Alexa,
Google Assistant ou encore Cortana équipent de plus en plus d’appareils
connectés, à commencer par les enceintes intelligentes. Mais en les
adoptant, faisons-nous entrer de véritables chevaux de Troie à la maison
?
Les enceintes connectées font tout juste leur apparition en France depuis les sorties respectives de Google Home et Google Home Mini
en 2017. Equipés d'un micro, et en veille permanente, ces appareils
menacent-ils notre vie privée et peuvent-ils se transformer en véritable
mouchards ? On fait le point.
Amazon
- Amazon Echo.
La confidentialité de vos requêtes en question
Pour la CNIL, qui a conçu un petit guide des bonnes pratiques sur les enceintes intelligentes, le
principal problème concerne la confidentialité des échanges. Certes,
les enceintes n’enregistrent rien tant qu’elles ne sont pas sollicitées.
Mais elles conservent les requêtes dans le cloud, sur les serveurs des
sociétés auxquelles elles appartiennent. Elles sauvegardent également
les métadonnées qui y sont associées, ce qui permet de collecter des
informations fines sur vos habitudes à votre domicile et d’enrichir
ainsi votre profil publicitaire pour mieux vous cibler. Ce n'est pas
tout. Certaines sociétés, comme Google ou Amazon, gardent l'intégralité
des phrases prononcées sous forme de fichiers son. Humeur, émotion,
rythme de notre élocution, ces petites captations vocales sont une mine
d'or que les géants du web seront peut-être un jour tentés d'exploiter.
On ne badine donc pas impunément avec une enceinte intelligente. Il
faut être conscient que ce qu’on lui dit laisse des traces. C'était déjà
le cas lorsqu'on naviguait sur le Web depuis son smartphone ou son
ordinateur. Mais ce type d'appareil change la donne. « La grande
nouveauté, c'est le mode d'interaction dit "naturel", et sans avoir
besoin de manipuler un appareil. D'ailleurs, vous remarquerez qu'il n'y a
pas de bouton on/off », soulignent Olivier Desbiey et Félicien Vallet du Laboratoire d'Innovation de la CNIL (LINC). «
Cela induit une écoute permanente de ces dispositifs qui sont, en plus,
placés au cœur de notre intimité à notre domicile et souvent reliés à
d'autres objets connectés type thermostat ou ampoules. Ils sont donc
plus beaucoup intrusifs qu’un smartphone ».
Pire, on prend le risque d'exposer tout son entourage, qu'ils s'agisse de ses enfants ou de ses amis de passage. «
On peut très bien imaginer qu'un invité accède à des informations
confidentielles sur le propriétaire en utilisant le dispositif ou
inversement », nous mettent en gardeOlivier Desbiey et Félicien Vallet
Les vulnérabilités de ces appareils
Les enceintes intelligentes sortent de leur veille, par défaut,
lorsqu'elles sont sollicitées par des mots clefs du type "Dis, Siri".
Elles peuvent donc être activées par n'importe qui, et pas seulement
leur propriétaire. « Il y a beaucoup de faux positifs. Ce sont des cas où l’enceinte s’active par erreur en dépit de la volonté de l'utilisateur »,
nous confirment les deux spécialistes de la CNIL. Ce qui peut donner
lieu à des mésaventures comme celle vécue par ce twittos :
Mais il y a pire que l’inconfort de se retrouver dans
le noir. Si vous êtes équipés d’une alarme connectée, elle pourrait
être déclenchée à votre insu.
Ce type d'appareils rencontre, par ailleurs, régulièrement des
problèmes de sécurité comme tous les produits connectés. Après la
présentation de l’enceinte Google Home Mini en conférence de presse au
mois d’octobre dernier, un journaliste du site Android Police est reparti avec un exemplaire pour la tester. Il s’est rendu compte que l’enceinte écoutait en permanence ses conversations. Google a aussitôt apporté un correctif logiciel pour y mettre fin : il s'agissait d’un bug au niveau du capteur tactile.
Des chercheurs ont aussi prouvé qu’il était possible de diffuser des ultrasons pour leurrer les assistants vocaux, à condition toutefois d’être proche de l’appareil comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessous :
Google Home et Google Home Mini permettent de créer
un profil utilisateur comptant jusqu'à six profils différents et
fonctionnant grâce à la reconnaissance vocale. Cela permet de cloisonner
ses données personnelles et de réserver l'utilisation d'un appareil à
un ou plusieurs profils. Une configuration à suivre si l'on veut
protéger ses informations et restreindre l'accès à son enceinte.
Mais il ne faut pas oublier que le système pourra toujours être détourné par des enregistrements vocaux ou des imitations.
Une atteinte à la neutralité du net ?
« Demain, quand vous entrerez dans votre voiture et que vous
demanderez à votre assistant vocal de jouer tel ou tel morceau de
musique, c’est lui qui va choisir s’il vous dirige vers Spotify, Qobuz
ou Deezer. On va évoluer de plus en plus dans un monde où les terminaux
vont faire les choix à notre place. On aura de moins en moins de
contrôle », déclarait le président de l'Arcep Sébastien Soriano dans les colonnes des Echos au
moi de mai 2017. Une perspective effrayante qui est déjà à l'oeuvre. A
partir du moment où vous ne passez plus par un navigateur, c'est
l'assistant vocal qui sélectionne le contenu ou le service pour vous.
Lorsque vous voulez écouter de la radio sur Google Home, par exemple,
vous êtes obligés de passer par TuneIn.
Cette impossibilité d'accéder à une pluralité de contenus ou de
services constitue une véritable atteinte à la neutralité du net. C'est
la raison pour laquelle, l'Arcep a lancé une vaste consultation à ce sujet portant sur les terminaux
de type smartphones, tablettes et assistants vocaux. Les enceintes
intelligentes y sont évoquées et des conclusions devraient être
apportées dans le courant de ce mois-ci.
Les enceintes pâtissent de surcroît d'un choix limité en termes de
partenaires. On peut espérer toutefois que l'offre s'étoffera et se
diversifiera à l'avenir. L'arrivée de nouveaux acteurs face à Google
pourrait aussi apporter davantage de pluralité en France. Outre Apple,
qui doit lancer le HomePod (Siri) au printemps, on attend l'un des produits de la gamme Echo d'Amazon (Alexa) pour le mois d'avril, mais aussi l'enceinte Harman Kardon Invoke (Cortana) et même l'assistant Djingo d'Orange. L'année 2018 marquera le grand affrontement des enceintes intelligentes.
Dans son livre Le totalitarisme pervers, le philosophe Alain
Deneault s'interroge sur le pouvoir des multinationales, qui surpasse
bien souvent celui des États. Il met en lumière l'ampleur de cet empire
économique qui échappe à toute forme de contrôle.
« Les multinationales ne sont plus des entreprises, elles sont
devenues des pouvoirs », soutient Alain Deneault. « Nous sommes
confrontés à des multinationales qui se présentent comme des pouvoirs
capables de financer les universités, de financer des programmes
sociaux, de faire du lobbying, de négocier des accords sur le climat »,
précise-t-il.
Il va encore plus loin en affirmant que ces multinationales ont une
sorte de « pouvoir sociologique sur le comportement des peuples »,
qu’elles influencent notre mode de vie.
Pour le philosophe, la source de ce pouvoir inégalé se trouve dans la
nature même de ces entreprises qui n’ont pas de frontières : « Un État
n’a de prérogative que sur son territoire. Une multinationale existe
dans plusieurs États simultanément, de sorte qu’elle développe à travers
ces États une sorte de pouvoir transversal qui lui permet de jouer les
États les uns contre les autres et de régner sur eux. »
Comment des pouvoirs, qui agissent dans des secteurs
aussi névralgiques que l’agroalimentaire, la pharmaceutique, l’énergie,
les transports, les mines, peuvent-ils agir sans contre-pouvoir, sans
contrôle public, sans contrôle civique?
Alain Deneault rappelle que la consommation, le fait d’acheter leurs
produits et services ou non, est la seule forme de contrôle que la
population peut avoir sur ces multinationales. La petite histoire des multinationales
Le philosophe raconte que c’est dans le secteur énergétique qu’on a
vu apparaître les premières multinationales, à l’époque des deux grandes
guerres mondiales. « Les États européens ont compris que, pour gagner
une guerre, il leur fallait s’approvisionner », explique-t-il.
Pour assurer leur approvisionnement en pétrole, les puissances
européennes ont créé des sociétés dans un cartel au Proche-Orient.
« C’est ainsi qu’est né l’Irak », mentionne Alain Deneault. Déjà, à
cette époque, plusieurs personnes sentaient qu’il y avait un risque à
créer des entités qui avaient un tel pouvoir à l’échelle mondiale sans
être encadrées. Le rôle des paradis fiscaux
Selon Alain Deneault, les paradis fiscaux facilitent grandement le jeu des multinationales.
« Vous et moi, nous ne pouvons pas demander à notre employeur de
déposer notre chèque de paie au Belize, mais les entreprises, elles,
peuvent inviter leurs clients à régler des factures à la Barbade »,
précise-t-il.
LA RECHERCHE • Plusieurs
techniques sont mises au point pour apprendre aux machines à réfléchir.
Si l'ordinateur arrive même à tirer les leçons de ses erreurs, il est
encore loin de réussir à fonctionner comme notre cerveau.
LES APPLICATIONS • Nous
utilisons déjà l'intelligence artificielle avec les chatbots, les
assistants vocaux, certains réseaux sociaux, la voiture autonome...
LES CRAINTES • Les
robots vont-ils voler nos emplois ? Prendre le pouvoir sur l'homme ?
La compétition pour la supériorité de l'intelligence artificielle
déclenchera-t-elle la Troisième Guerre mondiale ? Nombreuses sont les
peurs liées à ces avancées technologiques.
Une
équipe de chercheurs de l'université de Stanford a mis au point un
programme d'intelligence artificielle capable de prédire la mortalité
d'un patient.
Matthieu Delacharlery
En
utilisant un algorithme d’intelligence artificielle (IA) pour prédire
la mortalité, une équipe de recherche de l'université de Stanford espère
améliorer le calendrier des soins palliatifs des patients atteinte de
maladies incurables. Lors des tests, le système s'est révélé extrêmement
précis, prédisant correctement les taux de mortalité dans 90% des cas.
Mais si le système est capable de prédire quand un patient pourrait
mourir, il ne peut toujours pas dire aux médecins comment il est arrivé à
sa conclusion. Pronostiquer la mortalité est difficile.
En effet, les médecins doivent tenir compte de tout un tas de
facteurs, allant de l'âge et des antécédents familiaux du patient, à sa
réaction aux médicaments, ainsi qu’à la nature même du mal qui
l'affecte. Lorsqu’un patient a peu de chances de vivre au-delà d'une
année, son traitement est transféré à une équipe de soins palliatifs qui
s'efforce de rendre les derniers jours ou mois du patient aussi exempts
de souffrance que possible. A cette fin, ils s’attachent à gérer la
douleur, la nausée, la perte d'appétit, voire la confusion mentale, tout
en apportant un soutien moral et psychologique au patient, ainsi qu’à
ses proches.
160.000 dossiers mis à contribution
De
fait, il arrive parfois que les médecins soumettent le malade à des
examens complémentaires, ainsi qu’à des traitements douloureux et très
contraignants, alors que des soins palliatifs seraient souvent bien plus
appropriés. Et, à l'inverse, s'ils sont admis trop tôt, cela entraîne
l'arrêt des traitements destinés à lutter contre la maladie et, par
conséquent, l’imminence de sa mort. Il est donc essentiel de trouver le
bon timing, c'est pourquoi le chercheur Anand Avati et son équipe de l'université de Stanford
ont développé un système qui utilise une forme d'intelligence
artificielle, qu’on appelle plus couramment le "deep learning" (ou
"apprentissage profond", en bon français), qui permet à un réseau de
neurones d'artificiels copiant le cerveau humain, d'assimilier des
quantités immenses d'informations.
Dans notre cas, le programme a été formé grâce aux données des
dossiers médicaux de 160.000 patients adultes et enfants admis à
l'hôpital Stanford ou à l'hôpital pour enfants Lucile Packard. Les
malades en question souffraient de toutes sortes d’affections, allant du
cancer aux maladies neurologiques, en passant par l’insuffisance
cardiaque ou rénale. L'IA a examiné en détail les diagnostics, le type
de traitements, ainsi que les médicaments que chaque patient prenait.
L'IA a prédit avec succès la mortalité du patient dans 9 cas sur 10
Armé
de ses nouvelles capacités, l'algorithme a été chargé d'évaluer les
40.000 patients vivants. Il a été capable de prédire avec succès la
mortalité des patients sur une période de trois à douze mois dans neuf
cas sur dix - les patients ayant moins de trois mois de durée de vie
n'ont pas été pris en compte, car cela ne laisserait pas suffisamment de
temps pour les soins palliatifs. Ainsi, près de 95% des patients qui
avaient été évalués avec une faible probabilité de mourir au cours de
cette période ont vécu au-delà d'un an.
L'étude pilote s'est avérée fructueuse et les chercheurs espèrent
maintenant que leur système sera appliqué plus largement. L'algorithme
de prédiction de la mort n'est pas destiné à remplacer les médecins,
mais offre un outil complémentaire qui permet d’améliorer l'exactitude
des prédictions, comme l'expliquent les chercheurs de Stanford dans leur
compte-rendu. Surveiller les patients à risque de manière continue est
une tâche quasiment impossible à accomplir pour les professionnels de
santé. En effet, les ressources dans ce secteur sont minces, notamment
concernant la dotation en personnel.
De quoi améliorer la fin de vie des malades ?
Notre
société a tendance à médicaliser la fin de la vie, ce qui rend souvent
l’hospitalisation incontournable. Le domicile reste, en effet, le parent
pauvre des politiques de développement des soins palliatifs en France.
Ainsi, les personnes transférées à l’hôpital vont bénéficier le plus
souvent de traitements à visée curative (62%), alors que l’intérêt
thérapeutique n’est pas évident. A l’inverse, chez ceux ou celles qui
restent à domicile, très peu vont bénéficier de soins palliatifs.
En France comme dans les autres pays occidentaux, on le sait, les
décès avaient lieu principalement à la maison jusque dans les années
1950. Mais depuis, le domicile a progressivement cédé la place aux
institutions, du type Ephad. Un peu plus de 50 ans plus tard, seulement
un quart des Français décèdent chez eux, comme l’indiquait en 2010
l’enquête "Fin de vie en France" réalisée par l’Ined.
Shot de dopamine : ce que Facebook fait au cerveau de mon amie Emilie
"le défi initial de Facebook " avait été pour son "fondateur" de faire
élire la fille la plus jolie du campus et de remarquer tout de suite les
excès possible en cherchant à faire élire la fille la plus moche du
campus..
Face
à son ampleur grandissante, les propos à charge contre le géant des
réseaux sociaux se multiplient. Une histoire de dopamine a retenu notre
attention.
L’autre soir, alors que je traînais (encore) mon être sur les réseaux sociaux, je reçois un message d’une amie.
C'est Emilie qui a "absolument" besoin d’un conseil : elle se prépare à
changer sa photo de profil. Le truc, c’est qu’elle hésite, elle ne veut
pas se planter tu vois. Elle a deux options.
Sur la première, on voit son reflet dans un miroir accroché au
plafond de quelque part, c'est globalement noir et blanc et flou (j'ai
nommé la photo "Ah bon je suis stylée"). Sur l’autre, on la voit sur la
plage, lunettes de soleil sur le nez et poitrine bombée (c'est la
classique "Ah bon je suis bonne").
Emilie me demande de ne pas trop traîner à répondre "parce que là
c’est le bon moment pour poster". Ce jour là, sur mes bons conseils,
elle a fait un carton virtuel (j'ai choisi la plage) et elle m’a envoyé
un truc genre "BOUYAA".
J'ai trouvé ça drôle et inquiétant. Le comportement d'Emilie illustre parfaitement les récentes sorties virulentes d'anciens dirigeants de Facebook dénonçant les problèmes d'addiction à la plateforme qu'ils ont créée.
« We did it anyway »
Cet article de
The Verge résume bien les déclarations tenues, en novembre dernier, par
Sean Parker, ancien président de Facebook, qui se présente aujourd’hui
comme un "objecteur de conscience".
Lors d’un évènement tenu par le média Axios, Sean Parker expliquait que le défi initial de Facebook avait été le suivant : "Comment pouvons-nous consommer un maximum de votre temps et de votre attention ?"
Parce que c’est bien beau de construire un monde plus ouvert et plus connecté, mais ça fait pas bouillir la marmite.
Sean Parker explique comment les créateurs de Facebook ont imaginé un
système fondé sur une « boucle de rétroaction de validation sociale »
basée sur des shots de dopamine (susucres) envoyés au cerveau.
Des boucles dites de rétroaction ou de feedback qui vous poussent
ensuite à publier encore, et constamment. Parce que vous voulez plus de like, de cœurs, de « trop belle ma chérie ». "C’est exactement le genre de trouvaille d’un hacker dans mon genre : vous exploitez une faille dans la psychologie humaine.Et je crois que les inventeurs, les créateurs – c’est moi, c’est Mark
[Zuckerberg, ndlr], c’est Kevin Systrom pour Instagram, ce sont tous
ces gens – nous avions conscience de cela. Mais nous l’avons fait quand
même."
Le cerveau de nos enfants
Pas besoin d’être psy pour voir que les réseaux sociaux – c’est Facebook, mais aussi Twitter, Instagram, Snapchat, etc. – nous rendent un peu fous.
C'est
votre mec qui regarde Instagram quatre fois pendant le dîner parce
qu'il vient de poster une vidéo de ses spaghetti, votre belle-mère qui
raconte sa thalasso en live, votre meilleur ami qui live-tweete son
dîner de Noël.
"Ça change littéralement notre relation à la société, aux autres (…).
Et Dieu seul sait ce que ça fait aux cerveaux de nos enfants !", dit
Sean Parker.
Cela l'active en tout cas. Regardons du côté de la chimie cérébrale.
Selon une étude de
plusieurs psychologues de l’Université californienne UCLA, lorsque nous
découvrons du contenu digne d’intérêt sur les réseaux sociaux, l’une
des premières régions de notre cerveau à s’activer est le carrefour
temporo-pariétal : la zone du cortex qui nous pousse à échanger avec nos
semblables.
C’est-à-dire que notre réaction inconsciente à un nouveau contenu va
être de se demander s’il est susceptible d’intéresser les autres. Et ça,
c’est le share de Facebook, qui a tout compris.
On partage un article, une chanson ou une photo de soi.
Ensuite les likes, commentaires, identifications et autres invitations, toutes ces petites récompenses pour lesquelles il suffit d’actionner de simples leviers, donnent l’impression d’être entouré d'amour (et déclenche la chimie du bonheur, le couple ocytocine et dopamine etc).
La dopamine permet la boucle. C'est un neurotransmetteur qui joue un rôle dans la motivation et le système de récompense.
La cocaïne et Facebook
Ofir Turel, qui a étudié le cerveau d'étudiants dont
certains étaient accros à Facebook, a montré que certains d'entre eux
réagissaient plus vite aux stimuli du réseau social qu'à ceux du Code de
la route.
Son étude a notamment montré que l'utilisation de Facebook active l'amygdale, zone du cerveau impliquée dans l'évaluation de la valence émotionnelle des stimuli sensoriels. Et le striatum, où se joue, en collaboration avec la dopamine, ce qui est de l’ordre du motivationnel.
Le chercheur de l'université Fullerton en Californie a commenté : "Quand on regarde le cerveau des gens qui ont une addiction à
Facebook ou à la cocaïne, il y a des similitudes et des différences. Les
deux groupes ont un surcroît d'activité dans les zones motivationnelles
du cerveau, mais dans le cas de drogués seulement, on voit des
perturbations dans les zones liées à l'inhibition."
Chez les accros à Facebook. Hypothèse
: comme l'utilisation de Facebook n'est pas encore perçue comme toxique
ou négative, les zones liées au contrôle du comportement ne sont pas
encore mobilisées par les utilisateurs.
Utilisation hardcore
Bref, Facebook est un joli foyer d’émotions positives.
Laurent Karila, psychiatre à l’hôpital Paul Brousse (APHP) et auteur,
avec Annabel Benhaiem, de "Accro !" (éd. Flammarion, 2013) décrit un
"neuromarketing addictif". Il m’explique au téléphone, après que nous
ayons été coupés par l’un de ses patients, justement addict aux écrans : "Sur les réseaux, les gens peuvent se créer un hypervisage, par le
biais d’une nouvelle sociabilité. Ils peuvent se créer une
cyber-identité, pleine d'assurance, qui leur procure beaucoup de
plaisir. Tellement qu'ils ne peuvent plus s'en passer et vont la
vérifier tout le temps."
Mais Laurent Karila se veut rassurant : "On peut parler d’une addiction aux réseaux sociaux, oui, il y a des
mécanismes similaires à la drogue qui entrent en jeu. Mais les deux
milliards d’utilisateurs de Facebook ne sont pas tous addicts. Tous les
utilisateurs ne sont pas exposés de la même manière.Seules certaines personnes très vulnérables en font une utilisation
hardcore. Des comportements qu’on trouve chez certains jeunes en
particulier."
Alors OK, nous ne sommes pas deux milliards d’héroïnomanes. Mais deux
milliards d’utilisateurs, c’est quand même plus du quart de l’humanité.
Imaginez le nombre de shots de dopamine.
On vous en parlait déjà de ça dans cet article, où l’on citait James Williams (un ancien de Google cette fois).
"Nous en sommes arrivés à une industrie de la persuasion à grande
échelle, qui définit le comportement de milliards de gens chaque jour.
Et seulement quelques personnes ont leurs mains sur les leviers."
Les lynchages en Inde
Sean Parker n’est pas le seul ancien de Facebook à avoir exprimé des
inquiétudes et des remords. Plus récemment, Chamath Palihapitiya, ancien
vice-président de Facebook, s’est aussi positionné publiquement sur la
question, lors d’une conférence à la Standford Graduate School of
Business.
Dans cette intervention filmée, celui qui était chargé de la
croissance de l’audience, exprime une « énorme culpabilité » pour avoir
participé au succès de Facebook. Il évoque aussi ces "boucles de
rétroaction" basées sur la dopamine, mais il va encore plus loin : "Nous avions conscience, au fond, que quelque chose de mal pourrait
arriver. (…) Je crois que nous avons créé des outils qui déchirent le
tissu social. Nous en sommes vraiment là."
Pour illustrer son propos, Chamath Palihapitiya (qui a depuis rétropédalé sur sa page Facebook) revient sur cet incident survenu en Inde au mois de mai : après la diffusion d'un spam (ce que l’intéressé nomme un hoax)
sur la messagerie cryptée WhatsApp, des émeutes ont éclaté dans un
petit village du Jharkhand, menant au lynchage de sept personnes par une
foule en délire. "C’est à ça que nous avons affaire. Et imaginez, si on pousse le
raisonnement à l’extrême, comment des acteurs mal intentionnés
pourraient ainsi manipuler un grand nombre de personnes."
« Vous êtes programmés »
En novembre encore, le New York Times publiait les remords de Sandy Parakilas, une ancienne cadre de l’entreprise, qui s’inquiétait à propos des questions de vie privée.
On pense aussi à Antonio Garcia Martinez, qui avait travaillé deux
ans chez le géant des réseaux sociaux, avant d’écrire « Chaos Monkeys »
(HarperCollins, 2016), un livre dans lequel il décrit d’un ton décapant
son quotidien à l’époque. De son côté, Chamath Palihapitiya nous
interpelle : "Vous ne le comprenez pas, mais vous êtes programmés.
Maintenant, c’est à vous de décider ce que vous voulez abandonner, à
quel point vous êtes prêts à renoncer à votre indépendance
intellectuelle."
Sa solution ? Faire un break avec les réseaux sociaux, tout simplement. Lui-même interdit « cette merde » (sic) à ses enfants.
Changer nos comportements
"Cette merde" ne se cache même plus. La start-up Dopamine Labs, qui a
été fondée par un neuropsychologue et un neuroéconomiste (oui c'est une
profession), a récemment reçu des critiques similaires à celles
formulées contre Facebook.
Leur idée ? Ils proposent aux entreprises de rendre leurs
applications addictives grâce à des processus faisant appel à
l’intelligence artificielle.
T. Dalton Combs, l’un des fondateurs de la boîte, s’expliquait dans un article de Slate, créer de l'addiction par de l'habitude, des message de félicitation et toutes sortes de "susucres" numériques :
"Ce que nous essayons de montrer, c’est que ces technologies qui
changent le comportement des gens peuvent être utilisées de façons
différentes.Pour le moment, c’est surtout utilisé par les réseaux sociaux, ou les
publicitaires, pour augmenter le temps d’utilisation de leurs
plateformes.Mais elles peuvent aussi être utilisées pour vous aider à prendre vos
médicaments à l’heure. Ou pour aller régulièrement à la gym."
Voyez ce monde où l'on sera accueillis à la salle de gym par les vibrations de notre portable. Des like de nos amis, des confettis sur Messenger et des "go Juliette, go".
Ne sommes-nous donc des marionnettes manipulées par notre inconscient ?
Toutes nos décisions sont-elles forcement liées a notre histoire ? Notre libre arbitre existe-t-il ou n'est-il qu'une illusion ?
La
question du libre arbitre hante les philosophes et les scientifiques
depuis plusieurs siècles. Ces dernières années,quelques études menées
par des chercheurs en neurosciences ont fait avancer le débat. Selon, le
docteur Alvaro Pascual-Leone Chercheur et prof de neuroscience a
Harvard,On aurait tendance penser que ,quand on décide de faire quelque
chose,le cerveau active des réseaux dédiés a l'action de choisir. Mais
on a jamais enregistré aucune activité cérébrale correspondant a la
notion de choix,de libre arbitre.Alors on a pas de libre arbitre ! Et
pour percer le mystère de libre arbitre, l'équipe d'alvaro Pascual-Leone
a mis au point une expérience qui utilise la technique de stimulation
magnétique transcrânienne.Et a démontré que nos décisions sont
influencées par nos zones de mémoire cérébrales de notre
subconscient.Ceci fait parti intégrante de tout un monde de cerveaux.Les
neuronnes de chaque être humain sur la planète interagissent avec ceux
d'autres êtres humains. Il en résulte un système d'une complexité
inimaginable. Donc,même si notre cerveau suivait des règles prévisibles,
dans la pratique, il serait impossible de déterminer la trajectoire
exacte de notre existence.
Dans vie il y a deux sortes de personnalité,
Il y a ceux qui aime le goût sucré du crémage à gâteau et qui le
choisisse par sa beauté,
car c’est le plus facile à trouver et à digérer.
Mais c’est celui qui va neutraliser votre système immunitaire pour que
vous viviez moins longtemps.
Et ceux qui enlève ou mange peu de crémage pour manger le gâteau en le
sentant ,usant des 4 autres sens autre que les yeux. Ils le déguste en
le prenant avec leurs doigts et en prenant le temps de le digérer en
sachant que ça les nourrira et ensuite avoir plus de facilité à être
bien dans leurs corps ,
ce que ne fait pas le sucre qui est
éphémère et nous rend esclave de cette facilité a manger.
Qui est-tu ? ................................. Le sait-tu ?
Un jour vous serez ce gâteau, car tout est relier , tout est plein de
vide, tout est experienciel, le matériel ne sert qu’ à transporter
l’immatériel , l’invisiblement vide ,NamastÉ !
Le problème est pas d’être mais de devenir qui on est ,peu importe l’espace-temps !
S’il faut donner pour recevoir c’est que l’énergie ne demande qu’ à
circuler !
Alors circuler les amis faites de l‘air il n’y a rien à voir
icitte juste à sentir cette vibration,
c’est bien assez pour votre survie
!
Ça peut paraître difficile, mais la souffrance enfante le bonheur,
il faut entrer dans cette spirale énergétique!
Ne désespérez-pas, le futur arrivera !
Le futur n’est que le passé qui reviens dans une octave plus haute en vibration , pour vous rendre meilleur !
Il faut avoir le goût du bonheur, c’est la saveur du jour, la médiocrité n’existe plus !
Allez fermer vos yeux et faites votre choix, la beauté est invisible , comme l’energie qui la engendrée !
On a vu des cas de synesthésie,ce qui est un phénomène neurologique par lequel deux ou plusieurs sens
sont associés, les lettres de l'alphabet ou nombres peuvent être perçus
colorés.Si nous comparons a nouveau notre cerveau a une ville,nous
observons que
la frontière entre les quartiers n'est pas toujours très nette. Les
informations liées a un sens atterrissent donc parfois dans la zone
dédiée a un autre sens. Et cela crée des cas se synesthésies. C'est la
preuve qu'une modification de nos circuits cérébraux peut changer notre
réalité.Pour certains les jours de la semaine sont disposés dans
l'espace,pour d'autres les mots ont un goût ,d'autres voient la musique.
Le cerveau de chaque être est unique ,tout comme sa perception de la
réalité.
Pour le Docteur D. Eagleman,la zone du verveau
de l'Amygdale est impliquée dans certaines de nos émotions,notamment la
peur.Elle constitue le système d'alerte de notre cerveau.Face a un
danger potentiel ,elle réquisitionne toutes nos ressources cérébrales
,pour gérer la situation. Or il se trouve que quand l'amygdale est
active ,les souvenirs qui se forment sont bien plus détaillés qu'en
temps normal. C'est parce que notre cerveau est prévoyant ,et que
lorsque notre cerveau sera soumis a la même peur ou au même danger ,nous
disposerons de plus d'informations pour survivre et surtout quand un
événement est potentiellement dangereux ,notre souvenir est donc plus
riche. Voila pourquoi il nous paraît plus long.
L'impression de temps ralenti se forme a posteriori. Notre mémoire réécrit l'histoire de notre réalité.
C'est
un prisme de plus entre le monde qui nous entoure et la perception que
nous en avons. Le cerveau est le plus grand illusionniste de l'univers.
Et nous croyons a tous ses mensonges. Nos perceptions nous semblent
naturelles,pour interpréter le monde. Nos réactions nous semblent
instantanées,alors que nous vivons en fait toujours dans le passé. Et
nos informations sensorielles ne sont que des signaux électrochimiques
envoyés,triés,assemblés et conditionnés par notre cerveau. Notre réalité
est donc entièrement créée a l'intérieur de notre tête. C'est notre
cerveau qui construit notre réalité. A partir du petit filet
d'informations que nos sens lui fournissent,il écrit une
histoire.Peut-être que chaque cerveau raconte un monde différent.
Il y a 7 milliards de cerveaux humains sur terre... et des milliers de milliards de cerveaux animaux.
Mais aucun n'a accès a toutes les facettes du monde.
Alors,qu'est-ce que la réalité ?
C'est
notre cerveau qui en décide . Nos perceptions en sont la matière
première. Elles atteignent nos récepteurs sensorielles,qui les changent
en signaux électriques.Ces signaux circulent ensuite dans notre cerveau
sur des autoroutes neuronales. Ils passent par des centres de
traitements,puis deviennent notre réalité. Dans la ville qu'est notre
cerveau ,certains quartiers sont dédiés a la vue;a l'ouie,ou au toucher.
Et dans chaque quartier ,il y a des rues spécialisées.Par exemple ,dans
le quartier de la vue,il y a la rue des couleurs ,celle des contours,ou
encore celle des mouvements. Mais comme dans toutes les villes...aucun
quartier ne fonctionne en autosuffisance.La vie d'une ville dépend des
échanges qui s'effectuent a différents niveaux entre les habitants. Et
c'est de toutes ces interactions que naît notre réalité personnelle. La
réalité est donc l'oeuvre de notre cerveau. Elle se base sur des
informations sensorielles,mais elle ne dépend pas de toutes pour autant.
Si on prive le cerveau de ces informations,la réalité ne disparaît pas.
En revanche il se passe quelque chose d'étrange.
Quelle est donc la vraie nature de la relation entre le monde extérieur,le cerveau et ce que l'on appelle la réalité ?
La réponse se trouve dans le fonctionnement du système visuel.
Retournons dans le cerveau .
La
plupart des informations sensorielles que nous recevons passent par le
thalamus ,avant de se diriger vers le cortex,la substance grise située a
la périphérie du cerveau. C'est donc le thalamus qui transmet au cortex
visuel les données recueillies par les yeux. Cela explique la densité
du flux d'informations qui circule du thalamus au cortex visuel. Mais ce
flux est six fois plus dense en sens inverse. Cela signifie que la
majorité des informations visuelles ne sont pas fournies par les yeux.
Notre vision dépend moins de la lumière qui entre par nos yeux...que de
ce que nous avons déja dans la tête. Il génère des images,en d'autres
termes, même sans le monde ,le spectacle continue. Cela paraît fou,mais
ce monde vit dans notre cerveau. Ce que nous voyons n'est qu'une
simulation de ce qui se trouve sous nos yeux . Notre cerveau a recours a
un modèle interne. C'est une représentation préfabriquée de la
réalité,qui nous aide a déchiffrer notre environnement. Quand je marche
dans cette rue ,pour le déduire,mon cerveau se base sur mon modèle
interne,qui s'est construit au fil des expériences que j'ai accumulées
en marchant pendant des années dans des rues comme celle-ci.Au lieux de
reconstruire ma réalité en repartant toujours de zéro,mon cerveau
compare les informations sensorielles qu'il reçoit au modèle qu'il a
déja élaboré. Il l'affine et il le corrige. Mon cerveau fait ça
tellement bien que je ne me rends compte de rien.
Le cortex
visuel forme des prévisions a partir du modèle interne. Il les envoie au
thalamus ,qui les compare aux informations que les yeux lui ont
transmises.Le thalamus relève les différences entre les prévisions et
les informations,et les renvoie au cortex, qui les intègre pour mettre a
jour le modèle interne. Grâce a ce modèle interne ,le monde devant nous
reste stable même lorsqu'on bouge.