Android : Google a installé une app de pistage à l’insu des utilisateurs
Par Florian Bayard Le 21/06/2021
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Google a installé une application de pistage contre le
Covid-19 sur le smartphone des utilisateurs Android résidents dans le
Massachusetts (Etats-Unis). Le géant de Mountain View admet avoir
intégré cette app de contact tracing sans la permission explicite des
usagers. Sans surprise, les utilisateurs concernés sont furieux. Pour se
défendre, Google assure que le pistage n'était pas activé sans l'accord
des internautes.
Comme la plupart des états américains, le Massachusetts a lancé une
application de suivi afin d'endiguer contre la propagation du
coronavirus. Intitulée “Exposure Notifications Settings Feature”, cette
application prévient les usagers s'ils croisent une personne ayant
contracté le Covid-19, à la manière de TousAntiCovid en France.
Sur la page dédiée à l'application sur le Play Store, de nombreux résidents du Massachusetts se plaignent que l'application de pistage ait été installée par défaut sur leur smartphone Android. “L'application été installée sur le téléphone de ma fille sans son consentement et sans aucune alerte” affirme une utilisatrice.
Google admet avoir installé l'application de pistage à l'insu des utilisateurs
“Je n'ai aucune idée de comment c'est arrivée sur mon smartphone” surenchérit un internaute. “L'app a été installée sur mon téléphone pendant la nuit sans me prévenir”
abonde un témoignage. De nombreux usagers expliquent avoir rapidement
effacé l'app de leur terminal après la découverte de l'intrusion de
Google.
Contacté par nos confrères d'Android Police, Google admet avoir installé l'application de contact tracing sans demander l'avis des utilisateurs du Massachusetts. “Nous
avons travaillé avec le Massachusetts Department of Public Health pour
permettre aux utilisateurs d'activer le système de notifications
d'exposition directement à partir des paramètres de leur téléphone
Android. Cette fonctionnalité est intégrée aux paramètres de l'appareil
et est automatiquement distribuée via le Google Play Store, de sorte que
les utilisateurs n'ont pas à télécharger une application distincte” explique Google dans un communiqué.
Le groupe californien précise cependant que le pistage n'était pas activé par défaut. “Les
notifications d'exposition COVID-19 ne sont activées que si un
utilisateur les active de manière proactive. Les utilisateurs décident
d'activer cette fonctionnalité et de partager des informations via le
système afin d'avertir les autres d'une éventuelle exposition au
Covid-19” tempère l'éditeur américain. Que pensez-vous de la justification de Google ? On attend votre avis dans les commentaires.
Lorsque des entreprises envoient des satellites dans l’espace, la
crainte la plus fréquente est souvent sa durée de vie, notamment à cause
des débris spatiaux. Lancer un satellite en bois pourrait donc
permettre de savoir si ce matériau est plus résistant que le métal une
fois dans l’espace.
L’ESA a annoncé qu’elle allait mettre en orbite le premier satellite
en bois fin 2021. Il s’agit du Woodsat WISA, un nanosatellite CubeSat de
10x10x10 cm construit à partir de boîtes standardisées.
Cette mission unique, qui vise à évaluer la durabilité du matériau
renouvelable en orbite, est une idée de l’écrivain finlandais Jari
Makinen, fondateur d’Arctic Astronautics. Il dit avoir été inspiré par
sa passion pour les modèles réduits d’avions. Le satellite est un CubeSat, un type de nanosatellite de 10 centimètres de côté construit avec des panneaux en contreplaqué.
Jari Makinen a commencé par tester son idée de placer du bois dans
l’espace avec un ballon météo. L’étape suivante consisterait à le lancer
à bord d’une fusée Electron de Rocket Lab en Nouvelle-Zélande. Les
seules parties extérieures de Woodsat qui ne sont pas en bois sont les rails en aluminium utilisés pour son déploiement dans l’espace. On retrouvera aussi une perche à selfie en métal qui tiendra une caméra pointée vers le satellite.
Pourquoi lancer un satellite en bois ?
L’équipe de Woodsat aimerait savoir si les satellites en bois sont
plus résistants que les satellites en métal. Ce matériau est moins cher,
ce qui pourrait permettre aux scientifiques de lancer davantage de
satellites dans l’espace.
Woodsat utilise du contreplaqué qui a été séché et traité afin de
mieux survivre à l’environnement hostile qu’est l’espace. L’équipe en
charge du projet s’attend à ce que la structure extérieure
s’assombrisse. Cependant, elle veut notamment vérifier si des fissures se forment pendant qu’il sera en orbite.
La corruption et la collusion dans le monde de la construction ? L'arrêt Jordan pour Accurso, et l'ARC sur la glace !
Quand Accurso célèbre «Jordan»
Antoine Robitaille | Agence QMI
|
Publié le
Difficile de trouver manière plus ironique de souligner le cinquième anniversaire de l'arrêt Jordan.
Le célèbre entrepreneur Tony Accurso, une des vedettes de la
commission Charbonneau sur la corruption et la collusion dans le monde
de la construction, a réussi jeudi à obtenir un arrêt des procédures
grâce à «Jordan».
Rappelons-le, avec ce fameux jugement de 2016, la
Cour suprême avait voulu donner un électrochoc à la culture des délais
dans les tribunaux du Dominion.
Depuis, la durée de certains procès a en effet été raccourcie, mais
les limites strictes imposées par la cour ont entraîné l'avortement de
plusieurs procès (dont certains pour meurtre!); sans compter le
gaspillage du labeur des policiers et des procureurs.
Corruption
Dans le cas d'Accurso, «La Presse» titrait hier «10 ans de travail à
l'eau». Les accusations n'avaient rien d'anodin: fraude, complot, abus
de confiance et faux, entre autres. Le tout découlait de l'enquête
«Coche»(Tout Croche ?) de la GRC, portant sur la corruption à l’Agence du revenu du
Canada (ARC).
Les avocats du fédéral accusaient M. Accurso et des collaborateurs
d'avoir versé des pots-de-vin à des employés de l'ARC. Deux
fonctionnaires auraient chacun reçu quelque 700 000 $, qui furent
retrouvés en Suisse, bien planqués dans des comptes!
Accurso, «blanchi»? Attention: un arrêt des procédures ce n'est pas
un acquittement, mais l'abandon de poursuites, le retrait
d'accusations.
Ici, ce sont les procureurs du Service des poursuites pénales du
Canada (SPPC) qui ont demandé de tout stopper. Selon eux, la quantité de
documents déposée en preuve était trop volumineuse; impossible de les
divulguer convenablement dans des délais raisonnables.
Plusieurs choses sont étranges dans cette affaire. En 2011, Revenu
Québec avait perquisitionné l'ARC pour obtenir des preuves! Afin de
faire sa propre enquête en lien avec ces faits.
Habituellement, les agences fédérales et
québécoises réussissent à travailler en équipe. Ou alors une fait
enquête et transfère ensuite le dossier à l'autre. Ici, l'agence
québécoise a carrément cru bon perquisitionner sa vis-à-vis fédérale.
Manque de confiance?
L'ARC semble souvent avoir du mal avec les «gros poissons»,
m'indique une source... Revenu Québec, qui gère la TPS et la TVQ sur le
territoire québécois, serait-elle plus efficace? Elle a en tout cas
réussi à épingler M. Accurso et ses entreprises, qui plaidèrent
coupables en octobre à des accusations de fraude fiscale. Le tribunal
leur a collé des amendes de 4,2 millions $.
Les politiciens fédéraux, qui seront en campagne bientôt, devraient
en faire un enjeu: que feront-ils pour nous garantir que les écuries de
l'ARC seront nettoyées? Car depuis 2010, les cas d'employés faisant
l'objet d'une enquête, ou suspendus, ont été nombreux.
Lussier s'en va
Petite nouvelle politique: la chef libérale Dominique Anglade
perdra bientôt son directeur des politiques, Jérôme Lussier, embauché il
y a moins d'un an.
Le hic: il devait préparer la plateforme électorale de 2022. Comme
sa chef, M. Lussier avait transité par la CAQ (lui, en 2012-2013).
En réponse à une chronique de votre serviteur, en mars, il
expliquait avoir quitté la CAQ en raison de son virage nationaliste
identitaire.
Pourquoi quitte-t-il le PLQ cette fois? Selon mes sources, le
virage progressiste du PLQ angladien n'était pas assez prononcé au goût
de celui qu'on désignait comme le «pion de QS» au PLQ.
Par exemple sur la rue Hall les voitures stationnées coté école ,comme l'indique ici sur la photo le chiffre -1- (défendu entre 7 et 16:00 hrs jours d'école) ,alors que nous somme ici en la date du 16 juillet 2021 (Vendredi),donc pas d'école ,donc on a le droit de stationner!
Mais la pancarte interdiction de stationner ,ici au numéro -2- , indique défendu le vendredi en période d'été entre 12:30 et 15:30 Hrs , et la voiture KIA icim a un billet,car l'auto est dépassée la pancarte (-1-),donc il aurait dû avoir une flèche limitant la localisation du stationnement écolier de 7 a 16:00 hrs.
Ça sent la marde d'Aubergine de Mouriale !-) Vous savez ceux qui lave pas leurs pantalons en laines et les gardes toute la semaine ;-)
Car en fin de compte,le bâtiment de l'école est du coté opposé a ce coté de rue,(expliquant le stationement défendu vendredi 7-16:00 hrs)il me semble que rendu a 100 pieds plus loin et de l'autre coté de la rue,ce n'est plus un stationnement pour les autobus qui viennent chercher les écoliers !!! !!!
Sinon,ce billet est contestable a la ville de Montréal !!!
Car on est en dehors des journée des écoliers,c'est en Juillet lolol !!!
Des billets comme ça,il y en a plein ,qui sont contradictoire et devienne un piège,pour le simple travailleur au salaire minimum,qui n'a pas le temps d'aller contester en cour municipale lolol ;-)
Vous pourriez avoir subi de l’intimidation de Service Canada ?
Oui,si vous parlez grossièrement a un agent des services du
Canada,comme l’ARC(agence de revenu de Canada) et ses différents
services en ligne! Vous savez le fameuse clé d’activation ,alors que
l’ont en n’a rien a foutre,il vous bloque le compte en ligne pour que
vous les appelier,mais le premier qui répond est le bureau du
New-Brunswick,(estie y me parle en acadien ,c est pire que le créole
,j’pas capable,désolé,passe moi un autre agent s’il vous plait),mais par
la suite, si vous vous connecter par votre institution bancaire c’est
mieux(on fonctionne a deux facteur)lolol
Ils vous mettent en attente pendant 40 a 60 minutes lolol.
Pendant ce temps ,au même moment que le gars de service canada va
vous répondre,………..un gars de l’ARC (spiCyalis des recouvrement)utilise
ses droits d’inspecteur Clouzo OO7,pour vous téléphoner en texto ou sur
votre répondeur pour vous dire ;,…………clic sur l’ option un pour écouter
et en cliquant ,il n’y a pas de message a écouter,vous taponner dans
votre répondeur en perdant du temps pour favoriser un taux plus élevé
d’anxiété et de frustration envers leur services
Non,mais,……….. Y sont-ti gentil ,les méchants ,….Nonnnnnnnnnnnnn
Et l’a le gars te répond calmement et vous demande de l’excuser du temps d’attente
Va@(*?&$mon estrie(a c’teur on dit canton de l’est) !
Le service 911 des policiers,fait la même chose ,quand un policier est en communication avec vous,votre cell est relier a leur réseau et vous ne pouvez fermer votre appareil !!!
REF.:Okanata_ou_jemesouviens;-).com
Nota: On fonctionne a deux facteurs a l’ARC,car il y a
encore des pommes pourrites a service Canada,surtout a l’ARC !!! A
suivre,a bientôt,on s’en reparle!
Remarque: nous aussi on va faire pareille,merci pour le truc
Comment un policier vous traque pour une contravention de vitesse ou d'arrêt obligatoire ?
Vieux truc,......mais amélioré,car aujourd'hui les auto-patrouilles scannent les voitures par numéro de licence pour vous repérer,mais aussi par les panneaux de détermination de vitesse et de caméra au feux de circulation pour les arrêts obligatoires installées a un feux de circulation ou d'arrêt stop !
Alors,la traque s'installe et l'info se transmet au policiers municipaux qui de paire avec la SQ ,se stationne dans des stationnements de stations services ou ailleurs pour regarder votre itinéaire, allez et retour de votre travail et se placer pour vous coller un billet a des points comme les arrêts stop ou les zones scolaires avec passage piétonnier.Pour ce qui est de la municipalité ,le réseau routier de la ville ajoute des one way et des dos d'âne ainsi de des pots de fleurs en ciment dans les ruelle pour vous désister a emprunter ces trajets,les zones a plantation d'arbres aux intersections,les panneaux de vitesse avec poteaux a chaque 100 pieds dans le centre de la rue rétrécissant la largeur de cette rue,sans compter les rues et ruelles désignées pétonnes pour la saisons de l'été !
Moralité,regarde en arrière pour ta sécurité,.......on sait jamais s'il n'y a pas de cons a écraser!
La vie d'un mercenaire Québécois:Raymond Boulanger s'est forgé un nom dans
l'histoire des cartels et de la CIA
La vie abracadabrante d'un pilote d'avion trafiquant de drogue
À 65 ans, Raymond Boulanger est sorti de prison. Ses périples entre la
Colombie et le Canada pour transporter de la cocaïne sont connus dans le
monde entier.
Raymond Boulanger est un ex-pilote
mercenaire qui a travaillé pour la CIA et les cartels colombiens, en
plus d'avoir croisé la route de Pablo Escobar. Après 23 ans de prison,
il revient sur sa vie hors-norme dans la série documentaire Le dernier vol de Raymond Boulanger, diffusée sur Crave. Stéphan Bureau discute avec lui de cette vie qu'il ne regrette pas.
« On fait ça pour l’aventure plus que d’autre chose. Il y en a qui font ça pour l’argent, mais c’est plutôt rare. »
Raymond Boulanger était en Belgique quand il a reçu un appel d’un
Colombien, lui indiquant qu’un Italien cherchait à le joindre pour lui
parler d’une éventuelle importation massive de cocaïne au Canada.
«Ils m’ont dit qu’ils avaient planifié d’entrer par le nord. Je
suis venu à Montréal pour rencontrer le mafioso en question [...] Je lui
ai expliqué que si je le faisais, on allait le faire à ma manière», se
souvient le pilote.
Le plan, qui lui aurait rapporté 50 millions $, estime-t-il, a
finalement été mis à exécution, mais ne s’est pas déroulé comme prévu.
Personne ne l’attendait à l’atterrissage. «On est restés calmes, mais ça
ne tenait pas debout. Je devais décider si je détruisais l’avion, ou si
je la ramenais. Mais avec la chaleur que j’ai eue en montant, il
n’était pas question de la ramener. L’équipe [de la mafia qui était
censée être sur place] a tous les explosifs en main. Une fois qu'ils ont
déchargé toute la marchandise, ils brûlent l’avion.»
Boulanger décide donc de téléphoner à l’aéroport de Roberval pour
se commander un avion, comme on appelle un taxi. Cette demande a alerté
les autorités, et en peu de temps, il était arrêté. Il a été condamné à
23 ans de prison.Quoique hors de prison, l'ancien pilote n'est toutefois pas libre comme
l'air. Deux conditions lui sont imposées quant à sa liberté
conditionnelle. La première est qu'il devra régulièrement faire état de
ses revenus et en deuxième lieu, il devra éviter de fréquenter le milieu
criminel.Un ami lui fournira un appartement et il aura un emploi.
Aujourd’hui, même s’il ne montre aucun signe de repentance, le
pilote assure qu’il en a eu assez. «Je n’ai plus besoin de rush
maintenant. C’est fini.»
Par: Le Point.fr
Publié le
Son histoire alimente les plus grands fantasmes et une part d'ombre
entoure ses activités. Raymond Boulanger s'est forgé un nom dans
l'histoire des cartels. Il se fait arrêter en 1992 avec la plus grande
quantité de drogue jamais saisie : 4 323 kilogrammes de cocaïne. Le tout
transporté dans son bimoteur de Colombie
jusqu'au Québec. Condamné à 23 ans de prison, Boulanger se fait la
malle à deux reprises, en 1998 et 2001. À chaque fois, la police ne
réussit à mettre la main sur lui que quelques mois après le début de sa
cavale. Le temps pour lui de filer en Colombie puis au Mexique se refaire une santé.
Libéré la semaine dernière, l'homme désire désormais couler des jours
tranquilles. De son propre aveu, quelques millions de dollars lui
appartenant seraient bien au chaud dans des paradis fiscaux. De quoi
s'assurer une retraite dorée. En 2006, lors d'une demande de libération
conditionnelle, Boulanger affirmera "avoir accès à cet argent n'importe
où" et n'avoir donc aucun "stress financier" pour l'avenir, rapporte Le Journal de Montréal.
Un cow-boy
Né en 1948, Raymond Boulanger apprend à piloter sur les genoux de son
père. "J'ai grandi sur l'aéroport (de Mont-Joli, dans l'est du Québec),
avec des avions partout. J'ai toujours été fasciné. (...) On était
capable d'identifier un avion juste par le son du moteur", raconte-t-il
au Journal de Québec.
Comme souvent dans ce milieu, Boulanger est un touche-à-tout. Il est
embauché en 1971 en tant que pilote professionnel pour une compagnie de
transport aérien aujourd'hui disparue. Lorsque son entreprise cesse ses
activités en 1974, Boulanger s'installe en Gaspésie avec sa femme et
enchaîne les petits boulots : photographe, hôtelier et divers jobs de
pilote (transport de touristes, technicien, épandage aérien...). En
1992, peu après son arrestation, un ancien collègue se confie à La Presse,
un quotidien canadien : "C'est un cow-boy, ça, c'est sûr ! (...) C'est
pas tous les pilotes qui peuvent atterrir dans un petit champ. Pour lui,
c'était pas un problème. S'il décidait qu'il arrêtait là, il arrêtait."
Ses premières livraisons de drogue remontent à 1973 alors qu'il était
pilote à temps partiel. Boulanger partait en avion de Floride, d'où il
rejoignait la Colombie et revenait quelques heures plus tard. Les
trafiquants ? Des vétérans de la guerre du Vietnam, raconte-t-il au Journal de Québec.
Raymond Boulanger affirme même avoir travaillé pour la CIA au milieu
des années 80. L'agence américaine avait créé des compagnies aériennes
fictives "pour aider les Contras qui tentaient de renverser le
gouvernement de Daniel Ortega au Salvador",
explique le journaliste Daniel Renaud. Son rôle était alors de "larguer
des marchandises" dans les bois et de faire des "vols de
reconnaissance" pour repérer les camps. Des faits qui n'ont évidemment
jamais été confirmés par voie officielle.
Pour la décriminalisation des drogues
Ces activités lui auraient permis d'entrer en contact avec les
cartels colombiens. Il aurait même côtoyé Pablo Escobar. Raymond
Boulanger forme des pilotes, leur apprend à atterrir dans le noir sur
des pistes improvisées. "On faisait des "drops" sur les îles des
Caraïbes ou en mer. (...) À cette époque, il y avait entre 40 et 50 vols
qui sortaient tous les soirs", raconte-t-il, toujours au Journal de Québec.
L'homme se fait finalement arrêter à Casey au Québec avec plus de 4
tonnes de cocaïne dans l'avion. Il est condamné à 23 ans de prison. Lors
de sa première escapade, en 1998 (il profite d'une libération
conditionnelle), il file droit vers la Colombie, où il connaît de
nouvelles aventures. Il est pris en otage par un groupe marxiste et sera
finalement relâché au bout de deux mois grâce à l'intervention des Farc
avec lesquelles il est en contact depuis de nombreuses années. Les
termes exacts de sa libération (qui a payé la caution ?) restent
troubles. Ce qui alimente encore davantage sa légende.
Début mars, le narco-pilote de 65 ans
est sorti de prison, avec l'obligation de faire état de ses revenus
financiers. S'il se pose aujourd'hui, c'est probablement en raison de
son âge, non des remords : il milite pour la décriminalisation des
drogues. Interrogé par des journalistes sur le vol qui lui a coûté 20
ans de sa vie, Raymond Boulanger affirme n'avoir aucun regret et utilise
le "nous" en parlant des cartels. Au Journal de Québec, il
répond : "Si j'avais 45 ans aujourd'hui, je le referais, mais pas de la
même manière. Je me suis fait prendre parce que je n'ai pas contrôlé ce
qui se passait ici. J'ai laissé ça entre les mains d'imbéciles."
Ceux qui ont visionné la très bonne docusérie Le dernier vol de Raymond Boulanger,
offerte sur Crave et Canal D, savent que la vie de ce Rimouskois, qui a
notamment bossé pour des cartels colombiens, est digne d’un film
d’aventures. C’est hallucinant, vraiment. En 2013, le collègue Daniel
Renaud a consigné les péripéties criminelles de ce personnage flamboyant
dans un livre intitulé Raymond Boulanger : Le pilote mercenaire.
Au
fil de ses opérations secrètes, Raymond Boulanger a collaboré avec la
CIA, transporté des armes, croisé le célèbre narcotrafiquant Pablo
Escobar, effectué des missions au Viêtnam et plané au-dessus du désert
en Libye. L’ancien pilote de brousse a été arrêté en novembre 1992 à
Casey, en Haute-Mauricie, avec 4300 kg de cocaïne dans son avion. La
plus grosse saisie de coke de l’histoire du Canada. Le pilote a ensuite
passé plus de 20 ans derrière les barreaux.
C’est un véritable roman policier que raconte, en quatre épisodes d’une heure, Le dernier vol de Raymond Boulanger, série documentaire écrite par Sébastien Trudel et Marc-Antoine Audette, deux anciens Justiciers masqués.
La
télésérie de fiction sur la vie de Raymond Boulanger sera plus
romancée, me dit-on. Il y a quelques années, TVA a envisagé, avec l’aide
de la productrice Fabienne Larouche, de transposer au petit écran le
parcours atypique du pilote québécois. Le projet n’a jamais été déposé
officiellement en raison des coûts exorbitants qu’il engendrait.
Il
y a cependant une zone de turbulences qui s’approche. Depuis le début
de la pandémie, Raymond Boulanger ne se gêne pas pour afficher ses idées
conspirationnistes. Oui, un de plus. Sa page Facebook publique est
tapissée de doigts d’honneur aux différents ordres de gouvernement.
Entre
autres, Raymond Boulanger traite ceux qui respectent les consignes
sanitaires « d’ostie de moutons », il dénigre le travail des médias
traditionnels, il qualifie du « comble de la stupidité » les commerces
qui utilisent des plexiglas et il estime que Maxime Bernier est le seul
politicien à avoir des couilles. Ce florilège de bêtises n’a été puisé
que dans les publications faites par Raymond Boulanger en juin 2021.
Je
n’ai pas eu le courage de remonter plus loin dans le temps. Le discours
« anti-toute » me rend agressif et me transforme en Frugo Dumas, ce qui
n’est pas bon pour ma pression.
Les
patrons de Bell Média ne doivent pas être enchantés des prises de
position de Raymond Boulanger contre le masque, contre les vaccins et,
surtout, contre les politiciens. Surtout quand on sait que les
gouvernements fédéral et provincial contribuent grandement au
financement de séries télé comme celle qui se prépare sur le pilote
casse-cou.
En
entrevue, Raymond Boulanger, qui souffre d’un cancer du sang incurable
(la maladie de Waldenström), assume tout, tout, tout et en rajoute même
une couche. À propos des institutions publiques qui pourraient retirer
leurs billes, Raymond Boulanger réplique : « Qu’est-ce que tu veux que
ça me crisse à moi ? Je connais plein de gens à Hollywood qui seraient
prêts à financer la série. »
Pour
lui, le virus est une « crisse de cochonnerie » associée au programme
Phoenix de la CIA dans les années 70, les dirigeants sont des « crisses
de pantins » et des « trous de cul », tandis que les vrais complotistes
sont les membres du G7.
C’est
ici que je pousserais un gag facile de « y a-t-il un pilote dans
l’avion ? », mais comme Raymond Boulanger a perdu sa licence à la suite
de son lymphome il y a trois ans, ça ne fonctionne pas. Chose certaine,
ça ne vole pas très haut. Tout juste au-dessus d’un nid de coucou.