CFR, l’organisation qui contrôle la politique mondiale
(Conseil pour des Relations Externes (CFR - Council for Foreign Relations))
"CFR est sur le point de devenir un organe de ce que C.Wright Mills
nommait "L’Élite du pouvoir" – un groupe d’hommes, ayant des intérêts et
des conceptions similaires, qui dirigent le cours des événements se
trouvant sur des positions intangibles, situées derrière la scène." -
Charles Kraft, membre du CFR et de la Commission TrilatéraleLa
plus part des officiels élus par vote, dans tous les pays démocratiques
du monde, viennent et partent. Mais les membres de certains groupements
comme la Table Ronde, le groupe Bilderberg, la Commission Trilatérale,
le Conseil pour des Relations Externes (CFR - Council for Foreign
Relations) n’ont pas besoin d’être élus. Ils demeurent au pouvoir quelle
que soit la couleur politique de ceux qui gagnent les élections
officielles. Ils n’ont pas besoin d’être élus parce qu’ils se cooptent
entre eux, selon le système fermé des sociétés secrètes. Se trouvant
derrière la scène, ils manoeuvrent les choses dans des buts totalement
différents par rapport aux besoins de la masse des gens sur le dos
desquels ils vivent. Ils décident de la guerre et de la paix, ils
établissent qui sera le président d’un pays, ils font des lois qui
permettent que les multinationales qui les financent obtiennent des
profits gigantesques. Ce n’est qu’une petite partie, celle que l’on peut
voir, du Gouvernement mondial. Ils se rencontrent quelques fois par an
et leurs discussions sont secrètes. La presse officielle qui leur est
asservie, parle très peu ou pas du tout de leurs rencontres. Formés des
banquiers, d’avocats, d’hommes d’affaires devenus ensuite des
politiciens avec de l’influence, ces groupements justifient leur
existence, prenant le nom de "think tank" - clubs ou groupements de
débats.
Les membres du CFR conduisent les USAL’influence
du CFR dans la politique américaine est si grande, que Servando
Gonzalez, l’auteur du livre "The Nuclear Deception: Nikita Khrushchev
and the Cuban Missile Crisis" écrivait à propos des élections de 2004: "
lequel des membres du CFR les américains vont élire et qui contrôlera
le gouvernement des USA pendant les quatre ans à venir : ceux qui
agissent sous le masque du parti républicain ou ceux du parti démocrate
?"
Les buts officiels de cette organisation ne sont que des
prétextes pour conduire de l’ombre: "promouvoir et faciliter la
compréhension de la politique extérieure et du rôle des USA dans le
monde" et "découvrir et former une nouvelle génération de leaders dans
la politique extérieure". En ce qui concerne le deuxième but, il est
atteint par le "Programme d’Études David Rockefeller". Une fois choisis
et formés dans l’esprit du CFR, les jeunes sont propulsés, toujours avec
le support de l’organisation, dans des positions clef dans la politique
et les affaires. De même que Skull&Bones, qui recrute ses membres
des meilleurs étudiants de l’Université de Yale, le CFR a d’étroites
relations avec l’Université de Princeton.
Le Conseil pour des
Relations Externes (CFR) a officiellement pris naissance en 1921 à New
York, presque simultanément avec son frère jumeau de l’autre côté de
l’océan. On dit frère jumeau parce que l’Institut Royal pour des
Affaires Internationales – RIIA – est en Grande Bretagne l’autre bras à
travers lequel l’organisation de la Table Ronde agit dans le domaine de
la politique extérieure.
Le CFR a pris naissance à partir d’un
groupe de travail particulier et "discret" (selon sa propre description)
constitué en juin 1918 sous la direction d’Elihu Root – l’avocat du
milliardaire J.P.Morgan et du colonel Edward House – bon ami et
principal conseiller du président des USA, Woodrow Wilson. Ce groupe,
nommé "The inquiry" (L’Investigation) s’est constitué autour de
l’Université de Princeton où Woodrow Wilson avait longtemps été
président. Leur mission était de synthétiser les options que le monde
avait – spécialement les USA, après la victoire des Alliés dans la
première guerre mondiale. Suite à leur travail ils en est résulté plus
de 2500 documents qui analysaient les facteurs économiques, politiques
et sociaux qui décrivaient le tableau mondial de l’après-guerre. Ainsi,
la stratégie officielle des USA présentée par le président à la
conférence de paix en France en 1919 a été en réalité le point de vue de
ce groupe. Le document, intitulé "Les 14 points" contient en lui les
germes de la globalisation, proposant d’"éloigner les barrières
économiques et commerciales entre toutes les nations" et "la
constitution d’une association générale des nations".
Une autre organisation occulte : la Table RondeCe
qu’on connaît moins est le fait qu’Edward House s’est servi de cette
opportunité pour rencontrer à Paris des membres d’une autre organisation
extrêmement influente : la Table Ronde (The Round table). Carrol
Quigley dans l’ouvrage "Tragedy and Hope" déclare : "À la fin de la
guerre il était clair que l’organisation du système devait être élargie.
La tâche a été confiée à Lionel Curtis qui a fondé en Angleterre et
dans chaque pays du Common Wealth une organisation rideau pour chaque
Groupe local de la Table Ronde. En Angleterre, cette organisation
paravent était le "Royal Institute of International Affairs", fondé à
Londres sur le noyau de la Table Ronde. À New York il était connu comme
Council on Foreign Relations, et était un paravent pour J.P. Morgan and
Company. En fait, les plans originaux du Royal Institute of
International Affairs et du Council on Foreign Relations sont nés à
Paris.”
À la fin du XIX-ème siècle et au début du XX-ème siècle
sont nées de nombreuses sociétés et associations, fondations de charité
ou groupes de débat – ayant toutes derrières elles des sociétés
sécrètes. La Table Ronde et ses organisations paravent ont pris
naissance dans les rêves du maçon et milliardaires Cecil Rhodes.
Fondateur et membre du groupement secret "Society of the Elect", il
avait accumulé une fortune considérable en Afrique dans les mines de
diamants et il était puissamment impliqué dans la politique. En Afrique
il était un personnage si connu et influent que la Rhodésie – à présent
connu comme Zimbabwe –, avait été nommée d’après son nom. En 1877,
Rhodes écrivait dans ses mémoires: "Pourquoi ne pas former une société
secrète qui ait un seul objectif : perpétuer l’Empire britannique en
soumettant tout le monde non civilisé au gouvernement britannique et par
la récupération des États Unis pour faire un grand empire de la race
anglo-saxonne". "La Table Ronde" est apparue en 1909 ayant pour but "la
création d’un gouvernement mondial fédéral". Dans son testament, Cecil
Rhodes avait sollicité qu’une partie de sa fortune immense soit destinée
à financer ce desideratum. Parmi les modalités utilisées se trouve
aussi la création des bourses, et ici il faut dire que Bill Clinton,
l’ex-président des USA a "bénéficié" d’une bourse Rhodes.
La
plus grande influence dans la constitution du CFR a eu lieu à l’époque
de J. P. Morgan qui a financé tout le processus. J.P. Morgan est connu
comme un important financier, banquier, collectionneur d’art et
philanthrope, mais surtout pour la constitution en 1892 du méga groupe
mondial General Electric. Dans le CFR étaient impliquées de nombreuses
personnes de l’entourage de J.P.Morgan : avocats, banquiers et ses
partenaires d’affaires, ainsi que des personnes clef de ses compagnies.
Elihu Root, celui qui a été nommé président du CFR était son avocat.
La famille Rockefeller et le CFRÀ
côté des intérêts de Morgan, un rôle important est tenu dans le CFR par
la famille Rockefeller. Rockefeller actif dans le domaine du pétrole
(Standard Oil Company, aujourd’hui Exxon Mobil a longtemps eu le
monopole sur ce marché), le domaine bancaire, mais a aussi de nombreuses
fondations, détenant aussi des bâtiments gigantesques à New York et
même une université. John D. Rockeffeler a donné d’importantes sommes
d’argent pour la constitution du CFR et le fait encore à présent. Son
successeur, David Rockeffeler est devenu en 1949 le plus jeune directeur
que le CFR ait jamais eu, arrivant peu de temps après son président,
maintenant il est son président honoraire. Difficile de croire que des
gens d’affaires et des corporations tellement orientées vers le gain
dépensent des sommes gigantesques seulement pour faciliter de simples
débats.
À côté de ces deux méga corporations, d’autres
multinationales font aujourd’hui partie du CFR mais aussi de la section
des sociétés situées au top des plus riches et des plus influentes du
monde : Chevron, IBM, Merck, Boeing, Citigroup, Shell Oil, Time Warner,
Avon Products, Bechtel, Coca Cola, Pepsi Cola, Ford Motor,
Hewlett-Packard, Johnson & Johnson, Levi Strauss & Co., Procter
& Gamble, Xerox, Yahoo.
Un groupement formé des présidents et de secrétaires d’État, mais "non impliqué dans la création de la politique des USA"Dans
le CFR se trouvent à présent inscrits 3700 membres élus à vie. Le
rituel pour que quelqu’un devienne membre ressemble à celui de la
maçonnerie. Le "candidat" doit être proposé par un des membres
perpétuel, la demande de celui-ci étant obligatoirement accompagnée par
des lettres de recommandation de la part de trois autres membres. Nous
avons donc à faire avec un groupement fermé et élitiste. Parmi les
membres se trouvent des noms connus : des conseillers, des secrétaires
d’état, des militaires, des directeurs et des officiers de la CIA, des
banquiers, des professeurs, des gens de la presse et même des acteurs.
Bon nombre d’entre eux sont devenus des personnes influentes justement
grâce à leur appartenance au CFR.
Presque tous les présidents
des USA après la deuxième guerre mondiale ont été des membres du CFR :
Herbert Hoover, Dwight Eisenhower, Richard Nixon, Gerald Ford, Jimmy
Carter, George Bush Senior et Bill Clinton. Il en est de même avec les
plus influentes personnes du Département d’État des USA. Elihu Root a
même été secrétaire d’état pendant le gouvernement de Théodore
Roosevelt.
Une étude réalisée par Laurence Shoup et William
Minter a montré que des 502 officiels que le gouvernement des USA a eu
entre 1945 et 1972, plus de la moitié ont été des membres du CFR.
À présent, sur la liste des membres du CFR nous retrouvons:
- Madeleine Albright - Secrétaire d’état sous Clinton (et la première femme dans cette fonction),
-
Colin Powell – Secrétaire d’État l’administration de Bush jusqu’en 2005
(et le premier afro-américain dans cette fonction). Chef de l’État
Major et chef de l’armée américaine pendant la Guerre du Golfe.
-
Henry Kissinger – conseiller pour des problèmes de sécurité nationale
et secrétaire d’État sous l’administration de Nixon, secrétaire d’État
sous l’administration de Ford, impliqué dans la guerre du Vietnam. Il a
reçu le prix Nobel de la paix grâce à sa contribution aux négociations
concernant le cessez-le-feu au Vietnam, pourtant celles-ci ont été un
échec, la guerre continuant encore quelques années. C’est toujours lui
qui a joué un rôle clef dans la campagne de bombardement du Cambodge
organisée en secret par les USA, qui a conduit à une sanglante guerre
civile.
- Dick Chenney – vice-président des USA, accusé à
présent d’avoir "trompé" les citoyens américains pour justifier la
guerre en Irak et d’avoir menacé l’Iran avec une offensive, franchissant
ainsi les intérêts de la sécurité nationale des États Unis.
- Condolezza Rice – l’actuel secrétaire d’État américain.
-
Donald Rumsfeld – conseiller du président Nixon, secrétaire à la
défense pendant l’administration de Gérald Ford et pendant
l’administration de Bush, ambassadeur des USA à l’OTAN. Il est
intéressant de remarquer Donald Rumsfeld a sollicité que son nom soit
effacé de la liste actuelle des membres du CFR.
- Paul Wolfowitz
– ex secrétaire à la défense des USA et jusqu’en mai 2005 président de
la Banque Mondiale. La stratégie de sécurité nationale construite par
Paul Wolfowitz en 2000 a promu les idées d’un autre think tank formé des
membres du CFR, celles du : “Projet pour le Nouveau Siècle Américain”. À
côté de Dick Chenney et Donald Rumsfeld, Wolfowitz a établi : la
dimension du budget militaire américain à 100 milliards de dollars, le
refus de l’utilisation de l’espace cosmique par d’autres nations et
l’adoption d’une politique militaire agressive qui permet l’attaque
préventive des autres pays sur tout le globe. Il est spécifié dans ces
documents: "le processus de la transformation sera probablement long en
l’absence d’événements catastrophiques et catalyseurs, comme un nouveau
Peal Harbor". La guerre perpétuelle à laquelle ont été conduits les
américains et à côté d’eux le monde entier, est le résultat des plans
construits dans les laboratoires du CFR bien avant le 11 septembre 2001.
Les soi-disantes attaques du WTC ont ensuite offert le prétexte
nécessaire pour expliquer l’implémentation de certains plans déjà
existants.
Compte tenu de ce qu’on a énuméré plus haut, le CFR
continue à soutenir qu’il "n’est pas une organisation engagée dans la
création de la politique extérieure des USA".
Le but déclaré, la manipulation de l’opinion publiqueUne
autre direction clef de ce groupement dévoilée par celui qui a
longtemps été son chef - Elihu Root, est "le guidage de l’opinion
publique américaine". Du fait que le terme utilisé initialement était
trop explicite, il a été remplacé en 1970 par "l’information de
l’opinion publique américaine". Quel que soit son nom, la manipulation
de l’opinion publique par le CFR est évidente. Parmi ses membres nous
trouvons des personnages placés dans des positions clés dans le cadre de
nombreuses publications : Washington Post, Association of American
Publishers, Business Week, Forbes, USA Today, Wall Street Journal, Los
Angeles Times, New York Times, National Geographic, Newsweek ou les
canaux de télévision comme ABC, CBS, CNN, Fox News, NBC, RCA et Walt
Disney Company. Depuis peut de temps l’actrice Angelina Jolie a été
accepté comme membre du CFR.
Arthur Schelsinger écrivait dans un
livre sur le président Kennedy: "Cette communauté (CFR, n.n.) est le
cœur même de l’administration américaine. Ses divinités préférées sont
Henry Stimson et Elihu Root. Ses organisations sont les fondations
Rockefeller, Ford et Carnegie. Ses publications sont le New York Times
et le Foreign Affairs".
Ce qu’on a énuméré ci-dessus serait
suffisant pour susciter plusieurs points d’interrogation sur cette
organisation. Ses membres disent qu’ils se rencontrent seulement pour
débattre des problèmes majeurs liés aux affaires extérieures des USA. À
première vue rien de plus naturel. Tout le monde a le droit de débattre
du sujet qu’il souhaite. Mais nous parlons ici de personnes qui
détiennent des positions au sommet de la politique mondiale. Leurs
décisions influencent la vie de millions de gens. Sous l’égide du CFR
ces personnes se rencontrent en secret, reçoivent des finances de la
part des grandes sociétés et comme nous l’avons vu elles ne se limitent à
de simples débats. Le résultat de leurs rencontres est concrétisé dans
des stratégies nationales ou internationales d’action, qui le plus
souvent établissent où et quand sera la paix ou la guerre.
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