Depuis leur apparition, les réseaux P2P ont révolutionnés la consommation de multimédia en permettant aux internautes d'échanger des fichiers en toute liberté, dans des proportions quasi industrielles. Il est donc rapidement devenu crucial pour l'industrie audiovisuelle d'obtenir une certaine forme de visibilité sur ce qui transite sur ce type de réseau, notamment dans le but d'estimer le nombre d'usagers, de quantifier le volume de fichiers échangés et si possible, d'en identifier formellement la nature.
Sur un réseau complexe tel que le réseau eDonkey, quantifier le nombre d'utilisateurs de manière exhaustive est difficile, voire même impossible du fait même de la technologie employée. Le principe du P2P implique en effet une certaine forme de décentralisation qui est a l'exacte opposée du modèle clients-serveur, qui prévalait depuis de nombreuses années et dont il est trivial d'estimer la popularité.
Si il est avéré que le P2P est très largement utilisés pour obtenir des contrefaçons numériques, il ne représente en 2012 qu'une très petite fraction du volume total des 'pirates' de l'internet. Ces derniers sont désormais bien plus nombreux a utiliser les plateformes de téléchargements directs ou de diffusion de flux, mais pour soutenir une telle assertion, encore faut il pouvoir la baser sur des indicateurs fiables.
Pour produire de tels indicateurs, certaines études se basent sur l'analyse de la bande passante. Selon l'une d'entre elles, un tiers du trafic internet est de nature P2P, le réseau eDonkey ne comptant lui même que pour environ un tiers de ce même trafic. Cette méthodologie ne permet pas de mettre en évidence autre chose que la réalité des proportions et il n'est pas possible d'avoir beaucoup plus d'informations. Par exemple, la bande passante n'évoluera pas énormément si le volume des utilisateurs P2P diminue mais qu'ils téléchargent plus. Et il n'est pas possible d'identifier la nature licite ou illicite, ou bien encore le type de contenu échangé.
Il devient alors évident que pour produire nos indicateurs P2P, nous avons besoin de plus que d'une simple analyse de la bande passante.
D'autres études se basent sur le contact direct avec un panel d'internautes, quelques milliers dans le meilleur des cas. Mais s'agissant d'estimer l'utilisation de réseaux comptants plusieurs millions d'individus répartis dans le monde entier, il est difficile d'obtenir un échantillon réellement représentatif de l'ensemble avec cette méthode et le caractère illicite du téléchargement n'incite pas les internautes à être toujours honnêtes dans leurs réponses.
Une autre méthode s'appuie sur l'analyse des écosystèmes P2P, par l'étude de la fréquentation des sites web dédiés aux échanges de liens P2P. Concernant le réseau eDonkey, la seule information qui se dégage alors c'est le degré de popularité du site étudié et même si cela peut être un bon indicateur indirect des tendances générales du réseau, ce n'est pas vraiment plus précis que d'analyser la bande passante.
En définitif, lorsque l'on cherche a évaluer précisément l'activité d'un réseau pairs à pairs, la meilleure méthode reste l'investigation directe, le contact technologique devenant alors incontournable.
Le fonctionnement du réseau eDonkey n'etant pas aussi trivial que son utilisation, pour être en mesure de fournir des données fiables il faut non seulement réaliser une veille permanente, mais aussi implémenter des processus dont l'efficacité est très largement dépendante de la maitrise technologique que l'on possède sur ce type d'infrastructure. Raison pour laquelle ces statistiques imposent de communiquer sur le mode opératoire qui les produits si l'on veut en avérer les résultats.
Le fonctionnement du réseau eDonkey n'etant pas aussi trivial que son utilisation, pour être en mesure de fournir des données fiables il faut non seulement réaliser une veille permanente, mais aussi implémenter des processus dont l'efficacité est très largement dépendante de la maitrise technologique que l'on possède sur ce type d'infrastructure. Raison pour laquelle ces statistiques imposent de communiquer sur le mode opératoire qui les produits si l'on veut en avérer les résultats.
Dans ce domaine, notre positionnement nous place donc en première ligne et nous sommes toujours les seuls a publier des informations aussi précises et aussi complètes concernant le réseau P2P eDonkey, avec un recul sur plusieurs années tout en restant transparent sur nos modes opératoires.
Quelques chiffres
En novembre 2012, il y a encore plus d'un million d'utilisateurs qui se connectent chaque jour sur le réseau eDonkey et en comparaison avec novembre 2011, cela represente une baisse de 50%.
Environ la moitié des utilisateurs actuels se connectent depuis l'Europe, ou l'on constate aussi les baisses les plus importantes entre fin 2010 et fin 2012, notamment en Italie, en Espagne et en France. Parmi les pays ou l'activité augmente ou demeure assez stable, on trouve la Chine, l'Argentine, ou bien encore les USA et l'Angleterre.
Environ la moitié des utilisateurs actuels se connectent depuis l'Europe, ou l'on constate aussi les baisses les plus importantes entre fin 2010 et fin 2012, notamment en Italie, en Espagne et en France. Parmi les pays ou l'activité augmente ou demeure assez stable, on trouve la Chine, l'Argentine, ou bien encore les USA et l'Angleterre.
Quelques mots
Pour la France, la moyenne journalière en 2012 ne dépasse pas 90 000 utilisateurs simultanés, ce qui représente environ 0,25% de la totalité des internautes Français, qui sont aujourd'hui près de 40 millions.
Nous pouvons donc désormais affirmer sur la base d'indicateurs sérieux qu'en Novembre 2012, une très (très) petite fraction des internautes Français utilisent les réseaux p2p pour se procurer des contrefaçons commerciales.
Si petite qu'elle parait négligeable en comparaison de celle qui concerne le téléchargement direct, ou bien la diffusion de flux.
Si petite qu'elle parait négligeable en comparaison de celle qui concerne le téléchargement direct, ou bien la diffusion de flux.