Rechercher sur ce blogue

jeudi 28 juillet 2016

Paradis Fiscaux: Les Britanniques sont les premiers !




Paradis Fiscaux: L’Index d’opacité financière [ Financial Secrecy Index] Le numéro 1 "Les Britanniques" !




L’Index d’opacité financière [ Financial Secrecy Index] Par le Tax Justice Network

by Elisabeth Guerrier

Document fourni par Tax Justice Network à partir de recherches sur les paradis fiscaux et le calcul du taux d’opacité financière.
Introduction 
L’Indice d’opacité financière [Financial Secrecy Index] évalue les juridictions suivant leur opacité et l’échelle de leurs activités extraterritoriales. Un classement politiquement neutre est un outil pour comprendre l’opacité financière mondiale, les paradis fiscaux, les juridictions de l’opacité ainsi que les flux financiers illégaux et les fuites de capitaux.
Cet index a été établi le 2 Novembre 2015
2015 Classement de l’opacité
1. Suisse
2. Hong Kong
3. USA
4. Singapoour
5. Les îles Caïman *
6. Luxembourg
7. Liban
8. Allemagne
9. Bahreïn
10. Les Emirats arabes unis (Dubaï)
11. Macao
12. Japon
13. Panama
14.  Les Îles Marshall
15. Le Royaume Uni *
Territoires britanniques outre-mer ou appartenant à la couronne. Si les territoires britanniques étaient rassemblés, ils seraient au sommet de la liste.

Voir l’index complet ici  




"Les (entreprises) acheminent (l'argent) vers des paradis fiscaux parce qu'il y a des avantages fiscaux à le faire. Les rendements sur investissement sont enregistrés dans les paradis fiscaux, alors les entreprises n'ont pas à le déclarer comme des profits au Canada", a expliqué Dennis Howlett du groupe Les Canadiens pour une fiscalité équitable.

Beaucoup d'argent des Britanniques (La Reine etc...)sont  aux îles Caymans ,un paradis fiscal qui abrite plus de 9,000 fonds spéculatifs,banques et entreprises qui opèrent principalement ailleurs dans le monde.
Il y aurait un bullding qui rassemblerait supposément 12,000 entreprises ,il s'agit la du plus grand édifice au monde ou la plus grande escroquerie fiscale jamais vue !

Google y a acheminé 10 milliards $ dans des paradis fiscaux, pour économiser 2 milliards $ de dollars d'impôts.
Dans ces paradis fiscaux, il y aurait un gouverneur de nommé sur chacune des îles (Paradis Fiscaux)par sa majesté la reine Élizabeth II ;même si toutes ces iles ont un gouvernement local élu,leurs constitutions nationales réservent certains pouvoirs décisionnels d'urgence aux gouverneurs britanniques qui peuvent y exercer un pouvoir exécutif complet a leur gré.
Ils peuvent aussi bloquer une décision législative pour permettre a la reine d'Angleterre de prendre une décision personnelle.Toutes les lois ,y compris celles dictant quelles entreprises internationales ou quels individus peuvent accomplir quoi,financièrement  dans ces territoires.Ils doivent recevoir l'assentiment royal de la reine au palais de Buckingham a Londres .
Dans une lettre publiée en 2013 dans le financial Times,le professeur Jeffrey Sachs,conseiller en économie des Nations Unies,dénonce les Îles Caymans en ces termes : Ce chateau de cartes est un danger mortel pour l'économie mondiale,en plus d'être une injure aux pratiques financières de base . C'est un terrain de jeu pour Wall Street et les politiciens européens qui jouent a un jeu dangereux !

Le premier ministre David Cameron qui a hérité de son père,une fortune gérée dans des paradis fiscaux du Panama,Jersey et a Genève.Selon,David Gauke qui est un ancien avocat spéçialisé en évitement fiscal qui pratiquait dans un centre financier du Royaume-Uni a Londres;En 2013 ,il fut démontré que plus de 60 députés britanniques avaient des liens avec des entreprises enregistrées dans des paradis fiscaux. Aujourd'hui les 100 plus grandes entreprises du Royaumes-Uni possèdent un total de 8311 filiales actives dans des paradis fiscaux de la planète. 

Nairobi ,la capitale du Kenya ,était en voie de devenir un centre financier international en Afrique . Un partenaire-clé dans le développement de ce centre financier de Nairobi était une organisation appelée City UK. Elle avait été appelée City Uk,elle avait été créée par la corporation de la Cité avec un gros chèque du compte privée de la Cité, en 2008.

Jonathan Ruffer,financier directeur,Ruffer Hedge Fund ; j'observe ces tenants de l'évitement fiscal... et ils me désespèrent.Pas en raison de tout ce qu'ils amassent,mais parce qu'ils font leurs affaires a éviter l'impôt.






Source.:

Cancer : La cie Merck encore dans la mire !




On nous le répète depuis fort longtemps : il faut appliquer de la crème solaire afin de se protéger du cancer et du vieillissement prématuré de la peau. Or, des études réalisées par des chercheurs démontrent que les ingrédients contenus dans les produits solaires seraient néfastes, voire même dangereux pour notre santé. Que faire dans ce cas? La question se pose !

Une récente étude de l’Environmental Working Group (EWG) affirme que plus de 80 % des écrans solaires ne respectent pas leur promesse et sont dangereux pour la santé. Pour arriver à cette statistique, l’organisme dédié à la protection de la santé, mais aussi de l’environnement a analysé 1700 produits disponibles aux États-Unis et au Canada.
Certains produits ressortent comme étant plus dangereux, en raison notamment de l’utilisation de l’oxybenzone - un perturbateur endocrinien- et du retinyl palmitate - une forme de vitamine A- instable au soleil. Cependant, On ne peut pas dire que ces produits sont toxiques, puisque Santé Canada n'a pas émis d'avis quant à un de ces ingrédients là.Oui surtout si les Lobby des pharmaceutiques empêche les résultats de sortir au grand jour !
 Toutefois, ces produits (oxybenzone et rétinol de palmitate) causent des controverses et on peut facilement les éviter en choisissant des crèmes solaire qui n'en contiennent pas.»
Des compagnies proposent également des crèmes dont le facteur de protection solaire (FPS) est supérieur à 70. Or, selon l'EWG, aucune étude ne prouve qu’un FPS supérieur à 50 offre une réelle protection supplémentaire. Pire encore, cela peut augmenter le sentiment de sécurité des gens, un FPS plus élevé ne veut pas dire qu'on est mieux protégé . Un FPS de 30 suffit pour la majorité des gens. Pour les gens qui souffrent de problèmes particuliers, on peut se rendre à 50.» Un FPS supérieur à 60 peut devenir dangereux . Les gens croient qu'ils peuvent en mettre une fois seulement et qu'ils sont protégés pour toute la journée. Or, il faut en appliquer aux deux heures, peu importe le FPS utilisé.
Certains produits de marque Neutrogena, Banana Boat et Coppertone, ,sont notamment visés par l'étude réalisée par l'EWG.Un exemple, la crème Coppertone sport approuvée par l'association Canadienne de dermatologie contiennent les ingrédiens douteux comme le retinyl palmitate et de l’oxybenzone,tous deux produit par la cie Schering-Plough Canada inc une filiale de la cie a scandale Merck & Co. inc.
Merck , n'est pas la pour sauver des vies,mais pour faire de l'argent,c'est de la pure médiocrité !

La meilleure marque tablette chez le pharmacien est Hawaiian tropic qui est reconnue aussi par l'association Canadienne de dermatologie et fabriqué par la cie responsable Edgewell personal care Canada.

Nota: Merck était impliqué dans des scandales comme le médicament Vioxx, elle a décidé de verser 4,85 milliards USD pour mettre un terme aux poursuites judiciaires4.Cela après que la Food and Drug Administration ait estimé que le Vioxx est responsable de 88 000 à 139 000 crises cardiaques14,dont 27 785 décès, entre 1999 et 200315.Et pour la Gardasil : selon l'étude clinique de phase III approuvée aux États-Unis par la Food and Drug Administration (FDA), le vaccin Gardasil augmenterait selon cette étude le risque d'avoir des lésions précancéreuses, et donc un risque de développer le cancer, et a donc dans ce cas l'effet inverse de celui voulu5.Des jeunes filles ont développé, à la suite de leur vaccination, une maladie auto-immune comme la sclérose en plaques (SEP), ou le lupus.

Et tous ces médicaments ont été commercialisés même si en laboratoire ,des sujets cobaye en mourraient !
Merck est  financièrement performant mais socialement parlant extrêmement irresponsable !$! C'est ça , la médiocrité $$$




Source.: 

mercredi 27 juillet 2016

Le monde en 2050 ?



Il y aura, selon l'ONU, 250 millions de réfugiés climatiques en 2050, si rien n'est fait.
Il est fort probable que d’ici environ un siècle, le monde soit en moyenne plus chaud de quatre degrés qu’à la fin du 19ème siècle". Mais alors justement, à quoi ressemblerait le Monde si le réchauffement climatique dépasse deux degrés Celsius ? 

Des îles pourraient disparaître. La température moyenne à la surface du globe a augmenté d’environ 1°C au cours de la période 1901–2012.
La conséquence directe de la récurrence de ces phénomènes climatiques extrêmes est la montée du niveau de la mer et donc la disparition de certaines îles. Le niveau des océans s’est élevé de dix centimètres ces 50 dernières années et cela n’est pas prêt de s’arrêter. En effet, une augmentation de deux degrés en moyenne sur le globe ne signifie pas que le thermomètre grimpera de deux degrés partout, uniformément. La hausse de température sera donc beaucoup plus forte dans l’Arctique que sur l'Équateur et la température aux pôles pourrait grimper de huit à dix degrés. Cette forte augmentation va accélérer la fonte des calottes glaciaires qui, conjuguée à la fonte des petits glaciers de montagne et la dilatation des molécules d’eau à cause de la chaleur, entraînera une montée du niveau des océans de 30 à 80 centimètres pour deux degrés de plus. A titre d’exemple, d’ici 2100, la dune du Pyla pourrait perdre 80% de sa surface. Et selon une étude du CNRS, 10.000 à 20.000 îles et archipels pourraient totalement disparaître avant la fin du siècle.

 Des écosystèmes disparaîtront. Selon les spécialistes, une augmentation de température de trois degrés Celsius entraînera une migration des espèces de 500 kilomètres vers le Nord. Et c’est d’ailleurs pour cela, que les frelons asiatiques ou les chenilles processionnaires ont fait leur apparition chez nous. Plus grave encore, en analysant les résultats d’une centaine d’études qui portent sur l’impact du réchauffement climatique sur la faune et la flore, des chercheurs américains ont établi qu’une espèce animale sur six pourrait disparaître si le rythme actuel des émissions de gaz à effets de serre se poursuit.

L'essayiste américain Jeremy Rifkin prédit un changement de paradigme de notre époque. Le passage de la verticalité de l’ère charbon-pétrole à l’horizontalité de l’ère internet qui pourrait nous mener vers un monde plus écologique, plus durable et plus démocratique.Si le monde décrit par Rifkin prenait complètement corps dans la réalité, cela donnerait une planète où tout le monde serait connecté, où l’énergie (solaire, éolienne, géothermique…) serait propre, infinie et peu coûteuse, où le monopole des multinationales serait mangé par les individus et petites structures qui seraient en situation de produire eux-mêmes une partie de leur biens.Et comme il le dit, personne n’a d’autres plans alternatifs pour sortir de la crise économique, écologique et sociale dans laquelle nous sommes plongés.


 Le cycle du charbon-pétrole a déjà atteint son pic et redescend. Une économie basée sur ce type d’énergie ne peut plus croître. Presque tous les produits sont faits à partir du pétrole. La raréfaction du pétrole va faire grimper les prix de toutes les marchandises, ce qui va ralentir encore plus l’économie. On touche aux dernières années de ce cycle, et c’est convulsif, comme le montrent les diverses crises.

L'objectif de notre société est de sortir de l'économie du carbone d'ici 2030,ce qui implique un changement radical de notre façon de vivre !
Ce futur c'est la 3ième révolution industrielle.Comme pour la 2ième révolution ,il y aura un nouveau régime énergétique associé a un nouveau moyen de communication.Soit le charbon et l'imprimerie,et après l'électricité et l'essence puis maintenant l'énergie renouvelable et l'internet !


 Au XIXe siècle, révolution industrielle : on est passé des presses manuelles aux presses à vapeur, on a inventé le télégraphe, la production de charbon a augmenté, les prix du charbon ont baissé. Charbon, vapeur, ont amené la création des chemins de fer. On est passé d’une économie locale à une économie nationale. Ensuite sont venus dans la foulée les Etats-nations, les grosses firmes, les sociétés anonymes, parce que les réseaux de chemin de fer ou de télégraphie demandaient de gros investissements. Ce capitalisme industriel était structuré par de grosses entités verticales afin de gérer ces nouvelles énergies et nouveaux transports à l’échelle nationale. Puis au XXe siècle, on a inventé le téléphone, la télévision, le pétrole, tout cela a amené la voiture, les camions, l’infrastructure routière, etc. Que se passe-t-il maintenant, en Chine, en Allemagne ? La troisième révolution industrielle. La nouvelle technologie de la communication, internet, va bientôt devenir l’internet des objets. L’internet bouleverse les communications : téléphones mobiles, GPS, voitures intelligentes, etc. Les grandes sociétés comme IBM, Cisco, GEC, sont en train de créer l’infrastructure informatique en installant des capteurs partout : champs, usines, routes intelligentes, boutiques, maisons intelligentes, etc. Si on part de l’hypothèse que les grosses multinationales vont rester neutres et ne pas s’arroger un monopole (et je suis conscient que cette hypothèse est fragile), ce réseau informatique va permettre des choses immenses. Aujourd’hui, 40 % de l’humanité est connectée à internet. Dans vingt ans, presque toute l’humanité sera connectée. Chacun d’entre nous aura la possibilité d’aller vers l’internet des objets, chacun d’entre nous pourra potentiellement devenir producteur d’information, de culture, d’objets… Chacun pourra devenir prosommateur, à la fois consommateur et producteur.

 Un watt solaire coûte aujourd’hui 66 cents, ce n’est rien. Bref, une fois payés les coûts fixes d’installation, l’énergie solaire ne coûte rien. Je vais vous livrer un scoop : le soleil, le vent, la géothermie n’envoient pas de facture !On pourra stocker cette énergie supplémentaire dans l'eau pour ensuite faire de l'hydrogène par électrolyse ;parce lorsqu'il n'y a pas assez de soleil on transforme l'hydrogène en électricité,dans une pile a combustible.

Les grandes compagnies allemandes de l’énergie ont connu la même situation que les multinationales du disque ou de l’édition, elles ont perdu des parts de marchés au profit des individus qui produisent et échangent leur énergie. Qui aurait cru cela possible ? Pourtant, c’est en marche. L’Allemagne n’est pas seule, la Californie s’y met aussi. Les choses sont en train de bouger.

 Un ancien dirigeant de General Motors est maintenant prof à l’université du Michigan : selon lui, si l’internet et la culture du partage continuent à se développer, on pourra réduire de 80 % la production de voitures dans le monde. Il y a un milliard de véhicules sur terre, on pourra en supprimer 800 millions, les 200 millions restants seront électriques et partagés, comme avec autolib.


Les 5 piliers pour (re)construire une économie durable;

Tirer parti de ces nouvelles forces, plutôt que subir leur avènement désordonné, suppose d’agir de manière concertée, en partageant les perspectives. Pour y parvenir, Jeremy Rifkin identifie 5 piliers qui doivent être mis en œuvre simultanément :

1-Le développement des énergies renouvelables à grande échelle (champs éoliens, centrales photovoltaïques, énergies marines … )
2-La généralisation des énergies renouvelables à l’échelle de chaque bâtiment transformé en mini-centrales électriques(191 millions d'immeubles gouvernementale en Europe)
3-Le déploiement des technologies de stockage, par le biais de l’hydrogène ou d’autres moyens, dans chaque bâtiment et dans toute l’infrastructure, pour emmagasiner et réguler la production de ces énergies intermittentes
4-L’utilisation de la technologie de l’Internet pour transformer le réseau électrique en système intelligent de distribution décentralisée de l’énergie
5-La transformation de la flotte de transport en véhicules électriques rechargeables ou à piles à combustible, pouvant acheter ou vendre de l’électricité sur un réseau électrique intelligent
Lorsque les 5 piliers entrent en synergie et sont couplés à des progrès significatifs en termes d’efficacité énergétique, ils forment une nouvelle plateforme technologique indivisible qui permet d’augmenter considérablement la productivité des entreprises et des industries, de créer de nouvelles opportunités commerciales, de développer la création d’emplois, et d’atteindre des objectifs de développement durable ambitieux.

 Un individu pourra stocker de l'énergie, produire des biens et services, les consommer et jusqu'à les recycler. Il pourra par exemple créer facilement sa propre application. La productivité va grandement s'améliorer tout en réduisant de manière importante le coût marginal. Un nombre important de biens et de services vont même s'approcher d'un coût marginal zéro. Ils deviendront gratuits et sortiront donc du circuit économique classique. C'est ce qu'on appelle l'économie collaborative. Il s'agit du premier nouveau système économique à émerger depuis l'avènement du capitalisme et du socialisme dans les années 1970. Même si cette économie collaborative peut paraître encore balbutiante, elle n'en demeure pas moins importante car elle oblige le système capitaliste à changer. En effet, ce que nous observons c'est l'émergence d'un système hybride avec d'un côté l'économie de marché, dit capitalistique, et de l'autre l'économie de partage, fondée sur les biens et services quasi-gratuits. Je considère que d'ici 35 ans, ce système dual sera arrivé complètement à maturité.


L'Allemagne,en l'espace de 10 ans, le pays produit lui-même sa propre énergie avec l'installation de milliers de mini-centres de production d'énergie solaire et éolienne sur les bâtiments et habitations. Nous en sommes à 27% d'énergies renouvelables, et l'objectif est de passer à 35% d'ici 2020, et même 100% en 2040! Nous n'utiliserons alors plus de pétrole ni de nucléaire. Et tout ça avec l'idée de partager, pas de faire des profits.
 Si on se maintient dans la 2e révolution industrielle, on aura beau faire toutes les réformes que l’on veut ça ne marchera pas. C’est vraiment le passage à la 3e révolution industrielle qui nous sauvera.





Source.:

Les réfugiés climatiques sera la norme en 2050

Les réfugiés climatiques trois fois plus nombreux que les réfugiés de guerre

Il y a 22 millions de personnes qui ont dû fuir leurs foyers pour des raisons climatiques en 2013.
Le problème des réfugiés climatiques pourrait bien être le défi majeur du XXIème siècle. D'après le rapport annuel Global Estimates du Conseil norvégien pour les réfugiés publié mercredi, 22 millions de personnes ont dû abandonner leur domicile en 2013 à la suite d'une catastrophe naturelle, soit trois fois plus que de personnes déplacées à cause d'un conflit. Sur ces 22 millions, 31% ont été déplacées à cause de désastres hydrologiques (inondations) et 69% à cause de catastrophes météorologiques (tempêtes, ouragans, typhons).A cause du réchauffement climatique,nous aurons pire que ça bientôt !

L'Asie, région du monde de loin la plus touchée

Si aucune région du monde n'est épargnée, l'Asie reste de loin la plus touchée avec 19 millions de déplacés à cause d'inondations, de tempêtes ou de séismes. La surpopulation et la fréquence des cataclysmes font du continent asiatique le théâtre privilégié de l'exode climatique: entre 2008 et 2013, 80% des réfugiés climatiques venaient d'Asie. Le typhon Haiyan qui s'est déchaîné aux Phillipines en novembre 2013 a battu tous les records, provoquant le déplacement de 4,1 millions de personnes.
Durant les six dernières années, les pays où l'on trouve le plus de réfugiés environnementaux sont les Philippines, la Chine, le Pakistan, le Bangladesh, le Nigeria, et les Etats-Unis, seul pays riche, avec le Japon, dans le cortège de tête des pays régulièrement touchés par des catastrophes climatiques. Selon le rapport, huit des 20 catastrophes les plus graves ont eu lieu en Afrique subsaharienne. Le continent risque à l'avenir d'être de plus en plus touché en raison de la croissance plus forte qu'ailleurs de sa population.
Ces 22 millions de personnes déplacées peuvent paraître exceptionnels mais ils sont en réalité en dessous de la moyenne de ces six dernières années située à 27,5 millions, avec un pic en 2010 à 42,4 millions de réfugiés (dont 17 millions pour les inondations au Pakistan - du jamais vu). Mais sur le long terme, on observe une augmentation linéaire du nombre de réfugiés sur quarante ans: il y a aujourd'hui deux fois plus de déplacés dans le monde que dans les années 1970.

«Une tendance indubitablement liée au réchauffement climatique»

La raison principale de cet afflux toujours croissant de réfugiés? La démographie. S'il y a plus de réfugiés climatiques, c'est tout simplement parce que la population a énormément augmenté et qu'elle s'est concentrée dans des villes situées dans des zones à risque. La population mondiale a augmenté de près de 100% depuis les années 1970, la population urbaine de plus de 300%!
Néanmoins la surpopulation n'est pas seule en cause, il y a aussi plus de catastrophes naturelles qu'auparavant. Pour François Gemenne, chercheur spécialiste des migrations environnementales, «cette tendance à la hausse est indubitablement liée au réchauffement climatique». Si les typhons et les ouragans ont toujours existé, ils sont aujourd'hui «plus violents, plus fréquents, et suivent des trajectoires inattendues».
Le chercheur, qui a participé à la relecture du rapport, rappelle que celui-ci ne mentionne que les déplacés de catastrophes, et pas les «réfugiés climatiques ayant subi une dégradation lente de leur environnement», comme c'est le cas des habitants des Iles du Pacifique, condamnés à quitter leur habitat à cause de la montée des eaux, un phénomène directement lié au changement climatique.

Quelles solutions?

Une catastrophe naturelle, rappelle le chercheur, c'est d'abord une «catastrophe sociale». «Un tremblement de terre dans un désert n'est pas une catastrophe, il faut qu'il y ait la conjonction d'un risque naturel avec des facteurs de vulnérabilité humaine». A long terme, l'exigence d'une planification de la répartition des populations sera inévitable: il faudra déplacer de manière préventive les habitants des zones à risque.
Le rapport préconise de développer également la planification urbaine, des digues anti-crues ou des normes de construction pouvant aider à réduire l'impact des désastres naturels sur les populations. Ainsi les Pays-Bas, dont les deux tiers du pays sont placés sous le niveau de la mer, viennent d'annoncer un investissement de 20 milliards d'euros pour lutter contre la montée des eaux. «Des mesures que seuls peuvent se permettre les pays riches» souligne le chercheur, et dans des zones limitées: «On ne peut pas entourer toute une île de digues!».
Enfin une troisième solution consiste en l'amélioration des systèmes d'alerte aux populations. En cette matière, il y a encore «énormément de progrès à faire», selon François Gemenne.


Source.:

samedi 23 juillet 2016

Les médiocres ont pris le pouvoir.

« C’est le plus médiocre qui s’en tire » et « c’est la médiocrité qui paie »!Alexandre Zinoviev.


 « L’imitation du travail se contente seulement d’un semblant de résultat, plus exactement d’une possibilité de justifier le temps dépensé ; la vérification et le jugement des résultats sont faits par des personnes qui participent à l’imitation, qui sont liées à elle, qui sont intéressées à sa perpétuation. »Zinoviev.

 La médiocratie amène ainsi chacun à subordonner toute délibération à des modèles arbitraires que des autorités promeuvent.Les participants à ce pouvoir affichent un rictus complice. Se croyant les plus malins, ils se satisfont d’adages tels que : il faut jouer le jeu.C’est aussi tout en clins d’œil que des agents du fisc outillés pour contrer des grands fraudeurs économiques vont préférer s’acharner sur la serveuse aux pourboires non déclarés, que les policiers mettront fi n à des enquêtes sitôt que les filatures mènent aux proches du premier ministre!

«Il faut penser mou et le montrer. L’assaut a bel et bien été lancé, les médiocres ont pris le pouvoir », clame dès la première page La médiocratie, le dernier coup de fronde de l’auteur polémiste.  
À n’en pas douter, Alain Deneault a le sens de la formule et bien plus. L’auteur des brûlots Noir Canada et Paradis fiscaux récidive dans ce nouveau pavé contre ce qu’il considère être le nouveau poison social. L’omniprésence d’un nouvel ordre invisible, qui privilégie la norme, le terne milieu, le consensus à tout prix au détriment d’idées lumineuses, dérangeantes.

A lire : un extrait de "La médiocratie" de Alain Deneault


Alain Deneault, La Médiocratie, Montréal, Lux éditeur. 20 octobre 2015,  224 pages, 15 €.

Rangez ces ouvrages compliqués, les livres comptables feront l’affaire. Ne soyez ni fier, ni spirituel, ni même à l’aise, vous risqueriez de paraître arrogant. Atténuez vos passions, elles font peur. Surtout, aucune « bonne idée », la déchiqueteuse en est pleine. Ce regard perçant qui inquiète, dilatez-le, et décontractez vos lèvres – il faut penser mou et le montrer, parler de son moi en le réduisant à peu de chose : on doit pouvoir vous caser. Les temps ont changé. Il n’y a eu aucune prise de la Bastille, rien de comparable à l’incendie du Reichstag, et l’Aurore n’a encore tiré aucun coup de feu. Pourtant, l’assaut a bel et bien été lancé et couronné de succès : les médiocres ont pris le pouvoir.
La principale compétence d’un médiocre ? Reconnaître un autre médiocre. Ensemble, ils organiseront des grattages de dos et des renvois d’ascenseur pour rendre puissant un clan qui va s’agrandissant, puisqu’ils auront tôt fait d’y attirer leurs semblables. L’important n’est pas tant d’éviter la bêtise que de la parer des images du pouvoir. « Si la bêtise ne ressemblait pas à s’y méprendre au progrès, au talent, à l’espoir ou au perfectionnement, personne ne voudrait être bête », remarquait Robert Musil. Se satisfaire de dissimuler ses carences par une attitude normale, se réclamer du pragmatisme, mais n’être jamais las de perfectionnement, car la médiocratie ne souffre ni les incapables ni les incompétents. Il faut pouvoir faire fonctionner le logiciel, remplir un formulaire sans rechigner, reprendre naturellement à son compte l’expression « hauts standards de qualité en gouvernance de sociétés dans le respect des valeurs d’excellence » et dire bonjour opportunément aux bonnes personnes. Mais, surtout, sans plus.
« Médiocrité » est en français le substantif désignant ce qui est moyen, tout comme « supériorité » et « infériorité » font état de ce qui est supérieur et inférieur. Il n’y a pas de « moyenneté ». Mais la médiocrité désigne le stade moyen en acte plus que la moyenne. Et la médiocratie est conséquemment ce stade moyen hissé au rang d’autorité. Elle fonde un ordre dans lequel la moyenne n’est plus une élaboration abstraite permettant de concevoir synthétiquement un état des choses, mais une norme impérieuse qu’il s’agit d’incarner. Se dire libre dans un tel régime ne sera qu’une façon d’en manifester l’efficace.
La division et l’industrialisation du travail – manuel comme intellectuel – ont largement contribué à l’avènement du pouvoir médiocre. Le perfectionnement de chaque tâche utile à un tout qui échappe à tous a contribué à rendre « experts » des sans-dessein pérorant en flux tendus sur des tronçons de vérité, et à réduire à des exécutants des travailleurs pour qui l’« activité vitale n’est rien sinon que l’unique moyen de subsistance ». Karl Marx l’avait relevé dès 1849, le capital, en réduisant le travail à une force, puis à une unité de mesure abstraite, et enfin à son coût (le salaire correspondant à ce qu’il en faut pour que l’ouvrier régénère sa force), a rendu les travailleurs insensibles à la chose même du travail. Progressivement, ce sont les métiers qui se perdent. On peut confectionner des repas à la chaîne sans même être capable de se faire à manger chez soi, énoncer à des clients par téléphone des directives auxquelles on ne comprend rien soi-même, vendre des livres et journaux qu’on ne lit pour sa part jamais... La fierté du travail bien fait disparaît par conséquent. Marx précise en 1857, dans son Introduction générale à la critique de l’économie politique, que « l’indifférence à l’égard du travail particulier correspond à une forme de société dans laquelle les individus passent avec facilité d’un travail à un autre, et dans laquelle le genre déterminé du travail leur paraît fortuit et par conséquent indifférent. Les moyens d’arriver à ses fi ns deviennent, dans un tel régime, uniformes. Le travail est alors devenu, non seulement en tant que catégorie, mais dans sa réalité même, un moyen de produire la richesse en général ». Ce « moyen » que s’est donné le capital pour croître, c’est ce travail dévitalisé qui passe également aux yeux du travailleur pour un « unique moyen de subsistance ». Patrons et travailleurs s’entendent au moins là-dessus : le métier est devenu un emploi et lui-même passe unanimement pour « moyen ». Ce n’est là ni un jeu de mots ni une simple coïncidence lexicale, le travail devient un simple « moyen » le jour où on le calibre sous la forme d’un apport strictement « moyen ». La conformité d’un acte à son mode moyen, lorsqu’obligée et universelle, confi ne toute une société à la trivialité. Le moyen renvoie étymologiquement au milieu, notamment celui de la profession comme lieu du compromis, voire de la compromission, où nulle œuvre n’advient. Cela se révèle insidieux, car le médiocre ne chôme pas, il sait travailler dur. Il en faut des efforts, en effet, pour réaliser une émission de télévision à grand déploiement, remplir une demande de subvention de recherche auprès d’une instance subventionnaire, concevoir des petits pots de yaourt à l’allure aérodynamique ou organiser le contenu rituel d’une rencontre ministérielle avec une délégation d’homologues. Ne se donne pas les moyens qui veut. La perfection technique sera même indispensable pour masquer l’inénarrable paresse intellectuelle qui est en jeu dans autant de professions de foi conformistes. Et cet engagement exigeant dans un travail qui n’est jamais le sien et dans des pensées qui restent toujours commandées fait perdre de vue leur peu d’envergure.
En la matière, on n’arrête pas le progrès. Jadis, le médiocre se trouvait décrit en situation minoritaire. Pour Jean de la Bruyère, il était surtout un être vil qui tirait son épingle du jeu grâce à sa connaissance des ragots et des intrigues en vigueur chez les puissants. « Celse est d’un rang médiocre, mais des grands le souffrent ; il n’est pas savant, il a relation avec des savants ; il a peu de mérite, mais il connaît des gens qui en ont beaucoup ; il n’est pas habile, mais il a une langue qui peut servir de truchement, et des pieds qui peuvent le porter d’un lieu à un autre. » Devenus dominants, les Celse du monde n’auront personne d’autre à imiter qu’eux-mêmes. Le pouvoir, ils le conquièrent progressivement et presque à leur insu. À force de chapeautage, de passe-droits, de complaisance et de collusion, ils coiffent les institutions. Chaque génération aura dénoncé le phénomène en tant qu’il s’amplifie, témoins les carnets du poète Louis Bouilhet cités par son ami Gustave Flaubert : « Ô médiocratie fétide, poésie utilitaire, littérature de pions, bavardages esthétiques, vomissements économiques, produits scrofuleux d’une nation épuisée, je vous exècre de toutes les puissances de mon âme ! Vous n’êtes pas la gangrène, vous êtes l’atrophie ! Vous n’êtes pas le phlegmon rouge et chaud des époques fiévreuses, mais l’abcès froid aux bords pâles, qui descend, comme d’une source, de quelque carie profonde ! » Mais ce sont encore des impostures et infatuations que l’on dénonce, c’est une volonté impuissante à faire grand que l’on démasque. Pas encore un système qui se satisfait du peu et qui prescrit rigoureusement cette satisfaction. Laurence J. Peter et Raymond Hull témoigneront parmi les premiers de ce devenir médiocre à l’échelle de tout un système. Leur thèse développée dans les années d’après-guerre est d’une netteté implacable : les processus systémiques encouragent l’ascension aux postes de pouvoir des acteurs moyennement compétents, écartant à leurs marges les « super compétents » tout comme les parfaits incompétents. Un exemple frappant : dans une institution d’enseignement, on ne voudra pas de la professionnelle qui ne sait pas respecter un horaire et qui ignore tout de sa matière, mais on n’endurera pas davantage la rebelle qui modifiera en profondeur le protocole d’enseignement pour faire passer la classe d’étudiants en difficulté au stade des meilleurs de toute l’école. Le principal reproche qu’on fera à l’intéressée, signalent les auteurs du Principe de Peter, sera certes de déroger aux modalités formelles d’enseignement, mais surtout de susciter « une grave anxiété chez l’enseignant qui, l’année suivante, hériterait d’élèves ayant déjà fait le programme ». On a ainsi créé l’être de « l’analphabète secondaire », selon l’expression d’Hans Magnus Enzensberger, celui que les institutions d’enseignement et de recherche produisent en masse. Ce nouveau sujet, formé sur mesure, se fait fort d’une connaissance utile qui n’enseigne toutefois pas à remettre en cause ses fondements idéologiques. « Il se considère comme informé, sait déchiffrer modes d’emploi, pictogrammes et chèques, et le milieu dans lequel il se meut le protège, comme une cloison étanche, de tout désaveu de sa conscience », résume l’écrivain allemand dans son essai Médiocrité et folie. Le savant médiocre ne pense jamais par lui-même, il délègue son pouvoir de pensée à des instances qui lui dictent ses stratégies aux fi ns d’avancement professionnel. L’autocensure est de rigueur pour autant qu’il sait la présenter comme une preuve de roublardise.
Depuis, cette tendance à l’exclusion des non-médiocres se voit confirmée régulièrement, mais on le fait aujourd’hui en prenant le parti de la médiocrité. Des psychologues trouvant toute leur place dans des écoles de commerce inversent les rapports de valeur en présentant les formes singulières de compétence comme un surcroît de « maîtrise de soi ». Principale auteure de « The Burden of Responsibility: Interpersonal Costs of High Self-Control » (Le fardeau de la responsabilité : les coûts interpersonnels d’un excès d’autocontrôle), Christy Zhou Koval de la Duke University’s Fuqua School of Business présente les travailleuses et travailleurs qui se trou vent exigeants envers eux-mêmes comme des sujets quasi responsables du fait qu’on fi nit par abuser d’eux. Il leur revient d’apprendre à restreindre leur activité à un cadre étroit. Leur propension au travail bien fait et au sens large des responsabilités passe désormais pour un problème. Ils dérogent ainsi à leurs objectifs « personnels », soit leur carrière telle que la paramètrent leurs institutions de tutelle.
La médiocratie désigne donc l’ordre médiocre érigé en modèle. En ce sens, le logicien russe Alexandre Zinoviev a décrit les aspects généraux du régime soviétique en des termes qui le font ressembler à nos démocraties libérales. « C’est le plus médiocre qui s’en tire » et « c’est la médiocrité qui paie », constate le personnage du barbouilleur dans Les hauteurs béantes, le roman satirique qu’il a fait paraître clandestinement en 1976. Ses théorèmes : « Je parle de la médiocrité, comme d’une moyenne générale. Et il ne s’agit pas du succès dans le travail, mais du succès social. Ce sont des choses bien différentes. [...] Si un établissement se met à fonctionner mieux que les autres, il attire fatalement l’attention. S’il est officiellement confirmé dans ce rôle, il ne met pas longtemps à devenir un trompe-l’œil ou un modèle expérimental-pilote, qui fi nit à son tour par dégénérer en trompe-l’œil expérimental moyen. » S’ensuit une imitation du travail qui produit une illusion de résultat. La feinte accède au rang de valeur en soi. La médiocratie amène ainsi chacun à subordonner toute délibération à des modèles arbitraires que des autorités promeuvent. Les symptômes aujourd’hui : tel politique expliquant à ses électeurs qu’ils doivent se soumettre aux actionnaires de Wall Street ; telle professeure jugeant « trop théorique et trop scientifique » le travail d’un étudiant excédant les prémisses soulevées dans un « PowerPoint », telle productrice de cinéma insistant pour qu’une célébrité brille dans un documentaire dans lequel elle n’a rien à faire ou encore tel expert débitant sur l’irréfléchie croissance économique afin de se positionner du côté de la « rationalité ». Zinoviev voyait déjà en cela, à son heure, un psychopouvoir dressant les esprits : « L’imitation du travail se contente seulement d’un semblant de résultat, plus exactement d’une possibilité de justifier le temps dépensé ; la vérification et le jugement des résultats sont faits par des personnes qui participent à l’imitation, qui sont liées à elle, qui sont intéressées à sa perpétuation. » Les participants à ce pouvoir affichent un rictus complice. Se croyant les plus malins, ils se satisfont d’adages tels que : il faut jouer le jeu. Ici, le jeu – expression floue s’il en est et en cela convenant à la pensée médiocre – en appelle tantôt à se plier de manière obséquieuse à des règles établies aux seules fi ns d’un positionnement de choix sur l’échiquier social, tantôt à se jouer complaisamment de ces règles dans des collusions multiples qui pervertissent l’intégrité d’un processus, tout en maintenant sauves les apparences. Cette expression naïve étaie la bonne conscience d’acteurs frauduleux. C’est sous le signe de ce mot d’ordre tout sourire que des sociétés pharmaceutiques s’assurent que l’on guérisse à grands frais des cancers de la prostate pourtant voués à ne se développer de manière alarmante que le jour où ceux qui en sont atteints auront 130 ans. C’est sous couvert de « jouer le jeu » que des médecins font subir des interventions dans leur secteur à des patients qui n’en ont nul besoin, puisqu’à chaque prestation, n’est-ce pas, tombe la rétribution prévue par les conventions. C’est aussi tout en clins d’œil que des agents du fisc outillés pour contrer des grands fraudeurs économiques vont préférer s’acharner sur la serveuse aux pourboires non déclarés, que les policiers mettront fi n à des enquêtes sitôt que les filatures mènent aux proches du premier ministre, que les journalistes reprendront les termes tendancieux des communiqués de presse que publient les puissants afin de demeurer dans les courants aveugles de mouvements historiques qu’ils ne conçoivent pas. C’est aussi en soumettant à d’intimidants rites initiatiques la recrue du professorat universitaire qu’on fera valoir à ses yeux la prédominance des logiques du marché sur les principes fondateurs d’institutions publiques qu’il s’agit de détourner. Le jeu, c’est transformer les soutiens étatiques à la gestion de garderies à domicile en l’objet d’un véritable business qui n’a cure du sort des enfants. C’est, dans une entreprise, faire suivre un atelier aux nouveaux venus pour leur apprendre ensemble à se tromper mutuellement dans le cadre de leurs relations informelles. C’est jouer sur les ressorts intimes d’un employé en lui disant : « Votre identité est un actif et cet actif nous appartient. » Collectivement, « jouer le jeu » comme jouer à la roulette russe, jouer son va-tout, jouer sa vie, comme si ça ne comptait pas. C’est badin, c’est drôle, c’est pas pour de vrai, on joue, c’est seulement un vaste simulacre qui nous engloutit dans son rire pervers. Ce jeu auquel il faudrait jouer passe toujours, entre deux clins d’œil, pour un manège que l’on dénonce un peu, mais sous l’autorité duquel on se place tout de même. Pourtant, on se garde bien d’en expliciter les règles générales, car ces règles mêlées à leur conjoncture se confondent inexorablement à des stratégies particulières, le plus souvent personnelles, et arbitraires, pour ne pas dire abusives. C’est le règne de la duplicité et de la triche érigé en jeu tacite dans l’esprit de qui se croit habile, au détriment de ceux que celui-ci relègue au rang d’imbéciles. « Jouer le jeu », contrairement à ce que l’expression laisse penser (pour mieux s’abuser soi-même), consiste à ne se soumettre à rien d’étranger à la loi de l’avidité. Il s’agit d’une représentation qui inverse le rapport à l’opportunisme, en le faisant passer pour une nécessité sociale étrangère à soi. L’« expert », auquel se confond aujourd’hui la majorité des universitaires, s’érige bien entendu comme la figure centrale de la médiocratie. Sa pensée n’est jamais tout à fait la sienne, mais celle d’un ordre de raisonnement qui, bien qu’incarné par lui, est mû par des intérêts particuliers. L’expert s’emploie alors à en transfigurer les propositions idéologiques et les sophismes en objets de savoir apparemment purs – cela caractérise sa fonction. Voilà pourquoi on ne peut attendre de lui aucune proposition forte ou originale. Surtout, et c’est ce que lui reproche par-dessus tout Edward Saïd dans les Reith Lectures de la BBC en 1993, ce sophiste contemporain, rétribué pour penser d’une façon certaine, n’est porté par aucune curiosité d’amateur – autrement dit, il n’aime pas ce dont il parle, mais agit dans un cadre strictement fonctionnaliste. « La menace qui pèse le plus lourd sur l’intellectuel de nos jours, en Occident comme sur le reste du monde, ce n’est ni l’université, ni le développement des banlieues, ni l’esprit affreusement commercial du journalisme et de l’édition, mais plutôt une attitude à part entière que j’appellerais le professionnalisme. » La professionnalisation se présente socialement à la manière d’un contrat tacite entre, d’une part, les différents producteurs de savoirs et de discours, et, d’autre part, les détenteurs de capitaux. Les premiers fournissent et formatent sans aucun engagement spirituel les données pratiques ou théoriques dont les seconds ont besoin pour se légitimer. Saïd reconnaît conséquemment chez l’expert les traits distinctifs des médiocres : « faire “comme il faut” selon les règles d’un comportement correct – sans remous ni scandale, dans le cadre des limites admises, en se rendant “vendable” et pardessus tout présentable, apolitique, inexposé et “objectif” ». Le médiocre devient dès lors pour le pouvoir l’être-moyen, celui par lequel il arrive à transmettre ses ordres et à imposer plus fermement son ordre.
Ce fait social mène fatalement la pensée publique à un point de conformisme qui se présente sans surprise comme le milieu, le centre, le moment moyen érigé en programme politique. Il se fait l’objet d’une représentation électorale porté par un vaste parti transversal n’ayant à offrir au public pour toute distinction qu’un ensemble de fétiches que Freud désignait par les termes de « petites différences ». Les symboles plus que les fondements sont en cause dans cette apparence de discorde. Il faut voir comment, dans les milieux de pouvoir, comme les parlements, les palais de justice, les institutions financières, les ministères, les salles de presse ou les laboratoires, des expressions telles que « mesures équilibrées », « juste milieu » ou « compromis » se sont érigées en notions fétiches. Tellement, qu’on n’est plus à même de concevoir quelles positions éloignées de ce centre peuvent encore exister pour qu’on participe, justement, à cette proverbiale mise en équilibre. N’existe socialement d’emblée que la pensée à son stade pré-équilibré. Si sa gestation la prépare déjà dans les paramètres de la moyenne, c’est que l’esprit est structurellement neutralisé par une série de mots centristes, dont celui de « gouvernance », le plus insignifiant d’entre tous, est l’emblème. Ce régime est en réalité dur et mortifère, mais l’extrémisme dont il fait preuve se dissimule sous les parures de la modération, faisant oublier que l’extrémisme a moins à voir avec les limites du spectre politique gauche-droite qu’avec l’intolérance dont on fait preuve à l’endroit de tout ce qui n’est pas soi. N’ont ainsi droit de cité que la fadeur, le gris, l’évidence irréfléchie, le normatif et la reproduction. Sous les auspices de la médiocratie, les poètes se pendent aux confins de leur désarroi appartemental, les scientifiques de passion élaborent des réponses à des questionnements que nul n’entretient, les industriels de génie construisent des temples imaginaires tandis que les grands politiques soliloquent dans des sous-sols d’église. C’est l’ordre politique de l’extrême centre. Ses politiques ne correspondent pas tant à un endroit spécifique de l’axe politique gauche-droite qu’à la suppression de cet axe au profit d’une seule approche prétendant au vrai et à la nécessité logique. On habillera ensuite la manœuvre de mots creux – pis, ce pouvoir usera pour se dire de termes qui précisément trahissent ce qu’il tient en horreur : l’innovation, la participation, le mérite et l’engagement. Puis on évincera les esprits qui ne participent pas à la duplicité, et ce, bien entendu, de manière médiocre, par le déni, le reniement et le ressentiment. Cette violence symbolique est éprouvée.
La médiocratie nous incite de toute part à sommeiller dans la pensée, à considérer comme inévitable ce qui se révèle inacceptable et comme nécessaire ce qui est révoltant. Elle nous idiotifie. Que nous pensions le monde en fonction de variables moyennes est tout à fait compréhensible, que des êtres puissent ressembler à tout point de vue à ces figures moyennes va de soi, qu’il y ait une injonction sourde ordonnant à tous d’incarner à l’identique cette figure moyenne est, par contre, une chose que d’aucuns ne sauraient admettre. Le terme « médiocratie » a perdu le sens de jadis, où il désignait le pouvoir des classes moyennes. Il ne désigne pas tant la domination des médiocres que l’état de domination exercé par les modalités médiocres elles-mêmes, les inscrivant au rang de monnaie du sens et parfois même de clé de survie, au point de soumettre à ses mots creux ceux et celles qui aspirent à mieux et osent prétendre à leur souveraineté.
[…]

Perdre l'esprit
La pensée se fait médiocre lorsque ses chercheurs ne se soucient pas de rendre spirituellement pertinentes les propositions qu’ils élaborent. Un autre penseur allemand du début du xxe siècle, Georg Simmel, prédisait un destin tragique aux chercheurs persistant dans cette attitude. C’est comme si, dans son embrigadement économique, la pensée traduisait dans sa pratique les tares de sa propre institution. Il lui faut produire coûte que coûte de la connaissance, peu importe l’écho qu’elle a dans le monde. C’est la théorie qui tend elle-même à devenir inflationniste. L’essai Le concept et la tragédie de la culture témoigne d’un impératif de production tel que l’esprit n’arrive plus à suivre, à se reconnaître, à se dire. La machine s’emballe et ne produit de valeur que pour satisfaire un productivisme d’appareil qui n’a plus rien à voir avec l’acte singulier de penser. D’abord parce que surabondent les éléments objectifs par lesquels la pensée se médiatise, à savoir les livres, les rapports, les œuvres qui elles-mêmes sont composées de théories, de concepts, de données factuelles. Il y a tant à considérer que l’esprit se découvre encombré dans le chemin qui doit le mener à élaborer à son tour une œuvre. Embourbé dans cette marée de productions scientifiques, il risque à son tour de ne rien faire de mieux que d’ajouter au lot un élément supplémentaire qui viendra à son tour accentuer le phénomène. On s’éloigne alors considérablement du processus de connaître, à savoir découvrir sa conscience et ce dont son esprit est capable dans « le bonheur que toute œuvre, grande ou minime, procure à son créateur ». Celui-ci « comporte toujours – outre la libération des tensions internes, la démonstration de la force subjective et le contentement d’avoir rempli une exigence – vraisemblablement quelque satisfaction objective, du simple fait que cette œuvre existe et que l’univers des objets précieux à quelque titre est désormais plus riche de cette pièce-là ». Le processus d’inspiration hégélienne que Simmel traduit n’est plus envisageable. Désormais, la cour est pleine, et engorgée la voie vers la réalisation de la pensée. Le productivisme et son processus d’accumulation en ont eu raison. La multiplication galopante des références obstrue l’esprit dans son travail d’assimilation lente et intime. La médiocrité s’installe alors. Tétanisé devant la montagne de références qui le précède et face à l’infinie petitesse de la question qu’on lui propose de creuser, le chercheur perd l’esprit. Il ne semble plus y avoir de sens à accomplir une œuvre supplémentaire dans le corpus de la culture en méditant ce que les anciens ont réalisé avant soi. Apparaissent plutôt en hordes des gratte-papier se satisfaisant de produire à leur tour du savoir en série, sans se soucier du sens profond que pourrait représenter leur démarche. Un philologue patenté, donné en exemple par Simmel, produira ainsi de la connaissance, massivement et sans perspective aucune.
« La technique philologique par exemple s’est développée d’un côté jusqu’à atteindre une liberté insurpassable et une perfection méthodologique, mais de l’autre, le nombre des objets dont l’étude représente un intérêt véritable pour la culture intellectuelle ne s’accroît pas à la même cadence, ainsi les efforts de la philologie se muent en micrologie, en pédantisme et en travail sur l’inessentiel – comme une méthode qui tourne à vide, une norme objective continuant de fonctionner sur une voie indépendante qui ne rencontre plus celle de la culture comme accomplissement de la vie. Dans beaucoup de domaines scientifiques s’engendre ainsi ce que l’on peut appeler le savoir superflu [...]. Cette offre immense de forces jouissant également de faveurs de l’économie, toutes bien disposées, souvent même douées, pour la production intellectuelle, a conduit à l’auto-valorisation de n’importe quel travail scientifique dont la valeur, précisément, relève souvent d’une simple convention, même d’une conjuration de la caste des savants.
La recherche entre alors dans une phase tragique. Plus les institutions produisent, plus il semble impossible d’assimiler cette production aux fins d’une contribution sensée, et ainsi de suite. La production culturelle quitte alors les gonds subjectifs pour se soumettre aux impératifs autonomes de la recherche institutionnalisée.

Alain Deneault

Qu'est ce qui mettent dans les Hamburgers a Munich ?











































Qu'est ce qui mettent dans les Big Mac a Munich ?
Munich avec son attentat ,tout près de celui des olympiques de Munich, on retourne dans le passée !


C'est ce que pourrait dire Mike Ward (humoriste trash)condamné,suite a l'intimidation humoristique envers Jérémy(qui construit son site web avec $ des dommages punitif de Mike W.) !
Vous savez si Charlie hebdo a déja dit a travers sa caricature humoristique envers l'attentat de Paris: Papa ou-t'es ? (La chanson : de Stromae - Papaoutai )







On peut en rire ! Car charlie Hebdo sait rire de lui aussi,comme tout bon humoriste !
Alors un handicapé sa rit pas ? Personne rit,même pas Peter MacLéod(qui empathise avec son handicape a la main),mais Jean-Marc Parent (son spectacle drôle de l'Handicapé),.............Oui, et surement Dominic Sillon(rit de son oeil manquant) aussi,.......Oui !



































A quelque part,un Musulman sa rit !

Ou comme, si Laurent Paquin embrassait François Morency ;-)
  





















Mais Jérémy ,pas cette année,................surement que Rozon HaHaHa$ va organiser quelque chose dans 5 ans avec Peter MacLéod et Jérémy !$! 
Alors invitons-donc Dieudonné qui rit de tous les Hommes de cette Terre !
A suivre ;-)


Source.:T30 et Googeulle!

dimanche 3 juillet 2016

C'est la faute aux Pitbulls ?

Faut d'abbord rééduquer les chiens et dresser gens !

La chose la plus importante a savoir concernant les animaux ,c'est qu'ils vivent tous dans le temps présent.Tout le temps.
Ce n'est pas parce qu'ils ont pas de mémoire ,ils en ont une . Ils ne sont tout simplement pas obsédés par le passé ni le futur.Si on m'amène un chien qui a attaqué quelqu'un la veille,je le considère comme un chien qui est probablement déséquilibré et qui a besoin d'aide aujourd'hui,mais je ne me dis pas : Oh,c'est le chien qui a attaqué un homme hier.
Ce chien ne pense pas a ce qu'il a fait la veille,et il n'élabore pas non plus de stratégie concernant sa prochaine morsure. Il n'avait pas prémédité la première morsure,il n'a fait que réagir .

Il vit dans le moment présent,et c'est maintenant qu'il a besoin d'aide.
C'est sans doute la plus grande révélation que j'aie eue en passant ma vie a travailler avec les chiens.
Tous les jours,au travail,ils me rappellent de vivre le moment présent.


 Daddy de César Millan.


Bien que les humains soient également des animaux ,nous sommes la seule espèce qui s'appesantit sur le passé et qui s'inquiète du futur.Nous ne sommes probablement pas la seule espèce consciente de sa propre mort,mais nous sommes certainement les seuls animaux a en avoir vraiment peur.

Vivre le moment présent ,ce que font naturellement les animaux,est devenu une véritable quête du Graal pour beaucoup d'êtres humains.
Certaines personnes passent des années a méditer ou a psalmodier,et dépensent des milliers de dollardspour effectuer une retraite dans un monastère perché en haut d'une montagne : elles essaient d'apprendre a vivre le moment présent,même si ce n'est que pour un court instant.
Mais il arrive a tous les êtres humains,ou presque,de perdre le sommeil a cause du passé ou du futur,a moins que quelque chose de vraiment dramatique ne leur arrive.

Prenez par exemple un homme qui vient d'échapper a la mort.Soudain ,pour lui,le ciel est beau,les arbres sont beaux,sa femme est belle ! Tout est beau.Il comprend enfin le concept de carpe diem (mets a profit le jour présent ).Les animaux n'ont pas besoin d'apprendre cela: ils sont nés avec.

Les êtres humains,bien sûr,sont aussi les seuls animaux a utiliser le language verbal.Bien que des scientifiques aient récemment découvert que beaucoup d'animaux ,les primates ,les cétacés(baleines,et dauphins),les oiseaux et même les abeilles ,pour n'en citer que quelques-uns ,ont des systèmes de communications plus élaborés et complexes que nous ne l'avions imaginé,les humains restent tout de même les seuls animaux capables d'assembler des mots,des idées et des concepts complexes pour créer la parole.La parole est notre principal moyen de communication, et comme nous en sommes très dépendants,nous négligeons nos 4 autres sens ainsi que le 6ième sens:Le sens universel de l'énergie.

Tous les animaux communiquent en utilisant l'énergie ,constamment .
L'énergie c'est être !

L'énergie est votre identité;elle est ce que vous faites a n'importe quel moment.
C'est comme ça que les animaux vous voient !
C'est comme ça que vous voit votre chien !
Votre énergie, dans le moment présent, définit qui vous êtes.
Alors rééduquer votre chien et si bien sûr vous  êtes bien élevé !



Source.: