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jeudi 2 octobre 2025

 Fascia et Mycélium : deux réseaux, un même langage du vivant.

 Fascia et Mycélium : deux réseaux, un même langage du vivant.


Pendant longtemps, le fascia a été considéré comme une simple enveloppe.

Aujourd’hui, la science reconnaît qu’il s’agit d’un organe sensoriel, d’un système de communication et d’un pilier de la structure corporelle

Un réseau vivant, sensible, intelligent.


🔹 Comme le mycélium dans la terre, le fascia tisse sous la peau un maillage invisible :

– il relie chaque partie du corps,

– transmet les informations,

– régule les tensions,

– et soutient l’équilibre global.


🧠 Le mycélium, dans les forêts, connecte les arbres entre eux, partage nutriments, messages chimiques et informations.

De même, le fascia, dans le corps, connecte les organes, les muscles, les os, les cellules, et transmet sans relâche les signaux internes.


Deux réseaux, deux langages :


* l’un souterrain,

* l’autre corporel,

  

Pour tous deux: œuvrer à la cohérence du vivant.


🌿 Lorsque le fascia se fige (stress, choc, inflammation), la communication interne s’altère comme un sol tassé où le mycélium ne peut plus respirer.

Le corps perd alors de sa fluidité, de son ressenti, de sa vitalité.


La "myofascialogie" agit comme une main bienveillante sur ce sol intérieur : elle libère, réhydrate, redonne du mouvement et de l’information.


Parce qu’entre "terre et corps", le vivant parle le même langage : celui des réseaux conscients.


Pendant longtemps, le fascia a été relégué au rôle d’“enveloppe passive” dans les manuels d’anatomie. Aujourd’hui, la science le reconnaît enfin pour ce qu’il est vraiment :

🧠 un organe sensoriel,

🧬 un système de communication,

⚙️ et un pilier fondamental de la structure corporelle.


🔹 Anatomie et composition


Le fascia est un tissu conjonctif tridimensionnel, présent partout dans le corps :

– sous la peau,

– autour des muscles,

– entre les fibres musculaires,

– autour des os,

– des vaisseaux,

– des organes,

– et jusqu’à la surface des cellules.


Il est formé principalement de :

 • fibres de collagène (rigides, structurantes),

 • fibres d’élastine (souples, adaptatives),

 • et d’une substance fondamentale très hydratée, riche en protéoglycanes et en acide hyaluronique.


C’est cette substance hydrique qui permet au fascia de glisser, amortir, transmettre les forces et les informations.


🔹 Un réseau sensoriel et mécanique


Le fascia est l’organe de la forme, mais aussi du ressenti.


Il contient une densité exceptionnelle de capteurs :

 • propriocepteurs (sens du mouvement et de la posture),

 • nocicepteurs (capteurs de douleur),

 • intercepteurs (liés au système nerveux autonome),

 • mécanorécepteurs (sensibles à la pression, l’étirement, la vibration).


💡 C’est lui qui informe constamment le cerveau de l’état interne du corps, bien plus que les muscles ou les articulations.


🔹 La tenségrité : la clé biomécanique du vivant


Le fascia fonctionne selon le principe de tenségrité (tension + intégrité).

Ce concept, issu de l’architecture et aujourd’hui fondamental en biomécanique, désigne un système où :

 • les éléments rigides (os) sont en compression,

 • et les éléments souples (fascias, ligaments) sont en tension constante.


Ce modèle permet au corps d’être stable et fluide à la fois, capable d’absorber les chocs, de se mouvoir en souplesse et de s’autoréguler sans point d’ancrage rigide.


⚠️ Lorsque le fascia est trop tendu, déshydraté, figé (à cause du stress, de traumatismes, de mauvaises postures ou de blessures anciennes), il perd sa fonction de tenségrité.

Le système entier devient désorganisé, créant douleurs diffuses, troubles posturaux, fatigue chronique, voire dérégulations viscérales ou émotionnelles.


👐 Et la Myofascialogie dans tout ça ?


La Myofascialogie est une approche manuelle douce, précise, profondément respectueuse du corps.

Elle vise à libérer les restrictions fasciales, sans forcer, en entrant dans une relation tissulaire directe.


🌿 En libérant les fascias,

– on restaure la tenségrité,

– on relance la communication neuro-tissulaire,

– et on réactive le potentiel d’auto-régulation du corps.


C’est une approche qui ne cherche pas à “corriger”, mais à accompagner le vivant à se remettre en mouvement.


📣 Partager ce savoir, c’est déjà réinformer les corps.

Parce que tout part du tissu. Et que le fascia mérite enfin la place qui lui revient.


D’abord la Myo.

Par: Jean-François Brabant


myofascialogie.com


@tout le monde

REF.: 

Donner et recevoir : un même mouvement intérieur

 

Donner et recevoir : un même mouvement intérieur


Le vrai don ne naît pas du manque, mais de la certitude en soi.

Si vous cherchez à combler un vide par l’autre, vous vous placez déjà en attente.

Et toute attente crée tôt ou tard de la dépendance, puis de la déception.


Donner et recevoir, c’est d’abord se placer dans un même mouvement, sans temps, dans un instant.

C’est dans ce lieu que le geste devient juste, vibratoirement, dans le réel.


Lorsque vous vous reliez à vous, centré,

le lien cesse d’être une recherche

et devient un échange vivant.


*Ce que vous offrez depuis votre identité réel alors tout est immédiatement vibratoire.*



La plupart d’entre nous entrent en relation avec une attente implicite : recevoir quelque chose. Que ce soit de l’attention, de la sécurité, de l’amour, ou même une validation, nous cherchons souvent à combler un manque par l’autre. Ce mouvement est humain, compréhensible, presque instinctif. Mais il nous place dans une posture d’attente et de dépendance, où l’autre devient un moyen plutôt qu’une rencontre véritable.


Lorsque la relation est envisagée ainsi, elle finit par décevoir. Car tôt ou tard, l’autre ne répond pas à toutes nos attentes. Il n’est pas là pour combler nos manques, porter nos blessures ou satisfaire nos désirs en permanence. Et c’est là que naissent les frustrations, les conflits, les ruptures. Nous croyons alors que la relation n’était pas la bonne, alors qu’en réalité, c’est notre regard qui était mal orienté.


Le véritable tournant vient quand nous comprenons que la relation n’est pas un lieu où prendre, mais un lieu où donner. Donner de notre présence, de notre écoute, de notre attention. Apporter de la tendresse, de la patience, du respect. Offrir de la lumière quand l’autre traverse une ombre, et accueillir son offrande quand, à son tour, il nous soutient.


Cela ne signifie pas se sacrifier ni s’oublier. Donner, dans son sens le plus noble, ne veut pas dire se vider, mais rayonner. Plus nous nous nourrissons intérieurement, plus nous sommes capables d’apporter quelque chose de vivant et d’authentique à la relation. C’est ce cercle vertueux qui transforme l’amour en une expérience d’expansion et non en une lutte de besoins insatisfaits.


Quand on s’éveille à cette vérité, tout change. La relation devient un espace sacré, où deux êtres se rencontrent non pas pour combler un vide, mais pour partager une abondance. Elle cesse d’être une transaction et devient une création commune.


Alors peut-être est-il temps de renverser la question. Plutôt que : « Qu’est-ce que je vais trouver dans cette relation ? » osons demander : « Qu’est-ce que je peux y apporter ? ». Dans ce simple déplacement se trouve la clé d’un amour plus vrai, plus libre et plus durable.




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Claude Legendre – Ours Sage

RÉF.: Corinne Hanon, 

https://sourceensoi.com/

Poème: Affronter et intégrer ce qui n’a pas été accueilli

Poème:  Affronter et intégrer ce qui n’a pas été accueilli


C’est totalement vrai ouiii ,je dois m’ajuster, car c’est sans filtre dans mon cas.

Je dois m’ajuster ou plutôt respecter l’autre et rester dans l’esprit du groupe, mais ils devront affronter et intégrer ce qui n’a pas été accueilli, c'est-à-dire leurs propres lumières.

Moi, ça ne me touche pas, mais j’essaye de voire le réel de l’autre, car ça me fait vibrer, c’est tout ! 

Je suis de la 6 ième race et je veux goûter à la 7e, je ne peux reculer !


REF.: T30

Poème: tu es l’unique goutte d’eau qui est la vie qui coule en nous !

Poème:  tu es l’unique goutte d’eau qui est la vie qui coule en nous !

Lorsque tu es dans l’océan, tu n’existes plus. 

Alors on est tous dans le vaisseau , 

on est tous dans la fleur de vie, 

on est tous dans la source manifestée qui descend dans le plan universel,

 jusqu’à la matière qui est reliée à la source manifesté en nous, 

c’est là qu’est située notre réel !


REF.: T30

5 bonnes raisons de… s’embrasser !

 

5 bonnes raisons de… s’embrasser !




5 bonnes raisons de… s’embrasser !

Échanges passionnés des premiers temps de l’amour, nos effusions labiales s’espacent parfois avec les années. Pourtant, s’embrasser, c’est bon pour le moral mais aussi pour la santé, assurent les spécialistes. Voici cinq bonnes raisons de cultiver l’art du bisou au quotidien.

Plus belle la vie

Voici une étude qui a dû inspirer les scénaristes de la série Mad Men… Réalisée dans les années 1970 par des chercheurs allemands et publiée dans le très sérieux magazine médical Selects, elle arrivait à une conclusion pour le moins vintage : les maris qui embrassent leur épouse chaque matin avant de partir au travail (sic) vivent plus longtemps (cinq ans de plus en moyenne) et gagnent mieux leur vie que ceux qui oublient cette attention salutaire. Le Dr Arthur Szabo, professeur de psychologie à l’université de Kiel, en Allemagne, qui a coordonné les recherches, explique que c'était pour les valeureux chasseurs-cueilleurs des Trente Glorieuses une façon de « commencer la journée avec une attitude positive et un sentiment d’harmonie, ayant des répercussions psychologiques et mentales. » En tout cas, une chose est sûre : un baiser matinal à l'être aimé (quel que soit son sexe…) est source de bien-être et augmente la confiance en soi. Une invitation à donner le meilleur de soi-même pour la journée à venir…

La santé sur le bout de la langue

Se bécoter pour renforcer ses défenses immunitaires ? L’idée manque peut-être de romantisme mais les scientifiques s’accordent sur cette vertu inattendue du baiser. Un simple french kiss de dix secondes favoriserait l’échange de quatre-vingts millions de bactéries, selon une étude néerlandaise publiée dans la revue Microbiome en 2015. Un chiffre peu ragoûtant qui constitue en réalité une bonne nouvelle : s'embrasser à bouche que veux-tu permet ainsi aux amoureux de développer des anticorps à des types de bactéries beaucoup plus variées. Autre avantage de nos échanges salivaires : ils réduiraient les allergies. C’est ce que révèle une étude japonaise menée en 2006 par le chercheur Hajime Kimata dans une clinique spécialisée dans les allergies. Après s’être léchouillés pendant trente minutes (ce qui constitue quand même un très long baiser…), les 24 couples participants ont vu chuter leur niveau d'immunoglobulines E (IgE), ces protéines qui peuvent, à taux élevé, causer des symptômes irritants tels que le nez qui coule, la gorge qui gratte, les yeux qui pleurent…

Un régime qui donne le sourire

Plus agréable que la gym faciale mais non moins efficace, le bisou peut vous offrir un petit lifting naturel… à condition de le pratiquer régulièrement et avec suffisamment d’ardeur. De la bouche à la mâchoire en passant par la langue et le cou, il active une trentaine de muscles faciaux. L’occasion de tonifier différentes parties du visage et de combattre les rides… Selon les chercheurs, un baiser d’une minute permettrait également de brûler vingt-six calories, ce qui en fait un atout indéniable pour notre ligne. Dans le dictionnaire 1 001 Petites choses que vous ignoriez sur la sexualité (éd. Larousse), les auteurs affirment même que se becqueter goulûment pendant une minute permet de dépenser autant de calories que si on courait un cent mètres… Pour mémoire, une simple plaque de chocolat représentant au minimum cinq cents calories, il faudrait donc sacrément se bécoter pour avoir une chance d’atténuer les effets de nos petites gourmandises.

La dent dure avec le stress

Les baisers nous apaisent, c’est tout simplement chimique ! Ils libèrent une hormone nommée ocytocine, qui ralentit le rythme cardiaque et abaisse la tension artérielle. Par ailleurs, ils diminuent également le niveau d’une autre hormone : le cortisol, lié au stress. Wendy Hill, professeur de psychologie au Lafayette College, en Pennsylvanie, a observé ces variations hormonales chez des couples d’étudiants en train de s’embrasser. Ses recherches concluent que l’effet du baiser ne serait pas tout à fait le même chez les hommes et les femmes. La chercheuse avance que le deuxième sexe aurait besoin, en plus, d’un environnement feutré (lumière douce, musique d’ambiance, fleurs, sofa...) pour que son taux de cortisol se décide à baisser. Attention cependant aux stéréotypes sur le prétendu besoin de romantisme des jeunes filles en fleurs ! Seuls quinze couples ont participé à cette étude…

Le cœur... au bord des lèvres

Le « palot » permettrait également d’assurer la survie de l’espèce. Le baiser profond aiderait ainsi les deux partenaires, via les substances biologiques qu’ils échangent, à analyser leur état de santé respectif et à savoir si, oui ou non, ils sont faits pour se reproduire ensemble, d'après une étude menée par Rafael Wlodarski et Robin Dunbar, spécialistes de psychologie expérimentale à l'université d'Oxford (Grande-Bretagne). Et même lorsque la procréation n’est pas à l’ordre du jour, le bisou langoureux demeure un indicateur précieux pour évaluer la compatibilité avec le nouveau partenaire. « Les femmes s'en servent clairement pour jauger leur compagnon. S'il les embrasse mal, elles refuseront de faire l'amour, car le baiser est riche en informations… », assure ainsi Susan M. Hughes, chercheuse en psychologie à l'Albright College, en Pennsylvanie… Manière d’appréhender l’autre dans sa vérité, il aide aussi à entretenir la flamme par-delà les années. Selon Helen Fisher, anthropologue à l'université Rutgers, dans le New Jersey, la salive augmente le désir sexuel car elle contient de la testostérone, particulièrement excitante pour les femmes. « On sait que les hommes préfèrent les baisers un peu bâclés, avec la bouche ouverte, ce qui suggère qu’ils essaient inconsciemment de transférer de la testostérone afin de stimuler l’appétit sexuel chez la femme », explique-t-elle. Les bécots libèrent également un cocktail de substances chimiques et d’hormones qui nous rendent plus heureux – dopamine, endorphines, sérotonine… –, tout cela créant un cercle vertueux qui alimente la bonne santé du couple. Vous savez ce qu’il vous reste à faire !


REF.:  Femmeactuelle.fr

dimanche 28 septembre 2025

C'est quoi le Réel? C'est de l'information à intégrer!!!

 C'est quoi le Réel?  C'est de l'information à intégrer !!!

Dans la série Perception, sur Disney+ Amazon video , AppleTV, Série plus au Qc, tout est expliqué lol enfin pas tout lol


Alors, tout est dans la perception des informations reçues, sans être interféré, parce que vous pensez être l'observateur ou l'observé ?



Dans cette histoire ici tirée de cette télésérie, le personnage principale , le Dr Daniel Pierce

A pour amie Nathalie, elle existe vraiment ,parce qu'il lui permet d'exister. Le problème, c'est qu'elle existe en dehors de lui, il faut que Nathalie soit intégré à l'intérieur de lui et que lui parle à la place de Nathalie, c'est là qu'il aura intégré ses projections ou ses informations qu'il rejette ,parce qu'il ne veut pas les intégrer. 


C'est sa propre conscience expansive qu'il doit contenir en lui !


Nota: Le Dr Daniel Pierce est un professeur brillant et excentrique de neuroscience. Il est aussi schizophrène paranoïde et lutte contre des hallucinations. Il vient en aide à son ancienne étudiante, l'agente du FBI Kate Moretti, en tant que consultant.


REF.: T30du113,

LA DÉPENDANCE ET LA RECHERCHE DE COMPLÉTUDE

 LA DÉPENDANCE ET LA RECHERCHE DE COMPLÉTUDE

Pourquoi devenons-nous dépendants d’une autre personne ?


( LA DÉPENDANCE ET LA RECHERCHE DE COMPLÉTUDE )


QUESTION : Pourquoi devenons-nous dépendants d’une autre personne ?


ECKHART TOLLE : La raison pour laquelle la relation amoureuse romantique est une expérience si intense et si universellement recherchée est la suivante : elle semble libérer les gens d’un sentiment profondément installé de peur, de besoin, de manque et d’incomplétude. Cet état émotionnel fait partie de la condition humaine dans sa phase non rachetée et non réalisée. Il comporte aussi bien une dimension physique que psychologique.


Sur le plan physique, et de toute évidence, vous n’êtes pas complet et ne le serez jamais : soit vous êtes un homme, soit vous êtes une femme. C’est-à-dire la moitié du tout. Sur ce plan-là, l’aspiration à la totalité, à la complétude, c’est-à-dire le retour à l’Un, se manifeste sous la forme de l’attraction entre sexes masculin et féminin, du besoin de l’homme d’avoir une femme et de celui de la femme d’avoir un homme. II existe une pulsion presque irrésistible à s’unir avec l’énergie opposée ou l’autre polarité. Cette pulsion physique est d’origine spirituelle. C’est l’aspiration à mettre un terme à la dualité, à revenir à l’état de complétude. Sur le plan physique, l’union sexuelle est ce qui se rapproche le plus de cet état-là. Voilà pourquoi celle-ci est l’expérience la plus profondément satisfaisante que le plan physique puisse offrir. Mais l’union sexuelle n’est rien de plus qu’un fugace aperçu de la totalité, qu’un moment d’extase. Tant et aussi longtemps que vous recherchez inconsciemment dans l’union sexuelle votre porte de salut, vous visez à mettre fin à la dualité sur le plan de la forme, là où justement on ne peut la trouver. II vous est donné là un aperçu fugitif et fort alléchant du paradis, mais vous n’avez pas le droit d’y rester et vous vous retrouvez de nouveau dans un corps distinct. 


Sur le plan psychologique, ce sentiment de manque et d’incomplétude est certainement encore plus grand que sur le plan physique. Aussi longtemps que vous êtes identifié au mental, le sens que vous avez de votre moi provient de l’extérieur. En d’autres termes, vous vous appropriez le sens de ce que vous êtes par le biais de choses qui, en fin de compte, n’ont rien à voir avec ce que vous êtes : votre rôle social, vos possessions, votre apparence physique, vos réussites et vos échecs, vos systèmes de croyances, etc. Ce faux moi, créé par le mental, par l’ego, se sent vulnérable, peu assuré, et cherche sans arrêt de nouvelles choses auxquelles s’identifier afin de donner au mental l’impression d’exister. Mais jamais rien ne suffit à lui procurer une satisfaction durable. Sa peur perdure. Et son impression de manque et de besoin reste. 


Puis cette relation si spéciale se présente. Elle semble être la réponse à tous les problèmes de l’ego et combler tous ses besoins. Du moins, c’est ainsi que les choses paraissent au début. Toutes les autres choses qui venaient vous procurer le sens que vous aviez de votre moi auparavant deviennent dorénavant relativement insignifiantes. Un seul objet d’attention remplace alors tout le reste, donne un sens à votre vie et vous permet de définir votre identité : la personne dont vous êtes amoureux. Vous n’êtes plus ce fragment isolé dans un univers hostile. C’est du moins l’impression que vous avez. Votre monde a maintenant un centre : la personne aimée. Le fait que ce centre soit à l’extérieur de vous et que, par conséquent, vous définissiez encore votre identité en fonction de quelque chose d’extérieur à vous semble tout d’abord ne pas avoir d’importance. Ce qui compte, c’est que les sentiments sous-jacents d’incomplétude, de peur, de manque et d’insatisfaction si caractéristiques de l’ego soient disparus. Le sont-ils vraiment ? Se sont-ils dissipés ou existent-ils encore sous la surface de ce prétendu bonheur ? 


Si, dans vos relations, vous connaissez aussi bien l’amour que son opposé, c’est-à-dire l’hostilité, la violence émotionnelle, etc., il est alors fort probable que vous confondiez amour et attachement de l’ego, amour et dépendance affective. Il est impossible que vous aimiez votre partenaire à un moment et l’agressiez l’instant d’après. L’amour vrai n’a pas d’ennemi. Si votre « amour » en a un, c’est que ce n’est pas de l’amour mais plutôt un grand besoin de l’ego de se sentir plus complètement et plus profondément soi. Et ce besoin est temporairement comblé par l’autre. Pour l’ego, il s’agit d’un succédané de salut, et pendant un certain temps, cela donne presque effectivement l’impression qu’il s’agit de cela. 


Mais vient un moment où votre partenaire adopte des comportements qui ne réussissent pas à combler vos besoins, ou du moins ceux de votre ego. Les sentiments de peur, de souffrance et de manque qui font intrinsèquement partie de l’ego, mais qui étaient passés à l’arrière-plan grâce à la relation amoureuse, font de nouveau surface. Comme avec toutes les autres dépendances, vous êtes au septième ciel quand vous avez de la drogue, mais vient invariablement le moment où celle-ci n’a plus d’effet sur vous. Quand ces émotions souffrantes refont surface, vous les sentez donc avec encore plus d’acuité qu’avant. Qui plus est, vous percevez maintenant votre partenaire comme étant à leur origine. Cela veut dire que vous les projetez à l’extérieur et que vous agressez l’autre avec toute la violence sauvage que votre douleur contient. Cette agressivité peut éveiller la souffrance de votre partenaire, qui contre-attaquera. Rendu à ce point-là, l’ego espère encore inconsciemment que son agressivité ou ses tentatives à vouloir manipuler constitueront une punition suffisante qui amènera l’autre à changer de comportement. Ceci lui permettra de se servir à nouveau de ces comportements pour occulter votre souffrance.


Toute dépendance naît d’un refus inconscient à faire face à votre propre souffrance et à la vivre. Celle-ci commence et finit dans la souffrance. Quelle que soit la substance à laquelle vous êtes accroché – l’alcool, la nourriture, les drogues légales ou illégales, ou bien une personne –, vous vous servez de quelque chose ou de quelqu’un pour dissimuler votre douleur. C’est pour cette raison qu’après l’euphorie initiale il y a tellement de tourments et de souffrance dans les relations intimes. Mais ces dernières n’en sont pourtant pas la cause. Elles font simplement ressortir la souffrance et le tourment qui se trouvent déjà en vous. Toutes les dépendances agissent ainsi. Toutes les dépendances atteignent un point où elles n’ont plus d’effet sur vous, vous ressentez alors la souffrance plus intensément que jamais. 


D’ailleurs, la plupart des gens essaient toujours d’échapper au présent et cherchent le salut dans le futur, quel qu’il soit. La première chose sur laquelle ils pourraient buter s’ils concentraient leur attention sur le moment présent, c’est leur propre souffrance. Et c’est justement ce dont ils ont peur. Si seulement ils savaient combien il est facile de trouver dans le présent le pouvoir qui dissipe le passé et la souffrance, la réalité qui met un terme à l’illusion. Si seulement ils savaient à quel point ils sont près de leur propre réalité, de Dieu. 


La réponse n’est pas non plus d’éviter les relations afin d’éviter la souffrance. Celle-ci est là de toute façon. Trois relations qui n’ont pas fonctionné en autant d’années vous amèneront fort probablement plus à vous réveiller que trois années sur une île déserte ou reclus dans votre chambre. Par contre, si vous réussissiez à être intensément présent à votre solitude, cette solution fonctionnerait peut-être pour vous.




REF.: Maître spirituel Eckhart Tolle 

( Le Pouvoir du moment présent P : 143-144-145-146-147 )