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samedi 24 mars 2018

Faut-il avoir peur des enceintes intelligentes ?



Alexa, Google Assistant ou encore Cortana équipent de plus en plus d’appareils connectés, à commencer par les enceintes intelligentes. Mais en les adoptant, faisons-nous entrer de véritables chevaux de Troie à la maison ?

Quand les multinationales deviennent plus puissantes que les États


Dans son livre Le totalitarisme pervers, le philosophe Alain Deneault s'interroge sur le pouvoir des multinationales, qui surpasse bien souvent celui des États. Il met en lumière l'ampleur de cet empire économique qui échappe à toute forme de contrôle.
« Les multinationales ne sont plus des entreprises, elles sont devenues des pouvoirs », soutient Alain Deneault. « Nous sommes confrontés à des multinationales qui se présentent comme des pouvoirs capables de financer les universités, de financer des programmes sociaux, de faire du lobbying, de négocier des accords sur le climat », précise-t-il.
Il va encore plus loin en affirmant que ces multinationales ont une sorte de « pouvoir sociologique sur le comportement des peuples », qu’elles influencent notre mode de vie.
Pour le philosophe, la source de ce pouvoir inégalé se trouve dans la nature même de ces entreprises qui n’ont pas de frontières : « Un État n’a de prérogative que sur son territoire. Une multinationale existe dans plusieurs États simultanément, de sorte qu’elle développe à travers ces États une sorte de pouvoir transversal qui lui permet de jouer les États les uns contre les autres et de régner sur eux. »
Comment des pouvoirs, qui agissent dans des secteurs aussi névralgiques que l’agroalimentaire, la pharmaceutique, l’énergie, les transports, les mines, peuvent-ils agir sans contre-pouvoir, sans contrôle public, sans contrôle civique?
Alain Deneault, philosophe et essayiste
Alain Deneault rappelle que la consommation, le fait d’acheter leurs produits et services ou non, est la seule forme de contrôle que la population peut avoir sur ces multinationales.
La petite histoire des multinationales
Le philosophe raconte que c’est dans le secteur énergétique qu’on a vu apparaître les premières multinationales, à l’époque des deux grandes guerres mondiales. « Les États européens ont compris que, pour gagner une guerre, il leur fallait s’approvisionner », explique-t-il.
Pour assurer leur approvisionnement en pétrole, les puissances européennes ont créé des sociétés dans un cartel au Proche-Orient. « C’est ainsi qu’est né l’Irak », mentionne Alain Deneault. Déjà, à cette époque, plusieurs personnes sentaient qu’il y avait un risque à créer des entités qui avaient un tel pouvoir à l’échelle mondiale sans être encadrées.
Le rôle des paradis fiscaux
Selon Alain Deneault, les paradis fiscaux facilitent grandement le jeu des multinationales.
« Vous et moi, nous ne pouvons pas demander à notre employeur de déposer notre chèque de paie au Belize, mais les entreprises, elles, peuvent inviter leurs clients à régler des factures à la Barbade », précise-t-il.

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jeudi 8 février 2018

Une intelligence artificielle peut-elle prédire la mort ?

Jusqu'où ira l'intelligence artificielle ?

  • LA RECHERCHE • Plusieurs techniques sont mises au point pour apprendre aux machines à réfléchir. Si l'ordinateur arrive même à tirer les leçons de ses erreurs, il est encore loin de réussir à fonctionner comme notre cerveau.
  • LES APPLICATIONS • Nous utilisons déjà l'intelligence artificielle avec les chatbots, les assistants vocaux, certains réseaux sociaux, la voiture autonome...
  • LES CRAINTES • Les robots vont-ils voler nos emplois ? Prendre le pouvoir sur l'homme ? La compétition pour la supériorité de l'intelligence artificielle déclenchera-t-elle la Troisième Guerre mondiale ? Nombreuses sont les peurs liées à ces avancées technologiques.

Une équipe de chercheurs de l'université de Stanford a mis au point un programme d'intelligence artificielle capable de prédire la mortalité d'un patient.
En utilisant un algorithme d’intelligence artificielle (IA) pour prédire la mortalité, une équipe de recherche de l'université de Stanford espère améliorer le calendrier des soins palliatifs des patients atteinte de maladies incurables. Lors des tests, le système s'est révélé extrêmement précis, prédisant correctement les taux de mortalité dans 90% des cas. Mais si le système est capable de prédire quand un patient pourrait mourir, il ne peut toujours pas dire aux médecins comment il est arrivé à sa conclusion. Pronostiquer la mortalité est difficile.

En effet, les médecins doivent tenir compte de tout un tas de facteurs, allant de l'âge et des antécédents familiaux du patient, à sa réaction aux médicaments, ainsi qu’à la nature même du mal qui l'affecte. Lorsqu’un patient a peu de chances de vivre au-delà d'une année, son traitement est transféré à une équipe de soins palliatifs qui s'efforce de rendre les derniers jours ou mois du patient aussi exempts de souffrance que possible. A cette fin, ils s’attachent à gérer la douleur, la nausée, la perte d'appétit, voire la confusion mentale, tout en apportant un soutien moral et psychologique au patient, ainsi qu’à ses proches.

160.000 dossiers mis à contribution

De fait, il arrive parfois que les médecins soumettent le malade à des examens complémentaires, ainsi qu’à des traitements douloureux et très contraignants, alors que des soins palliatifs seraient souvent bien plus appropriés. Et, à l'inverse, s'ils sont admis trop tôt, cela entraîne l'arrêt des traitements destinés à lutter contre la maladie et, par conséquent, l’imminence de sa mort. Il est donc essentiel de trouver le bon timing, c'est pourquoi le chercheur Anand Avati et son équipe de l'université de Stanford ont développé un système qui utilise une forme d'intelligence artificielle, qu’on appelle plus couramment le "deep learning" (ou "apprentissage profond", en bon français), qui permet à un réseau de neurones d'artificiels copiant le cerveau humain, d'assimilier des quantités immenses d'informations.

Dans notre cas, le programme a été formé grâce aux données des dossiers médicaux de 160.000 patients adultes et enfants admis à l'hôpital Stanford ou à l'hôpital pour enfants Lucile Packard. Les malades en question souffraient de toutes sortes d’affections, allant du cancer aux maladies neurologiques, en passant par l’insuffisance cardiaque ou rénale. L'IA a examiné en détail les diagnostics, le type de traitements, ainsi que les médicaments que chaque patient prenait.

L'IA a prédit avec succès la mortalité du patient dans 9 cas sur 10

Armé de ses nouvelles capacités, l'algorithme a été chargé d'évaluer les 40.000 patients vivants. Il a été capable de prédire avec succès la mortalité des patients sur une période de trois à douze mois dans neuf cas sur dix - les patients ayant moins de trois mois de durée de vie n'ont pas été pris en compte, car cela ne laisserait pas suffisamment de temps pour les soins palliatifs. Ainsi, près de 95% des patients qui avaient été évalués avec une faible probabilité de mourir au cours de cette période ont vécu au-delà d'un an.

L'étude pilote s'est avérée fructueuse et les chercheurs espèrent maintenant que leur système sera appliqué plus largement. L'algorithme de prédiction de la mort n'est pas destiné à remplacer les médecins, mais offre un outil complémentaire qui permet d’améliorer l'exactitude des prédictions, comme l'expliquent les chercheurs de Stanford dans leur compte-rendu. Surveiller les patients à risque de manière continue est une tâche quasiment impossible à accomplir pour les professionnels de santé. En effet, les ressources dans ce secteur sont minces, notamment concernant la dotation en personnel.

De quoi améliorer la fin de vie des malades ?

Notre société a tendance à médicaliser la fin de la vie, ce qui rend souvent l’hospitalisation incontournable. Le domicile reste, en effet, le parent pauvre des politiques de développement des soins palliatifs en France. Ainsi, les personnes transférées à l’hôpital vont bénéficier le plus souvent de traitements à visée curative (62%), alors que l’intérêt thérapeutique n’est pas évident. A l’inverse, chez ceux ou celles qui restent à domicile, très peu vont bénéficier de soins palliatifs.

En France comme dans les autres pays occidentaux, on le sait, les décès avaient lieu principalement à la maison jusque dans les années 1950. Mais depuis, le domicile a progressivement cédé la place aux institutions, du type Ephad. Un peu plus de 50 ans plus tard, seulement un quart des Français décèdent chez eux, comme l’indiquait en 2010 l’enquête "Fin de vie en France" réalisée par l’Ined.

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Shot de dopamine : c'est ce que Facebook fait a votre cerveau

Shot de dopamine : ce que Facebook fait au cerveau de mon amie Emilie


"le défi initial de Facebook " avait été pour son "fondateur" de faire élire la fille la plus jolie du campus et de remarquer tout de suite les excès possible en cherchant à faire élire la fille la plus moche du campus..

Face à son ampleur grandissante, les propos à charge contre le géant des réseaux sociaux se multiplient. Une histoire de dopamine a retenu notre attention.

L’autre soir, alors que je traînais (encore) mon être sur les réseaux sociaux, je reçois un message d’une amie. C'est Emilie qui a "absolument" besoin d’un conseil : elle se prépare à changer sa photo de profil. Le truc, c’est qu’elle hésite, elle ne veut pas se planter tu vois. Elle a deux options.
Sur la première, on voit son reflet dans un miroir accroché au plafond de quelque part, c'est globalement noir et blanc et flou (j'ai nommé la photo "Ah bon je suis stylée"). Sur l’autre, on la voit sur la plage, lunettes de soleil sur le nez et poitrine bombée (c'est la classique "Ah bon je suis bonne").
Emilie me demande de ne pas trop traîner à répondre "parce que là c’est le bon moment pour poster". Ce jour là, sur mes bons conseils, elle a fait un carton virtuel (j'ai choisi la plage) et elle m’a envoyé un truc genre "BOUYAA".
J'ai trouvé ça drôle et inquiétant. Le comportement d'Emilie illustre parfaitement les récentes sorties virulentes d'anciens dirigeants de Facebook dénonçant les problèmes d'addiction à la plateforme qu'ils ont créée.

« We did it anyway »

Cet article de The Verge résume bien les déclarations tenues, en novembre dernier, par Sean Parker, ancien président de Facebook, qui se présente aujourd’hui comme un "objecteur de conscience".
Lors d’un évènement tenu par le média Axios, Sean Parker expliquait que le défi initial de Facebook avait été le suivant :
"Comment pouvons-nous consommer un maximum de votre temps et de votre attention ?" Parce que c’est bien beau de construire un monde plus ouvert et plus connecté, mais ça fait pas bouillir la marmite.
Sean Parker explique comment les créateurs de Facebook ont imaginé un système fondé sur une « boucle de rétroaction de validation sociale » basée sur des shots de dopamine (susucres) envoyés au cerveau.
Des boucles dites de rétroaction ou de feedback qui vous poussent ensuite à publier encore, et constamment. Parce que vous voulez plus de like, de cœurs, de « trop belle ma chérie ».
"C’est exactement le genre de trouvaille d’un hacker dans mon genre : vous exploitez une faille dans la psychologie humaine. Et je crois que les inventeurs, les créateurs – c’est moi, c’est Mark [Zuckerberg, ndlr], c’est Kevin Systrom pour Instagram, ce sont tous ces gens – nous avions conscience de cela. Mais nous l’avons fait quand même." 

Le cerveau de nos enfants

Pas besoin d’être psy pour voir que les réseaux sociaux – c’est Facebook, mais aussi Twitter, Instagram, Snapchat, etc. – nous rendent un peu fous.
C'est votre mec qui regarde Instagram quatre fois pendant le dîner parce qu'il vient de poster une vidéo de ses spaghetti, votre belle-mère qui raconte sa thalasso en live, votre meilleur ami qui live-tweete son dîner de Noël. "Ça change littéralement notre relation à la société, aux autres (…). Et Dieu seul sait ce que ça fait aux cerveaux de nos enfants !", dit Sean Parker. Cela l'active en tout cas. Regardons du côté de la chimie cérébrale.
Selon une étude de plusieurs psychologues de l’Université californienne UCLA, lorsque nous découvrons du contenu digne d’intérêt sur les réseaux sociaux, l’une des premières régions de notre cerveau à s’activer est le carrefour temporo-pariétal : la zone du cortex qui nous pousse à échanger avec nos semblables.
C’est-à-dire que notre réaction inconsciente à un nouveau contenu va être de se demander s’il est susceptible d’intéresser les autres. Et ça, c’est le share de Facebook, qui a tout compris.
On partage un article, une chanson ou une photo de soi.
Ensuite les likes, commentaires, identifications et autres invitations, toutes ces petites récompenses pour lesquelles il suffit d’actionner de simples leviers, donnent l’impression d’être entouré d'amour (et déclenche la chimie du bonheur, le couple ocytocine et dopamine etc).
La dopamine permet la boucle. C'est un neurotransmetteur qui joue un rôle dans la motivation et le système de récompense.

La cocaïne et Facebook 

Ofir Turel, qui a étudié le cerveau d'étudiants dont certains étaient accros à Facebook, a montré que certains d'entre eux réagissaient plus vite aux stimuli du réseau social qu'à ceux du Code de la route.
Son étude a notamment montré que l'utilisation de Facebook active l'amygdale, zone du cerveau impliquée dans l'évaluation de la valence émotionnelle des stimuli sensoriels. Et le striatum, où se joue, en collaboration avec la dopamine, ce qui est de l’ordre du motivationnel.
Le chercheur de l'université Fullerton en Californie a commenté :
"Quand on regarde le cerveau des gens qui ont une addiction à Facebook ou à la cocaïne, il y a des similitudes et des différences. Les deux groupes ont un surcroît d'activité dans les zones motivationnelles du cerveau, mais dans le cas de drogués seulement, on voit des perturbations dans les zones liées à l'inhibition." Chez les accros à Facebook. Hypothèse : comme l'utilisation de Facebook n'est pas encore perçue comme toxique ou négative, les zones liées au contrôle du comportement ne sont pas encore mobilisées par les utilisateurs.

Utilisation hardcore

Bref, Facebook est un joli foyer d’émotions positives.
Laurent Karila, psychiatre à l’hôpital Paul Brousse (APHP) et auteur, avec Annabel Benhaiem, de "Accro !" (éd. Flammarion, 2013) décrit un "neuromarketing addictif". Il m’explique au téléphone, après que nous ayons été coupés par l’un de ses patients, justement addict aux écrans :
"Sur les réseaux, les gens peuvent se créer un hypervisage, par le biais d’une nouvelle sociabilité. Ils peuvent se créer une cyber-identité, pleine d'assurance, qui leur procure beaucoup de plaisir. Tellement qu'ils ne peuvent plus s'en passer et vont la vérifier tout le temps." Mais Laurent Karila se veut rassurant :
"On peut parler d’une addiction aux réseaux sociaux, oui, il y a des mécanismes similaires à la drogue qui entrent en jeu. Mais les deux milliards d’utilisateurs de Facebook ne sont pas tous addicts. Tous les utilisateurs ne sont pas exposés de la même manière. Seules certaines personnes très vulnérables en font une utilisation hardcore. Des comportements qu’on trouve chez certains jeunes en particulier." Alors OK, nous ne sommes pas deux milliards d’héroïnomanes. Mais deux milliards d’utilisateurs, c’est quand même plus du quart de l’humanité. Imaginez le nombre de shots de dopamine.
On vous en parlait déjà de ça dans cet article, où l’on citait James Williams (un ancien de Google cette fois). "Nous en sommes arrivés à une industrie de la persuasion à grande échelle, qui définit le comportement de milliards de gens chaque jour. Et seulement quelques personnes ont leurs mains sur les leviers."

Les lynchages en Inde

Sean Parker n’est pas le seul ancien de Facebook à avoir exprimé des inquiétudes et des remords. Plus récemment, Chamath Palihapitiya, ancien vice-président de Facebook, s’est aussi positionné publiquement sur la question, lors d’une conférence à la Standford Graduate School of Business.
Dans cette intervention filmée, celui qui était chargé de la croissance de l’audience, exprime une « énorme culpabilité » pour avoir participé au succès de Facebook. Il évoque aussi ces "boucles de rétroaction" basées sur la dopamine, mais il va encore plus loin :
"Nous avions conscience, au fond, que quelque chose de mal pourrait arriver. (…) Je crois que nous avons créé des outils qui déchirent le tissu social. Nous en sommes vraiment là." Pour illustrer son propos, Chamath Palihapitiya (qui a depuis rétropédalé sur sa page Facebook) revient sur cet incident survenu en Inde au mois de mai : après la diffusion d'un spam (ce que l’intéressé nomme un hoax) sur la messagerie cryptée WhatsApp, des émeutes ont éclaté dans un petit village du Jharkhand, menant au lynchage de sept personnes par une foule en délire.
"C’est à ça que nous avons affaire. Et imaginez, si on pousse le raisonnement à l’extrême, comment des acteurs mal intentionnés pourraient ainsi manipuler un grand nombre de personnes."

« Vous êtes programmés »

En novembre encore, le New York Times publiait les remords de Sandy Parakilas, une ancienne cadre de l’entreprise, qui s’inquiétait à propos des questions de vie privée.
On pense aussi à Antonio Garcia Martinez, qui avait travaillé deux ans chez le géant des réseaux sociaux, avant d’écrire « Chaos Monkeys » (HarperCollins, 2016), un livre dans lequel il décrit d’un ton décapant son quotidien à l’époque. De son côté, Chamath Palihapitiya nous interpelle :
"Vous ne le comprenez pas, mais vous êtes programmés. Maintenant, c’est à vous de décider ce que vous voulez abandonner, à quel point vous êtes prêts à renoncer à votre indépendance intellectuelle." Sa solution ? Faire un break avec les réseaux sociaux, tout simplement. Lui-même interdit « cette merde » (sic) à ses enfants.

Changer nos comportements

"Cette merde" ne se cache même plus. La start-up Dopamine Labs, qui a été fondée par un neuropsychologue et un neuroéconomiste (oui c'est une profession), a récemment reçu des critiques similaires à celles formulées contre Facebook.
Leur idée ? Ils proposent aux entreprises de rendre leurs applications addictives grâce à des processus faisant appel à l’intelligence artificielle.
T. Dalton Combs, l’un des fondateurs de la boîte, s’expliquait dans un article de Slate, créer de l'addiction par de l'habitude, des message de félicitation et toutes sortes de "susucres" numériques :  "Ce que nous essayons de montrer, c’est que ces technologies qui changent le comportement des gens peuvent être utilisées de façons différentes. Pour le moment, c’est surtout utilisé par les réseaux sociaux, ou les publicitaires, pour augmenter le temps d’utilisation de leurs plateformes. Mais elles peuvent aussi être utilisées pour vous aider à prendre vos médicaments à l’heure. Ou pour aller régulièrement à la gym."  Voyez ce monde où l'on sera accueillis à la salle de gym par les vibrations de notre portable. Des like de nos amis, des confettis sur Messenger et des "go Juliette, go".



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vendredi 2 février 2018

Le libre arbitre existe-t-il ou n'est-il qu'une illusion ?



Ne sommes-nous donc des marionnettes manipulées par notre inconscient ?
Toutes nos décisions sont-elles forcement liées a notre histoire ?
Notre libre arbitre existe-t-il ou n'est-il qu'une illusion ?
La question du libre arbitre hante les philosophes et les scientifiques depuis plusieurs siècles. Ces dernières années,quelques études menées par des chercheurs en neurosciences ont fait avancer le débat. Selon, le docteur Alvaro Pascual-Leone Chercheur et prof de neuroscience a Harvard,On aurait tendance penser que ,quand on décide de faire quelque chose,le cerveau active des réseaux dédiés a l'action de choisir. Mais on a jamais enregistré aucune activité cérébrale correspondant a la notion de choix,de libre arbitre.Alors on a pas de libre arbitre ! Et pour percer le mystère de libre arbitre, l'équipe d'alvaro Pascual-Leone a mis au point une expérience qui utilise la technique de stimulation magnétique transcrânienne.Et a démontré que nos décisions sont influencées par nos zones de mémoire cérébrales de notre subconscient.Ceci fait parti intégrante de tout un monde de cerveaux.Les neuronnes de chaque être humain sur la planète interagissent avec ceux d'autres êtres humains. Il en résulte un système d'une complexité inimaginable. Donc,même si notre cerveau suivait des règles prévisibles, dans la pratique, il serait impossible de déterminer la trajectoire exacte de notre existence.

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jeudi 1 février 2018

Poème : Qui est-tu ?




Dans vie il y a deux sortes de personnalité,
Il y a ceux qui aime le goût sucré du crémage à gâteau et qui le choisisse par sa beauté,
car c’est le plus facile à trouver et à digérer.
Mais c’est celui qui va neutraliser votre système immunitaire pour que vous viviez moins longtemps.

Et ceux qui enlève ou mange peu de crémage pour manger le gâteau en le sentant ,usant des 4 autres sens autre que les yeux. Ils le déguste en le prenant avec leurs doigts et en prenant le temps de le digérer en sachant que ça les nourrira et ensuite avoir plus de facilité à être bien dans leurs corps ,
ce que ne fait pas le sucre qui est éphémère et nous rend esclave de cette facilité a manger.

Qui est-tu ? ................................. Le sait-tu ?

Un jour vous serez ce gâteau, car tout est relier , tout est plein de vide, tout est experienciel, le matériel ne sert qu’ à transporter l’immatériel , l’invisiblement vide ,NamastÉ !

Le problème est pas d’être mais de devenir qui on est ,peu importe l’espace-temps !
S’il faut donner pour recevoir c’est que l’énergie ne demande qu’ à circuler !
Alors circuler les amis faites de l‘air il n’y a rien à voir icitte juste à sentir cette vibration,
c’est bien assez pour votre survie !

Ça peut paraître difficile, mais la souffrance enfante le bonheur,
il faut entrer dans cette spirale énergétique!
Ne désespérez-pas, le futur arrivera !
Le futur n’est que le passé qui reviens dans une octave plus haute en vibration , pour vous rendre meilleur !

Il faut avoir le goût du bonheur, c’est la saveur du jour, la médiocrité n’existe plus !
Allez fermer vos yeux et faites votre choix, la beauté est invisible , comme l’energie qui la engendrée !



REF.: T30

mardi 30 janvier 2018

Nous ne voyons qu'une simulation de ce qui se trouve sous nos yeux: La Matrice ?


La réalité est relative ?


On a vu des cas de synesthésie,ce qui est un phénomène neurologique par lequel deux ou plusieurs sens sont associés, les lettres de l'alphabet ou nombres peuvent être perçus colorés.Si nous comparons a nouveau notre cerveau a une ville,nous observons que la frontière entre les quartiers n'est pas toujours très nette. Les informations liées a un sens atterrissent donc parfois dans la zone dédiée a un autre sens. Et cela crée des cas se synesthésies. C'est la preuve qu'une modification de nos circuits cérébraux peut changer notre réalité.Pour certains les jours de la semaine sont disposés dans l'espace,pour d'autres les mots ont un goût ,d'autres voient la musique. Le cerveau de chaque être est unique ,tout comme sa perception de la réalité.

Pour le Docteur D. Eagleman,la zone du verveau de l'Amygdale est impliquée dans certaines de nos émotions,notamment la peur.Elle constitue le système d'alerte de notre cerveau.Face a un danger potentiel ,elle réquisitionne toutes nos ressources cérébrales ,pour gérer la situation. Or il se trouve que quand l'amygdale est active ,les souvenirs qui se forment sont bien plus détaillés qu'en temps normal. C'est parce que notre cerveau est prévoyant ,et que lorsque notre cerveau sera soumis a la même peur ou au même danger ,nous disposerons de plus d'informations pour survivre et surtout quand un événement est potentiellement dangereux ,notre souvenir est donc plus riche. Voila pourquoi il nous paraît plus long.
L'impression de temps ralenti se forme a posteriori. Notre mémoire réécrit l'histoire de notre réalité.
C'est un prisme de plus entre le monde qui nous entoure et la perception que nous en avons. Le cerveau est le plus grand illusionniste de l'univers. Et nous croyons a tous ses mensonges. Nos perceptions nous semblent naturelles,pour interpréter le monde. Nos réactions nous semblent instantanées,alors que nous vivons en fait toujours dans le passé. Et nos informations sensorielles ne sont que des signaux électrochimiques envoyés,triés,assemblés et conditionnés par notre cerveau. Notre réalité est donc entièrement créée a l'intérieur de notre tête. C'est notre cerveau qui construit notre réalité. A partir du petit filet d'informations que nos sens lui fournissent,il écrit une histoire.Peut-être que chaque cerveau raconte un monde différent.
Il y a 7 milliards de cerveaux humains sur terre... et des milliers de milliards de cerveaux animaux.
Mais aucun n'a accès a toutes les facettes du monde.
Alors,qu'est-ce que la réalité ?
C'est notre cerveau qui en décide . Nos perceptions en sont la matière première. Elles atteignent nos récepteurs sensorielles,qui les changent en signaux électriques.Ces signaux circulent ensuite dans notre cerveau sur des autoroutes neuronales. Ils passent par des centres de traitements,puis deviennent notre réalité. Dans la ville qu'est notre cerveau ,certains quartiers sont dédiés a la vue;a l'ouie,ou au toucher. Et dans chaque quartier ,il y a des rues spécialisées.Par exemple ,dans le quartier de la vue,il y a la rue des couleurs ,celle des contours,ou encore celle des mouvements. Mais comme dans toutes les villes...aucun quartier ne fonctionne en autosuffisance.La vie d'une ville dépend des échanges qui s'effectuent a différents niveaux entre les habitants. Et c'est de toutes ces interactions que naît notre réalité personnelle. La réalité est donc l'oeuvre de notre cerveau. Elle se base sur des informations sensorielles,mais elle ne dépend pas de toutes pour autant. Si on prive le cerveau de ces informations,la réalité ne disparaît pas. En revanche il se passe quelque chose d'étrange.

Quelle est donc la vraie nature de la relation entre le monde extérieur,le cerveau et ce que l'on appelle la réalité ?
La réponse se trouve dans le fonctionnement du système visuel.
Retournons dans le cerveau .
La plupart des informations sensorielles que nous recevons passent par le thalamus ,avant de se diriger vers le cortex,la substance grise située a la périphérie du cerveau. C'est donc le thalamus qui transmet au cortex visuel les données recueillies par les yeux. Cela explique la densité du flux d'informations qui circule du thalamus au cortex visuel. Mais ce flux est six fois plus dense en sens inverse. Cela signifie que la majorité des informations visuelles ne sont pas fournies par les yeux. Notre vision dépend moins de la lumière qui entre par nos yeux...que de ce que nous avons déja dans la tête. Il génère des images,en d'autres termes, même sans le monde ,le spectacle continue. Cela paraît fou,mais ce monde vit dans notre cerveau. Ce que nous voyons n'est qu'une simulation de ce qui se trouve sous nos yeux . Notre cerveau a recours a un modèle interne. C'est une représentation préfabriquée de la réalité,qui nous aide a déchiffrer notre environnement. Quand je marche dans cette rue ,pour le déduire,mon cerveau se base sur mon modèle interne,qui s'est construit au fil des expériences que j'ai accumulées en marchant pendant des années dans des rues comme celle-ci.Au lieux de reconstruire ma réalité en repartant toujours de zéro,mon cerveau compare les informations sensorielles qu'il reçoit au modèle qu'il a déja élaboré. Il l'affine et il le corrige. Mon cerveau fait ça tellement bien que je ne me rends compte de rien.
Le cortex visuel forme des prévisions a partir du modèle interne. Il les envoie au thalamus ,qui les compare aux informations que les yeux lui ont transmises.Le thalamus relève les différences entre les prévisions et les informations,et les renvoie au cortex, qui les intègre pour mettre a jour le modèle interne. Grâce a ce modèle interne ,le monde devant nous reste stable même lorsqu'on bouge. 



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