Certains cybercriminels qui répandent des virus et des logiciels malveillants pour prendre le contrôle d'ordinateurs commencent à élargir leurs horizons, et votre téléphone intelligent pourrait être la prochaine cible.
Les utilisateurs d'ordinateurs ont appris à être constamment à l'affût de virus pouvant menacer leurs informations personnelles. Cette année, des centaines de milliers d'ordinateurs Apple, qu'on croyait depuis longtemps immunisés, ont été atteints par les logiciels malveillants «Flashback» ou «Fakeflash».
On ignore si Apple continuera d'être ciblé, mais des experts pensent que les téléphones intelligents pourraient être plus souvent attaqués en 2013.
Il y a quelques mois, le FBI a averti les citoyens américains de menaces appelées Loozfon et FinFisher pour les téléphones Android. Un lien sur des sites Internet frauduleux, qui prétendaient offrir du travail à domicile, enclenchait un essai de télécharger Loozfon, qui vole les données des carnets d'adresses d'utilisateurs.
FinFisher est beaucoup plus sophistiqué, pouvant essentiellement prendre le contrôle d'un téléphone pour en gérer le contenu à distance. Les pirates informatiques peuvent saisir des photos, enregistrer des messages textes et écouter les appels. Le programme, initialement conçu pour le gouvernement et les forces de l'ordre, peut fonctionner sur les plateformes Android, iPhone, BlackBerry, Windows et Symbian.
La plateforme Android, la plus populaire au monde, est la plus attaquée. Selon un rapport récent de la firme de sécurité F-Secure, plus de 51 000 menaces différentes la concernant ont été découvertes du début de juillet à la fin de septembre, cette année.
Un problème majeur est la capacité des fraudeurs à introduire des applications malveillantes sur le marché officiel de Google; la compagnie a lancé l'option Bouncer pour contrer cela plus tôt cette année, et avance que les téléchargements malveillants ont chuté de 40 pour cent. AVG, qui fournit un antivirus gratuit et de qualité, offre de son côté un produit mobile depuis quelques années déjà.
«Nous commençons à remarquer des menaces importantes et plus nombreuses sur Android», soutient le porte-parole d'AVG, Tony Anscombe, qui fait remarquer que la compagnie a aussi des applications mobiles pour les iPhones et les téléphones Windows.
Avast!, Lookout et Sophos ont aussi des applications gratuites de sécurité pour les téléphones mobiles.
Tony Anscombe affirme qu'il existe plusieurs façons, pour un pirate, d'exploiter une victime une fois qu'il a pris le contrôle de son téléphone.
«Si vous pensez aux fraudes traditionnelles avec l'hameçonnage ou les virus sur un PC, je peux voler votre identité, bâtir un profil, et peut-être vendre une partie de vos informations, dit-il, ajoutant que les fraudeurs peuvent faire des appels très coûteux. Si je peux accéder à ce qui compte, ça peut rapidement se transformer en argent.»
Les utilisateurs qui vont chercher du contenu piraté dans des magasins d'applications non officiels(sites P2P) ont plus de risques d'être victimes d'un virus mobile.
«Angry Birds a été pris dans le magasin officiel, modifié et listé dans des sites d'applications venant de tiers»(comme les sites P2P), a expliqué M. Anscombe.Applications,.................aussi des eBook,films en mp4,des PDF,les liens télécharge en background des virus Cheval de troie.
«L'application a pu avoir plus de privilèges, et les pirates ont pu envoyer des messages textes. Mais l'utilisateur ne regarde pas nécessairement les privilèges d'accès quand il installe une application. Surtout les plus jeunes, ils vont commencer à envoyer des courriels à leurs amis en se vantant, «regarde ce que j'ai eu gratuitement'.»
Seth Hardy, du Citizen Lab - un groupe de recherche de l'Université de Toronto -, rappelle que les utilisateurs doivent miser sur la prudence.
«Avoir un antivirus comme l'une des barrières est toujours une bonne idée, mais en général, il ne faut pas croire qu'une mesure de sécurité en particulier va vous protéger complètement, dit-il. Ça pourrait aussi vous amener à avoir un comportement plus risqué.»
Michael Oliveira, La Presse Canadienne (Toronto)