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mardi 8 mai 2012

Nouveau mode de calcul de l'Assurance Chomage ,défavorisant les régions ?


Pierre Céré
photo courtoisie
M. Pierre Céré, porte-parole du Conseil national des chômeurs et chômeuses.

Un cheval de Troie !

La ministre Diane Finley (Ressources humaines et Développement des compétences) a annoncé, le 30 avril, des « améliorations prévues au programme d’assurance-emploi ». Ces améliorations ont trait au nouveau calcul du taux de prestations qui entrera en vigueur à compter du 7 avril 2013, l’année prochaine. Du même souffle, mais sans expliquer ses conséquences, elle signalait brièvement que le projet pilote qui favorisait les régions avec des taux élevés de chômage, soit le projet pilote sur les 14 meilleures semaines, ne serait pas prolongé au-delà du 6 avril 2013. Ce projet pilote vise six régions sur douze au Québec.
Ainsi, un nouveau mode de calcul du taux de prestations basé sur les meilleures semaines de la dernière année sera établi pour l’ensemble du Canada, mais il n’y aura plus de mesures spéciales pour aider les régions à haut taux de chômage. Ce nouveau mode de calcul va continuer à reposer sur un dénominateur (soit le diviseur sur lequel on établit la moyenne, ou le nombre des meilleures semaines que la Commission va aller chercher), dénominateur fixé en fonction du taux de chômage régional. Cette norme variera entre 14 et 22 semaines.
UNE EXACTION
Si on enlève certains irritants à l’actuelle méthode de calcul (période de base, par exemple), on introduit un véritable cheval de Troie pour les régions désignées par le projet pilote en vigueur depuis 2004. Ce qui se présente comme un cadeau sera en fait une exaction.
Si le taux de chômage actuel se maintient au même niveau, cinq régions sur six vont perdre cet acquis du calcul sur les 14 meilleures semaines de travail :
Chicoutimi-Jonquière va passer à un taux basé sur la moyenne des 21 meilleures semaines ;
Trois-Rivières à 20 semaines ;
Le Bas-Saint-Laurent / Côte-Nord, le Centre-du-Québec et le Nord-Ouest du Québec à 18 semaines.
Par exemple, dans ces trois dernières régions, un travailleur pourrait se qualifier avec 600 heures de travail accumulées sur 15 semaines et voir la moyenne établie en divisant par 18 (le nouveau dénominateur), alors que, sous l’actuel projet pilote en vigueur depuis 2004, cette moyenne s’établit sur 14, ce qui bien sûr a une incidence certaine sur le montant.
Pour ces régions, il s’agira d’un véritable cheval de Troie, un cadeau empoisonné alors que, par-derrière, ce gouvernement mettra le feu à la maison.
Voilà une autre raison pour laquelle il faut sortir de là et rapatrier au Québec ce pouvoir d’établir notre propre régime d’assurance-chômage qui protégerait mieux notre population.
Par Pierre Céré
Porte-parole du Conseil national des chômeurs
et chômeuses (CNC)



REF.:

Pourquoi rapatrier l'assurance chomage du Fédéral au Québec ?


Pierre Céré
photo courtoisie
M. Pierre Céré, porte-parole du Conseil national des chômeurs et chômeuses.
La ministre Diane Finley (Ressources humaines et Développement des compétences) a annoncé, le 30 avril, des « améliorations prévues au programme d’assurance-emploi ». Ces améliorations ont trait au nouveau calcul du taux de prestations qui entrera en vigueur à compter du 7 avril 2013, l’année prochaine. Du même souffle, mais sans expliquer ses conséquences, elle signalait brièvement que le projet pilote qui favorisait les régions avec des taux élevés de chômage, soit le projet pilote sur les 14 meilleures semaines, ne serait pas prolongé au-delà du 6 avril 2013. Ce projet pilote vise six régions sur douze au Québec.
Ainsi, un nouveau mode de calcul du taux de prestations basé sur les meilleures semaines de la dernière année sera établi pour l’ensemble du Canada, mais il n’y aura plus de mesures spéciales pour aider les régions à haut taux de chômage. Ce nouveau mode de calcul va continuer à reposer sur un dénominateur (soit le diviseur sur lequel on établit la moyenne, ou le nombre des meilleures semaines que la Commission va aller chercher), dénominateur fixé en fonction du taux de chômage régional. Cette norme variera entre 14 et 22 semaines.
UNE EXACTION
Si on enlève certains irritants à l’actuelle méthode de calcul (période de base, par exemple), on introduit un véritable cheval de Troie pour les régions désignées par le projet pilote en vigueur depuis 2004. Ce qui se présente comme un cadeau sera en fait une exaction.
Si le taux de chômage actuel se maintient au même niveau, cinq régions sur six vont perdre cet acquis du calcul sur les 14 meilleures semaines de travail :
Chicoutimi-Jonquière va passer à un taux basé sur la moyenne des 21 meilleures semaines ;
Trois-Rivières à 20 semaines ;
Le Bas-Saint-Laurent / Côte-Nord, le Centre-du-Québec et le Nord-Ouest du Québec à 18 semaines.
Par exemple, dans ces trois dernières régions, un travailleur pourrait se qualifier avec 600 heures de travail accumulées sur 15 semaines et voir la moyenne établie en divisant par 18 (le nouveau dénominateur), alors que, sous l’actuel projet pilote en vigueur depuis 2004, cette moyenne s’établit sur 14, ce qui bien sûr a une incidence certaine sur le montant.
Pour ces régions, il s’agira d’un véritable cheval de Troie, un cadeau empoisonné alors que, par-derrière, ce gouvernement mettra le feu à la maison.
Voilà une autre raison pour laquelle il faut sortir de là et rapatrier au Québec ce pouvoir d’établir notre propre régime d’assurance-chômage qui protégerait mieux notre population.
Par Pierre Céré
Porte-parole du Conseil national des chômeurs
et chômeuses (CNC)



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Plus de 114 milliards $ pour aider nos Banques, depuis 2008


Nos banques, pas si solides

Le mythe des super banques canadiennes vient d’en prendre un coup. Nos grandes banques ont eu besoin de notre aide pendant la crise financière, et pas à peu près.
C’est David Macdonald, du Centre canadien de politiques alternatives, qui a déterré les chiffres. Enfin, il a fait une estimation. C’est tout ce qu’il a pu faire, car la Banque du Canada n’est pas très transparente dans ce dossier, semble-t-il.
Depuis 2008, les six grandes banques ont reçu une aide totale de 114 milliards $. Des prêts à court terme de la Banque du Canada, de la Réserve fédérale des États-unis, ainsi que des rachats de titres hypothécaires par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). En proportion, ça ressemble beaucoup à l’aide qu’ont reçue les banques américaines de leur gouvernement au plus fort de la crise. Sauf qu’ici, les médias en ont très peu parlé.
OUPS !
À première vue, ça semble embarrassant pour le ministre des Finances Jim Flaherty et le premier ministre Harper. Ces deux-là ne se sont pas gênés, depuis le début de la crise, pour vanter la « solidité » de nos banques. « Nous avons les seules banques dans le monde occidental qui n’ont pas besoin de bailout (sauvetage avec l’argent public) ou de quoi que ce soit du genre », avait dit Stephen Harper sur les ondes d’une chaîne américaine en 2009.
Mais attention. L’association des banquiers canadiens s’est empressée de préciser que ce n’était pas un bailout, mais bien un « soutien à la liquidité ». Pendant la panique, le crédit se faisait rare sur les marchés. Pour s’assurer que les banques puissent continuer à se financer et à prêter aux consommateurs, l’état, avec l’aide de la SCHL et de la Banque centrale, est intervenu. D’ailleurs les banques ont, à ce jour, remboursé tous ces prêts. Et si le but était de maintenir en santé le marché immobilier, on peut dire que l’opération a fonctionné. D’ailleurs, peu de temps après le renflouement de liquidités par la SCHL, les taux d’intérêt hypothécaires diminuaient.
N’empêche que la CIBC, la BMO et la Banque Scotia ont eu besoin de financement qui égalait ou surpassait leur valeur en Bourse. Sans cette aide gigantesque, est-ce que leur problème de « liquidité » en serait devenu un de « solvabilité » ? Si la réponse est oui, appelons ça un bailout. Mais on ne le saura probablement jamais.
Trop gros pour tomber
De toute façon, rien de tout ça ne devrait nous surprendre. L’oligopole bancaire canadien est too big to fail, comme disent les Américains. Et au moindre problème, le gouvernement sera là pour l’aider.
Dans son étude, Macdonald cite le PDG de la Banque TD, Edmund Clark, lors d’une conférence en 2009. Ce dernier déclarait à des investisseurs : bien que cette garantie du gouvernement ne soit pas explicite, « quelles sont les chances que la TD ne soit pas sauvée si elle faisait quelque chose de stupide ? » Cinq jours plus tard, un haut placé du gouvernement canadien tapait sur les doigts de M. Clark, affirmant qu’il était faux de croire une telle chose.
Cette chose s’appelle un aléa moral. Pile je gagne, face les contribuables perdent. Sachant que le gouvernement est là pour corriger nos erreurs, c’est tentant de prendre plus de risques. Mais rassurezvous. On dit que les banques canadiennes sont bien gérées et ne prennent pas le genre de risques que les banques américaines ont pris.
Gardons-nous quand même un brin de scepticisme. Après tout, plusieurs croyaient aussi que les banques canadiennes n’avaient pas eu besoin d’aide pendant la crise…


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samedi 5 mai 2012

Comment faire facher un Premier Ministre ?

En lui disant que: La crise étudiante était calculée pour conduire à une élection de son parti politique !


      ou        

VICTORIAVILLE – Le premier ministre Jean Charest ne pavoise pas après avoir obtenu une entente qui lui permettra peut-être de sortir de l'une des plus importantes crises de l'histoire du Québec.
«Tout le monde en sort en gagnant. On va soumettre tout le monde à un exercice de rigueur. Les gens vont y contribuer, les universités, puis les recteurs vont ouvrir leurs livres, et puis, si on arrive à un bon résultat, on va appliquer le gain au bon endroit», a dit M. Charest en entrevue à l'émission Larocque-Lapierre.
Jean Charest a expliqué pourquoi il a permis le retour de la CLASSE après les avoir expulsés il y a 10 jours.
«Le représentant de la CLASSE a dénoncé la violence très clairement surtout le vendredi soir», a-t-il dit.
Le premier ministre a choisi de convier des représentants des établissements, les étudiants, mais surtout, les syndicats, afin d'éviter un autre dérapage lors des discussions. «Pour qu'on puisse avoir une discussion différente de celle qu'on avait eue, juste en se parlant face à face, avec certains interlocuteurs avec qui on avait des difficultés», a-t-il dit.
M. Charest croit que certaines personnes ont voulu profiter de ce débat pour essayer de créer du chaos et s'attaquer au gouvernement.
Il s'est dit particulièrement troublé après avoir appris que deux manifestants avaient été gravement blessés vendredi. «Ça nous fait beaucoup de peine quand ça arrive, parce que c'est la dernière chose qu'on veut», a-t-il ajouté.
Pas d'élections, affirme Charest
Il est toujours aussi enragé lorsqu'on suggère que cette crise était calculée pour conduire à une élection. «Ça m'a offusqué, parce que c'est comme s'il y avait un calcul là-dedans de la part du premier ministre du Québec, que ça soit inscrit dans une stratégie électorale!» a-t-il précisé.
Donc, déclenchera-t-il des élections? Jean Charest affirme que non. «Au parti libéral du Québec on n'a pas réservé d'autobus», a-t-il souligné.
L'entrevue complète de Jean Charest sera présentée à l'émission Larocque-Lapierre diffusée dimanche à 12h30 sur les ondes de TVA et à 13h30 sur les ondes de LCN.


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CHSLD: 800 places et améliorer le logement social, la santé, le transport adapté et les soins à domicile aux aînés

Services à domicile - 50 000 aînés de plus en bénéficieront d'ici cinq ans
Conférence de presse de la ministre responsable des aînés Marguerite Blais , jeudi le 3 mai 2012. 
© Jean-François Desgagnés / Agence QMI
Services à domicile:

50 000 aînés de plus en bénéficieront d'ici cinq ans

QUÉBEC – Le gouvernement Charest a dévoilé jeudi la première politique québécoise sur le vieillissement. Au coeur de cette politique qui s'étendra sur cinq ans : maintenir les aînés actifs dans leur communauté en améliorant les soins à domicile pour 50 000 d'entre eux et en soutenant les aidants naturels.
La politique Vieillir et vivre ensemble, qui totalisera des investissements additionnels de près de 2,7 milliards $, a mobilisé 18 ministères et organismes gouvernementaux autour d'une même ligne : améliorer le sort des aînés au Québec depuis la prévention jusqu'à l'hébergement en passant par le maintien à domicile.
Devant un parterre conquis, les ministres Marguerite Blais, Dominique Vien et Yves Bolduc ont parlé d'une politique incontournable et urgente préconisant une approche globale pour améliorer le logement social, la santé, le transport adapté et les soins à domicile aux aînés.
Vieillissement accéléré
«On est la deuxième société au monde à vieillir le plus rapidement et il y avait cette volonté commune, au gouvernement, de changer notre paradigme et de faire en sorte de mettre massivement des sommes d'argent pour le maintien à domicile et la prévention», a dit la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais.
Mais le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, reconnaît qu'il faudra un an avant de former le personnel nécessaire.
La politique prévoit aussi l'ouverture de 800 nouvelles places en CHSLD, ainsi que des crédits d'impôt aux aidants naturels.
Notant que 93 % des 2,7 milliards $ de dépenses prévues sur cinq ans ne seront dépensés qu'après la première année, l'Association des retraités du secteur public voit dans l'annonce du gouvernement une promesse électorale, ce dont se défend le ministre Bolduc.


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Manifestant avec un os derrière sa tête a été fracturé à trois endroits


Nouveau cas de brutalité ?
Photo agence qmi, jean-françois guillet
Gabriel Duchesneau a quitté l’hôpital.

Nouveau cas de brutalité ?

Un étudiant subit de multiples fractures du crâne lors d’une manifestation

La police de Montréal enquête sur un possible cas de brutalité policière. Un étudiant aurait subi de multiples fractures du crâne lors de la manifestation anticapitaliste du 1er mai.
L’histoire de Gabriel Duchesneau a fait le tour des médias sociaux, hier.
Un de ses amis a rapporté mercredi sur Facebook que Gabriel Duchesneau, un étudiant en création littéraire de l’UQAM, était à l’hôpital en raison de multiples fractures du crâne subies lors d’une manifestation, le 1er mai dernier.
Frappé à trois reprises
Joint par le Journal à l’Hôpital général de Montréal, Gabriel Duschesneau a affirmé avoir été « pris en sandwich » par les policiers antiémeutes, à l’intersection des rues McGill College et de l’Avenue Président Kennedy, lundi soir.
« J’ai vu plein de manifestants courir et je me suis retourné pour mettre mon masque à gaz. Je voulais avancer, mais c’était bloqué, raconte-t-il. J’ai reçu un coup de matraque derrière la tête. J’ai ensuite perdu l’équilibre et je suis tombé par terre. »
« Selon des témoins, il y avait cinq policiers autour de moi. Ils m’ont frappé au moins trois fois, à coup de boucliers et de matraques. Ils m’ordonnaient de me relever, mais je n’y arrivais pas. Quand j’ai ouvert les yeux, ils étaient partis. »
L’homme de 29 ans affirme qu’un os derrière sa tête a été fracturé à trois endroits.
« C’était déjà fragile, car on m’a opéré à la tête quand j’avais quatre ans à la suite d’un cancer. »
« Je hais la police »
Gabriel Duchesneau a obtenu son congé de l’hôpital jeudi en fin d’après-midi. Il est sous antibiotiques et doit être constamment entouré, car les médecins craignent que ses blessures entraînent une crise d’épilepsie.
« Les policiers ne sont pas supposés frapper les gens à la tête, ou alors en dernier recours, s’insurge-t-il. Je marchais avec un drapeau rouge et j’étais pacifique. Je hais la police encore plus qu’avant », lance celui qui a déposé une plainte au SPVM.
Le SPVM enquête
Sur Twitter, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a émis un bref commentaire hier après-midi, indiquant que ce cas était pris « au sérieux ».
« Nous prenons au sérieux la situation de Gabriel Duchesneau et enquêtons sur les faits et circonstances diffusés sur les réseaux sociaux », a écrit le service de police.
Une manifestation a rapidement été organisée sur Facebook en soutien au jeune homme. « Lors de la manif du 1er mai, Gabriel Duchesneau a été battu et a maintenant 5 fractures au crâne. Il n’y a rien de plus à dire. Rendez-vous à la Place Émilie-Gamelin, métro Berri à 13h en date du 7 mai pour exprimer votre soutien et votre colère comme il vous semblera juste de le faire », indique l’invitation.


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vendredi 4 mai 2012

Corruption des vérificateurs à l'Agence du revenu du Canada ?

Justice - Trois anciens fonctionnaires de Revenu Canada accusés
 
© Agence QMI / Archives
aaahiiiiinnnnnnnnnn !!!!

MONTRÉAL – Une enquête de quatre ans de la Gendarmerie royale du Canada a permis l'arrestation et la mise en accusation de trois anciens employés de l'Agence du revenu du Canada. Les trois Québécois sont soupçonnés d'extorsion, de corruption et de fraude, a annoncé la GRC par communiqué, mardi avant-midi.
Au total, Francesco Fazio, 55 ans et Elias Kawkab, 50 ans, tous deux de l'arrondissement de Saint-Laurent, ainsi que Luigi Falcone, 50 ans, de Laval, font face à 12 chefs d'accusation.
Les trois suspects devraient comparaitre le 11 juin au palais de justice de Montréal.
La GRC n'écarte pas la possibilité que d'autres accusations soient déposées d'ici là contre les trois anciens fonctionnaires. « L'enquête n'est pas terminée », a indiqué le caporal Luc Thibault, porte-parole de la GRC.
Pot-de-vin de 100 000 $
Congédié de son poste de vérificateur à l'Agence du revenu du Canada en 2011, Francesco Fazio aurait offert en 2005 à un restaurateur montréalais « la possibilité d'alléger son éventuel avis de cotisation fiscale en échange de 90 000 $ », selon les autorités. Le restaurateur aurait cependant décliné la proposition de Fazio.
De son côté, Elias Kawkab a lui aussi été limogé en 2011, au moment où l'enquête de la GRC battait son plein. « L'enquête démontre qu'il aurait reçu un pot-de-vin de 100 000 $ d'un restaurateur montréalais, entre juin 2007 et août 2008, en échange d'une entente qui effaçait des revenus non déclarés », a fait savoir la GRC.
Quant à Luigi Falcone, qui occupait lui aussi les fonctions de vérificateur à l'Agence du revenu du Canada, il a remis sa démission en 2009, soit un an après que la GRC eut débuté son enquête.
Selon ce que les forces de l'ordre ont pu établir, Luigi Falcone aurait offert en 2006 à un restaurateur montréalais « la possibilité d'alléger un avis fictif de cotisation fiscale en échange de 50 000 $ avant même que la vérification de ses états financiers n'eût été effectuée ».
L'offre de Falcone a été refusée par le restaurateur concerné.
L'enquête de la GRC a été amorcée à la suite d'une plainte transmise par l'Agence du revenu du Canada, qui soupçonnait certains de ses employés de s'adonner à des actes criminels, notamment en matière de corruption.


REF.: