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L’affaire Saïd Bourarach,36 ans, est d'abord
une affaire
criminelle dans laquelle
un vigile est mort noyé dans le canal de
l’Ourcq à la suite d'une agression, le mardi 30 mars 2010,sur son lieux de travail. Le fait que
la victime soit d'origine marocaine et que les jeunes agresseurs soient
de confession juive et parfois soupçonnés de liens avec la Ligue de
défense juive a rapidement incité plusieurs associations communautaires
indignées, mais aussi quelques grands médias, à donner plus d'importance
à l'affaire dont le traitement, de fait, n'est pas resté au stade du
fait divers. L'affaire n'a à ce jour connu aucune conclusion
judiciaire."
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Le fait que
la victime soit d’origine marocaine et que les jeunes agresseurs soient de confession juive2 et parfois soupçonnés de liens avec la Ligue de défense juive3
a rapidement incité plusieurs associations communautaires indignées,
mais aussi quelques grands médias, n’est pas resté au stade du fait
divers. L’affaire n’a à ce jour connu aucune conclusion judiciaire.Sauf que
Dieudonné (humoriste international)se retrouve en cours,pour avoir dénoncé cette injustice !
François la sent tu la quenelle ..........dans ton Q ,..............la Quen................;-)
video:
http://youtu.be/t4jIN5XhHKo?t=11m
Histoire
L’altercation
Le mardi 30 mars
2010, vers 19 h 10, Dan L.,
un jeune homme « blond avec une queue de cheval et un tatouage » se présente à l’entrée du magasin Batkor de
Bobigny pour
acheter un pinceau et de la peinture. Mais le
magasin est fermé depuis dix minutes et l’agent de sécurité et maître-chien
Saïd Bourarach, 35 ans, lui demande de revenir une prochaine fois. Une
altercation a lieu avec des insultes et des échanges de coups. Saïd sort
sa bombe de gaz lacrymogène sans l’utiliser.
Deux témoins entendent le
client dire : « On va te tuer »4. Un employé du magasin apporte cet autre témoignage :
« Le
client, un blond d’environ 25 ans, retourne à sa voiture où l’attendait
sa copine, et en ressort alors aussitôt, torse nu, et muni d’un cric.
Il a crié à Saïd : "On va revenir tout casser". »5
L’agression
Cinq minutes plus tard, quatre hommes de 19 à 27 ans arrivent dans une Renault Mégane, ce sont le frère Michaël L., son cousin Lucien D. et deux amis, David L. et Dan S., tous originaires de Pantin. Ensemble, ils attaquent Saïd Bourarach qui lâche sa chienne Diana sur ses agresseurs et utilise une bombe de gaz lacrymogène pour faire fuir ses assaillants.[réf. nécessaire]
Des insultes fusent et des coups sont portés sur Saïd. Pour se
protéger, Saïd Bourarach part se réfugier dans le magasin mais ses
agresseurs décident de s’en prendre à Diana, la chienne. L’un d'eux
crie :
« Je vais tuer ton chien »4. Malgré le danger, Saïd Bourarach part à la rescousse de sa chienne.
Le vigile reçoit plusieurs coups(50 ) de cric et prend la fuite le long du canal de l’Ourcq
qui coule juste derrière le magasin Batkor. Saïd Bourarach est
poursuivi par ses agresseurs. C’est la dernière fois que ses collègues
le voient vivant.[réf. nécessaire]
Mystère
Plusieurs hypothèses à propos de ce qui s’est passé ensuite sont
émises dès le début de l'enquête. Elles divergent sur le caractère
volontaire de l'acte :
Hypothèse du plongeon volontaire
- Soit la victime, se rendant compte qu’elle ne peut échapper à ses
agresseurs, retire son blouson, se déleste de sa bombe lacrymogène et se
jette à l’eau.
- Soit la victime saute dans l’eau pour sauver son chien.
Dans les deux cas, elle se noie à cause de la fatigue ou d’une hydrocution car ce jour-là, les températures de la région n’atteignaient que quatorze
degrés Celsius (14 °C) et le temps était orageux
6.
Le principal suspect, Dan L., a avoué à la police lors des auditions
« avoir poursuivi Saïd » mais
nie farouchement l’avoir poussé volontairement dans le
canal de l’Ourcq.
