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mercredi 27 juillet 2016

Les réfugiés climatiques sera la norme en 2050

Les réfugiés climatiques trois fois plus nombreux que les réfugiés de guerre

Il y a 22 millions de personnes qui ont dû fuir leurs foyers pour des raisons climatiques en 2013.
Le problème des réfugiés climatiques pourrait bien être le défi majeur du XXIème siècle. D'après le rapport annuel Global Estimates du Conseil norvégien pour les réfugiés publié mercredi, 22 millions de personnes ont dû abandonner leur domicile en 2013 à la suite d'une catastrophe naturelle, soit trois fois plus que de personnes déplacées à cause d'un conflit. Sur ces 22 millions, 31% ont été déplacées à cause de désastres hydrologiques (inondations) et 69% à cause de catastrophes météorologiques (tempêtes, ouragans, typhons).A cause du réchauffement climatique,nous aurons pire que ça bientôt !

L'Asie, région du monde de loin la plus touchée

Si aucune région du monde n'est épargnée, l'Asie reste de loin la plus touchée avec 19 millions de déplacés à cause d'inondations, de tempêtes ou de séismes. La surpopulation et la fréquence des cataclysmes font du continent asiatique le théâtre privilégié de l'exode climatique: entre 2008 et 2013, 80% des réfugiés climatiques venaient d'Asie. Le typhon Haiyan qui s'est déchaîné aux Phillipines en novembre 2013 a battu tous les records, provoquant le déplacement de 4,1 millions de personnes.
Durant les six dernières années, les pays où l'on trouve le plus de réfugiés environnementaux sont les Philippines, la Chine, le Pakistan, le Bangladesh, le Nigeria, et les Etats-Unis, seul pays riche, avec le Japon, dans le cortège de tête des pays régulièrement touchés par des catastrophes climatiques. Selon le rapport, huit des 20 catastrophes les plus graves ont eu lieu en Afrique subsaharienne. Le continent risque à l'avenir d'être de plus en plus touché en raison de la croissance plus forte qu'ailleurs de sa population.
Ces 22 millions de personnes déplacées peuvent paraître exceptionnels mais ils sont en réalité en dessous de la moyenne de ces six dernières années située à 27,5 millions, avec un pic en 2010 à 42,4 millions de réfugiés (dont 17 millions pour les inondations au Pakistan - du jamais vu). Mais sur le long terme, on observe une augmentation linéaire du nombre de réfugiés sur quarante ans: il y a aujourd'hui deux fois plus de déplacés dans le monde que dans les années 1970.

«Une tendance indubitablement liée au réchauffement climatique»

La raison principale de cet afflux toujours croissant de réfugiés? La démographie. S'il y a plus de réfugiés climatiques, c'est tout simplement parce que la population a énormément augmenté et qu'elle s'est concentrée dans des villes situées dans des zones à risque. La population mondiale a augmenté de près de 100% depuis les années 1970, la population urbaine de plus de 300%!
Néanmoins la surpopulation n'est pas seule en cause, il y a aussi plus de catastrophes naturelles qu'auparavant. Pour François Gemenne, chercheur spécialiste des migrations environnementales, «cette tendance à la hausse est indubitablement liée au réchauffement climatique». Si les typhons et les ouragans ont toujours existé, ils sont aujourd'hui «plus violents, plus fréquents, et suivent des trajectoires inattendues».
Le chercheur, qui a participé à la relecture du rapport, rappelle que celui-ci ne mentionne que les déplacés de catastrophes, et pas les «réfugiés climatiques ayant subi une dégradation lente de leur environnement», comme c'est le cas des habitants des Iles du Pacifique, condamnés à quitter leur habitat à cause de la montée des eaux, un phénomène directement lié au changement climatique.

Quelles solutions?

Une catastrophe naturelle, rappelle le chercheur, c'est d'abord une «catastrophe sociale». «Un tremblement de terre dans un désert n'est pas une catastrophe, il faut qu'il y ait la conjonction d'un risque naturel avec des facteurs de vulnérabilité humaine». A long terme, l'exigence d'une planification de la répartition des populations sera inévitable: il faudra déplacer de manière préventive les habitants des zones à risque.
Le rapport préconise de développer également la planification urbaine, des digues anti-crues ou des normes de construction pouvant aider à réduire l'impact des désastres naturels sur les populations. Ainsi les Pays-Bas, dont les deux tiers du pays sont placés sous le niveau de la mer, viennent d'annoncer un investissement de 20 milliards d'euros pour lutter contre la montée des eaux. «Des mesures que seuls peuvent se permettre les pays riches» souligne le chercheur, et dans des zones limitées: «On ne peut pas entourer toute une île de digues!».
Enfin une troisième solution consiste en l'amélioration des systèmes d'alerte aux populations. En cette matière, il y a encore «énormément de progrès à faire», selon François Gemenne.


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A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !