Aliments et eau contaminés dans le pays
Le Japon a déclenché samedi une première alerte aux aliments radioactifs à proximité de la centrale nucléaire de Fukushima. Des niveaux anormalement hauts de radioactivité auraient été relevés dans du lait et des épinards produits dans le nord-est du pays, ont indiqué les autorités.
Des traces d'iode radioactif ont également été décelées dans l'eau du robinet à Tokyo et dans d'autres localités.
Ces niveaux de contamination ne sont cependant pas dangereux pour la santé, a assuré un porte-parole du gouvernement, en appelant la population à garder son calme.
Mais Julie Lemieux, chercheuse autonome et auteure du livre «Avez-vous peur du nucléaire ?», estime que cette situation était à prévoir. «C’est évident qu’il y a des dépôts radioactifs déjà qui se font au niveau du sol, qui vont être mesurés dans l’eau et qui vont être là de manière durable et à long terme.
C’est sûr qu’une fois que le territoire est contaminé il va falloir faire des échantillonnages de sol, de plantes, pour vérifier exactement ce qu’il y a dans chaque composante. C’est sûr qu’ils n’en parlent pas parce que premièrement c’est un travail très compliqué puis deuxièmement c’est très alarmant effectivement.
Le fait qu’on ait mesuré de l’iode radioactif à Tokyo, on parle de 250 km de distance […] et l’iode radioactif c’est dangereux, très dangereux, ça augmente le risque de développer un cancer dans les années qui viennent», a indiqué Mme Lemieux.
Sans attendre l'annonce des prélèvements effectués sur le terrain, plusieurs pays étrangers avaient déjà pris des mesures préventives contre les produits alimentaires nippons.
«Des contaminants radioactifs ont été détectés dans quatre échantillons de légumes en provenance du Japon», a annoncé l'autorité de surveillance alimentaire de Singapour.
Deux employés ont été «exposés à des niveaux de radiation compris entre 170 et 180 millisieverts», a indiqué Hidekuki Nishiyama, porte-parole de l'Agence.
Les employés travaillaient dans un bâtiment qui abrite la turbine, un lieu distinct du bâtiment du réacteur.
Une exposition à 100 millisieverts sur une période d'un an est considérée comme le seuil à partir duquel augmente le risque de contracter un cancer plus tard.
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