Piste cyclable
Les « Hells-heimer » de la route
Des groupes d’utilisateurs de quadriporteurs subissent la hargne de certains cyclistes sur leur passage
Photo le journal de Montréal, Anabel Cossette Civitella
Lucien Bisson, Gérald Pagé et Rénald Dick, assis sur leur quadriporteur au parc de l'Île de la Visitation, à Montréal. Ils
voyagent tous les jours sur de longues distances à bord de leur aide à mobilité réduite.
En solo ou en groupe, de plus en plus d’utilisateurs
d’« aides à la mobilité motorisée » se servent de leur engin pour
voyager sur de longues distances, au grand dam de certains usagers des
pistes cyclables.
Au volant de leur quadriporteur, des hommes comme Rénald Dick, Gérald Pagé et Lucien Bisson se sentent à leur place aussi bien sur la piste cyclable que sur la chaussée. Au point où les hommes partent parfois de Montréal-Nord pour se rendre jusqu’à Terrebonne, les jours de grande sortie.
Fiers de leur surnom, les « Hells-heimer » se promènent où ils veulent et disent jouir de leur liberté comme jamais.
« On peut aller vraiment partout, c’est comme une voiture, mais ça coûte bien moins cher », s’enthousiasme Gérald Pagé, un ancien camionneur de 69 ans.
Frictions
La cohabitation n’est toutefois pas si simple. « On se fait souvent insulter », soutient Rénald Dick, qui croit que les vélos de course sont probablement un des pires dangers sur les pistes cyclables. Selon lui, si certains cyclistes sont reconnaissants lorsque les utilisateurs du quadriporteur cèdent le passage, d’autres font preuve de moins de civilité.
« Tant que les quadriporteurs ne vont pas plus vite que dix kilomètres par heure, nous pouvons cohabiter », spécifie Lucie Lanteigne, directrice générale de Vélo-Québec Association. D’après elle, si les vélos peuvent partager les pistes cyclables avec les aides à mobilité réduite, ce sont les véhicules de type scooters qui posent problème.
Puissants engins
Le phénomène « Hells-heimer » est bien connu de Mario Williams, propriétaire d’Adaptel, un magasin spécialisé en vente de fauteuils motorisés de tout genre.
Il y a 15 ans, seuls les gens incapables de se déplacer achetaient des quadriporteurs, une réalité qui change selon lui.
Mario Williams distingue l’achat d’un quadriporteur pour des raisons de santé et pour des raisons de plaisance : « De plus en plus de gens achètent le plus gros, le plus beau… ils forment une gang, c’est même rendu un mode de vie pour certains. »
Affilié à la RAMQ, en collaboration avec des centres orthopédiques et des ergothérapeutes, lorsqu’il vend un quadriporteur, Mario Williams s’assure que le client a passé les tests nécessaires à la bonne conduite du véhicule.
Par contre, rien n’empêche un client qui a perdu son permis de conduire de posséder un quadriporteur ou de s’acheter un modèle plus rapide que la norme.
REF.:
Au volant de leur quadriporteur, des hommes comme Rénald Dick, Gérald Pagé et Lucien Bisson se sentent à leur place aussi bien sur la piste cyclable que sur la chaussée. Au point où les hommes partent parfois de Montréal-Nord pour se rendre jusqu’à Terrebonne, les jours de grande sortie.
Fiers de leur surnom, les « Hells-heimer » se promènent où ils veulent et disent jouir de leur liberté comme jamais.
« On peut aller vraiment partout, c’est comme une voiture, mais ça coûte bien moins cher », s’enthousiasme Gérald Pagé, un ancien camionneur de 69 ans.
Frictions
La cohabitation n’est toutefois pas si simple. « On se fait souvent insulter », soutient Rénald Dick, qui croit que les vélos de course sont probablement un des pires dangers sur les pistes cyclables. Selon lui, si certains cyclistes sont reconnaissants lorsque les utilisateurs du quadriporteur cèdent le passage, d’autres font preuve de moins de civilité.
« Tant que les quadriporteurs ne vont pas plus vite que dix kilomètres par heure, nous pouvons cohabiter », spécifie Lucie Lanteigne, directrice générale de Vélo-Québec Association. D’après elle, si les vélos peuvent partager les pistes cyclables avec les aides à mobilité réduite, ce sont les véhicules de type scooters qui posent problème.
Puissants engins
Le phénomène « Hells-heimer » est bien connu de Mario Williams, propriétaire d’Adaptel, un magasin spécialisé en vente de fauteuils motorisés de tout genre.
Il y a 15 ans, seuls les gens incapables de se déplacer achetaient des quadriporteurs, une réalité qui change selon lui.
Mario Williams distingue l’achat d’un quadriporteur pour des raisons de santé et pour des raisons de plaisance : « De plus en plus de gens achètent le plus gros, le plus beau… ils forment une gang, c’est même rendu un mode de vie pour certains. »
Affilié à la RAMQ, en collaboration avec des centres orthopédiques et des ergothérapeutes, lorsqu’il vend un quadriporteur, Mario Williams s’assure que le client a passé les tests nécessaires à la bonne conduite du véhicule.
Par contre, rien n’empêche un client qui a perdu son permis de conduire de posséder un quadriporteur ou de s’acheter un modèle plus rapide que la norme.
« La RAMQ autorise des vitesses de pointe de neuf kilomètres par
heure alors que des commerçants vendent des appareils d’importation
chinoise atteignant 25 à 30 kilomètres par heure », précise Monsieur
Williams.
REF.: