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samedi 9 octobre 2010

Le syndicat des cols bleus nous appauvrit,car on va être dans le rouge

Mercredi, le maire Tremblay est apparu tout sourire devant les caméras pour serrer la main du président du syndicat des cols bleus, à qui il a consenti des augmentations de salaire de 11% en six ans, en plus de créer 450 nouveaux jobs permanents.

Jeudi, il revient devant les caméras -sombre -pour annoncer qu'il devra couper 250 millions $ au cours des deux prochaines années si la Ville veut espérer boucler son budget.

Assez incohérent, non?

C'est un peu comme si vous décidiez de gâter vos enfants en les amenant magasiner au Toys'R'us, un samedi, et que le dimanche, vous leur annonciez que vous allez devoir couper sur l'épicerie...

Certains diront que la Ville a «tenu son bout» en ne cédant pas aux demandes des cols bleus qui réclamaient -tenez-vous bien -jusqu'à 22 % d'augmentations sur 6 ans. «Une moyenne de 3,8 à 4 % par année», avait déclaré Michel Parent.

Prise au jeu

La Ville s'est fait prendre au jeu. Les cols bleus demandaient trois fois trop. En leur accordant la moitié de leurs demandes irréalistes, la Ville leur a quand accordé plus que n'ont obtenu les fonctionnaires syndiqués du gouvernement québécois. Le Front commun CSN-FTQ-CSQ a quand même accepté des hausses limitées à 7% sur 5 ans. Ils ont réalisé qu'en temps de crise économique -on n'en est toujours pas sorti -, 7 % sur 5 ans, c'était plus qu'acceptable.

Les hausses de salaire doivent refléter la réalité économique d'une entreprise ou d'un gouvernement. En temps de croissance économique, il est normal que les syndicats en demandent plus. Ils le font d'ailleurs sans gêne. Mais lorsqu'une administration est dans le trou, comme l'est actuellement la Ville de Montréal, comment peut-elle en toute logique offrir des hausses de 11 % sur six ans à ses employés ?

Où vont-ils couper ?

C'est là que ça devient intéressant.

Gérald Tremblay nous promet qu'il réussira à trouver les 250 millions $ qui manquent en «réorganisant les services», en «mettant en commun les ressources», en «travaillant ensemble». Il a même évoqué, mercredi, une potentielle augmentation de la productivité des cols bleus.

Permettez-moi d'en douter.

Car, au fond, qu'est-ce qui coûte cher dans la prestation des services municipaux ? Les équipements ? Les matériaux ? Bien sûr que non. C'est évidemment la main-d'oeuvre. Or, la Ville vient de se lier les mains, du moins avec les cols bleus.

Et les tarifs ?

Le maire répète qu'il n'augmentera pas les taxes de plus de 2,5 % par année. C'est donc dire qu'il ouvre la porte à des hausses de taxes de 5 % sur deux ans. Mais il n'a jamais promis de limiter la hausse des tarifs au coût de l'inflation.

Et ils sont nombreux, ces tarifs. Pensez aux parcomètres dont le prix a déjà doublé depuis quatre ans ! Pensez aux frais pour visiter les muséums nature ! Pensez aux nombreuses «trappes à tickets», où nos valeureux policiers se postent afin de faire sonner la caisse, prétendument pour des raisons de sécurité ! Pensez aux tarifs du métro et des autobus de la STM ! Pensez à cette idée que caresse le maire Tremblay de faire payer les «méchants» banlieusards qui travaillent dans la métropole en leur imposant un péage aux ponts !

Et si tout ça ne fonctionne pas, Montréal pourra toujours aller quémander une taxe spéciale sur l'essence au gouvernement du Québec.

Quand toutes ces idées-là auront été exploitées, le trou budgétaire sera comblé. Les cols bleus pourront dormir tranquille.

REF.: Canoe

1 commentaire:

A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !