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vendredi 2 novembre 2012

Radio-Canada intente des procédures contre une coroner


Ça arrive rarement. C’est plutôt le contraire qui se produit. Généralement, nous sommes poursuivis par des gens ou des entreprises qui n’aiment pas nos enquêtes. Cette fois-ci, c’est nous qui avons entrepris des procédures judiciaires. La personne visée est la coroner Renée Roussel, qui enquête sur les circonstances entourant la mort de Noémi et d’Audrey Bélanger dans l’île de Phi Phi, dans le sud de la Thaïlande en juin dernier.
La journaliste Johanne Faucher et le réalisateur Georges Amar se sont rendus dans cette île cet été pour faire enquête sur la mort des deux sœurs Bélanger. À mesure que leur enquête progressait, les contradictions s’accumulaient.
La thèse de la consommation d’une boisson contenant du DEET ayant causé la mort des deux sœurs était celle retenue d’abord par le médecin thaïlandais ayant pratiqué l’autopsie. Mais cette thèse est contestée au Canada.
L’autre hypothèse qui fait l’objet de recherches est celle de la vaporisation dans la chambre des sœurs Bélanger d’un pesticide contre les punaises de lit. Cela expliquerait la mort d’autres touristes dans cette région de la Thaïlande au cours des dernières années.
Nous avons multiplié les démarches afin d’obtenir le maximum d’informations autour de ce drame, mais le rapport de la police thaïlandaise reste confidentiel, semble-t-il, à la demande de l’ambassade du Canada.
Pour en avoir le cœur net, ma collègue Johanne Faucher a fait des prélèvements dans la chambre située au-dessus de celle des sœurs Bélanger. Un chimiste lui avait expliqué avant son départ comment procéder à de tels prélèvements.
En revenant, nous avons demandé à un laboratoire indépendant de les analyser. Quelle n’a pas été notre surprise d’apprendre que la coroner Renée Roussel avait fait saisir par la police nos prélèvements en affirmant qu’ils pourraient être utiles dans son enquête!
Pourtant, dès le départ, nous avions convenu avec le laboratoire que les résultats d’analyse de nos prélèvements pourraient être transmis à la coroner. Par la suite, lors d’une rencontre hors caméra avec elle, nous lui avons confirmé que nous étions prêts à partager nos résultats avec elle.
Radio-Canada a donc décidé de déposer une requête pour contester cette saisie. En attendant, nous sommes condamnés à attendre la fin des procédures judiciaires pour compléter notre enquête journalistique.
Ma mafia au Canada
J’ai un peu négligé ce blogue ces derniers temps pour cause de « débordement » journalistique. Les événements se bousculent, si bien que j’ai peine à trouver le temps de l’écrire. J’aimerais quand même revenir sur notre reportage de la semaine dernière sur la ‘Ndrangheta, la mafia calabraise.
Certains nous ont écrit en disant qu’il était faux de dire que le Canada n’avait pas les outils législatifs nécessaires pour contrer la mafia. C’est vrai que nous avons depuis 1997 une loi antigang. Mais selon les experts que nous avons consultés, cette loi est fort différente de celle que les Italiens ont adoptée. Au Canada, pour être jugé en vertu des dispositions antigang, il faut poser un geste criminel au sens du Code criminel. Être membre d’une bande criminalisée n’est pas un crime en soi.
La loi antiassociation mafieuse italienne est beaucoup plus large que la loi antigang canadienne. Son application s’appuie sur une riche jurisprudence, ce qui n’est pas le cas au Canada. Ces experts canadiens et italiens nous ont expliqué d’une part que la loi italienne est spécifique à la mafia, contrairement à la loi canadienne.
En plus, l’application de la loi italienne réfère à la notion très large de l’intimidation. Elle permet donc d’arrêter beaucoup plus facilement des criminels associés à la mafia.
Si bien que les autorités canadiennes refusent parfois d’extrader des gens soupçonnés d’appartenir à la mafia, en affirmant ne pas reconnaître la loi antiassociation mafieuse italienne.
C’est pour cette raison qu’une dizaine de personnes d’origine italienne et bénéficiant d’un statut au Canada, contre qui les autorités italiennes ont lancé des mandats d’arrestation, vivent paisiblement à Toronto sans être inquiétés par la police canadienne.

Carnet Alain Grevel
par:   

mardi 30 octobre 2012

Le vinaigre a 2.00$ Vs Nettoyants commerciaux

Pas si efficaces

Clémence Lamarche, chargée de projet senior au magazine Protégez-Vous, a testé 33 nettoyants tout usage en juillet. Ce mois-ci, son concurrent américain Consumer Reports a remis ça. Avec des résultats impressionnants.

Un test poussé le confirme: la bonne vieille recette de grand-mère qui mélange autant d’eau que de vinaigre pour le nettoyage est aussi efficace que la majorité des nettoyants tout usage sur le marché et coûte beaucoup moins cher.
Le magazine américain Consumer Reports vient de frapper un grand coup avec son test de produits nettoyants tout usage qui a donné d’impressionnants résultats.
Tâches de savon, moutarde, shortening, ketchup, qualité du lavage des miroirs; la bible américaine de la consommation y a mis toute la gomme pour vérifier si les nettoyants tout usage que l’on trouve sur le marché étaient aussi versatiles qu’ils le prétendent.
Mauvais résultats
Résultat, un seul des produits est recommandé: le bon vieux Pine Sol liquide, qui a obtenu la note respectable de 74%. Pour les 18 autres, le score oscille entre 57% et... 28%.
Parmi ceux-ci, on trouve des produits bien connus et également disponibles au Québec, comme Lysol avec javellisant (33%), Ajax triple action (42%), Fantastik antibactérien (45%) et M. Net avec Febreze (53%).
Consumer Reports a par la suite effectué les mêmes tests avec un mélange égal d’eau et de vinaigre, qui a dépassé ceux de 18 des 19 produits.
Pour ceux qui en doutaient encore, la chose est entendue: la recette de grand-mère est un bon choix pour payer beaucoup moins cher pour un résultat équivalent. Un litre d’un mélange d’eau et de vinaigre blanc peut coûter aussi peu que 2 $. Il ne reste qu’à verser la mixture dans un contenant en vaporisateur.
«Mais le tout laisse une forte odeur de vinaigre et donne de mauvais résultats sur l’acier inoxydable», précise le magazine.
L’organisme américain conclut que Pine Sol est le seul véritable nettoyant tout usage. Les autres ont tous au moins une faiblesse. Par exemple, Lysol s’en tire bien pour les taches de gras, mais est une catastrophe pour le lavage des miroirs.
Test québécois
«Il est très difficile de dénicher un produit qui fait tout et c’est particulièrement vrai dans la salle de bains, où les taches de calcaire peuvent nécessiter un produit spécialisé», dit Clémence Lamarche, chargée de projet senior au magazine Protégez-Vous.
L’ingénieure a testé 33 nettoyants dans un dossier publié en juillet dernier. Les produits s’en tirent généralement mieux que les mêmes mis au banc d’essai par le magazine américain.
«Nous n’avons pas testé les mêmes taches, explique Mme Lamarche. Nous nous sommes concentrés sur les taches de gras, de calcaire [qui font des taches sur les murs de la douche] et de crayon. Et nous n’avons pas testé le Pine Sol liquide puisque notre test se concentrait sur les produits en vaporisateur.»
Parmi les produits testés par Protégez-Vous, c’est M. Net antibactérien multisurfaces qui s’en est le mieux tiré.
«Il parvient à laver efficacement les traces de graisse et de crayon sans laisser de résidus. Il ne nettoie toutefois pas les traces de calcaire», écrit le magazine.


REF.:

vendredi 26 octobre 2012

C'est pas ce que la Police fait ,pour désamorcer une crise !


Interventions à favoriser pour 
désamorcer une crise:

• Exprimer des signes d’intérêt : être
   disponible, présent, calme, sans
   préjugé, faire preuve d’ouverture et de
   motivation à aider la personne.
• Écouter attentivement la personne,
   encourager l’interlocuteur par des
   hochements de tête, ou par un mot.
• Gérer ses propres émotions, son
   attitude verbale et non verbale,
   respecter l’espace personnel… se faire
   confiance.
• Respecter les silences pour encourager
   l’interlocuteur à s’exprimer ou à
   donner des explications
   supplémentaires.
• Être attentif aux messages de la
   personne, dans ses propos et son non
   verbal.
• Aider la personne à identifier ses
   sentiments et ses besoins.
• Valider que nous comprenons son
   message.
• Répondre aux besoins de l’individu, pas
   aux nôtres.
• Tenir compte des particularités
   personnelles et culturelles de la
   personne afin de ne pas l’irriter
   davantage (son rythme, ses valeurs,
   son code de communication, ses
   craintes, sa relation face à l’autorité, sa
   connaissance du réseau médical, son
   statut face à la maladie…).
• Simplifier les attentes, nos demandes.
• Encourager les comportements
   adéquats.
• Être attentif à l’espace personnel, au
   langage du corps, au ton, au volume et
   à la cadence de votre message verbal.
• Isoler la personne en crise.
• Établir des limites et les respecter.





Interventions à éviter : 
• Juger, être condescendant.
• Être menaçant, agressif, réagir
   exagérément.
• Envahir l’espace personnel, toucher la
   personne.
• Tourner le dos, bloquer la sortie.
• S’engager dans une lutte de pouvoir.
• Ignorer, ne pas prendre au sérieux,
   tolérer les comportements hostiles.
• Mentir, faire de fausses promesses.
• Utiliser un jargon qui augmente la
   confusion.
• Faire semblant de comprendre.
• Insister, contredire.
• Presser la résolution de la crise.
• Entreprendre une intervention sans être
   disponible (temps, volonté, aptitudes)  
   pour gérer le stress généré.


Mieux vaut prévenir que guérir :
désamorcer une crise; par :
Caroline Picard, neuropsychologue et
Daniel Bouchard, éducateur spécialisé



REF.:

jeudi 25 octobre 2012

Commission Charbonneau Surprenant n'agissait pas seul


MONTRÉAL - Dans son témoignage lundi après-midi devant la commission Charbonneau, Gilles Surprenant a continué d'expliquer le stratagème de collusion utilisé pendant de nombreuses années et a affirmé ne pas avoir été le seul à y participer.
Questionné longuement, «Monsieur TPS» a fini par nommer ses supérieurs directs de l'époque à la Ville de Montréal soit Yves Themens et Robert Marcil.


Le rôle de M. Themens était de s'assurer que le contrat soit accepté par le comité exécutif.
Vers 2005, Luc Leclerc, collègue de Surprenant, lui aurait confié que leur patron Robert Marcil aurait exigé d'être payé par Nicolo Milioto. Robert Marcil aurait dit, selon le témoignage de M. Surprenant, «Leclerc et Surprenant ont assez récolté, c'est à mon tour maintenant».
M. Suprenant a aussi avoué que d'autres personnes recevaient elles aussi des pots-de-vin. Il a entre autres nommé Luc Leclerc, François Therriault et Michel Paquet.

Jusqu'à 35% d'augmentation

Dès les années 2000, les contrats auraient commencé à augmenter de 25, 30 et même 35%.
Quand des fonctionnaires de la Ville de Montréal posaient des questions sur ces augmentations, on expliquait que c'était dû à l'augmentation du prix du pétrole.

«On oublie le 1%»

Les pots-de-vin remis par les entrepreneurs à M. Suprenant n'auraient jamais atteint 1% du prix des contrats, comme l'affirmait plutôt l'ex-entrepreneur Lino Zambito.

Aussi sur Canoe.ca:
Le ton monte à la mairie de Montréal
Selon M. Surprenant, les entrepreneurs ne donnaient jamais de montant fixe ni de pourcentage de leur contrat. En règle générale, le montant tournait autour de 4000 $.
«Je me souviens que pour un contrat de 3,5 millions $, on m'avait donné 4500 $, mais c'était assez. Je ne pouvais pas aller me plaindre pour dire qu'il manquait de l'argent», a dit le témoin.
Lino Zambito aurait été le seul à donner un montant près du 1%, selon ce que souvient M. Suprenant.

«Monsieur TPS»

L'ancien ingénieur de la Ville de Montréal savait qu'on le surnommait «Monsieur TPS» (Taxe Pour Surprenant) ajoutant que le sobriquet ne venait pas de lui.
«Bien j'ai entendu parler de ça, a confirmé le principal intéressé. C'est venu à mes oreilles, mais je dois dire que ce n'est pas moi qui a inventé ce terme-là.»
Surprenant a avoué ne pas avoir un «sens de l'humour assez développé pour ça» et assure que le surnom doit venir d'un des entrepreneurs avec qui il faisait affaire.
«Il y avait peut-être dix entrepreneurs et moi. Il y a 90% de chance que ça vienne des entrepreneurs, on va s'entendre là-dessus.»

Un cartel de neuf entrepreneurs

L'ancien fonctionnaire de la Ville de Montréal Gilles Surprenant confirme les allégations de Lino Zambito selon lesquelles un cartel de neuf entrepreneurs se partageait les contrats d'égout à Montréal, à partir de l'année 2000.
Surprenant a nommé les mêmes firmes que celles mentionnées par l'ex-entrepreneur Zambito, les désignant comme membres d'un système collusoire qui fixaient les prix à leur guise.
Dans la liste fournie par l'ex employé municipal, on retrouve entre autres Construction F. Catania, Construction Garnier et Construction Catcan.
Pour aider ces entrepreneurs, Surprenant dit qu'il falsifiait les données du logiciel utilisé par la Ville de Montréal pour estimer le prix des contrats.
De cette façon, les entrepreneurs pouvaient soumettre des prix 25 à 30 % plus élevés que le véritable coût, et les contrats leur étaient tout de même octroyés.
En retour, il recevait quelques milliers de dollars pour chaque contrat, de la part de l'entrepreneur ayant remporté la mise. Par exemple, le pot-devin pouvait être de 5000 $, en argent comptant, pour un contrat d'une valeur de 1 million $.
Le système collusoire aurait commencé à s'effondrer à partir de 2006, lorsqu'une firme externe a fait remarquer que trois contrats avaient été approuvés à des prix trop élevés.

«3% au comité exécutif»

La taxe de 3% versée par un cartel d'entrepreneurs en construction n'était pas destinée au parti du maire de Montréal Gérald Tremblay, mais «au comité exécutif», a affirmé lundi matin l'ex-fonctionnaire Gilles Surprenant.
L'ingénieur a aussi expliqué devant la commission Charbonneau que selon sa compréhension, une autre redevance de 2,5% allait à «une organisation criminelle», désignée au cours des dernières semaines comme la mafia italienne par l'ex-entrepreneur Lino Zambito.
C'est Luc Leclerc, surveillant de chantier à la Ville et présenté comme un autre fonctionnaire corrompu, qui aurait informé Gilles Surprenant de l'existence de ces commissions.
Surpris, le commissaire Renaud Lachance a demandé au témoin de préciser ses propos. «Ce qu'on m'a dit exactement, c'est 3 % au Comité exécutif», a répété l'ingénieur.
Gilles Surprenant a corroboré plusieurs éléments du témoignage Lino Zambito.
Il a entre autres précisé que c'est à partir du moment où la liste des preneurs de cahiers de charge était publique, en 2000, que les activités de collusion sont devenues monnaie courante.

Au golf avec Vito Rizzuto

Gilles Surprenant a aussi expliqué qu'il avait rencontré Vito Rizzuto, le parrain de la mafia montréalaise, à deux reprises. La première fois, en 1995, c'était dans le cadre d'un voyage de golf en République dominicaine, dont tous les frais avaient été payés par Tony Conte, président de Conex Construction.
Le témoin a semblé retrouver la mémoire, pendant la fin de semaine, à propos de certaines informations ambiguës qu'il avait fournies jeudi dernier.
Il s'est entre autres souvenu que c'est Marcel Vallée, un employé de la Ville «qui travaillait aux finances», qui l'a mis en contact avec Frank Catania, l'entrepreneur qui lui a remis son premier pot-de-vin.
Au cours de la rencontre, Catania n'aurait pas dit «Les gens qui nous empêchent de manger, on les tasse», mais plutôt «Les gens qui nous empêchent de manger, on les élimine».
À partir de ce moment, le témoin, qui a avoué avoir obtenu 600 000 $ en pots-de-vin au cours de sa carrière, dit avoir eu peur pour sa sécurité.


REF.:

lundi 22 octobre 2012

Android c'est 7,6% ou 185 Millions de personnes potentiellement hackés


Sécurité - La sécurité du système d'exploitation mobile Android continue de faire parler. Cette fois, des chercheurs allemands ont pu exploiter des négligences dans le code d'applications populaires.
Android serait victime de nouvelles failles, si l'on en croit des chercheurs allemands. La source est fiable, puisqu'il s'agit de chercheurs des universités de Hanovre et de Marbourg, en Allemagne.
Selon eux, 1024 applications, sur 13500 étudiées, ne géreraient pas correctement l'implémentation des fonctionnalités de sécurité type SSL et TLS. Elles seraient ainsi vulnérables aux attaques HDM (homme du milieu).
Données confidentielles en fuite
En clair, les données qui transitent entre l'application et le serveur du service peuvent être interceptées au moment de la transmission. Les chercheurs expliquent qu'en se connectant via un réseau local, ils ont pu exploiter les failles de 41 de ces applications sur Ice Cream Sandwich.
Ils ont ainsi pu récupérer des données confidentielles, voire particulièrement sensibles. Noms, emails, messages instantanés, données de comptes sur les réseaux sociaux, mais aussi numéros de comptes bancaires, de carte bleue ou de comptes Paypal.
Les applications, dont les noms n'ont pas été dévoilés par les chercheurs, sont parmi les plus populaires : elles ont été téléchargées entre 39,5 et 185 millions de fois sur le marché applicatif de Google.
Outil d'analyse du code à venir 
Concrètement, les chercheurs ont développé un outil d'exploitation des failles SSL qui a été testé sur 100 applications. Il est parvenu à en compromettre 41, ainsi qu'à se débarrasser à distance de la protection d'un antivirus.
"En manipulant les signatures de virus téléchargées lors de la mise-à-jour automatique d'un antivirus, nous avons pu neutraliser la protection ou même supprimer des applications au choix, y compris l'antivirus lui-même."
Les chercheurs signalent qu'ils distribueront bientôt un outil pour analyser le code des applications et mettre au jour les failles éventuelles. C'est un nouveau coup dur pour l'image d'Android, épinglé la semaine dernière par le FBI sur sa sécurité.
Dans un cas comme aujourd'hui, même l'outil natif promis par Google pour débusquer les applications malicieuses n'aura pas d'intérêt. Seule une politique plus stricte pour les applications du Google Play Store permettrait d'améliorer la situation.
Rappelons que contrairement à Apple, Google ne valide pas les applications avant leur mise en ligne dans sa boutique d'applications.


dimanche 21 octobre 2012

Maires et Politiciens non-coupables ? tout viens des firmes d'ingénieurs et d'attachés politiques ?

«Tout le monde en parle» - Lino Zambito: «80 % des politiciens sont honnêtes»
Lino Zambito 
Photo archives / Agence QMI

Lino Zambito: «80 % des politiciens sont honnêtes»

MONTRÉAL - Quatre-vingts pour cent des politiciens sont «honnêtes», «de bonne foi» et ils ne sont pas au courant des malversations parce que volontairement tenus dans l'ignorance par leur entourage, estime Lino Zambito, témoin vedette de la commission Charbonneau.
C'est ce qu'il a avancé lors de son passage à l'émission «Tout le monde en parle», diffusée dimanche soir à la télévision de Radio-Canada.
«Quatre-vingts pour cent des politiciens ne savent pas ce qui se passe, a dit l'ex-entrepreneur en construction devenu restaurateur. Je mets beaucoup en doute sur (sic) l'entourage des politiciens et c'est voulu de ne pas les mettre dans le coup. C'est vraiment les organisations [qui sont problématiques].»
Quant aux accusations de Tony Accurso, publiées dans un quotidien montréalais la semaine dernière, et selon lesquelles le témoignage de M. Zambito constituait un «[...] paquet de diarrhée verbale», il a répété : «moi, je mets au défi ces gens-là, qui nient les affirmations, d'aller à la commission et d'aller les nier sous serment, au risque de faire 15 ans de prison».
M. Zambito a assuré que ses affirmations allaient de toute manière être corroborées par d'autres témoins tout au long de la commission, qui siégera pendant plus d'un an.
«Je suis heureux d'être sorti de ce domaine-là (la construction)», a-t-il confié, ajoutant qu'il aura contribué à assainir les mœurs dans cette industrie. Il a d'ailleurs martelé l'importance de démasquer les fautifs.

«Il faut resserrer les lois»

«Il faut resserrer les lois. Les licences de construction, ce n'est pas un droit, c'est un privilège. Les gens qui ont fait de la fraude et de la collusion devraient être sortis du marché [...] il y a un ménage qui doit se faire et ça prend la volonté politique de mettre les lois en place.»
Lino Zambito a profité de son passage à l'émission pour écorcher le maire de Montréal, Gérald Tremblay, et le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, évoquant les nombreux scandales survenus ces dernières années à la Ville de Montréal, et se moquant du fait que M. Vaillancourt ait disparu des écrans radars depuis la perquisition de l'escouade Marteau à Laval.
M. Zambito a par ailleurs parlé de ses trois jeunes enfants, disant ne pas craindre pour leur vie. Il a aussi partagé les commentaires qu'il reçoit des autres parents lorsqu'il les reconduit à l'école.
«Il y a des parents qui me félicitent et il y en a d'autres qui me traitent de bandit.»
L'homme a avoué avoir beaucoup perdu sur le plan social à la suite de ses déboires judiciaires. «Quand mes problèmes ont commencé, j'ai su qui étaient mes vrais amis et j'ai assez d'une main pour les compter», a-t-il confié.
Le témoignage de Lino Zambito à la commission Charbonneau a pris fin mercredi après, notamment, les contre-interrogatoires des avocats de la Ville de Montréal et du Parti Québécois.
Contre toutes attentes, l'avocat du Parti libéral du Québec a renoncé à son droit de le contre-interroger.

«Faire face à la justice»

L'ex-entrepreneur déchu doit désormais «faire face à la justice», comme il le dit.
«Je dois passer à travers mon procès et assumer mes responsabilités», a-t-il affirmé, se disant confiant pour l'issue du procès et ajoutant qu'il a «hâte au procès pour que la vérité sorte».
Il a nié avoir négocié toute forme d'entente avec la Couronne pour une réduction de peine.
M. Zambito a été arrêté en février 2011 pour sa participation dans le scandale de la construction de l'usine d'épuration des eaux usées, à Boisbriand, après que son entreprise, Infrabec, ait été perquisitionnée par l'escouade Marteau. La cause est toujours pendante.







L'ancien chef de l'Unité anti-corruption (UPAC) Jacques Duchesneau persiste et signe. Il a affirmé mardi qu'il avait personnellement informé l'ex-maire de Montréal, Gérald Tremblay, en 2009, qu'il y avait dans son entourage des individus qui avaient des agissements douteux.Donc le Maire Tremblay savait !
«Cette rencontre du 2 juillet (2009) a eu lieu à la demande du maire Tremblay, a dit M. Duchesneau. C'est lui qui m'a appelé le 30 juin parce qu'il avait des difficultés dans les médias. J'ai accepté de le rencontrer (...) Les noms, il les a eus à la suite des questions qu'il m'a posées», a expliqué le député caquiste de Saint-Jérôme et ex-directeur de la police de la Communauté urbaine de Montréal.
Jacques Duchesneau répondait ainsi à une affirmation de Gérald Tremblay qui soutenait lundi, au moment où il annonçait sa démission de la mairie de Montréal, qu'il n'avait jamais été informé de la présence de quatre personnes aux comportements répréhensibles dans son entourage à l'hôtel de ville. Le maire démissionnaire a de plus reproché à l'ancien chef de police d'avoir un «agenda caché».


REF.:

De la S.Q. a Loto-Québec pour financer le Parti Libéral

Loto-Québec - Un vice-président aurait été congédié cet été
Richard Bégin entretenait vraisemblablement des liens d'amitié avec Tony Accurso. 
Photo Archives / Agence QMI

Loto-Québec

Un vice-président aurait été congédié cet été

MONTRÉAL - Parce qu'il était un ami de Tony Accurso et que Loto-Québec voulait éviter toute controverse en lien avec la commission Charbonneau, le vice-président responsable de la sécurité à la société d'État, Richard Bégin, aurait été congédié, en juin dernier.
Selon ce que rapportait le quotidien Le Devoir, samedi, ce congédiement est survenu au moment où s'entamaient les audiences publiques de la commission. Selon des sources ayant requis l'anonymat, Loto-Québec savait déjà depuis un bon moment qu'une relation d'amitié existait entre les deux hommes.
Richard Bégin a quitté la Sûreté du Québec pour Loto-Québec en 2005. À la SQ, il occupait le poste de directeur des enquêtes criminelles. Toujours selon Le Devoir les liens entre Bégin et Accurso étaient aussi bien connus de certains collègues de travail.
Du côté de la société d'État, le porte-parole Jean-Pierre Roy affirme que le départ de M. Bégin est plutôt lié à une réorganisation interne et que le poste a simplement été aboli à la suite d'une décision administrative.
M. Roy assure que Loto-Québec ne savait rien des liens existants entre son cadre et Tony Accurso.
Rappelons que mercredi, Loto-Québec a choisi de réaffecter Pierre Bibeau, vice-président aux affaires corporatives et communications.
Cette décision a été prise après que Lino Zambito eut déclaré, à la commission Charbonneau, avoir remis 30 000 $ en argent comptant à M. Bibeau pour le financement du Parti libéral du Québec. Cette transaction aurait même eu lieu à l'intérieur des bureaux de la société d'État.


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