Deux agents SNCF qui travaillaient sur la berge en face ont témoigné
que Saïd Bourarach était poursuivi par plusieurs personnes mais n'aurait
pas été poussé
7.
Hypothèse du plongeon involontaire
- Soit la victime est assommée par le cric ou une pierre, ou encore sa
bombe lacrymogène a été retournée contre elle, et elle chute dans le
canal.
- Soit la victime est jetée dans l’eau et maintenue jusqu’à ce qu’elle se noie.
Le frère de la victime,
Abdelkader Bourarach, réfute la théorie de la noyade accidentelle en disant : « L’autopsie
a révélé la mort par noyade. Ce n’est pas possible, Saïd savait
parfaitement nager. Nous avions l’habitude de nous baigner dans l’Oued au pays »8. De plus, Nathalie Bourarach déclare :
« Mon
mari est venu clandestinement en Europe par la mer, à l’aide d’une
barque. Le passeur l’avait déposé à 300 mètres des côtes espagnoles. Il
savait très bien nager et n’a pas pu se noyer seul dans le canal de l’Ourcq, qui fait à peine 5 mètres de large. »
Après l’agression
Un des agresseurs crie avant de s’enfuir en courant que
« le vigile est tombé à l’eau, mais il est ressorti de l’autre côté de la rive ».
Alertés d’une chute de Saïd Bourarach dans le canal de l’Ourcq, les
employés du magasin se précipitent vers la rive, mais ne trouvent que la
chienne dans l’eau. Un
témoin raconte que « le
chien de Saïd était dans le canal. On a réussi à le sortir, mais il
restait sur place, comme si son maître était encore là ». Un des employés alerte la police pour signaler la disparition de Saïd Bourarach. Kamel, un des employés de Batkor, déclare :
« Contrairement
à ce que l’on dit ailleurs, les collègues ont aidé Saïd mais tout s’est
passé trop vite... en cinq minutes et non en deux heures »9. Ne voyant pas revenir Saïd Bourarach, un collègue décide d'appeler la police pour signaler la disparition du vigile.
L’enquête
L’enquête sur la disparition de Saïd Bourarach a d’abord été confiée à
la police de Bobigny, qui retrouve sur la berge « le gilet du vigile, un cric de voiture et une bombe de gaz lacrymogène, a priori vidée ». Les policiers découvrent, dans la Renault Clio de Dan L. restée sur le parking, un passeport qui permet d’identifier un des agresseurs. Le mardi 30 mars
2010, moins d’une heure après l’agression, cinq hommes et une femme
10 sont appréhendés et mis en
garde à vue. La plupart d’entre eux étaient connus pour des faits de violence, d’usage et détention de stupéfiants.
Dès le soir du 30 mars, les hommes-grenouilles ont commencé les recherches, et le lendemain vers 16 heures 10
11,
ils retrouvent dans le canal le corps sans vie de Saïd Bourarach.
L’enquête est alors confiée à la brigade criminelle de la police
judiciaire de Paris.
Le jeudi
1er avril
2010, l’autopsie pratiquée le matin à l’
Institut médico-légal de Paris permet d’établir que
le vigile est mort par noyade ,a coté d'un cric rougâtre. « Des traces d’ecchymose ont été constatées au niveau du menton, du dos et des épaules » qui ne sont que des
« traces d’ecchymoses non significatives »9. Durant l’après-midi,
les cinq hommes ont vu leur garde à vue prolongée et la jeune femme a été libérée.
Le 2 avril en fin d’après-midi, quatre des cinq hommes sont mis en examen et en détention provisoire pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner avec usage ou menace d’une arme
12. Le parquet a requis un
mandat de dépôt à leur encontre.
Le procureur Sylvie Moisson explique que
« le
système de vidéosurveillance du magasin n’étant pas branché lors des
incidents, et aucun témoin oculaire n’ayant affirmé, à ce jour, avoir
assisté à la scène, les circonstances dans lesquelles Saïd s’est
retrouvé dans le canal de l’Ourcq sont totalement inconnues ».
Le mercredi 14 avril 2010, la
chambre de l’instruction de la
cour d’appel de Paris remet en liberté sous
contrôle judiciaire un des agresseurs de Saïd Bourarach
13.
Les polémiques
Un crime raciste ?
Dès le début de leur garde à vue,
les prévenus, qui avaient eu des relations imprécises avec la Ligue de défense juive3 (LDJ), affirment, pour se défendre, que Saïd Bourarach a proféré des propos antisémites, tels que
« J’ai pas trois minutes pour ta race »14.
Cependant, les insultes à caractère raciste ou antisémite ne sont
corroborées par aucune déposition. Le procureur de la République de
Bobigny, Sylvie Moisson, retient
l’homicide involontaire : elle ne
trouve « aucun élément de nature à donner à ces faits une connotation raciste ou religieuse »5 et indique que « l’intention d’homicide n’est pas établie à ce jour »9.
À la suite de la
défense des suspects affirmant avoir été victimes d’insultes antisémites, SOS Racisme « entend
rappeler que rien ne saurait justifier un éventuel homicide et, face
aux déclarations des témoins de la scène, s’interroge sur la possibilité
d’une manipulation de la thématique du racisme pour couvrir des actes
de voyous »15. Une analyse proche est formulée par le grand rabbin de France
Gilles Bernheim dans un message de condoléances adressé à la famille du vigile
2.
M’hammed Henniche, secrétaire général de l’
Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis, déclare que « Saïd
a été victime d’un crime raciste odieux. Dan L. s’est défendu de ses
actes en mentionnant que Saïd lui avait interdit l’entrée de Batkor au
motif qu’il était juif. Un point fermement démenti par les témoins
présents. Saïd n’était pas un dur, c’était un père de famille au passé
irréprochable. Cela prouve que Dan L. véhicule l’inadmissible préjugé
comme quoi les Arabes seraient antisémites »3.
Après cinq refus de la Préfecture de Paris
8, le lundi 5 avril
2010, une centaine de personnes ont pu se rassembler à Paris,
place de la République, pour rendre hommage à Saïd Bourarach. Les manifestants ont observé une minute de silence avant de scander,
« Justice pour Saïd »16.
Désintérêt des politiques et des médias ?
Lors du conseil municipal de Bobigny du jeudi
1er avril
2010, le maire de
Bobigny,
Catherine Peyge,
a refusé la tenue d’une minute de silence, à la suite de la demande par
la famille, des amis, des employés de Batkor ainsi que des Balbyniens
réclamant une minute de silence pour rendre hommage à Saïd Bourarach
17.
Le
Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) constate
« qu’aucun
homme politique n’a pris la peine de communiquer le moindre sentiment
sur cet homicide et que la couverture médiatique est étrangement bien
différente des célèbres affaires »18. Cependant, la sénatrice des Verts
Alima Boumediene-Thiery dénonce
« des actes injustifiables : tuer un homme en raison de ses origines est inadmissible. Aucune impunité ne doit être tolérée »19,3.
Abdelhakim Sefrioui, responsable du collectif pro-palestinien Cheikh Yassine déclare : « On exige de nos hommes politiques le même respect, le même égard envers tous les citoyens »20.
Selon la
journaliste Caroline Fourest, « vouloir transformer toute altercation entre un juif et un Arabe en affaire politique » est le souhait de l’extrême droite et, dans le cas de l’affaire Bourarach, de « groupes victimaires »
tels que l’Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis. Les
médias auraient quant à eux traité l’affaire convenablement, sans la
comparer aux meurtres racistes emblématiques :
« c’est
bien l’intention raciste – et non le pedigree ethnique des agresseurs –
qui devrait justifier de polémiquer autour d’un fait divers, si
tragique soit-il. »21
Selon
Libération,
les médias ne se seraient intéressés qu’au volet judiciaire de
l’affaire sans se pencher sur la personnalité des auteurs présumés, ce
qui fait dire à Maître Ahcène Taleb, l’avocat de la famille Bourarach,
qu’
« une chape de plomb préoccupante et regrettable a été posée sur cette histoire »3.
En septembre 2013, sa veuve a participé à la cérémonie d’inauguration
de la Ligue de défense judiciaire des musulmans (LDJM) créée par
l’ancien avocat
Karim Achoui22.
Hommages
Un hommage a été rendu le vendredi 16 avril
2010 à la mosquée d’
Épinay-sur-Seine.
Saïd Bourarach est enterré à
Berkane dans le Maroc oriental
23.
REF.: