Le Monde du Réel est a l'envers, c'est l'invertionnalité des consciences ! Bienvenue aux Sourds ;-)
Rechercher sur ce blogue
lundi 25 mai 2020
La gestion du stress pour prévenir la douleur chronique
La méditation zen réduit la douleur
La méditation zen réduit la douleur
Mathieu Gobeil
LA PRESSE
Pratiquer la méditation zen serait un rempart efficace contre la douleur physique et ferait croître la quantité de matière grise du cerveau, rapportent des chercheurs de l'Université de Montréal.
Les adeptes de la méditation supportent beaucoup mieux la douleur induite par une chaleur intense que les gens n'ayant jamais pratiqué l'art millénaire, ont en effet constaté le doctorant en physiologie Joshua Grant et son équipe.Ceux-ci ont recruté 17 personnes qui méditent régulièrement. Ces gens avaient en moyenne 6400 heures de méditation zen à leur actif. «Ce ne sont pas des moines, mais bien des gens ordinaires comme vous et moi, qui font de la méditation depuis longtemps», précise l'étudiant. Un groupe contrôle était formé de 18 personnes ne pratiquant pas la méditation.
Les chercheurs ont pressé une plaque chaude sur les mollets des participants, en augmentant la température jusqu'à ce que le seuil de tolérance soit atteint ou à un maximum de 53 ºC, la limite avant la brûlure. Les non-adeptes toléraient en moyenne une température maximale de 48 ºC, alors que les adeptes de la méditation se rendaient en moyenne à 50 ºC, et certains à 53 ºC.
Mais la découverte prend tout son sens lorsqu'on visualise le cerveau des sujets à l'aide de l'imagerie par résonance magnétique. Les adeptes de méditation zen ont une épaisseur de fibres nerveuses plus grande dans certaines zones du cerveau associées à la douleur et aux émotions, entre autres dans le cortex cingulaire antérieur. Plus ils ont pratiqué longtemps la méditation, plus ces zones sont épaisses et meilleure est leur résistance à la douleur.
Joshua Grant explique qu'avec la pratique répétée de la méditation, le cerveau semble s'habituer à la douleur. «Pour la plupart des gens, garder les jambes croisées et le dos droit pour une longue période est douloureux. La circulation est parfois coupée dans le bas des jambes pendant qu'ils méditent.»
Mais cette explication ne suffit pas. «Il y a des zones du cerveau, comme celle associée à la sensation des mains, qui sont aussi plus épaisses chez ceux qui méditent. Or, on sait qu'un certain type de méditation demande aux adeptes de se concentrer sur la perception de leurs mains. C'est une hypothèse, on recherche des explications encore plus solides. Mais le fait de se concentrer longtemps, à répétition, changerait la structure du cerveau.»
Si d'autres études viennent confirmer le lien entre méditation, douleur et matière grise, de nouvelles thérapies pourraient voir le jour. «La méditation pourrait permettre à des gens qui ont subi des dommages à la suite d'une commotion ou d'un accident vasculaire cérébral de retrouver les fonctions de leur cerveau», mentionne le chercheur.
Capacités cognitives
La méditation pourrait aussi contrer certains effets du vieillissement puisqu'elle augmente vraisemblablement le nombre de connexions entre les neurones. Ces connexions diminuent normalement avec l'âge, entraînant une réduction notoire de la matière grise. «C'est ce qui provoque des maladies dégénératives chez certaines personnes, comme la démence. La méditation pourrait aider à préserver les capacités cognitives plus longtemps. Certains maîtres de la méditation zen ont plus de 100 ans et sont toujours très alertes. Ce n'est probablement pas une coïncidence.»
Dans une recherche antérieure, l'équipe de Joshua Grant avait trouvé que la fréquence de respiration plus lente des adeptes de la méditation pourrait les aider à atténuer la sensation de douleur en relaxant le corps.
La prochaine étape : visualiser en temps réel l'activité du cerveau des sujets pendant l'épisode de douleur. Joshua Grant pense que cela lui permettra d'avoir un tableau complet des effets de la méditation sur les processus mentaux.
Les plus récents travaux, menés sous la supervision du neuropsychologue Pierre Rainville, sont rapportés dans la revue scientifique Emotion.
Grayshift commercialise un nouvel outil qui craque les mots de passe des iPhone
Grayshift commercialise un nouvel outil qui craque les mots de passe des iPhone
Déjà connue pour son produit GrayKey, la société Grayshift a dévoilé un nouvel outil capable de donner accès aux codes de déverrouillage des iPhone.
Depuis quelques années, la société Grayshift fait parler d’elle, car ses activités se concentrent sur le développement d’appareils capables de pirater les iPhone.
L’entreprise américaine travaille principalement avec les forces de l’ordre américaines qui peuvent envoyer les smartphones de suspects pour accéder au contenu. En somme, elle fait ce qu’Apple refuse régulièrement aux autorités au nom de la défense des données personnelles de ses clients.
Un outil fonctionnel depuis environ un an
Le produit le plus populaire de Grayshift est un outil baptisé GrayKey, mais elle ne s’est pas arrêtée à ce dernier. En effet, NBC News a révélé que la société avait mis au point un autre logiciel capable de détecter les codes de déverrouillage des iPhone.
Plus concrètement, Hide UI est un logiciel espion qui peut s’installer sur les iPhone alors que ceux-ci sont verrouillés. Il est alors capable de suivre les traces de l’utilisateur et d’enregistrer le code de l’iPhone quand celui-ci le déverrouille.
Celui-ci ne fonctionne pas à distance, mais les autorités y trouveront logiquement leur avantage après la récupération du téléphone d’un suspect comme cela a pu être le cas dans d’anciennes affaires judiciaires.
Toutefois, l’outil Hide UI ne serait pas si nouveau, car il serait fonctionnel depuis environ un an, sans que les forces de l’ordre n’aient évoqué son existence ni les médias jusqu’ici.
De son côté, Apple a été en confrontation avec les autorités à ce sujet plusieurs fois, au point que la marque à la pomme a failli entrer en procès avec le FBI. Finalement, l’agence a trouvé un autre moyen d’accéder au contenu de l’iPhone —elle serait passée par un outil similaire à celui de Grayshift, mais proposé par la société Cellebrite. Plus récent, le FBI a fait de même avec le téléphone d’un autre suspect accusé de terrorisme.
jeudi 21 mai 2020
Signal permet de récupérer certaines données en cas de changement de téléphone
L’application de messagerie chiffrée Signal a la préférence de celles et ceux pour qui la confidentialité des données prime sur tout le reste. Mais jusqu’à présent, les données stockées restaient très fragiles.
Fragiles au changement d’appareil, ou de numéro de téléphone notamment. Comme pour WhatsApp ou Telegram, Signal utilise le numéro de téléphone de l’usager en guise de « compte ». Grâce à l’introduction d’un code PIN, Signal peut désormais proposer à l’utilisateur une portabilité a minima de certaines données.
Signal : un code PIN pour la portabilité de ses données
L’application Signal, par laquelle jure notamment Edward Snowden ou d’autres avocats de la protection des données personnelles, se dote aujourd’hui d’une fonctionnalité aussi peu impressionnante qu’elle est utile : un code PIN.
Grâce à lui, les utilisateurs peuvent désormais opérer un transfert de leur profil, paramètres, listes blanches et noires vers un nouvel appareil.
Qu’on se rassure : toutes les données restent bien entendu chiffrées. Nul, pas même Signal, n’est en mesure de lire ces données — et encore moins vos messages. Cet ajout offre simplement plus de confort aux utilisateurs, pour qui le changement d’appareil pouvait parfois s’apparenter à un casse-tête.
Via. : Signal
lundi 11 mai 2020
Le Wi-Fi 6 GHz arrive bientôt
Le Wi-Fi 6 GHz arrive bientôt
C'est le plus grand ajout de spectre depuis que la FCC a ouvert la voie au Wi-Fi en 1989, c'est donc une affaire énorme. Le nouveau spectre quadruple fondamentalement la quantité d'espace disponible pour les routeurs et autres appareils, ce qui signifie beaucoup plus de bande passante et beaucoup moins d'interférences pour tout appareil qui peut en profiter.
"Il s'agit de la décision la plus monumentale concernant le spectre Wi-Fi de son histoire, au cours des 20 dernières années", Kevin Robinson, responsable marketing de la Wi-Fi Alliance, un groupe soutenu par l'industrie qui supervise la mise en œuvre de Wi -Fi, a déclaré avant le vote.
Les appareils devraient commencer à prendre en charge le Wi-Fi 6 GHz d'ici la fin de 2020, de sorte que sa mise en œuvre n'est pas loin. À son arrivée, attendez-vous à le voir sous la marque «Wi-Fi 6E».
Voici ce que nous savons jusqu'à présent à quoi nous attendre.
Comment cela va-t-il réparer mon mauvais Wi-Fi?
Si vous avez déjà eu des problèmes de connexion à votre réseau Wi-Fi, il y a de fortes chances que le problème soit la congestion du spectre. Chaque fois que vous avez trop d'appareils essayant de vous connecter sur la même bande de fréquences, certains appareils commenceront à tomber. Donc, si vous voyez une longue liste de réseaux Wi-Fi à proximité dans votre région, cela peut expliquer pourquoi votre connexion devient plus lente et moins fiable. Il y a tout simplement trop de signaux concurrents pour que votre ordinateur puisse passer.
"L'espoir est que les gains de performances à 6 GHz dureront, même s'ils sont plus largement utilisés"
Le Wi-Fi 6 GHz peut grandement contribuer à résoudre ce problème. Il offre non seulement une nouvelle bande d'ondes pour les routeurs à utiliser, mais une bande spacieuse qui ne nécessite pas de signaux qui se chevauchent comme sur certains canaux Wi-Fi actuels. Le nouveau spectre a suffisamment de place pour que jusqu'à sept flux Wi-Fi de capacité maximale soient tous diffusés simultanément et n'interfèrent pas les uns avec les autres - le tout sans utiliser l'un des spectres précédemment disponibles.
Pour être un peu plus précis, la FCC ouvre 1 200 MHz de spectre dans la bande des 6 GHz. Au cours des deux dernières décennies, le Wi-Fi a fonctionné avec environ 400 MHz de spectre, et tous les canaux disponibles ont dû être divisés dans cet espace limité. Les canaux sur la bande 6 GHz devraient avoir une taille de 160 MHz chacun. Seuls deux canaux de cette taille pouvaient entrer dans l'espace aérien actuellement disponible.
Qu'est-ce que le Wi-Fi 6 GHz?
Le Wi-Fi fonctionne en diffusant sur des ondes qui sont ouvertes à tous. Aujourd'hui, il fonctionne sur deux bandes: 2,4 GHz et 5 GHz. Maintenant, nous ajoutons une troisième bande, 6 GHz.
"Quadrupler l'espace disponible pour le Wi-Fi traditionnel"
Les chiffres font la différence (2,4 GHz voyagent plus loin, mais 6 GHz fournissent des données plus rapidement), mais ce qui compte vraiment, ce ne sont pas les fréquences spécifiques utilisées, mais la taille d'une bande d'ondes disponibles. Et c'est pourquoi la fréquence 6 GHz est particulièrement intéressante: cette nouvelle bande quadruple l'espace total disponible pour le Wi-Fi traditionnel.
À un niveau immédiat, cela signifie que si vous êtes la première personne dans votre immeuble à obtenir un routeur à 6 GHz, vous allez vivre grand en ce qui concerne la connectivité, car personne ne sera en concurrence avec vous. Mais même une fois que les routeurs à 6 GHz deviendront plus courants dans plusieurs années, l'espoir est que le spectre plus spacieux permettra aux signaux de rester plus rapides et plus forts que ceux que nous utilisons aujourd'hui. "Nous ne serons pas dans la même position que nous sommes aujourd'hui dans cinq ans", a déclaré Robinson.
Cela rendra-t-il le Wi-Fi plus rapide? Sorte de
Techniquement, le Wi-Fi 6 GHz a la même vitesse de pointe théorique que le Wi-Fi 5 GHz: 9,6 Gbit / s, le maximum offert par la norme Wi-Fi 6, la version actuelle du Wi-Fi.
Vous n'obtiendrez toujours pas cette vitesse dans la vraie vie, mais les nouvelles ondes devraient aider à augmenter votre vitesse. En effet, le spectre limité disponible à 5 GHz signifie que les signaux Wi-Fi ne sont souvent pas aussi importants qu'ils pourraient l'être. À 6 GHz, il est supposé que les routeurs diffuseront à la taille de canal maximale autorisée actuelle, ce qui signifie une connexion plus rapide.
Les connexions Wi-Fi aux smartphones pourraient atteindre 1 à 2 Gbit / s sur ces nouveaux réseaux, a déclaré Robinson. Ce sont les types de vitesses attendues de la 5G à ondes millimétriques, qui a jusqu'à présent une disponibilité très limitée. Bien sûr, vos vitesses seront toujours limitées par ce que propose votre fournisseur d'accès à Internet à domicile, mais c'est un énorme bond en avant potentiel.
en relation
Wi-Fi 6: est-ce vraiment beaucoup plus rapide?
Quand puis-je m'attendre à des appareils Wi-Fi 6 dans les magasins?
mercredi 6 mai 2020
Unité H2, la nouvelle adresse d’autistes à Pinel
Unité H2, la nouvelle adresse d’autistes à Pinel
Un long couloir blanc, avec une enfilade de portes coulissantes, munies d’un verrou pour chaque chambre. L’image frappe. Et rappelle une prison.
C’est ici, dans l’unité H2 de l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel de Montréal, que huit adultes ayant un trouble du spectre de l’autisme ou une déficience intellectuelle séjourneront à partir du printemps.
Ces usagers, qui ont des troubles graves de comportement, ne sont pas judiciarisés, contrairement à la majorité des patients de l’Institut Philippe-Pinel, un hôpital psychiatrique à haute sécurité. Ils résident actuellement à l’Hôpital en santé mentale Rivière-des-Prairies, situé dans le nord-est de Montréal.
Le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, qui dessert cette clientèle, a annoncé mercredi aux usagers, à leurs proches, au personnel et aux syndicats le déménagement prévu pour le 1er avril. La quarantaine d’employés de l’unité suivra les usagers à Pinel.
Une nouvelle mal accueillie par la Fédération québécoise de l’autisme, qui n’accepte pas qu’on loge cette clientèle vulnérable avec des gens qui ont un potentiel de dangerosité élevé.
Le CIUSSS plaide qu’il n’avait d’autres choix que de trouver de nouvelles installations. Depuis quelques années, le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal lui louait un local à l’Hôpital Rivière-des-Prairies. « Il avait besoin de le récupérer pour actualiser sa mission hospitalière », explique Carla Vandoni, directrice déficience intellectuelle, trouble du spectre de l’autisme et déficience physique.
Selon elle, il a fallu des mois de recherche pour trouver des locaux adaptés. Pinel s’est avéré le « meilleur milieu », le « seul » qui répondait à tous les critères, notamment le cadre de sécurité et les activités possibles pour cette clientèle, précise-t-elle.
Elle rappelle que ces usagers, qui ont des troubles graves de comportement, peuvent briser du matériel, se mutiler, frapper les autres ou leur tête contre les murs. Le CIUSSS les héberge pendant quelques mois, voire des années, afin de les stabiliser et leur permettre de retourner dans leur milieu de vie.
« À Pinel, il y a des possibilités de faire de la réadaptation encore plus que ce qu’on peut faire dans la communauté pour une clientèle qui a besoin d’un cadre sécuritaire », soutient Carla Vandoni.
Visite guidée
Le Devoir a pu visiter les lieux. Pour s’y rendre, il a fallu laisser une carte d’identité au garde de sécurité à l’entrée, franchir deux portes sécurisées et marcher le long des murs dans les corridors — par ailleurs décorés de dizaines de jardinières — pour laisser de l’espace en cas d’intervention d’urgence.
Autant de mesures auxquelles les proches de ces usagers devront se soumettre. C’est sans compter le détecteur de métal et l’inspection visuelle, s’ils ne sont pas accompagnés d’un membre du personnel de l’établissement. Les cravates, potentiellement dangereuses, sont aussi interdites.
L’Institut Philippe-Pinel dit réfléchir aux procédures qui seront mises en place pour ces visiteurs particuliers. « Oui, il y a des éléments sécuritaires ici, dit Yann Belzile, directeur général adjoint de l’Institut national de psychiatrie Philippe-Pinel. Mais il y a aussi de grands avantages. »
C’est beau, c’est propre, mais c’est un milieu carcéralPiscine intérieure, gymnase, atelier d’horticulture (avec des dizaines de plantes et deux volières construites par les patients de Pinel), grand jardin… Les usagers auront leur propre cour extérieure — entourée de murs de béton, comme les autres — afin de ne pas croiser les patients de Pinel.
— Jo-Ann Lauzon
Rénovée il y a un an, l’unité de 20 chambres est aussi climatisée. « Les portes de chambres ne seront pas verrouillées », assure Carla Vandoni.
La Fédération québécoise de l’autisme outrée
La directrice générale de la Fédération québécoise de l’autisme est scandalisée. « La majorité de ces usagers sont sous curatelle publique, dit Jo-Ann Lauzon. Ils sont très vulnérables. Ils ne sont pas capables de défendre leurs droits. Je trouve ça inacceptable. »
L’Institut Philippe-Pinel, dénonce Jo-Ann Lauzon, n’est pas un milieu de vie. « C’est beau, c’est propre, mais c’est un milieu carcéral. »
La Société québécoise de la déficience intellectuelle, elle, s’inquiète de l’effet du déménagement sur les usagers. « On sait que les transitions sont difficiles pour eux, dit la directrice générale Anik Larose. Ça va accentuer leurs problèmes de comportement. »
D’après elle, le spectre de la ségrégation des gens vulnérables plane toujours au Québec. « On a toujours peur d’un retour aux institutions », remarque Anik Larose.
Invités à réagir, les syndicats disent pour leur part détenir peu d’informations pour le moment. Leurs membres ont été informés mercredi après-midi.
« On déplore le manque de facilités en hébergement pour cette clientèle, dit Alain Croteau, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, affilié à la CSN. Clairement, ils n’ont pas d’endroit où les mettre. »
De son côté, Caroline Simoneau, représentante nationale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, voit des aspects positifs à ce déménagement.
Par exemple, l’accès à une piscine intérieure et à des installations plus récentes que celles de l’Hôpital Rivière-des-Prairies. « Une de nos inquiétudes est de s’assurer qu’il n’y ait pas de mixité de clientèle, ajoute Caroline Simoneau. Ça ne semble pas être le cas. »
L’Institut Philippe-Pinel hébergera les huit usagers et le personnel pendant une période de trois ans, durée prévue du contrat. D’ici là, le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal prévoit construire une unité de réadaptation intensive de quelques étages, pouvant accueillir 28 usagers. Il négocie actuellement l’achat d’un terrain.
REF.:
Les millénariaux vivent leur première crise financière
Les millénariaux vivent leur première crise financière
Oui, les millénariaux, les 24-38 ans ! Ils risquent de payer longtemps. Pourquoi eux plus que les autres ?
D’une crise à l’autre
C’est toujours délicat de se lancer dans ces analyses générationnelles, on peut facilement tomber dans les généralisations. On s’en excuse à l’avance.
On conviendra quand même de ceci : débarquer sur le marché du travail au début d’une sévère récession, ce n’est pas ce qu’on appelle un alignement favorable des planètes. Les jobs sont plus rares. Les salaires sont moins élevés.
Aux États-Unis, des économistes de l’Université Yale ont estimé qu’un travailleur démarrait avec un salaire amoindri de 10 % quand sa carrière débutait en période de chômage élevé, rapportait récemment le média financier Bloomberg (Millennials are getting crushed by back-to-back economic crises). Les effets de ce mauvais départ persisteraient une dizaine d’années.
À cet égard, les Y sont particulièrement malchanceux. Les plus vieux d’entre eux, ceux qui ont aujourd’hui autour de 35 ans, ont intégré le marché de l’emploi alors qu’on entrait dans ce qu’on appelle la Grande Récession. De notre point de vue actuel, la crise financière de 2008-2009 ne nous apparaît pas si pire, mais il y a une raison pour laquelle on l’a baptisée ainsi : c’était gros et ça a fait mal.
La réalité a changé
C’est vrai que la situation économique s’est embellie par la suite, tellement que pour un rare épisode dans l’histoire, on s’est retrouvé récemment en situation de plein emploi. Le contexte a été favorable aux jeunes.
Ils ont été très convoités par les employeurs, ce qui a inspiré une abondante littérature (et une industrie du coaching) sur la façon de gérer cette main-d’œuvre étiquetée d’« exigeante » et de « capricieuse ».
Non, les jeunes ne sont pas tous programmeurs, concepteurs de jeux vidéo ou influenceurs. On oublie que les effectifs des bars, des restaurants et des entreprises touristiques sont encore largement composés de millénariaux, maintenant au chômage.
Génération financièrement fragile
Au moment où on pénètre dans l’inconnu, les Y sont ceux qui reposent sur les assises financières les plus fragiles.
La queue de cette génération intègre à son tour le marché du travail, dans une ambiance de mort, où plusieurs seront condamnés à vivoter pendant un temps.
La tête de la cohorte, les trentenaires, est constituée de jeunes parents. S’ils ont la chance d’être propriétaires d’une maison, c’est au prix souvent d’un endettement massif. Ça a beau être de la « bonne dette », c’est lourd à porter quand un des salaires du ménage est menacé.
De la façon dont les choses se profilent, ce n’est pas bientôt qu’ils pourront se vanter, comme leurs aînés de la génération X, d’avoir vu doubler leur investissement immobilier. Si la valeur des maisons ne baisse pas dans un proche avenir, elle va certainement stagner. Ce n’est pas là qu’ils vont s’enrichir.
Une génération de « prudents »
Ce ne sera pas non plus à la Bourse, il faut croire, car cette pandémie pourrait faire des Y des investisseurs très prudents, trop prudents. Déjà qu’ils n’étaient pas portés sur la chose, échaudés par la crise d’il y a dix ans. Cette nouvelle tuile pourrait bien implanter chez eux une aversion aiguë et permanente au risque.
Les millénariaux américains, selon une statistique tirée du New York Times (Young adults, Burdened With Debt, are now facing an economic crisis), détiendraient aujour-d’hui seulement le tiers des actifs boursiers qu’avaient les X au même âge. Raison : peur du risque.
Plus près de chez nous, une étude de la Commission des valeurs immobilières de l’Ontario indique la même chose. Les jeunes Ontariens épargnent, mais n’investissent pas beaucoup, et ce, malgré les technologies qui facilitent l’achat de titres boursiers et la construction de portefeuilles de placement. Ils ont raté l’une des périodes les plus profitables de l’histoire de la bourse [2010-2020]. Ils vont probablement manquer la prochaine occasion.
Ah oui, et la dette pharaonique que nos gouvernements creusent en ce moment, bien les jeunes vont devoir la payer longtemps.
REF.: