour vos erreurs, vous conforterez
peut-être votre ego… mais nuirez à coup sûr à votre relation. «Nous nous
protégeons tous contre la souffrance, dit le Dr Tatkin. Si votre
partenaire se plaint de vous, vous risquez de vous sentir mal et de
penser qu’il s’en prend à vous pour des motifs inavoués.» Vous vous
servez sans doute du reproche comme d’une béquille pour détourner votre
souffrance, mais personne ne va vous accompagner très longtemps dans
cette voie. Reconnaître ses erreurs est un moyen parmi tant d’autres de
faire durer votre relation.
Même
si vous ne le faites pas intentionnellement, afficher un visage de
marbre ou manquer de sensibilité envers l’être aimé peut l’amener à
douter de vos véritables sentiments. «Les gens qui ne réagissent pas ou
très peu sont toxiques pour leur partenaire, soutient le Dr Tatkin. Cela
le plonge dans une profonde insécurité parce qu’il ou elle va
interpréter ça comme une menace, même si ce n’en est pas une.» Offrez
une écoute active en produisant des sons et des expressions faciales
quand votre partenaire vous parle afin de lui faire savoir ce que vous
en pensez.
Certaines
personnes n’ont pas conscience des effets de leurs critiques
blessantes. Elles peuvent sans sourciller humilier quelqu’un à cause de
son apparence, de ses désirs sexuels ou de sa carrière. Si on vous a
déjà souvent qualifié de petite brute, vous devriez peut-être régler ce
problème avant de vous retrouver seul. «Vous devez vous mettre à la
place de l’autre et comprendre ce que vous ressentiriez si on vous
ridiculisait de cette façon, note Rachel Sussman. Établissez une liste
de tactiques pour vous permettre de formuler votre problème envers
l’être aimé, mais en y mettant de l’amour.»
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wavebreakmedia/Shutterstock
Vous ne soutenez pas votre partenaire
Dans
un couple, il est important que chacun protège l’autre. Mais chaque
fois que vous permettez à un membre de la famille ou à des amis de dire
du mal de votre partenaire, vous violez cette règle. Personne ne va
sortir avec vous s’il doute de votre solidarité. «Toute relation repose
fondamentalement sur un désir de sécurité, pas sur l’amour, l’attirance
ou la romance, dit le Dr Tatkin. Si vous ne comblez pas ce besoin afin
que l’autre éprouve ce sentiment de sécurité, vous ébranlez les
fondements mêmes de ce désir de partager la vie d’une autre personne.»
Votre partenaire est toujours le dernier à savoir ce qui se passe
Toute
relation se situe dans une hiérarchie, et l’être que vous aimez devrait
se situer au sommet de cette pyramide, ce qui veut dire qu’il ou elle
est la première personne à qui vous vous confiez. Tout manquement à
cette règle pourrait être interprété comme une trahison. «Vous ne
devriez pas avoir à vous demander ce que vous pouvez dire ou pas à votre
partenaire, explique le Dr Tatkin. Vous devez vous assumer et parler en
toute liberté.»
Le réseau 5G pourrait-il remplacer les batteries des objets connectés un jour ?
par
Auriane Polge, le
Et si le réseau 5G pouvait servir de source d’énergie en plus de
transmettre des données avec un débit plus élevé que les anciennes
générations ? Des chercheurs ont créé une antenne redresseuse imprimée
en 3D qui capture l’énergie électromagnétique de la 5G.
Outre la possibilité de transmettre des données avec un débit bien
plus élevé que les générations précédentes de réseaux mobiles, la 5G
pourrait avoir une nouvelle utilité dans le futur. Cela ne plaira sûrement pas aux complotistes qui mettaient en rapport la 5G et la pandémie de Covid-19
l’année dernière. Une équipe de chercheurs du Georgia Institute of
Technology ont découvert une nouvelle manière d’exploiter la 5G. Il
s’agit de transformer le réseau mobile en réseau électrique sans fil afin d’alimenter les objets connectés de l’Internet des objets ou Internet of Things.
Une antenne redresseuse imprimée en 3D pour capturer l’énergie de la 5G mmWave
Les chercheurs ont créé une antenne redresseuse imprimée en 3D qui
est capable de capturer l’énergie électromagnétique de la 5G mmWave.
Cette antenne a une lentille Rotman dont la particularité est de capter des ondes millimétriques à 28 GHz. La chercheuse Aline Eid a expliqué que cette lentille fonctionne « de
la même manière que l’objectif de votre appareil photo collecte toutes
les ondes lumineuses de n’importe quelle direction, et les combine en un
seul point pour créer une image ».
Par exemple, selon Aline Eid, cette antenne redresseuse placée sur un
drone serait capable de capturer l’énergie électromagnétique de toutes
les stations de base 5G d’une ville. Bien entendu, ce projet n’en est
encore qu’à ses débuts. Les premiers tests en laboratoire ont démontré
que l’antenne a réussi à capturer 126 microwatts d’énergie afin d’alimenter de petits objets connectés situés à une distance de 180 mètres maximum.
À terme, le réseau 5G pourrait permettre de limiter notre dépendance aux milliards de batteries
qui alimentent les objets connectés du quotidien tout en réduisant
fortement leur impact environnemental. Les chercheurs pensent que cette
antenne redresseuse qui ne coûte d’ailleurs que quelques centimes
pourrait facilement être intégrée à l’intérieur des objets connectés ou
même cousue dans des vêtements. Enfin, Jimmy Hester, le
directeur technique et cofondateur d’Atheraxon qui est une startup de
Georgia Tech spécialisée dans la 5G, a déclaré que : « avec
l’avènement des réseaux 5G, cela pourrait réellement fonctionner et nous
l’avons démontré. C’est extrêmement excitant et nous pourrions nous
débarrasser des batteries ».
Y a-t-il un lien établi entre le vaccin ARN messager et certains types de cancer ? COVID19 et cancers : recherches croisées sur les vaccins à ARN
Y a-t-il un lien établi entre le vaccin ARN messager et certains types de cancer ?
Oui,
le lien est qu'on a commencé à développer des médicaments et vaccins à
ARN messager contre le cancer, et qu'on a appliqué ces recherches à la
Covid-19.
La
société a mis au point une thérapie humaine à base d'ARNm pour
administration intraveineuse afin d'amener l'immunothérapie
anticancéreuse individualisée à base d'ARNm à des essais cliniques. Elle
a établi son propre processus de fabrication. ( Wikipédia
COVID19 et cancers : recherches croisées sur les vaccins à ARN
Les
vaccins à ARN qui semblent porter tous les espoirs d’une potentielle
fin de crise sanitaire constituent un saut technologique et médical
important, que la communauté scientifique prépare depuis longtemps,
notamment contre les cancers.
A-R-N-m
: quatre lettres cristallisent depuis quelques semaines les espoirs de
millions de personnes à travers le monde. Plusieurs vaccins basés sur
l’injection de ces Acides RiboNucléiques Messagers ont en effet été
développés et leurs premiers résultats dépassent, pour l’instant, les
espoirs que chercheurs et médecins avaient osé formuler. Si ces vaccins à
ARNm sont une nouveauté pour le grand public, aucun n’ayant jamais
obtenu d’autorisation de mise sur le marché, l’approche est à l’étude
depuis plusieurs années dans les laboratoires de recherche. Très
concrètement, l’équipe dirigée par Ugur Sahin, cofondateur de
l’entreprise allemande BioNTetch qui a mis au point l’un des vaccins
candidats, fait partie des pionniers qui travaillent depuis plus de 10
ans sur des stratégies de vaccination par ARN pour lutter contre… les
cancers !
De l’ARN à la mobilisation du système immunitaire
Les
ARNm sont des molécules qui constituent, pour toutes les cellules, les
plans de fabrication des protéines. Le principe d’une vaccination basée
sur l’injection d’ARNm est relativement simple : les ARNm
injectés sont pris en charge pas les cellules de l’organisme, qui
l’utilisent pour produire la ou les protéine(s) correspondante(s).
Puis, comme elles le font avec toutes les protéines qu’elles
produisent, les cellules en exposent à leur surface des échantillons
représentatifs, pour que les cellules immunitaires en maraude puissent
les contrôler. Dans le cas de la vaccination contre le
SARS-Cov2, les ARNm injectés dans le vaccin codent notamment pour une
partie de la protéine S1, présente à la surface de l’enveloppe
virale. Ainsi, lorsque le contrôle a lieu, les cellules immunitaires qui
reconnaissent les échantillons comme étant issus d’un agent étranger,
mettent en place un dispositif de défense complet pour éliminer tout ce
qui y ressemble, dans l’instant mais aussi à l’avenir, grâce aux grandes
capacités de mémoire de notre système immunitaire. C’est le principe de
toute vaccination préventive : exposer à notre système immunitaire un
échantillon représentatif de l’agent pathogène pour qu’il développe, par
anticipation, tout l’arsenal défensif qui sera un jour mobilisé si le
pathogène se présente.
Pour activer le système immunitaire, l’ARNm
a un autre avantage : la simple présence de ces molécules dans notre
organisme est un signal d’alerte. Lorsque certaines cellules immunitaires captent une présence anormale d’ARN, des mécanismes inflammatoires sont déclenchés.
Ils contribuent à établir un contexte favorable à la réponse
immunitaire et sont indispensables dans une démarche de vaccination.
Dans les vaccins « classiques », ce rôle est joué par les adjuvants, qui
sont donc rendus inutiles dans les vaccins à ARNm.
L’approche vaccinale contre les cancers
Quand
il s'agit des cancers, l’approche n’est plus préventive ; elle vise à
être curative : on ne prépare pas le système immunitaire à être efficace
contre de futures et éventuelles cellules cancéreuses, mais on cherche à
faire en sorte de rétablir et focaliser son action quand un cancer
s’est développé. Au-delà de cette différence temporelle, le principe est
le même : faire en sorte d’exposer aux cellules immunitaires des
échantillons représentatifs des cellules cancéreuses, dans un contexte
inflammatoire adapté. Dès lors, l’une des grandes questions est de savoir quel(s) échantillon(s) présenter.
En effet, il faut s’assurer que ce ciblage ne puisse pas monter le
système immunitaire contre des cellules saines qui exprimeraient, elles
aussi, la protéine codée par les ARNm vaccinaux ! Pour trouver
des cibles spécifiques aux cellules cancéreuses, la piste que suivent
majoritairement les chercheurs repose sur l’exploration du patrimoine
génétique des tumeurs : certaines des mutations génétiques
présentes dans les cellules cancéreuses se répercutent directement sur
la nature des protéines produites par ces cellules. En désignant ces
protéines mutées au système immunitaire, ce que les immunologistes
appellent des « néo-antigènes », le ciblage de la tumeur est,
théoriquement, assuré.
Aujourd’hui, cette stratégie fait
déjà l’objet d’essais cliniques, à des stades encore précoces, notamment
dans le cadre de cancers du sein triple négatifs et de mélanomes.
Les néo-antigènes ciblés dans chaque cas sont multiples. Les vaccins
actuellement testés sont ainsi constitués d’un cocktail d’ARNm,
encapsulés dans des vésicules de lipides, destinées à protéger les
fragiles ARNm et à faciliter leur intégration dans les cellules.
Enfin,
certains travaux visent à optimiser encore la stimulation immunitaire
en ciblant spécifiquement l’activation des cellules dendritiques des
patients, dont on sait qu’elles jouent un rôle central dans
l’orchestration des réponses immunitaires : lorsqu’elles sont «
infectées » par l’ARN vaccinal, ciblant les néo-antigènes tumoraux, les
cellules dendritiques réagissent comme si elles faisaient face à une
infection virale et répondent en conséquence. Les premiers résultats
cliniques, très préliminaires, donc, semblent indiquer une bonne
efficacité de l’approche.
Face aux cancers, bien d’autres facteurs
entrent en ligne de compte pour espérer obtenir une efficacité
thérapeutique. En particulier, on sait que les tumeurs opposent de
nombreux freins au système immunitaire pour se prémunir de son action.
Les immunothérapies basées sur les inhibiteurs de points de contrôle
immunitaire (les anti-PD1, anti-PD-L1 et anti CTLA-4) pourraient donc,
évidemment, à terme, être associées aux éventuelles stratégies
vaccinales. Elles sont d’ailleurs déjà intégrées aux essais de
vaccination en cours contre les cancers.
De façon
générale, ces approches basées sur l’activation très précise du système
immunitaire ouvrent des perspectives inédites en termes de
personnalisation des traitements, la synthèse d’ARNm
spécifiques en laboratoire étant relativement simple en tant que telle
et donc réaliste dans le cadre d’une prise en charge. Evidemment, ces
développements doivent être accompagnés d’une grande vigilance quant à
la toxicité éventuelle (mais a priori faible) des ARN, des molécules qui
n’ont encore jamais été utilisées comme médicament. Les essais
cliniques mis en œuvre actuellement, à très grande échelle, devraient
apporter certaines réponses précises à ces questions. On peut aussi
espérer que ces essais permettront de générer des informations massives
sur la nature de la réponse immunitaire induite par ce nouveau type de
vaccination. Une connaissance importante pour, peut-être, identifier les
limites ou les opportunités de cette approche dans un contexte de
vaccination anti-cancéreuse.
Notre équipe de recherche étudie l’utilisation des virus oncolytiques comme traitement immunothérapeutique du cancer.
Plus spécifiquement, notre programme de recherche se divise en 3 principales facettes:
l’utilisation des virus oncolytiques comme plateformes de vaccination anti-tumorale personnalisée
le développement de stratégies de vaccination anti-tumorale hétérologue bactérie oncolytique-virus oncolytique
l’étude de l’importance de l’immunoprotéasome pour l’activité immunothérapeutique des virus oncolytiques.
On pense que c'est un aspect important des réponses durables observées
chez certains patients et le domaine évolue rapidement vers
l'immunothérapie. Comme moyen supplémentaire pour engager le système
immunitaire, nous avons conçu un virus, le virus de la stomatite
vésiculaire (VSV), pour coder l'interféron-γ cytokine pro-inflammatoire.
Nous avons utilisé l'adénocarcinome mammaire 4T1 ainsi que d'autres
modèles de tumeurs murines pour caractériser les réponses immunitaires
chez les animaux porteurs de tumeurs générées par le traitement avec nos
virus. Le virus codant pour l'interféron γ a démontré une plus grande
activation des cellules dendritiques et a entraîné une sécrétion plus
profonde de cytokines pro-inflammatoires par rapport au virus parental.
D'un point de vue thérapeutique, le virus de l'interféron-γ a ralenti la
croissance tumorale, minimisé les tumeurs pulmonaires et prolongé la
survie dans plusieurs modèles de tumeurs murines. L'efficacité améliorée
a été perdue chez les animaux immunodéprimés; par conséquent, le
mécanisme semble être médié par les lymphocytes T. Pris ensemble, ces
résultats démontrent la capacité des virus oncolytiques à agir en tant
que stimulateurs immunitaires pour stimuler l'immunité antitumorale
ainsi que leur potentiel pour une thérapie génique ciblée.
R.D.
Sources : Sahin, U. et al; An RNA vaccine drives immunity in checkpoint-inhibitor-treated melanoma; Nature; 29 juillet 2020 Sahin,
U. et al; Personalized RNA mutanome vaccines mobilize poly-specific
therapeutic immunity against cancer; Nature; 5 juillet 2017 Kranz,
L.M. et al; Systemic RNA delivery to dendritic cells exploits antiviral
defence for cancer immunotherapy; Nature; 1er juin 2016 Schmidt, M.
et al; T-cell responses induced by an individualized neoantigen specific
immune therapy in post (neo)adjuvant patients with triple negative
breast cancer; Annals of oncology; supplement de septembre 2020;
presentation au congrès de l’ESMO
L’omertà est maintenue dans le système de santé québécois
Un des lanceurs d’alerte qui ont révélé au Devoir des situations préjudiciables aux patients au CHSLD de Saint-Laurent
a perdu son emploi. Marie-Anne Labelle a-t-elle été licenciée pour
avoir manqué à son devoir de loyauté envers le milieu hospitalier qui
l’employait ? Son exemple s’ajoute aux dizaines que Le Devoir a
récoltés et à la quarantaine qui est présentement analysée à
l’Observatoire infirmier. Pourtant, pour le ministre de la Santé du
Québec, Christian Dubé, « l’omertà dans le réseau de la santé, c’est
terminé ». Pourquoi, alors, continue-t-on à faire taire à force de
représailles les infirmières, celles-là mêmes qui sont sur la ligne de
front, celles-là mêmes qui voient, qui savent, qui soignent ?
Malgré la grande pénurie de personnel, en pleine troisième vague de
COVID-19, des gestionnaires préfèrent suspendre, faire taire ou menacer
les employés qui dénoncent des conditions de soins intenables. « Ce
n’est pas du tout exagéré de parler d’omertà dans le système de santé
québécois. C’est énorme, mais c’est la réalité », explique Amélie
Perron, codirectrice avec Marilou Gagnon de l’Observatoire infirmier des
Universités d’Ottawa et de Victoria, fondé en 2017. La dénonciation y
est le premier sujet d’étude.
Quand la pandémie a frappé, cet Observatoire a noté une hausse accrue
du nombre de dénonciations des infirmières. L’urgence, la vitesse de
propagation du virus et la gravité des circonstances expliquent cette
explosion des alertes lancées sur la place publique, par les médias et
médias sociaux. Jusqu’à atteindre en 2020 un niveau jamais vu.
L’Observatoire a dû ajouter un volet consacré à la COVID-19 à son étude
sur les dénonciations, « qui touchent au manque d’équipements de
protection », liste Mme Perron, « aux retours forcés au
travail pour des employés ayant reçu un test positif, à des transferts
de patients positifs d’une zone chaude à une zone froide », parmi les
exemples colligés.
Même quand les dénonciations sont justes, qu’elles révèlent de réels
problèmes, parfois dangereux pour les patients, « on voit les
organisations non pas chercher à régler la question, mais d’abord
déployer des efforts disproportionnés pour faire taire le messager et
son message. C’est confirmé par la littérature scientifique des quarante
dernières années ».
Ce qui provoque la dénonciation infirmière, c’est l’inefficacité des
communications officielles du système de santé, devenu un mastodonte
bureaucratique. « Communiquer avec les gestionnaires, remplir les
rapports d’incidents et les formulaires de plainte, tout ça prend du
temps, détaille Mme Perron. Et il en faut encore plus avant
d’avoir un retour, souvent plusieurs mois. On a des infirmières qui ont
tenté les voies internes pendant deux ans avant de dénoncer à
l’extérieur du système », en se tournant vers les médias ou les médias
sociaux.
Ça, c’est en temps normal. En pandémie, personne ne veut se permettre
cette attente. « Les travailleurs qui avaient des choses à dire ont
réagi au premier obstacle, et se sont tournés beaucoup plus rapidement
vers l’extérieur, poursuit Mme Perron. Parce que, pour eux,
il faut que la situation se sache le plus vite possible, pour être
rectifiée le plus vite possible. Parce que les conséquences sont
graves — pour les patients ou pour le personnel. »
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) a vu,
elle aussi, la vague de paroles infirmières gonfler avec force. « On a
mis en ligne le 29 mars 2020 le site Je dénonce », qui recueille les
témoignages sous le sceau de l’anonymat et les rend publics. « On
recevait des centaines de messages par semaine de professionnelles qui
disaient ne pas avoir d’outils pour donner des soins sécuritaires, ni
pour être elles-mêmes en sécurité », explique la présidente, Nancy
Bédard. « Elles nous disaient ne pas être entendues de leurs
gestionnaires, complètement dépassés ; et quand elles nommaient des
correctifs flagrants à apporter, elles ne voyaient jamais de retour. »
À ce jour, la FIQ a reçu plus de 2000 témoignages, provenant aussi de
patients et du public. Les volumes les plus importants ont déferlé dans
les quatre semaines suivant le lancement de Je dénonce. Aujourd’hui,
1070 témoignages se trouvent sur le site, sans vérifications avant
publication ; la FIQ assure ensuite un suivi auprès des équipes locales
pour inciter à la prise en charge des dénonciations. En date du 5 mars :
« Urgence nord à Joliette : depuis octobre que l’on dénonce le danger
avec les absences d’effectifs. Ce week-end : il manque 20 infirmières
pour 72 heures », lit-on. Depuis janvier 2021, les histoires s’espacent.
Parce que les infirmières sont maintenant trop épuisées même pour ce
sursaut d’indignation, croient les observatrices interrogées. Autre
exemple : « Il manque très souvent une infirmière auxiliaire de soir,
donc l’infirmière distribue la médication de 24 patients. C’est
faisable, mais ça ne laisse pas de place pour les imprévus, les
évaluations et les instabilités », mentionne un message lancé le
10 mars.
Tant que l’omertà va exister et que mon monde va subir des représailles
pour parler, on va être créatives pour qu’elles s’expriment
« Ce ne sont pas des cas isolés », prévient Mme Bédard,
habituée à cette repartie. « Tant que l’omertà va exister et que mon
monde va subir des représailles pour parler, on va être créatives pour
qu’elles s’expriment. Force est de constater que, quand elles
s’expriment auprès des employeurs, là où elles sont censées le faire,
les problèmes ne se corrigent pas. » Celles qui parlent subissent au
contraire souvent des représailles. Mme Bédard a même eu vent
de certains cas, suivant leurs témoignages anonymes sur Je dénonce, qui
ont été identifiés par déduction par leurs gestionnaires.
Convocations de confrontation par les supérieurs, avis
disciplinaires, démarches d’intimidation, évaluations de performance
plus nombreuses, surveillance accrue, changements de quart ou de rôles
vers des heures et des tâches plus ardues, suspension sans paie sont des
réponses habituelles aux infirmières qui nomment des problèmes, liste
l’Observatoire infirmier. Parfois, cela va jusqu’au licenciement. « Les
représailles envers les dénonciateurs sont très faciles à maquiller en
processus de ressources humaines conformes, indique Amélie Perron. Pour
une infirmière, c’est quasi impossible de prouver que ce sont les
conséquences d’une divulgation. »
Soins urgents et réponses bureaucratiques
Le 16 mai 2020, 868 témoignages étaient déjà affichés sur Je dénonce.
Danielle McCann, alors ministre de la Santé, en appelle ce jour-là
publiquement à la fin de l’omertà. Son arme : l’adresse courriel Onvousecoute.
« Il n’y aura pas de représailles, il faut qu’on sache ce qui se passe
sur le terrain », avait-elle assuré alors. Pour le ministre Dubé
aujourd’hui, cette plateforme est aussi le signe de la libération de la
parole infirmière : « Plus de 4600 courriels ont été reçus », indiquait
son cabinet le 3 mars. « De ce chiffre, la majorité constitue des
préoccupations et des questions, alors que certains représentent des
suggestions ou encore des bons coups relevés. Un suivi est effectué en
toute confidentialité, et on peut ainsi remédier à des situations jugées
inquiétantes par notre propre réseau. » Le 21 février, 4881 courriels
avaient été reçus depuis le lancement, selon le MSSS. Une centaine
d’interventions ont été faites en retour, « pour vérifier les faits
allégués, faire des rappels sur les consignes en vigueur et, le cas
échéant, corriger les situations rapportées ».
« Selon moi, c’est une perte de temps complète, écrire à
Onvousécoute », tranche Natalie Stake-Doucet, présidente de
l’Association québécoise des infirmières et infirmiers, et militante
infirmière. « J’ai écrit deux messages à cette adresse. J’ai encouragé
mes collègues à le faire. C’est très important d’utiliser les canaux qui
nous sont ouverts. Mais on a tous reçu la même réponse : un courriel
automatisé qui dit grosso modo de régler les problèmes avec nos
employeurs. »
Le Devoir a pu lire une de ces répliques, faite à un courriel
qui dénonçait une absence de zone froide dans un CHSLD où 174 résidents
sur 185 étaient positifs à la COVID-19. Réponse du ministère de la
Santé : « les moyens à mettre en place pour opérationnaliser ces mesures
sont de la responsabilité des professionnels et du RSSS [Réseau de la
Santé et des Services sociaux], sachant qu’il y a au sein de ces équipes
toute l’expertise requise pour en assurer le déploiement et la
surveillance. Le MSSS tient à vous assurer que chaque situation est
traitée avec tout le sérieux requis pour faire face à ce défi sans
précédent » qu’est la pandémie.
« Tout le monde semble avoir abandonné après le deuxième ou troisième courriel envoyé à Onvousécoute, poursuit Mme Stake-Doucet.
On a vu que ça ne donnait rien. » Les correspondances à Onvousécoute
suivies par la chercheuse Amélie Perron semblent être elles aussi toutes
restées sans suite ou sans effets. « Est-ce parce que ces cas-là ne
nécessitaient pas de suivi, ou parce qu’il n’y en a juste pas ? »
Impossible de savoir. Car un des nombreux problèmes d’Onvousécoute,
c’est que le MSSS n’a pas à dévoiler le contenu des lettres reçues.
Ainsi, « le MSSS retire les dénonciations infirmières du regard public
et les canalise vers une boîte à laquelle lui seul a accès », analyse la
spécialiste. La FIQ avait offert au gouvernement de partager les
témoignages reçus sur Je dénonce avec le MSSS. « Il semble qu’aucun
suivi n’a été effectué après cette main tendue », rapportent les
relations de presse de la FIQ. Pourquoi ? Le MSSS a omis, dans ses
réponses au Devoir, celle-là : « Nous sommes soucieux d’offrir à
notre personnel, un milieu de travail sain et sécuritaire, dans lequel
les employés se sentent libres de dénoncer des situations qu’ils jugent
inadéquates. Ses travaux sont également en cours afin d’émettre des
principes directeurs pour encourager la liberté d’expression du
personnel du réseau de la santé et des services sociaux, et ce, à la
grandeur du territoire québécois. »
« Le ministère est souvent en conflit d’intérêts dans les
problématiques de santé, analyse Amélie Perron. Quand ils ont lancé
Onvousécoute, ils ont mentionné qu’un des buts était d’encadrer ce que
les infirmières mettaient sur les médias sociaux. Ça veut dire quoi ?
Empêcher ? Nous, on a noté ensuite une baisse des dénonciations dans les
médias et les médias sociaux. Est-ce une manière détournée de
museler ? » Et de cacher les messages tout en ayant l’air au contraire
de libérer la parole ?
« La recherche le démontre : si tu veux éliminer les dénonciations
dans ton milieu, ça ne donne rien d’éliminer les dénonciateurs ; élimine
ce qui fait les problèmes, et ce qui fait qu’ils restent non résolus »,
propose Mme Perron. « Sur la plateforme Je dénonce, on voit
encore ces jours-ci le même genre de dénonciations qu’il y a un
an. Beaucoup de gestionnaires sont sensibles aux signalements du
personnel et font leur possible pour y répondre. D’autres ont une
approche plus rigide et persistent dans des mesures non sécuritaires.
Mais après un an, les gestionnaires et les hauts décideurs des milieux
qui ont vécu de graves problèmes de gestion de pandémie ne sont toujours
pas imputables. Personne ne les responsabilise. Eux n’ont pas de
représailles, ne reçoivent pas d’avis disciplinaires, ne se font pas
démettre de leurs fonctions, ne perdent pas leur emploi, contrairement
au personnel qui travaille sur le plancher. C’est sûr que, dans ce
contexte, les dénonciations vont continuer. Il faut absolument qu’elles
continuent », conclut la chercheuse.
Avec Stéphanie Vallet
Onvousécoute
La boîte courriel
gouvernementale Onvousécoute avait reçu le 21 février dernier 4881
courriels depuis son lancement. La grande majorité consiste en « des
questions auxquelles nous avons pu répondre directement auprès des
demandeurs, et une intervention sur le terrain était donc rarement
nécessaire », selon le ministère de la Santé. « Près d’une centaine
d’interventions ont été faites auprès des établissements pour vérifier
les faits allégués, faire des rappels sur les consignes en vigueur et,
le cas échéant, corriger les situations rapportées par des personnes
ayant écrit à la boîte Onvousécoute. Les suivis sont
effectués par le bureau de la sous-ministre. »
Les préoccupations se divisent, en pourcentages approximatifs, ainsi :
32 % sur les conditions de travail et la charge
de travail
21 % sur des questions sur l’octroi des primes liées à la COVID-19 et les vacances du personnel
20 % sur les pratiques de gestion
15 % de préoccupations sur les risques de propagation du virus et les mesures de prévention et de contrôle des infections
7 % de questions sur l’approvisionnement et l’utilisation des équipements de protection individuels
Que dénonce Je dénonce?
Une analyse de l’Observatoire infirmier des témoignages sur le site Je dénonce,
depuis son lancement jusqu’au 31 mai 2020, permet de comprendre les
problèmes vécus sur le terrain par les employés de la santé. Dans les
597 témoignages d’infirmières et d’infirmières auxiliaires,
l’Observatoire a compté, parmi les plus grandes catégories :
36 % de cas de manque de ressources « Nous devons créer nous-mêmes des “visières” à partir d’acétate que nous nous partageons et lavons. »
29 % de contraventions aux normes de prévention et de contrôle des infections
« Au CHSLD où je travaille, il n’y a aucun cas positif pour l’instant.
Cependant, pendant toute la fin de semaine, nous avons eu des employés
se promenant d’un centre à l’autre, dont certains ont travaillé dans un
centre où il y a une dizaine de cas. »
28 % de mesures de contrôle « Masque mis sous clé par notre
gestionnaire, désinfectant pour les mains retiré de nos bureaux et de
notre matériel pour les soins à domicile. Lingettes désinfectantes
indisponibles ou en faible quantité pour la désinfection de
notre matériel pour les soins à domicile. »
CSN: Faut ajouter des clauses de protection des lanceurs d’alerte,car une lanceuse d’alerte(ADS) congédiée par le CHSLD de Saint-Laurent:
Une aide de service(ADS,non syndiqué et subventionné) embauchée au CHSLD de Saint-Laurent par
l’entremise du programme « Je contribue » a été congédiée peu après
avoir dénoncé dans Le Devoir les conditions de vie inacceptables
dans lesquelles les résidents étaient maintenus. Le partage de photos et
de vidéos destinées à prouver ses dires à notre journaliste est au cœur
des raisons justifiant le licenciement de la lanceuse d’alerte.
Marie-Anne Labelle, 24 ans, affirme pourtant avoir agi en droite
ligne avec les appels du gouvernement Legault à dénoncer les situations
jugées intolérables dans le réseau de la santé. « Même le ministère de
la Santé le dit aussi : “Dénoncez, dénoncez la maltraitance, les
injustices”. C’est ça que j’ai fait. Je suis vraiment fière de l’avoir
fait », affirme la jeune femme.
Interrogé dans le cadre de notre enquête sur le phénomène de la
dénonciation dans le monde de la santé, le ministre de la Santé du
Québec, Christian Dubé, demeure catégorique : « L’omertà dans le réseau
de la santé, c’est terminé. Les employés du réseau doivent se sentir à
l’aise et libres de parler des situations qu’ils jugent préoccupantes
sans crainte de représailles de la part des gestionnaires en place »,
avait-il fait savoir par courriel au Devoir. Il n’a toutefois pas été invité à commenter le cas de Mme Labelle.
Avec elle, deux ex-employées et trois résidents de l’unité spécifique
du CHSLD avaient livré leurs témoignages, déplorant le fait que des
résidents soient reclus dans leurs chambres fermées par des demi-portes
et n’aient pas pris de douches pendant plusieurs semaines lors des
périodes d’éclosion. Ces allégations ont été réfutées par le CIUSSS du
Nord-de-l’Île de Montréal, qui considère que l’utilisation de
demi-portes était justifiée dans les circonstances de la pandémie de
COVID-19 et qui précise que la toilette aux chambres était tout de même
effectuée.
Avant de confier au Devoir une situation qu’elle jugeait intenable, Mme Labelle
affirme avoir parlé de la situation à sa supérieure immédiate, et aussi
au chef infirmier. Sans succès. Une de ses collègues a quant à elle
déposé une plainte auprès du Commissariat aux plaintes et à la qualité
des services du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal.
Pour corroborer ses dires dans le cadre de notre enquête, Marie-Anne Labelle a accepté de faire parvenir au Devoir
des photos et des vidéos attestant de la présence d’une quinzaine de
demi-portes toujours maintenues alors que la plupart des usagers étaient
vaccinés, près d’un an après le début de la pandémie à l’unité
spécifique du CHSLD.
Nous en avons publié une seule, montrant une demi-porte d’une chambre de l’unité située au 5e étage.
Les autres clichés, dont un où l’on trouve une résidente en
arrière-plan, ont servi aux fins de l’enquête à corroborer les
témoignages recueillis et sont restés privés dans le cadre de la
relation de confidentialité entre source et journaliste. Ce transfert de
photos fut toutefois lourd de conséquences.
Quelques jours après la publication de l’enquête, l’aide de service
raconte avoir été interrogée par le coordinateur de l’établissement
ainsi que par une chef d’unité, qui lui ont demandé si elle avait pris
et partagé des images du CHSLD. Elle a reconnu avoir effectivement
envoyé des photos à une journaliste.
« J’ai été hyper franche. Je pense vraiment que c’est bien de
dénoncer. C’est ça qui va faire changer les choses, qui va améliorer la
situation », lance Marie-Anne Labelle.
La séquence des événements s’accélère ensuite. Dès le lendemain, on
modifie ses tâches. Au cours du mois qui s’écoule entre la publication
de l’enquête et le congédiement, Marie-Anne Labelle sera rencontrée à
deux reprises par son employeur au sujet de deux nouveaux incidents au
cours desquels on lui reprochera d’outrepasser son rôle, ce qui
entraîne, selon l’employeur, insubordination et création d’un climat de
travail malsain, des affirmations que réfute fermement l’ex-employée. Le
16 mars, elle apprend qu’elle est suspendue avec solde pour fins
d’enquête. Le 8 avril, son contrat d’embauche temporaire est résilié. La
lettre de renvoi évoque trois « situations et événements » où Mme Labelle a « outrepassé [son] rôle », malgré des « attentes claires » qui lui ont été signifiées.
Professeure à l’École des sciences infirmières de l’Université
d’Ottawa, Amélie Perron est aussi codirectrice de l’Observatoire
infirmier des Universités d’Ottawa et de Victoria. Elle étudie de très
près le phénomène de la dénonciation depuis 2017 et les représailles
envers les lanceurs d’alerte. Elle précise qu’il est fréquent que les
personnes qui dénoncent voient leurs responsabilités et leurs tâches
modifiées.
« Souvent, ces personnes vont être mises sous surveillance accrue par
des supérieurs. Donc on va commencer à scruter de très près ce qu’elles
ont fait dans le passé et ce qu’elles vont faire à partir de
maintenant. Il y a comme un dossier qui peut être monté au sujet de
cette personne pour prouver par exemple sa piètre performance au
travail, ou bien son insubordination aux directives. Des erreurs ou bien
des choses qu’on va réinterpréter comme des erreurs vont être
identifiées et on va monter un genre de dossier pour justifier le fait
qu’on a un employé qui est problématique. Les représailles envers les
dénonciateurs sont très faciles à maquiller en processus de ressources
humaines conformes », estime-t-elle.
Des images aux lourdes conséquences
Engagée dans le cadre du programme Je contribue, Marie-Anne Labelle
n’est pas syndiquée et doit se présenter seule à la rencontre avec la
direction du CHSLD de Saint-Laurent, trois semaines après sa suspension.
« Je me suis sentie un peu piégée », estime Marie-Anne Labelle.
« Ils revenaient sur les photos et les vidéos. Je pense que c’est le
gros pourquoi de mon congédiement dans le fond. Ils l’ont mentionné en
masse dans le meeting. Ils ont dit : juste les photos, c’est déjà suffisant pour qu’on te congédie », se souvient-elle.
L’un des motifs de congédiement évoqués dans la lettre de fin de contrat envoyée à Mme Labelle vise en effet précisément l’envoi de photos au Devoir.
On lui reproche d’avoir « contrevenu à la confidentialité des
renseignements » auxquels elle était tenue en vertu de son contrat en
prenant « des photos et des vidéos de résidents vulnérables du 5e étage du CHSLD de Saint-Laurent sans leur consentement et [en ayant] partagé leurs coordonnées auprès de tiers ».
Après analyse du dossier, les autorités compétentes de notre
organisation ont confirmé que Mme Labelle aurait contrevenu à ses
obligations à plusieurs égards, notamment au respect des politiques et
règles en matière de confidentialité et de vie privée des usagers
Des allégations que réfute Mme Labelle, puisque les résidents qui se sont confiés au Devoir sont entrés en contact avec notre journaliste.
Avocat spécialisé en droit du travail chez Norton Rose Fulbright,
Éric Lallier précise que le devoir de loyauté des employés envers
l’employeur comme il est inscrit au Code civil du Québec prend diverses
formes, et qu’y contrevenir est bel et bien un motif de congédiement.
« Ça comprend entre autres la confidentialité des renseignements
qu’on obtient dans le cadre de son travail. Ce qui va inclure bien
évidemment les images, parce que ça peut avoir comme effet de
transmettre publiquement des informations qui auraient dû rester
privées », affirme l’avocat.
Il existe toutefois une jurisprudence qui reconnaît la légitimité du
partage de ces informations sensibles dans certains contextes.
« Un employé qui transmet des informations confidentielles mais dans
un but légitime, après avoir soumis des problèmes à son employeur sans
que ce dernier l’ait écouté et qu’il y a des questions qui dépassent ses
propres intérêts, qui ont un impact public, alors là, il y a quand même
de la jurisprudence qui reconnaît que, dans un tel contexte, un employé
peut transmettre de l’information confidentielle, mais dans un cadre
très précis », ajoute-t-il.
Interrogé à nouveau par Le Devoir sur la fin abrupte du contrat de Mme Labelle,
le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal réfute avoir congédié Marie-Anne
Labelle à cause de son témoignage publié dans nos pages.
« Les motifs ayant mené à la décision de la résiliation de son
contrat sont bien expliqués dans la lettre et ne concernent aucunement
les allégations qu’elle a pu faire auprès de vous précédemment »,
indique Marie-Hélène Giguère, conseillère-cadre, bureau des relations
avec les médias et affaires publiques du CIUSSS du
Nord-de-l’Île-de-Montréal. « Après analyse du dossier, les autorités
compétentes de notre organisation ont confirmé que Mme Labelle
aurait contrevenu à ses obligations à plusieurs égards, notamment au
respect des politiques et règles en matière de confidentialité et de vie
privée des usagers », ajoute-t-elle.
Selon Amélie Perron, professeure à l’École des sciences infirmières
de l’Université d’Ottawa, les organisations qui vont sévir contre les
lanceurs d’alerte ne vont bien souvent pas invoquer la question de la
dénonciation, mais la manière dont la personne s’y est prise pour
dénoncer.
« Ce sont ces technicalités qui vont souvent justifier des démotions,
des suspensions ou des licenciements. C’est extrêmement fréquent, et
c’est difficile de départager », explique Mme Perron.
« Je trouve intéressant que l’organisation n’ait pas choisi d’emblée
de la licencier. Mettre quelqu’un à la porte tout de suite après une
plainte de ce genre-là, en effet, ça ne paraît pas bien. Et puis surtout
dans le contexte actuel », ajoute-t-elle.
Pour Jean-François Dubé, président du syndicat des travailleuses et
des travailleurs du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, le CHSLD de
Saint-Laurent a profité du fait que Marie-Anne Labelle n’était pas
syndiquée pour sévir. « Selon notre conseiller juridique, pour les
photos prises à l’intérieur de nos établissements, on ne doit pas y voir
de patients évidemment [pour les diffuser]. Si les photos [avec des
visages] n’ont jamais été publiées, la personne congédiée devrait
immédiatement contacter les normes du travail, car cela semble abusif »,
estime M. Dubé. Mme Labelle ne compte pas entreprendre de démarches en ce sens.
J’ai été hyper franche. Je pense vraiment que c’est bien de dénoncer.
C’est ça qui va faire changer les choses, qui va améliorer la situation.
Au nom de la liberté d’expression
Le Syndicat canadien de la fonction publique est actuellement en
négociation pour le renouvellement de la convention collective des
travailleurs de la santé et des services sociaux afin d’ajouter des
clauses de protection des lanceurs d’alerte. Pour Karine Cabana,
conseillère syndicale et coordonnatrice du secteur des affaires sociales
[santé et services sociaux] du SCFP au Québec, le cas de Marie-Anne
Labelle est exactement le genre de situation que les nouvelles clauses
tenteront de prévenir. Selon elle, la loi sur les lanceurs d’alerte ne
serait pas suffisante.
« La loi dit que tu dois dénoncer soit à une instance de ton
organisation qui a été nommée ou directement au Protecteur du citoyen.
Mais ça ne permet aucun autre type de dénonciation, sauf s’il y a un
danger grave immédiat », explique Mme Cabana. La conseillère
syndicale invoque la liberté d’expression afin de protéger les lanceurs
d’alerte qui dénonceraient anonymement des situations anormales.
« On veut arrêter la chasse aux sorcières. À partir du moment où la
population en général, quelqu’un de normal, ne peut pas identifier que
c’est telle personne, nous, on pense que cette dénonciation-là est le
cadre de la liberté d’expression et il ne doit pas y avoir une enquête
qui soit faite pour rechercher qui est la personne responsable de cette
fuite-là ou de cette information. Pour autant bien sûr que ce ne soit
pas un discours diffamatoire ou mensonger », conclut Mme Cabana.
Attention si vous achetez le trio Big Mac avec le coupon 12,20 $ pour 2 trio, j’ai demander de remplacer les frites en poutines en remplacement des frites, mais sur ma facture y mon chargé 8,00$ de plus et ça sans enlever le prix des frites ? on vous charge le prix des frites même si elle sont pas dans le sac, tant qu’à ça j’aime mieux payer 8,00 $ de plus pour avoir les 2 frites du trio et deux poutines d’extra !!! Pensez’y 😎Merci à la gérante de m’avoir remboursé lol Attention la cote est à 3,1 dur 5 , l’erreur viens-tu de l’employé de la première caisse, le gars qui donne pas de copie de facture 🧾? Et que la deuxième caisse ou guichet sait rien de ta commande et sûrement courre après le coupon de caisse ;-)
Il y a un gros problême ! Aucune inscription du spéçial a 12,20 $ ???? dans la facture !