Le
prestataire qui aide le Bureau à accéder aux iPhone de certains
suspects ajoute une nouvelle corde à son arc, permettant de faire la
même chose… Avec des ordinateurs. Est-on encore en sécurité quelque
part ?
On en parlait il y a tout juste quelques heures : les autorités américaines sont en proie à de vives critiques, car elles font pression sur Apple pour que la firme mette en place des backdoors. Alors même que Cellebrite, une entreprise israélienne, lui a déjà fourni toutes les clés pour hacker les smartphones de Cupertino.
Depuis,
une nouvelle de taille vient est venue confirmer la puissance de cette
société : elle vient en effet de racheter BlackBag, un concurrent
indirect californien spécialisé dans les PC, pour 33 millions de dollars
et ce juste après une levée de fonds trois fois plus importante en juin
dernier. Son service MacQuisition permet notamment aux gouvernements, pour seulement un peu plus de 1 100 euros, de pirater 185 modèles de Mac différents. Rien que ça.
Les enquêtes progresseraient plus rapidement, mais à quel risque ?
Pour le FBI, qui a donc déjà été un client de Cellebrite
lors de la fusillade de San Bernardino, une telle information a des
chances d’être une réelle opportunité. Les policiers pourraient ainsi
faire appel au programme de BlackBag pour déverrouiller
un ordinateur appartenant par exemple au suspect d’un attentat
terroriste, voire obtenir des avantages tarifaires avec leur passé
d’acheteur.
Malgré
tout, cet avantage reste à nuancer : on sait que les travaux de Yossi
Carmil, le PDG, ont déjà été compromis par le passé, lorsque des internautes malveillants se sont introduits dans ses systèmes de sécurité. Ironique, quand on connaît l’objectif principal de leur activité.
Par ailleurs, à l’heure de la surveillance de masse perpétrée par de nombreux états comme la Chine,
on est en droit de se poser des questions : dans quelles mains
malintentionnées pourraient terminer de telles technologies ? Les
utilisateurs qui n’ont rien à se reprocher sont-ils encore en mesure de
garantir la confidentialité à leur vie privée ?
web 2.0, future, web, splinternet, Blockchain, sécurité,
À l'heure où les termes splinternet,
décentralisation et régulation reviennent de plus en plus dans
l'actualité, à quoi ressemblera le web de demain ?
Arpanet, premier réseau à utiliser le protocole TCP/IP,
souffle cette année ses 50 bougies. Il est le grand frère de l'Internet
tel que nous le connaissons aujourd'hui, qui s'installe en 1990,
lorsque l'industrie des télécommunications décide d'employer la
technologie Arpanet pour construire un réseau mondial. La face du net a
bien changé depuis, des sites Internet rudimentaires des années 1990 à
l'essor du Web 2.0 à travers les blogs et les réseaux sociaux, jusqu'à l'avènement du mobile et des objets connectés.
Si l'Internet a connu de prodigieuses avancées techniques, sa
philosophie a, elle aussi, évolué au fil du temps. Le web utopique et
humaniste des débuts demeure vivant à travers de nombreuses initiatives,
mais l'Internet est désormais aussi, tel Janus, le dieu à deux visages,
un outil au service du contrôle et de la surveillance de masse. Nous
nous trouvons, en outre, à une époque charnière, où les décisions qui
seront prises transformeront le web de demain.
Vers l'ubiquité du net ?
"Sauf catastrophe civilisationnelle majeure, je pense que l'Internet
va devenir omniprésent. Capteurs et objets connectés vont en permanence
récolter des données, qui se déplaceront sous forme de flux à travers
les réseaux", prophétise Mitchell Baker, présidente de la Mozilla
Foundation et de la Mozilla Corporation. Selon elle, l'Internet de
demain sera très différent de celui que nous connaissons aujourd'hui.
L'informatique pourrait devenir invisible, souris, claviers et écrans
cédant la place à des interfaces holographiques, rendues possibles par
l'essor de la commande vocale et de la réalité virtuelle et augmentée.
"Nous allons interagir avec l'informatique de manière beaucoup plus
humaine, en usant d'interfaces qui nous sont naturelles, comme la voix,
le mouvement ou le toucher. Notre rapport à la toile sera ainsi beaucoup
moins abstrait."
Si la possibilité d'un Internet omniscient ouvre des perspectives
excitantes, elle a aussi de quoi inquiéter. C'est du moins ce que montre
une récente étude
du Pew Research Center, pour laquelle 10 000 experts ont été interrogés
sur l'avenir du net et des technologies numériques. Pour Lee Rainie,
directeur de la recherche sur l'Internet et la technologie au Pew
Research Center, "l'un des experts interrogés parle
d'Internet-cerveau pour désigner l'Internet du futur, car la
multiplication des capteurs et des flux de données permettra d'anticiper
certains de nos besoins et comportements, voire de déduire certaines
choses à partir de nos ondes cérébrales. Cela ouvre des possibilités
formidables, mais pose aussi un défi conséquent aux standards que nous
avons établis en matière de protection de la vie privée."
Un internet plus régulé ?
Il sera donc nécessaire d'établir de nouvelles règles pour l'Internet
de demain. La collecte et le traitement des données utilisateurs posent
déjà un certain nombre de problèmes, comme l'a récemment montré le
scandale Cambridge Analytica. Avec l'explosion des capteurs et des flux
de données, ceux-ci risquent de s'exacerber. C'est pourquoi l'étude du
Pew Research Center souligne la nécessité d'encadrer plus étroitement
les usages que l'on peut faire de ces données, et les algorithmes
chargés d'extraire du sens de ces dernières. "De nombreux experts tirent
la sonnette d'alarme quant au rôle de ces algorithmes. L'un de ceux que
nous avons interrogés dirige une agence baptisée The FDA for
algorithms. Peut-être aurons-nous besoin d'agences gouvernementales pour
évaluer le rôle des algorithmes, de la même manière que l'on teste de
nouveaux médicaments avant leur mise sur le marché", s'interroge Lee
Rainie.
Mais selon Mitchell Baker, la mise en place de régulations, bien que
nécessaire, est insuffisante. Selon elle, le danger principal pour les
internautes vient du fait que les technologies de pointe, en tête
desquelles l'intelligence artificielle, sont aujourd'hui concentrées
entre les mains de quelques géants du net américains, dont les
internautes continueront d'utiliser les produits tant qu'ils seront les
meilleurs du marché. La responsabilité incombe donc aussi, selon elle,
aux entrepreneurs du numérique de construire des services alternatifs,
qui soient centrés sur l'intérêt des internautes. "C'est pourquoi nous
avons très tôt mis en place un navigateur Internet sur lequel nous
pouvons par exemple empêcher les traqueurs publicitaires de suivre
l'utilisateur, car le navigateur a été conçu pour être à son service, et
non à celui du site qu'il visite. Nous avons aussi déployé des options
qui permettent à l'internaute de choisir différents niveaux de
protections sur les réseaux sociaux, ou encore un outil qui l'avertit en
cas de vol de données, un autre qui aide à gérer ses mots de passe… "
Un Internet au pluriel?
D'autres initiatives visent à décentraliser des fonctionnalités clefs
du web, afin de réduire le pouvoir des géants américains et de donner
davantage d'espace aux concurrents. Comme celle de Dominic Williams,
qui, à travers son entreprise Dfinity,
affirme vouloir construire "l'ordinateur du futur". Le principe : un
service de cloud computing basé sur la blockchain, offrant aux
entreprises clientes une troisième voie entre le stockage des données
sur site et l'usage d'une solution cloud fournie par Google, Amazon ou
Microsoft.
"Notre protocole Internet combine les capacités informatiques des
centres de données indépendants, qui se comptent par milliers, pour
créer un réseau d'ordinateurs capable d'accueillir tous types de
services et logiciels. De cette façon, données et fonctionnalités
peuvent être hébergées partout, et pas seulement chez trois entreprises
différentes", s'enthousiasme-t-il. Daniel Kalst, lui, travaille sur Consento,
un projet qui s'appuie sur le pair-à-pair pour permettre aux
utilisateurs de sécuriser le stockage de leurs données. Chaque
internaute se voit remettre une clef cryptographique, qu'il partage avec
un ou plusieurs amis proches, dont l'intervention sera ensuite
nécessaire pour lui permettre de s'identifier et d'accéder à ses
données.
Mais l'appel à davantage de régulations et à la
décentralisation fait aussi planer le spectre du splinternet, un
internet qui ne serait plus unifié, mais fragmenté entre différentes
zones répondant à des règles très différentes, avec très peu de services
communs et de flux de données entre les différents pôles. "Il me semble
que l'Internet mondial, sur lequel nous avons tous accès à la même
expérience, appartient déjà au passé", analyse Mitchell Baker. "La Chine
a mis en place son propre Internet à coup de régulations draconiennes,
la Russie entend faire de même… Il est donc très probable qu'à l'avenir,
l'Internet se décline au pluriel."
CyberVols, image, reconnaissance faciale, vol d'identité, vol de donnés,
Le New York Times s'est intéressé au cas inquiétant de
Clearview AI, une startup qui a créé un
outil de reconnaissance
faciale... à partir de millions d'images trouvées sur le web.
L'application, sortie
des pires scénarios de science-fiction, convainc
les utilisateurs, mais s'affranchit de plusieurs barrières légales.
Peut-elle s'installer dans les usages, alors qu'elle se confronte aux
lois américaines et au règlement européen sur les données en Europe ?
La fin justifie-t-elle les moyens ? Pour plus de 600
autorités publiques, des petites polices locales jusqu’au FBI, la
réponse est oui. Elles sont états-uniennes, canadiennes ou encore
indiennes et utilisent l’application de reconnaissance faciale de
Clearview AI, sur laquelle le New York Times
a enquêté. Créée en 2016, cette entreprise a constitué une base de
données de milliards d’images, en aspirant les données de Facebook,
Twitter ou encore YouTube. Sans aucune considération pour la
loi.
Grâce à une technologie développée en interne, elle relie ensuite les
images similaires entre elles
pour former des albums photos de
personnes aléatoires. Chaque image est reliée à sa source (Facebook, par
exemple). Un utilisateur de l’application peut donc retrouver
l’identité d’une personne, voire son adresse, s’il dispose d’une seule
photo qu’il a lui-même prise. Clearview
dispose ainsi d’une sorte de
Google Image surpuissant, qu’elle a nommé Smartcheckr. Elle le
commercialise uniquement aux « forces de l’ordre » pour l’instant, mais n’exclut pas de le rendre accessible au public.
La meilleure technologie pour retrouver un criminel ?
Clearview dispose d’un avantage concurrentiel exceptionnel : son
application peut, en théorie, identifier une personne même si elle porte
un chapeau ou des lunettes, quel que soit l’angle de la
prise de vue. À
l’heure actuelle, les logiciels autorisés aux États-Unis, en Inde ou au
Canada ne contiennent que des photos officielles, c’est-à-dire des
photos au format portrait, de face, prises
pour créer des papiers
d’identité ou de lors d’arrestations. Comme tout service par abonnement,
Clearview propose une offre d’essai de 30 jours, pour convaincre ses
utilisateurs de la supériorité
de sa technologie.
« La technologie pour résoudre les crimes les plus compliqués », lit-on sur le site de Clearview AI.
La startup, qui compile aussi des images de personnes sans casier
judiciaire, permet de retrouver des criminels en tout genre : du voleur
de magasin filmé par un passant à un meurtrier filmé par une caméra de
surveillance, en passant par un fraudeur bancaire trop peu prudent. Le Times
relaie de nombreux témoignages d’utilisateurs plus que satisfaits de
l’efficacité de la technologie, dont l’utilisation a commencé sans
consultation du public.
Pourtant, le débat autour de la reconnaissance faciale émerge aux États-Unis comme en France, et laisse déjà entrevoir de fortes oppositions. Il en est de même dans de nombreux pays, à part quelques exceptions, comme la Chine, où le gouvernement se sert de la technologie pour imposer une surveillance d’État.
Pour éviter de se retrouver au centre de l’attention, Clearview a
donc opéré sous le radar : son site, très pauvre en information, n’a été
réellement lancé que début 2020, alors que son business était
déjà bien
installé.
L’aspiration illégale de données au centre de la technologie
L’entreprise construit ses bases de données à partir d’une technique bien connue, et très facile à mettre en œuvre : le web-scraping.
Le principe est simple : un logiciel aspire de façon automatique
le
contenu des pages web. Dans le cas de Smartcheckr, toutes les images
accessibles librement y passent. Profils et photos publics sur Facebook,
Instagram, LinkedIn, les sites de vos clubs de sport ou encore de votre
employeur sont autant de sources d’images pour l’application. Même si
ces sites écrivent de façon explicite dans leurs conditions générales
d’utilisation (CGU) qu’ils interdisent
cette pratique. Résultat,
alimenter constamment la base de donnée ne coûte presque rien à
Clearview, puisqu’elle se sert librement. Ces économies lui permettent
de proposer un prix d’abonnement
annuel à son service compris entre 2
000 et 10 000 dollars par an, une bouchée de pain pour sa cible de
clientèle.
Pour construire son outil, Clearview AI n’a pas hésité à piétiner le droit existant. « En Europe comme aux États-Unis, rien n’interdit le web scraping en soi. Mais assez rapidement, il se heurte à certaines règles », nous explique Sabine Marcellin, avocate spécialisée en droit du numérique
chez Aurore Légal.
5 an de prison, 500 000 euros d’amende
La juriste énumère l’immense arsenal légal français et européen qui
pourrait, sous condition d’apports de preuves, qualifier les pratiques
de Clearview : concurrence déloyale et parasitisme, extraction
non-autorisée, fraude informatique, vol d’information, violation du
contrat (ici, des CGU)… Selon les qualifications, les sanctions vont des
simples dommages et intérêts jusqu’à 5 ans de prison, accompagné de 500
000 euros d’amende. « En théorie, les procédures sont cumulables,
mais dans le cas de contentieux complexes comme celui-ci, le choix des
voies judiciaires peut être subtil », précise-t-elle. De l’autre
côté de l’Atlantique, l’arsenal légal est assez similaire, et LinkedIn a
par le passé déjà obtenu réparation pour « rupture de contrat » sur ses CGU, après qu’une entreprise a scrapé plus de 1 000 profils sur sa base de données.
Malgré tout, David Scalzo, un des investisseurs de Clearview cité par
le New York Times, ne semble pas se soucier de cette épée de Damoclès :
« Je suis arrivé à la conclusion que puisque le volume
d’informations augmente constamment, il n’y aura jamais de respect de la
vie privée. Les lois doivent déterminer ce qui est légal, mais ne
peuvent bannir la technologie. Bien sûr, ça pourrait pourrait mener à un
futur dystopique ou quelque chose du genre, mais vous ne pouvez pas le
bannir. »
Le RGPD protège l’Europe contre l’utilisation de Clearview
Si les sites sont déjà lourdement armés pour se protéger contre
Clearview devant les tribunaux aux États-Unis, les utilisateurs
disposent d’armes supplémentaires en Europe. « Puisque dans
le cas de ces images, il s’agit de données personnelles, le règlement
général européen sur la protection des données offre tout un arsenal
supplémentaire. Or, si le traitement des données est fait en Europe ou
concerne des personne situées sur le territoire européen, alors le RGPD
s’applique », rappelle Sabine Marcellin. Voici probablement une
des raisons pour lesquelles Clearview a des clients en
Inde, aux
États-Unis et au Canada, mais pas en Europe.
En France, la Cnil contrôle les usages de la reconnaissance faciale
En cas de non-respect du RGPD, les entreprises s’exposent à une
amende du plus haut montant entre de 20 millions d’euros et 4 % du
chiffre d’affaires annuel mondial de l’entreprise. « On oublie
souvent que le RGPD permet aussi des sanctions administratives qui
peuvent aller jusqu’à l’interdiction de l’utilisation des données
concernées », rajoute la juriste. De quoi anéantir pour de bon un logiciel comme celui de Clearview, en cas de condamnation.
Aujourd’hui, la reconnaissance faciale n’est pas encore inscrite dans les textes en France, mais la Cnil et ses homologues européennes veulent déjà encadrer son usage. Après le débat autour de l’application d’identification Alicem,
l’autorité française a renouvelé, dans un guide sur le sujet, la
nécessité d’obtenir sa validation pour lancer une expérimentation. Si
les forces de l’ordre françaises veulent utiliser une technologie
similaire à celle de Clearview, elles devront donc passer par la Cnil.
« C’est sûrement la plus grande différence entre les systèmes européens et américains », estime l’avocate.
Porte ouverte aux abus
En mettant son application sur le marché, Clearview AI a franchit une
barrière jusque-là respectée. Facebook, Amazon ou Google, avec leurs
compétences et leurs grands volumes de données auraient pu créer un tel
outil bien avant la startup. Mais même ces géants de la tech ont mis
l’usage de la reconnaissance faciale à des fins sécuritaires de côté.
Ils se sont contentés de créer des technologies voisines de
reconnaissance d’image, qui permettent par exemple le tag automatique
sur les publications, ou de classer les albums photos par personne.
Clearview ouvre donc la boîte de
Pandore et laisse entrevoir un futur
dystopique imaginé par la science-fiction.
Mais si l’application Smartcheckr est aussi problématique, c’est
surtout parce qu’elle n’a pas été contrôlée par une autorité tierce
indépendante. En conséquence, rien ne garantit son efficacité, ni sa
sécurité. Pourtant, les technologies de reconnaissance faciale sont
régulièrement épinglées pour leurs biais discriminatoires.
Par exemple, les risques de faux positifs pourraient être plus élevées
pour les personnes noires, déjà discriminés dans le système judiciaire
actuel.
Clearview convainc les investisseurs
Ensuite, les autorités qui utilisent la technologie peuvent
télécharger dans la base de données de Clearview des preuves
essentielles à des enquêtes confidentielles … parfois sans en avoir
conscience. Pire, si des acteurs malveillants découvraient une fuite ou
exploitaient une faille dans
les serveurs de Clearview, ils
disposeraient de tout un éventail d’outil : harcèlement, chantage,
traque, extraction de preuves… Sans contrôle extérieur, l’entreprise
pourrait enfin tout à fait manipuler les résultats qu’elle présente à la
police.
Jusqu’où ira-t-elle avant d’être épinglée par le système judiciaire ?
Vu la décontraction dans les propos des dirigeants, ils ne semblent
guère s’inquiéter. Pas d’inquiétude non plus du côté des investisseurs :
la startup a levé 9 millions de dollars en juin 2019, un montant
relativement conséquent pour un premier tour.
Fermer
son compte Facebook n’est pas une mince chose, alors que plusieurs
informations y sont enregistrées. Plusieurs éléments doivent ainsi être
pris en compte avant de supprimer son compte. Voici une liste de 10
choses à faire avant de supprimer son compte Facebook:
Vous êtes tanné de Facebook? Vous souhaitez supprimer votre compte pour x ou y raison?
Il
n’est pas rare de nos jours de voir plus en plus de personnes supprimer
leur compte. Facebook a beau faire des pieds et des mains pour garder
ses utilisateurs, il reste que pour certains, assez c’est assez.
J’explique ici comment supprimer son compte Facebook.
Cependant, au fil des années, on a donné pas mal d’informations et de
données à Facebook. Un ménage dans tout ça s’avère donc judicieux avant
de supprimer son compte et que toutes ces données ne deviennent
inaccessibles.
1- Télécharger son fichier de données personnelles
C’est
l’étape la plus longue, mais la plus importante. Tout, je dis bien tout
ce que nous avons pu faire sur Facebook au cours des années où l’on a
été sur le réseau social peut être obtenu dans un fichier.
On parle ici de nos photos, nos vidéos, nos commentaires, nos conversations Messenger, absolument tout.
Si
vous n’avez pas de copies de toutes ces informations, il est pertinent
de télécharger ce fichier. Cela peut prendre plusieurs minutes
cependant, compte tenu de la taille du fichier qui peut être assez
volumineux.
2- Supprimer ses informations de paiements
Vous avez fait des achats sur Facebook ou dans des jeux Facebook? Il vaudrait mieux retirer vos informations de paiements.
Pour retirer les informations de paiements, il faut aller dans les Paramètres, puis dans l’onglet Paiements. Vous verrez dans le haut le nom des cartes enregistrées sur Facebook. Vous pouvez ensuite les supprimer.
3- Supprimer son historique de localisation
Vous
avez activé l’historique de localisation sur Facebook? Il est
préférable de supprimer tous les emplacements que Facebook a
enregistrés.
Vous pouvez accéder à ces informations en allant dans les Paramètres, puis dans l’onglet Lieu.
4- Retirer son numéro de téléphone
Pas
besoin de laisser son numéro de téléphone à Facebook n’est-ce pas? Ce
n’est pas comme si Mark Zuckerberg allait nous appeler de toute façon…
Vous pouvez retirer votre numéro de téléphone dans l’onglet Informations générales et coordonnées ou dans l’onglet Mobile.
5- Supprimer son carnet d’adresses
Une fois son numéro retiré, il est bien aussi de retirer celui de tous nos contacts que nous avons amassé à travers le temps.
Pour accéder à votre carnet d’adresses, il faut aller dans les Paramètres, puis dans l’onglet Vos renseignements Facebook, cliquer sur Accéder à vos renseignements, défilez vers le bas et cliquez sur À propos de vous. Vous verrez alors le carnet d’adresses.
Il ne vous reste qu’à cliquer sur Tout supprimer.
6- Supprimer les applications tierces
Vous
avez associé votre compte Facebook à d’autres applications? Il est
mieux, dans un premier temps, d’aller créer de nouveaux mots de passe
sur celles-ci si vous vous connectez via Facebook sur celles-ci.
Une fois cela fait, il ne vous reste qu’à aller supprimer l’association entre votre compte Facebook et ces applications.
On y accède via l’onglet App et sites web dans les Paramètres de Facebook.
7- Supprimer les mots de passe d’applications
Facebook offre une fonction qui nous permet de créer des mots de passe distincts pour des applications tierces de Facebook.
Si
vous avez utilisé cette fonction pour certaines applications, il peut
être judicieux d’aller supprimer ces mots de passe sur Facebook.
Ceux-ci se trouvent dans l’onglet Sécurité et connexion des Paramètres.
8- Supprimer la reconnaissance faciale
Ce
n’est pas tout le monde qui utilise cette fonction, mais si vous avez
activé la reconnaissance faciale sur Facebook, nul besoin de laisser
votre empreinte faciale à Facebook.
Cette information se retrouve dans l’onglet Général des Paramètres, sous la rubrique Confirmation d’identité.
9- Supprimer les connexions autorisées
Avec
le temps, on a peut-être utilisé plusieurs appareils pour se connecter à
son compte Facebook. Téléphones intelligents, tablettes, ordinateur à
la maison, ordinateur de bureau, bref ce ne sont pas les possibilités
qui manquent.
Facebook enregistre tous ses appareils, alors qu’ils sont considérés comme des appareils autorités à accéder à notre compte.
Pour les retirer, il faut aller dans l’onglet Sécurité et connexion des Paramètres sous la rubrique Connexions autorisées.
10- S’assurer d’être déconnecté sur tous nos appareils
Enfin,
la dernière étape est de s’assurer que tous les appareils avec lesquels
on s’est connecté à Facebook ne sont justement pas encore connecté à
Facebook.
C’est une étape très
importante quand on sait que Facebook annule la demande de suppression
de compte si on se connecte à notre compte durant une période de 90
jours.
Pour voir les appareils qui sont présentement connectés à notre compte il suffit d’aller dans l’onglet Sécurité et Connexion dans les Paramètres sous la rubrique Où vous êtes connecté.
Le magazine Forbes a publié la liste des YouTubers les mieux payés de
l’année 2019. Sans surprise, les streamers de jeux vidéo sont très
présents dans le classement, mais sont quand même devancés par des
enfants.
Avec 26 millions de dollars de revenus cette année, c’est en effet le jeune YouTubeur américain de 8 ans Ryan Kaji qui occupe la première place du podium. Sa chaîne baptisée Ryan ToysReview,
présente des vidéos du petit garçon ouvrant ses paquets et jouant avec
ses jouets. Et Ryan n’est pas le plus jeune YouTubeur millionnaire du
classement puisqu’on trouve à la troisième place Anastasia Radzinskaya (aussi connue sous le nom de Like Nastya), une petite fille américano-russe de 5
ans qui se met en scène en train de s’amuser avec son père, son chat ou
ses amis. Sa chaîne comptabilise 107 millions d’abonnés.
Le premier gamer de ce classement Forbes ne se trouve qu’à la sixième place. Il s’agit de Preston, qui s’est fait connaître en jouant à Call of Duty et dont le revenu YouTube 2019 s’élève à 14 millions de dollars. Il a fait mieux que le célèbre PewDiePie, qui a gagné cette année « seulement » 13 millions de dollars, mais est récemment devenu le premier créateur solo à atteindre les 100 millions d’abonnés.
Ce dernier devrait bientôt disparaître du classement puisqu’il a
annoncé vouloir prendre une pause dans sa carrière de YouTuber. Notons
que PewDiePie partage sa septième place avec Markiplier, dont la plupart des vidéos est aussi liée aux jeux vidéo.
Le streamer britannique DanTDM a de son côté engendré 12 millions de dollars. De son vrai nom Daniel Middleton, le joueur de Minecraft et Fortnite est
très apprécié de ses fans, à qui il rend visite partout dans le monde.
La dernière place du classement est occupée par un autre joueur de Minecraft, le canadien de 28 ans VanossGaming.
Devant ces cinq stars du jeu vidéo, on trouve des YouTubeur aux « talents » variés. La deuxième place revient au groupe Dude Perfect, connu pour ses vidéos basées sur le sport. En quatrième position se trouve le duo de comiques américains Rhett and Link, qui ont gagné 17,5 millions de dollars en 2019. Ils sont suivis par Jeffree Star,
qui promeut sa marque de maquillage et cosmétiques dans des vidéos
YouTube qui lui ont rapporté cette année 17 millions de dollars.
Voici le Top 10 complet établi par Forbes :
magouilles, SNC-Lavalin, guerre, pot de vin, politicaillerie, philippe couillard, blanchiment D'$, paradis fiscaux, corruption,
Un yacht de 25 M$ pour le fils du dictateur Kadhafi. Un spectacle privé du rappeur 50 Cent. Des escortes et des bouteilles de vin à plusieurs milliers de dollars.
SNC-Lavalin n’a pas lésiné sur les moyens pour corrompre le régime libyen à partir du début des années 2000.
Notre Bureau d’enquête a montré cette semaine les pratiques
d’affaires nauséabondes de ce fleuron québécois de l’ingénierie et de la
construction dans cette dictature du Moyen-Orient.
Nos reportages ont été possibles parce que notre journaliste
Jean-François Cloutier a passé des semaines à assister à l’enquête
préliminaire qu’a subie l’entreprise, l’an dernier.
Il a aussi pu éplucher des centaines de pages de documents judiciaires.
Ce travail demande beaucoup de temps, mais nous croyons que
l’investissement en vaut la chandelle pour dévoiler ce que certains
riches et puissants aimeraient vous cacher.
Le PDG Jacques Lamarre, par exemple, était en copie dans des courriels qui décrivaient des paiements douteux. À table avec le dictateur
Le patron de SNC International, Michael Novak (mari
de l’ex-ministre libérale Kathleen Weil), quant à lui, a signé au moins
cinq contrats permettant le transfert de fonds pour payer les
pots-de-vin.
Les deux hommes n’ont fait face à aucune accusation et ont assuré qu’ils ignoraient toute fraude.
À la suite de notre reportage, l’ex-premier ministre y est allé
d’une brève déclaration écrite dans laquelle il assure n’avoir reçu
aucune rémunération pour ce service et n’avoir eu « aucun autre
contact » avec le fils de Kadhafi.
Mais Philippe Couillard n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue.
S’il nous rappelle, nous lui demanderons si, en 2008, il avait
entendu parler des soupçons qui pesaient contre le régime libyen d’avoir
commandité deux attentats à la bombe contre des avions à la fin
des années 1980, qui ont fait des centaines de morts. La pointe de l’iceberg
Finalement, hier, nous avons montré l’existence d’un paiement douteux de 7,5 M$ fait par SNC à destination de l’Algérie
, via une coquille située dans un paradis fiscal. La méthode
de transfert de fonds est la même que celle utilisée pour graisser la
patte des dirigeants libyens.
Ces trouvailles ne sont-elles que la pointe de l’iceberg ? Y aura-t-il d’autres accusations à venir ?
En surface, 2019 s’achève avec la fin de la saga judiciaire
de SNC-Lavalin--. Sami Bebawi passera plusieurs années au pénitencier.
L’entreprise a accepté de payer une amende de 280 M$, et ne s’inquiète
plus pour son avenir, puisqu’elle pourra continuer à obtenir
des contrats publics fédéraux.
Mais nous verrons en 2020 si SNC et ses ex-dirigeants en ont vraiment fini avec la justice.
Il y a tout juste quelques jours, on apprenait que les questions des sénateurs américains à Facebook étaient de plus en plus insistantes,
au point de rendre la situation très tendue et d’inquiéter aussi Apple.
Et selon de récentes révélations, on peut être sûrs que les États-Unis
se sont inquiétés à juste titre.
En effet : un duo de
législateurs, composé d’un démocrate et d’un républicain, a eu
l’occasion de recevoir une lettre de la part de la firme de Mark
Zuckerberg et signée par son délégué à la confidentialité,
Rob Sherman. Celui-ci détaille comment sa société est capable de nous
localiser à tout moment, et ce même après que l’on ait désactivé notre
GPS ou interdit l’accès aux données de ce capteur pour l’application.
La méthode
Le principe, comme on peut l’imaginer, est relativement simple : en fonction de notre adresse IP
et de nos habitudes sur la plateforme, les algorithmes du site peuvent
indiquer avec plus ou moins de précision un lieu où évolue un
utilisateur en particulier. Ainsi, lorsque vous répondez je participe
à un événement, par exemple, la ville où il se déroule est suggérée par
le programme en question. Honnêtement, qui n’y avait jamais pensé ?
C’était évident.
D’autres
informations, comme lorsque vous annoncez être présent dans tel ou tel
restaurant, ou qu’un ami vous identifie sur une photo géolocalisée, sont
aussi de très bons indices. Ensuite, si vous ne le saviez pas encore,
la conclusion permet aux annonceurs de vous cibler grâce à des publicités sur Facebook.