Il y a quelques semaines, j’écrivais que les syndicats se servaient
de la « cause étudiante » pour régler leurs comptes avec le
gouvernement.
Ils n’ont pas digéré le fait que le gouvernement veuille abolir le placement syndical dans le milieu de la construction, disais-je, et ils ont décidé d’envoyer les jeunes au front pour mener leur bataille et déstabiliser leur adversaire.
PAR ICI, LES FACTURES !
Dans L’Actualité, le journaliste Alec Castonguay signe un texte éclairant sur le rôle joué par les centrales syndicales dans la crise étudiante.
On y apprend entre autres que :
— La CSN a versé 35 000 dollars à la FECQ, la FEUQ et la CLASSE depuis le début du conflit.
— Elle a payé la salle du Métropolis (5 000 dollars) pour un concert en appui au mouvement.
— Elle a nolisé des dizaines d’autobus en vue des rassemblements.
— La CSQ a dépensé 9 000 dollars pour construire le site Internet des étudiants contre la hausse et dépensé 7 000 dollars pour aider à combattre les injonctions obtenues par les étudiants opposés à la grève.
— La CSQ a payé la rédaction et la diffusion de communiqués de presse ainsi que deux envois massifs de journaux de grève aux étudiants.
— La FTQ a contribué pour 25 000 dollars à l’organisation de manifestations.
— Les syndicats paient pour la location des camions placés à la tête des manifestations, les porte-voix, les bâtons qui servent à tenir les pancartes, etc.
Bref, les grandes centrales syndicales financent bel et bien le mouvement. Sans elles, ça ferait longtemps que cette lutte aurait manqué sinon de souffle, du moins de moyens…
LA VACHE À LAIT
Mais ce n’est pas tout. Alec Castonguay nous révèle aussi que de 2008 à 2011, la CSN a versé près de deux millions de dollars à des groupes écologistes, des organismes de lutte contre la pauvreté ou de défense des femmes, des cocktails de financement en culture, des sommets sur le logement abordable…
Et cette année, la CSQ versera 160 000 dollars à 140 organismes, alors que la FTQ donnera plus de 142 000 dollars à des dizaines de groupes.
Tout ça, grâce aux cotisations obligatoires versées par leurs membres…
Que des centrales syndicales défendent les intérêts de leurs membres est une chose. Mais qu’elles se servent des cotisations que ceux-ci leur envoient pour soutenir telle ou telle cause politique en est une autre.
Après tout, les syndiqués de la CSQ, de la CSN et de la FTQ sont AUSSI des contribuables et des citoyens. Ils sont aussi divisés sur certaines questions que la population en général. Ils ne sont pas tous rouges, tous écolos, tous gauchistes…
Ce n’est pas parce que Joe Blow verse une cotisation à la CSN ou à la FTQ (de toute façon, a-t-il le choix ?) qu’il est nécessairement pour Québec Solidaire ou pour le gel des frais de scolarité.
Sinon, cela se reflèterait dans les sondages, non ?
DES BANQUES
À quand une loi interdisant aux grandes centrales syndicales d’utiliser l’argent que leur envoient leurs membres pour financer des luttes qui n’ont RIEN À VOIR avec les intérêts de ceux-ci ?
Les centrales syndicales sont-elles des organismes défendant les intérêts des salariés, ou des banques qui financent la gauche ?
Richard Martineau
REF.:
Ils n’ont pas digéré le fait que le gouvernement veuille abolir le placement syndical dans le milieu de la construction, disais-je, et ils ont décidé d’envoyer les jeunes au front pour mener leur bataille et déstabiliser leur adversaire.
PAR ICI, LES FACTURES !
Dans L’Actualité, le journaliste Alec Castonguay signe un texte éclairant sur le rôle joué par les centrales syndicales dans la crise étudiante.
On y apprend entre autres que :
— La CSN a versé 35 000 dollars à la FECQ, la FEUQ et la CLASSE depuis le début du conflit.
— Elle a payé la salle du Métropolis (5 000 dollars) pour un concert en appui au mouvement.
— Elle a nolisé des dizaines d’autobus en vue des rassemblements.
— La CSQ a dépensé 9 000 dollars pour construire le site Internet des étudiants contre la hausse et dépensé 7 000 dollars pour aider à combattre les injonctions obtenues par les étudiants opposés à la grève.
— La CSQ a payé la rédaction et la diffusion de communiqués de presse ainsi que deux envois massifs de journaux de grève aux étudiants.
— La FTQ a contribué pour 25 000 dollars à l’organisation de manifestations.
— Les syndicats paient pour la location des camions placés à la tête des manifestations, les porte-voix, les bâtons qui servent à tenir les pancartes, etc.
Bref, les grandes centrales syndicales financent bel et bien le mouvement. Sans elles, ça ferait longtemps que cette lutte aurait manqué sinon de souffle, du moins de moyens…
LA VACHE À LAIT
Mais ce n’est pas tout. Alec Castonguay nous révèle aussi que de 2008 à 2011, la CSN a versé près de deux millions de dollars à des groupes écologistes, des organismes de lutte contre la pauvreté ou de défense des femmes, des cocktails de financement en culture, des sommets sur le logement abordable…
Et cette année, la CSQ versera 160 000 dollars à 140 organismes, alors que la FTQ donnera plus de 142 000 dollars à des dizaines de groupes.
Tout ça, grâce aux cotisations obligatoires versées par leurs membres…
Que des centrales syndicales défendent les intérêts de leurs membres est une chose. Mais qu’elles se servent des cotisations que ceux-ci leur envoient pour soutenir telle ou telle cause politique en est une autre.
Après tout, les syndiqués de la CSQ, de la CSN et de la FTQ sont AUSSI des contribuables et des citoyens. Ils sont aussi divisés sur certaines questions que la population en général. Ils ne sont pas tous rouges, tous écolos, tous gauchistes…
Ce n’est pas parce que Joe Blow verse une cotisation à la CSN ou à la FTQ (de toute façon, a-t-il le choix ?) qu’il est nécessairement pour Québec Solidaire ou pour le gel des frais de scolarité.
Sinon, cela se reflèterait dans les sondages, non ?
DES BANQUES
À quand une loi interdisant aux grandes centrales syndicales d’utiliser l’argent que leur envoient leurs membres pour financer des luttes qui n’ont RIEN À VOIR avec les intérêts de ceux-ci ?
Les centrales syndicales sont-elles des organismes défendant les intérêts des salariés, ou des banques qui financent la gauche ?
Richard Martineau
REF.: