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jeudi 18 avril 2024

La communication: Les règles d'or du timing

 

La communication: Les règles d'or du timing

1. Déterminez, dès le début de la communication, si votre interlocuteur est en SI ou en SA.

Si votre interlocuteur est en SI, ne parlez pas. Dirigez plutôt votre attention sur lui et forcez-le à s'exprimer, soit en laissant un silence, soit en lui posant une question pour l'inciter à prendre la parole. Si vous parlez, ce ne sera pas entendu, cela n'aura aucun impact positif. Une question générale de début de conversation, visant à briser la glace, suffit pour éviter qu'une personne ne reste dans sa tête. Si c'est le cas, cela aura uniquement des impacts négatifs sur vous: augmentation de votre irritation, de votre impuissance, sentiment d'être inefficace, peu pertinent, peu crédible, peu compétent, augmentation de votre anxiété.



2. Ne vous exprimez jamais si votre interlocuteur est en SI.

Si vous parlez (GO expression), votre interlocuteur doit absolument être en SA (GO écoute), et vice versa. De toutes les règles, il s'agit probablement de la plus importante. Si vous la respectez, vous vous assurez que votre contenu, votre message et vos arguments importants sont encodés et reçus par votre interlocuteur. Dans cette configuration, votre communication est efficace. Votre crédibilité augmente, votre impact se fait sentir, votre perception de vous-même est positive et votre potentiel d'influence est élevé.

Cela s'applique également à un groupe.

Il faut vous assurer que la majorité du groupe, ou un interlocuteur en particulier, est en SA (GO écoute). Sinon, votre crédibilité, votre leadership, votre impact et votre influence positive fondront en quelques secondes.

Tant et aussi longtemps que votre interlocuteur est en SI, il réfléchit, il est anxieux, et son cerveau évalue les informations; il ne peut donc pas en encoder positivement de nouvelles. C'est alors à vous d'activer consciemment votre GO écoute et de maintenir votre attention sur lui. Cette micro-stratégie aura deux conséquences sur votre interlocuteur :

  • Il continuera à parler. Son SI évaluera qu'il doit exprimer ou expliquer quelque chose pour atteindre son objectif. Alors qu'il est en GO expres-sion, il n'est pas en GO écoute et ne peut donc pas encoder de nouvelles informations.
  • Il arrêtera son SI et activera son SA.
    En d'autres mots, il passera automatiquement de SI à SA, sans aucune intervention verbale de votre part. Ce sera alors à votre tour de parler.Il s'agit d'une microstratégie très efficace qui doit être utilisée plusieurs dizaines de fois dans une même conversation.



3. Laissez un délai avant de vous exprimer.

Lorsqu'une personne termine une phase d'expression, laissez entre 0,5 et 2 secondes avant de parler. N'enchaînez jamais immédiatement. Le fait de prendre la parole tout de suite est la preuve que votre réponse était déjà formulée. Vous démontrez que vous n'avez pas écouté et que vous étiez en SI. Vous avez donc dupé votre interlocuteur, qui sera immédiatement plus méfiant lors du prochain tour de parole. Inconsciemment, vous avez encouragé son SI au lieu de son SA (GO écoute).

Pour se défendre, il déclenchera immédiatement un Si, faisant en sorte que vous parlerez dans le vide lors du prochain tour de parole. Ce que vous direz ne sera pas encodé par lui et vous «brûlerez» vos arguments et vos propos.

Plus une personne se vulnérabilise, plus il est important d'attendre avant de commencer à parler (GO expression). Si elle vous raconte des événements qui suscitent peu d'émotions et de vulnérabilité, vous pouvez laisser passer 0,5 seconde seulement avant de prendre la parole. Par contre, si le contenu implique davantage de vulnérabilité, attendez davantage avant de répondre. Si vos habiletés d'écoute et d'empathie sont bien développées, cela se produira naturellement, sans que vous ayez besoin d'y réfléchir consciemment.



4. Si votre interlocuteur passe de SA à SI pendant que vous parlez, arrêtez immédiatement et activez votre GO écoute.

Quand vous parlez (GO expression), il faut vous assurer que votre interlocuteur maintient le SA + GO écoute. Typiquement, une personne qui n'est pas entraînée à la communication écoute peu, souvent entre 1 et 3 secondes. Elle a de la difficulté à maintenir son attention soutenue pendant un dialogue et déclenche facilement son SI.

Aussitôt que celui-ci est activé, elle cesse de vous écouter. Il est alors risqué de continuer à parler comme si de rien n'était, car ce que vous direz sera « brûlé », ainsi que votre crédibilité. Par exemple, alors que vous partagez une opinion, votre interlocutrice est en SA (GO écoute). Elle hoche la tête et cligne des yeux, son attention vers vous est soutenue, bref, tout va bien: l'énergie augmente et la relation se développe. Toutefois, en plein milieu d'une de vos phrases, vous remarquez qu'elle prend une inspiration, crispe la bouche et que son visage devient immobile: elle est en SI et a soudainement cessé de vous écouter. Il vous faut résister à la tentation de terminer votre phrase ou votre propos. Je vous suggère plutôt de vous taire immédiatement.

Vous passez donc de GO expression, jugé maintenant inefficace par votre système d'adaptation, à No-GO expression. Le No-GO, responsable du maintien de l'énergie dans le dialogue, vous incite maintenant à adopter une nouvelle stratégie et à passer en GO écoute. Grâce au No-GO, vous avez utilisé une nouvelle stratégie mieux adaptée au maintien de l'énergie du dialogue.

Cette stratégie a des retombées immédiates et importantes. Le rapide passage de GO expression à No-GO, puis à GO écoute, enseigne plusieurs choses au cerveau de votre interlocutrice:

  • Si elle n'est pas en SA + GO écoute, vous ne parlez pas. Vous lui apprenez donc à prendre la responsabilité de ses processus de communication.
  • Si elle veut vous entendre et vous respecter, elle doit, elle aussi, prendre conscience de la façon dont elle gère son attention consciente.







  • Elle se rend compte qu'elle interrompt la communication et qu'elle est peu respectueuse. Cette prise de conscience autonome l'amènera à vouloir écouter les autres (dont vous!), plutôt que de les couper aussitôt qu'elle est contrariée ou dérangée par une émotion.

    Ainsi, de façon naturelle, vous augmentez votre autorité, votre crédibilité et vous enseignez le respect à votre interlocuteur, et ce, sans violence et sans affecter son autonomie.




    5. Contrôlez les fluctuations d'énergie dans le dialogue et menez la conversation en ralentissant le tempo.

    Soyez le facteur ralentissant. Évitez toute forme d'accélération dans les tours de parole, dans le débit et dans le transfert de l'attention consciente. Ne répondez pas rapidement. Ne comprenez pas rapidement. La façon idéale de ralentir la communication est de faire un choix de communication conscient à chaque instant du dialogue.

    Plus une personne est impulsive, réagit sur le coup de l'émotion et se comporte de façon automatique, plus elle accélérera la communication et diminuera l'accès à l'énergie du dialogue. En d'autres mots, plus nous accélérerons, plus nous serons anxieux, plus le SI sera facilement activé et plus les émotions des deux interlocuteurs deviendront instables. Plus nous ralentirons, plus la vulnérabilité se développera, plus nous serons capables de maîtriser nos choix de communication, mieux nous contrôlerons notre attention consciente, moins les traits de personnalité propres au névrotisme dicteront notre communication, plus les traits de conscienciosité prendront de la force. Surtout, meilleures seront la relation et l'énergie.


    RÉF.: Extrait du livre; Guillaume Dulude, Je suis un chercheur d’or. 


Nota:
Comment formuler une communication, avec le vecteur, attirer l'attention en 5 éléments :

1- Mettre des éléments de mise en contexte
2- Mettre un ou des éléments déclencheurs.
3- Susciter une prise de conscience
4- Ne pas oublier à ce moment-ci, le rappel des buts
5- Et conclure avec notre demande, ce que l'on veut, à la fin.




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A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !