Rechercher sur ce blogue

jeudi 5 mai 2011

La société est de plus en plus psychiatrisée

Drames familiaux - Des dérapages imprévisibles
 
© Shutterstock / Agence QMI
Drames familiaux

Des dérapages imprévisibles

QUÉBEC - Les meurtres, les suicides et autres drames familiaux se succèdent dangereusement, mais les experts ont toujours de la difficulté à expliquer ces dérapages imprévisibles. Une mère se jette dans la rivière des Prairies avec sa progéniture, Cathy Gauthier-Lachance est emprisonnée pour la mort de ses trois enfants, un homme de 57 ans tue son ex âgée de 38 ans avant de se suicider, une mère et son fils de 9 ans sont trouvés sans vie à Saint-Élie-d'Orford, Adèle Sorella est accusée du meurtre prémédité de ses deux fillettes.
Ailleurs, Tobby Carrier est accusé du meurtre de son frère à Matane, le Dr Guy Turcotte est jugé pour la mort de ses enfants, un jeune homme de 24 ans aurait tué ses grands-parents en Gaspésie, Denis Philippon provoque volontairement deux accidents entre Plessisville et Saint-Ferdinand, tuant son fils de quatre ans, et deux frères de Laval. À cette longue liste s'ajoute la découverte des corps carbonisés de deux enfants, à Saint-Edmond-de-Grantham.
Des effets pervers
« Cela a toujours existé. Il n'y a pas grand-chose qui supporte l'idée selon laquelle il y a de plus en plus de drames semblables que par le passé. Il n'y a aucune étude sérieuse pour le démontrer. Il y a seulement une visibilité beaucoup plus grande. C'est la seule chose qui a véritablement changé », croit le psychologue Hubert Van Gijseghem, spécialisé dans ce type de tragédies. Selon lui, les histoires qui s'accumulent ne sont pas plus horribles qu'autrefois.
L'expert se demande toutefois si toute cette information détaillée entraîne un effet d'inhibition ou d'entraînement parmi le grand public.
« Pour des êtres fragiles et vulnérables, qui sont dans un état de grande détresse, d'avoir souvent l'information que d'autres ont trouvé cette solution, ça peut avoir un effet d'entraînement sur certaines personnes. Ce sont des gestes terribles, mais heureusement, ils restent forts rares. » Si les motifs sont parfois les mêmes, l'incompréhension persiste quant à découvrir le point de bascule, le moment précis où le père attentionné se transforme en criminel violent.
Des limites
« Je ne le sais pas. Je ne peux faire que des hypothèses. La mienne est qu'il s'agit d'une caractéristique de l'individu. Du narcissisme, de l'impulsivité ou une combinaison ? Ce n'est pas n'importe qui, qui va passer à l'acte. Ce que nous ne pouvons pas faire, c'est prédire. Peut-être qu'un jour nous allons pouvoir », ajoute M. Van Gijseghem.
Le professeur à la retraite de l'Université de Montréal utilise l'expression « masque de santé mentale » pour décrire une personne en apparence normale pour son entourage. Malheureusement, les réponses viennent trop tard, après le coup.
« Il y a une limite à ce qu'on peut prévoir. La psychologie, la psychiatrie et même la statistique ne disent pas tout. C'est difficile d'amasser des données et de valider des théories », explique le psychologue Marc-André Lamontagne, de l'Institut universitaire en santé mentale de Québec.

REF.:

Aucun commentaire:

Publier un commentaire

A l'envers c'est a l'endroit ,.........vous vous en appercevrez a un moment donné !