| ||
MONTRÉAL – Deux policiers du Service de police de la Ville de Montréal ont récemment été blâmés par le Comité de déontologie policière. L’un pour avoir abusé de son autorité en utilisant une force plus grande que nécessaire, et l’autre pour ne pas être intervenu auprès de son collègue au moment de faits.
Les agents Yannick Bordeleau et Steve Thibert ont contrevenu ainsi respectivement aux articles 6 et 7 du code de déontologie des policiers du Québec.
Tel est le verdict d’une décision rendue le 26 septembre dernier.
L’histoire remonte au soir du 14 octobre 2007. Alors que les deux policiers sont à bord de leur véhicule, une voiture les dépasse et n’effectue pas l’arrêt obligatoire au coin de rue suivant.
Les policiers activent leurs gyrophares et aborde ensuite l’automobiliste, qui «est fortement intoxiqué, semble avoir perdu le contact avec la réalité et présente les symptômes d’une personne atteinte de delirium agité», peut-on lire dans le document juridique.
L’agent Thibert tente alors de faire sortir le conducteur, Quillem Registre, de sa voiture. Ce dernier essaie plutôt de fuir, mais percute à trois reprises d’autres véhicules stationnés dans la rue.
Les deux policiers tentent ensuite de maîtriser M. Registre qui se débat et qui «est hystérique», toujours selon le jugement.
Pour immobiliser l’individu, l’agent Bordeleau utilise son pistolet «Taser», une première fois, puis une deuxième, et une autre. Ce sont finalement six décharges électriques qui atteindront M. Registre, qui sera par la suite transporté à l’hôpital.
L’homme admet aux ambulanciers avoir consommé de la cocaïne et de l’alcool.
À partir de ce moment, l’état de santé de M. Registre ne cesse de se détériorer et il rend l’âme quatre jours plus tard, après une série d’interventions médicales.
Le «Taser» en cause?
Appelé comme témoin, le Dr Verdant, l’un des médecins traitants de M. Quillem, a indiqué que la victime a souffert d’une destruction des muscles, ce qui a «précipité le patient en acidose importante, en insuffisance rénale, puis en augmentation du potassium et du phosphore».
«Le Dr Verdant ne peut pas attribuer au DAI (dispositif à impulsions) la cause ou la responsabilité de l’état dans lequel se trouvait M. Registre, mais il ne peut pas l’exclure», lit-on dans la décision.
Pour sa part, la Dre Caroline Tanguay, qui a effectué une autopsie sur le corps de M. Registre, affirme que «l’atteinte aux organes n’était pas reliée à l’utilisation du DAI».
Il faudra désormais attendre pour connaître les sanctions imposées aux agents Bordeleau et Thibert.
«Les représentations sur sanctions se font habituellement dans les 30 jours suivant la décision», indique une porte-parole du Comité de déontologie policière, précisant qu’aucune peine précise n’est attribuée à la violation d’un article et que tout dépend des circonstances de la dérogation.
REF.:
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !