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samedi 24 mars 2018
Faut-il avoir peur des enceintes intelligentes ?
Alexa,
Google Assistant ou encore Cortana équipent de plus en plus d’appareils
connectés, à commencer par les enceintes intelligentes. Mais en les
adoptant, faisons-nous entrer de véritables chevaux de Troie à la maison
?
Les enceintes connectées font tout juste leur apparition en France depuis les sorties respectives de Google Home et Google Home Mini
en 2017. Equipés d'un micro, et en veille permanente, ces appareils
menacent-ils notre vie privée et peuvent-ils se transformer en véritable
mouchards ? On fait le point.
Amazon
- Amazon Echo.
La confidentialité de vos requêtes en question
Pour la CNIL, qui a conçu un petit guide des bonnes pratiques sur les enceintes intelligentes, le
principal problème concerne la confidentialité des échanges. Certes,
les enceintes n’enregistrent rien tant qu’elles ne sont pas sollicitées.
Mais elles conservent les requêtes dans le cloud, sur les serveurs des
sociétés auxquelles elles appartiennent. Elles sauvegardent également
les métadonnées qui y sont associées, ce qui permet de collecter des
informations fines sur vos habitudes à votre domicile et d’enrichir
ainsi votre profil publicitaire pour mieux vous cibler. Ce n'est pas
tout. Certaines sociétés, comme Google ou Amazon, gardent l'intégralité
des phrases prononcées sous forme de fichiers son. Humeur, émotion,
rythme de notre élocution, ces petites captations vocales sont une mine
d'or que les géants du web seront peut-être un jour tentés d'exploiter.
On ne badine donc pas impunément avec une enceinte intelligente. Il
faut être conscient que ce qu’on lui dit laisse des traces. C'était déjà
le cas lorsqu'on naviguait sur le Web depuis son smartphone ou son
ordinateur. Mais ce type d'appareil change la donne. « La grande
nouveauté, c'est le mode d'interaction dit "naturel", et sans avoir
besoin de manipuler un appareil. D'ailleurs, vous remarquerez qu'il n'y a
pas de bouton on/off », soulignent Olivier Desbiey et Félicien Vallet du Laboratoire d'Innovation de la CNIL (LINC). «
Cela induit une écoute permanente de ces dispositifs qui sont, en plus,
placés au cœur de notre intimité à notre domicile et souvent reliés à
d'autres objets connectés type thermostat ou ampoules. Ils sont donc
plus beaucoup intrusifs qu’un smartphone ».
Pire, on prend le risque d'exposer tout son entourage, qu'ils s'agisse de ses enfants ou de ses amis de passage. «
On peut très bien imaginer qu'un invité accède à des informations
confidentielles sur le propriétaire en utilisant le dispositif ou
inversement », nous mettent en gardeOlivier Desbiey et Félicien Vallet
Les vulnérabilités de ces appareils
Les enceintes intelligentes sortent de leur veille, par défaut,
lorsqu'elles sont sollicitées par des mots clefs du type "Dis, Siri".
Elles peuvent donc être activées par n'importe qui, et pas seulement
leur propriétaire. « Il y a beaucoup de faux positifs. Ce sont des cas où l’enceinte s’active par erreur en dépit de la volonté de l'utilisateur »,
nous confirment les deux spécialistes de la CNIL. Ce qui peut donner
lieu à des mésaventures comme celle vécue par ce twittos :
Mais il y a pire que l’inconfort de se retrouver dans
le noir. Si vous êtes équipés d’une alarme connectée, elle pourrait
être déclenchée à votre insu.
Ce type d'appareils rencontre, par ailleurs, régulièrement des
problèmes de sécurité comme tous les produits connectés. Après la
présentation de l’enceinte Google Home Mini en conférence de presse au
mois d’octobre dernier, un journaliste du site Android Police est reparti avec un exemplaire pour la tester. Il s’est rendu compte que l’enceinte écoutait en permanence ses conversations. Google a aussitôt apporté un correctif logiciel pour y mettre fin : il s'agissait d’un bug au niveau du capteur tactile.
Des chercheurs ont aussi prouvé qu’il était possible de diffuser des ultrasons pour leurrer les assistants vocaux, à condition toutefois d’être proche de l’appareil comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessous :
Google Home et Google Home Mini permettent de créer
un profil utilisateur comptant jusqu'à six profils différents et
fonctionnant grâce à la reconnaissance vocale. Cela permet de cloisonner
ses données personnelles et de réserver l'utilisation d'un appareil à
un ou plusieurs profils. Une configuration à suivre si l'on veut
protéger ses informations et restreindre l'accès à son enceinte.
Mais il ne faut pas oublier que le système pourra toujours être détourné par des enregistrements vocaux ou des imitations.
Une atteinte à la neutralité du net ?
« Demain, quand vous entrerez dans votre voiture et que vous
demanderez à votre assistant vocal de jouer tel ou tel morceau de
musique, c’est lui qui va choisir s’il vous dirige vers Spotify, Qobuz
ou Deezer. On va évoluer de plus en plus dans un monde où les terminaux
vont faire les choix à notre place. On aura de moins en moins de
contrôle », déclarait le président de l'Arcep Sébastien Soriano dans les colonnes des Echos au
moi de mai 2017. Une perspective effrayante qui est déjà à l'oeuvre. A
partir du moment où vous ne passez plus par un navigateur, c'est
l'assistant vocal qui sélectionne le contenu ou le service pour vous.
Lorsque vous voulez écouter de la radio sur Google Home, par exemple,
vous êtes obligés de passer par TuneIn.
Cette impossibilité d'accéder à une pluralité de contenus ou de
services constitue une véritable atteinte à la neutralité du net. C'est
la raison pour laquelle, l'Arcep a lancé une vaste consultation à ce sujet portant sur les terminaux
de type smartphones, tablettes et assistants vocaux. Les enceintes
intelligentes y sont évoquées et des conclusions devraient être
apportées dans le courant de ce mois-ci.
Les enceintes pâtissent de surcroît d'un choix limité en termes de
partenaires. On peut espérer toutefois que l'offre s'étoffera et se
diversifiera à l'avenir. L'arrivée de nouveaux acteurs face à Google
pourrait aussi apporter davantage de pluralité en France. Outre Apple,
qui doit lancer le HomePod (Siri) au printemps, on attend l'un des produits de la gamme Echo d'Amazon (Alexa) pour le mois d'avril, mais aussi l'enceinte Harman Kardon Invoke (Cortana) et même l'assistant Djingo d'Orange. L'année 2018 marquera le grand affrontement des enceintes intelligentes.
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A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !
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A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !