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dimanche 7 juillet 2024

Un cycle de 36 millions d’années: Le lent ballet de ces plaques tectoniques

 Un cycle de 36 millions d’années: Le lent ballet de ces plaques tectoniques


Il se passe quelque chose de particulier sur Terre toutes les 36 millions d’années

par Brice Louvet, expert espace et sciences

12 juillet 2023, 16 h 34 min

36 millions d'années Terre vie cycle


Une étude révèle que les mouvements des plaques tectoniques de la Terre déclenchent indirectement des explosions de biodiversité dans des cycles de 36 millions d’années en forçant le niveau de la mer à monter et descendre. Voici les différents points à retenir de cette découverte. 



La tectonique des plaques

La lithosphère est divisée en plusieurs plaques qui flottent et se déplacent lentement sur l’asthénosphère, une couche de roche partiellement fondue située en dessous. On dénombre une douzaine de plaques majeures, telles que la plaque eurasienne, la plaque africaine ou encore la plaque nord-américaine, mais aussi des plaques mineures. Toutes sont constituées de la croûte terrestre et de la partie supérieure du manteau.


Ces plaques étant mobiles, il est naturel qu’elles se rencontrent parfois. Ces points de rencontre sont appelés « limites de plaques ». Il en existe trois types principaux :


– Les limites convergentes : les plaques se déplacent l’une vers l’autre. Lorsque deux plaques continentales entrent en collision, elles forment des chaînes de montagnes. Si une plaque océanique entre en collision avec une plaque continentale, elle plonge sous la plaque continentale dans un processus appelé subduction, formant des fosses océaniques et des chaînes de volcans.


– Les limites divergentes : les plaques s’éloignent l’une de l’autre. Cela se produit généralement dans les océans où le magma monte à travers des fissures, formant de nouvelles croûtes océaniques et des dorsales océaniques.


– Les limites de transformantes : les plaques glissent horizontalement l’une par rapport à l’autre. Cela crée des failles transformantes telles que la célèbre faille de San Andreas en Californie.


Une explosion de vie sur Terre

Il semblerait que le lent ballet de ces plaques tectoniques explique la création d’habitats prolifiques. Dans les zones appelées dorsales médio-océaniques, où le mouvement du manteau terrestre éloigne les plaques les unes des autres, le magma chaud et l’eau remontent en effet pour former une nouvelle croûte océanique. Ce processus élève le fond océanique. Dans d’autres régions, ces plaques tectoniques entrent en collision, l’une glissant sous l’autre, entraînant l’eau de l’océan dans le manteau terrestre. Ce processus abaisse alors le fond océanique.


Le rythme de ces événements modifie donc l’élévation du fond de l’océan et, par conséquent, l’élévation du niveau de la mer. Des chercheurs de l’Université de Sydney ont découvert que ces fluctuations fournissent à leur tour de nouveaux habitats pour que la vie océanique prospère. En effet, à mesure que les niveaux d’eau montent et descendent, différents habitats sur les plateaux continentaux et dans les mers peu profondes s’étendent et se contractent. Lorsque le niveau de la mer monte et que les côtes sont inondées, cela peut créer des poches de mers peu profondes qui peuvent éventuellement donner naissance à de nouvelles espèces particulièrement adaptées à ces habitats nouvellement formés.


L’animation ci-dessous vous présente la géographie de la Terre sur 250 millions d’années et montre l’interaction entre la tectonique des plaques et les variations du niveau de la mer :


Un cycle de 36 millions d’années

Les chercheurs pensent que ces cycles géologiques de changements du niveau de la mer ont un impact significatif sur la diversité des espèces marines depuis au moins 250 millions d’années.


Leur analyse a également révélé que les changements tectoniques ayant entraîné des niveaux de mer moins profonds dans et autour des continents se sont produits tous les 36 millions d’années. Ces cycles étaient en corrélation avec des périodes de grande biodiversité dans les archives fossiles enregistrées environ six à huit millions d’années plus tard. Cette recherche, publiée dans les Actes de l’Académie nationale des sciences, fournit ainsi des preuves supplémentaires que le changement global du niveau de la mer alimenté par les processus géologiques de la Terre influence largement la biodiversité de la vie marine.


Selon le cycle, la Terre se trouverait actuellement à un niveau bas de la mer, ce qui correspond donc à une biodiversité marine faible, si nous ne tenions évidemment compte que des changements induits par la tectonique. Cependant, le déplacement des plaques tectoniques n’est pas la seule chose qui peut modifier le niveau de la mer et, par conséquent, la biodiversité de l’océan. Le changement climatique causé par l’Homme réchauffe en effet les températures des océans, ce qui fait fondre les calottes glaciaires, contribuant ainsi à une élévation mondiale du niveau de la mer.


REF,: https://sciencepost.fr/cycle-sur-terre-toutes-les-36-millions-dannees/

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A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !