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samedi 23 juillet 2016

Les médiocres ont pris le pouvoir.

« C’est le plus médiocre qui s’en tire » et « c’est la médiocrité qui paie »!Alexandre Zinoviev.


 « L’imitation du travail se contente seulement d’un semblant de résultat, plus exactement d’une possibilité de justifier le temps dépensé ; la vérification et le jugement des résultats sont faits par des personnes qui participent à l’imitation, qui sont liées à elle, qui sont intéressées à sa perpétuation. »Zinoviev.

 La médiocratie amène ainsi chacun à subordonner toute délibération à des modèles arbitraires que des autorités promeuvent.Les participants à ce pouvoir affichent un rictus complice. Se croyant les plus malins, ils se satisfont d’adages tels que : il faut jouer le jeu.C’est aussi tout en clins d’œil que des agents du fisc outillés pour contrer des grands fraudeurs économiques vont préférer s’acharner sur la serveuse aux pourboires non déclarés, que les policiers mettront fi n à des enquêtes sitôt que les filatures mènent aux proches du premier ministre!

«Il faut penser mou et le montrer. L’assaut a bel et bien été lancé, les médiocres ont pris le pouvoir », clame dès la première page La médiocratie, le dernier coup de fronde de l’auteur polémiste.  
À n’en pas douter, Alain Deneault a le sens de la formule et bien plus. L’auteur des brûlots Noir Canada et Paradis fiscaux récidive dans ce nouveau pavé contre ce qu’il considère être le nouveau poison social. L’omniprésence d’un nouvel ordre invisible, qui privilégie la norme, le terne milieu, le consensus à tout prix au détriment d’idées lumineuses, dérangeantes.

A lire : un extrait de "La médiocratie" de Alain Deneault


Alain Deneault, La Médiocratie, Montréal, Lux éditeur. 20 octobre 2015,  224 pages, 15 €.

Rangez ces ouvrages compliqués, les livres comptables feront l’affaire. Ne soyez ni fier, ni spirituel, ni même à l’aise, vous risqueriez de paraître arrogant. Atténuez vos passions, elles font peur. Surtout, aucune « bonne idée », la déchiqueteuse en est pleine. Ce regard perçant qui inquiète, dilatez-le, et décontractez vos lèvres – il faut penser mou et le montrer, parler de son moi en le réduisant à peu de chose : on doit pouvoir vous caser. Les temps ont changé. Il n’y a eu aucune prise de la Bastille, rien de comparable à l’incendie du Reichstag, et l’Aurore n’a encore tiré aucun coup de feu. Pourtant, l’assaut a bel et bien été lancé et couronné de succès : les médiocres ont pris le pouvoir.
La principale compétence d’un médiocre ? Reconnaître un autre médiocre. Ensemble, ils organiseront des grattages de dos et des renvois d’ascenseur pour rendre puissant un clan qui va s’agrandissant, puisqu’ils auront tôt fait d’y attirer leurs semblables. L’important n’est pas tant d’éviter la bêtise que de la parer des images du pouvoir. « Si la bêtise ne ressemblait pas à s’y méprendre au progrès, au talent, à l’espoir ou au perfectionnement, personne ne voudrait être bête », remarquait Robert Musil. Se satisfaire de dissimuler ses carences par une attitude normale, se réclamer du pragmatisme, mais n’être jamais las de perfectionnement, car la médiocratie ne souffre ni les incapables ni les incompétents. Il faut pouvoir faire fonctionner le logiciel, remplir un formulaire sans rechigner, reprendre naturellement à son compte l’expression « hauts standards de qualité en gouvernance de sociétés dans le respect des valeurs d’excellence » et dire bonjour opportunément aux bonnes personnes. Mais, surtout, sans plus.
« Médiocrité » est en français le substantif désignant ce qui est moyen, tout comme « supériorité » et « infériorité » font état de ce qui est supérieur et inférieur. Il n’y a pas de « moyenneté ». Mais la médiocrité désigne le stade moyen en acte plus que la moyenne. Et la médiocratie est conséquemment ce stade moyen hissé au rang d’autorité. Elle fonde un ordre dans lequel la moyenne n’est plus une élaboration abstraite permettant de concevoir synthétiquement un état des choses, mais une norme impérieuse qu’il s’agit d’incarner. Se dire libre dans un tel régime ne sera qu’une façon d’en manifester l’efficace.
La division et l’industrialisation du travail – manuel comme intellectuel – ont largement contribué à l’avènement du pouvoir médiocre. Le perfectionnement de chaque tâche utile à un tout qui échappe à tous a contribué à rendre « experts » des sans-dessein pérorant en flux tendus sur des tronçons de vérité, et à réduire à des exécutants des travailleurs pour qui l’« activité vitale n’est rien sinon que l’unique moyen de subsistance ». Karl Marx l’avait relevé dès 1849, le capital, en réduisant le travail à une force, puis à une unité de mesure abstraite, et enfin à son coût (le salaire correspondant à ce qu’il en faut pour que l’ouvrier régénère sa force), a rendu les travailleurs insensibles à la chose même du travail. Progressivement, ce sont les métiers qui se perdent. On peut confectionner des repas à la chaîne sans même être capable de se faire à manger chez soi, énoncer à des clients par téléphone des directives auxquelles on ne comprend rien soi-même, vendre des livres et journaux qu’on ne lit pour sa part jamais... La fierté du travail bien fait disparaît par conséquent. Marx précise en 1857, dans son Introduction générale à la critique de l’économie politique, que « l’indifférence à l’égard du travail particulier correspond à une forme de société dans laquelle les individus passent avec facilité d’un travail à un autre, et dans laquelle le genre déterminé du travail leur paraît fortuit et par conséquent indifférent. Les moyens d’arriver à ses fi ns deviennent, dans un tel régime, uniformes. Le travail est alors devenu, non seulement en tant que catégorie, mais dans sa réalité même, un moyen de produire la richesse en général ». Ce « moyen » que s’est donné le capital pour croître, c’est ce travail dévitalisé qui passe également aux yeux du travailleur pour un « unique moyen de subsistance ». Patrons et travailleurs s’entendent au moins là-dessus : le métier est devenu un emploi et lui-même passe unanimement pour « moyen ». Ce n’est là ni un jeu de mots ni une simple coïncidence lexicale, le travail devient un simple « moyen » le jour où on le calibre sous la forme d’un apport strictement « moyen ». La conformité d’un acte à son mode moyen, lorsqu’obligée et universelle, confi ne toute une société à la trivialité. Le moyen renvoie étymologiquement au milieu, notamment celui de la profession comme lieu du compromis, voire de la compromission, où nulle œuvre n’advient. Cela se révèle insidieux, car le médiocre ne chôme pas, il sait travailler dur. Il en faut des efforts, en effet, pour réaliser une émission de télévision à grand déploiement, remplir une demande de subvention de recherche auprès d’une instance subventionnaire, concevoir des petits pots de yaourt à l’allure aérodynamique ou organiser le contenu rituel d’une rencontre ministérielle avec une délégation d’homologues. Ne se donne pas les moyens qui veut. La perfection technique sera même indispensable pour masquer l’inénarrable paresse intellectuelle qui est en jeu dans autant de professions de foi conformistes. Et cet engagement exigeant dans un travail qui n’est jamais le sien et dans des pensées qui restent toujours commandées fait perdre de vue leur peu d’envergure.
En la matière, on n’arrête pas le progrès. Jadis, le médiocre se trouvait décrit en situation minoritaire. Pour Jean de la Bruyère, il était surtout un être vil qui tirait son épingle du jeu grâce à sa connaissance des ragots et des intrigues en vigueur chez les puissants. « Celse est d’un rang médiocre, mais des grands le souffrent ; il n’est pas savant, il a relation avec des savants ; il a peu de mérite, mais il connaît des gens qui en ont beaucoup ; il n’est pas habile, mais il a une langue qui peut servir de truchement, et des pieds qui peuvent le porter d’un lieu à un autre. » Devenus dominants, les Celse du monde n’auront personne d’autre à imiter qu’eux-mêmes. Le pouvoir, ils le conquièrent progressivement et presque à leur insu. À force de chapeautage, de passe-droits, de complaisance et de collusion, ils coiffent les institutions. Chaque génération aura dénoncé le phénomène en tant qu’il s’amplifie, témoins les carnets du poète Louis Bouilhet cités par son ami Gustave Flaubert : « Ô médiocratie fétide, poésie utilitaire, littérature de pions, bavardages esthétiques, vomissements économiques, produits scrofuleux d’une nation épuisée, je vous exècre de toutes les puissances de mon âme ! Vous n’êtes pas la gangrène, vous êtes l’atrophie ! Vous n’êtes pas le phlegmon rouge et chaud des époques fiévreuses, mais l’abcès froid aux bords pâles, qui descend, comme d’une source, de quelque carie profonde ! » Mais ce sont encore des impostures et infatuations que l’on dénonce, c’est une volonté impuissante à faire grand que l’on démasque. Pas encore un système qui se satisfait du peu et qui prescrit rigoureusement cette satisfaction. Laurence J. Peter et Raymond Hull témoigneront parmi les premiers de ce devenir médiocre à l’échelle de tout un système. Leur thèse développée dans les années d’après-guerre est d’une netteté implacable : les processus systémiques encouragent l’ascension aux postes de pouvoir des acteurs moyennement compétents, écartant à leurs marges les « super compétents » tout comme les parfaits incompétents. Un exemple frappant : dans une institution d’enseignement, on ne voudra pas de la professionnelle qui ne sait pas respecter un horaire et qui ignore tout de sa matière, mais on n’endurera pas davantage la rebelle qui modifiera en profondeur le protocole d’enseignement pour faire passer la classe d’étudiants en difficulté au stade des meilleurs de toute l’école. Le principal reproche qu’on fera à l’intéressée, signalent les auteurs du Principe de Peter, sera certes de déroger aux modalités formelles d’enseignement, mais surtout de susciter « une grave anxiété chez l’enseignant qui, l’année suivante, hériterait d’élèves ayant déjà fait le programme ». On a ainsi créé l’être de « l’analphabète secondaire », selon l’expression d’Hans Magnus Enzensberger, celui que les institutions d’enseignement et de recherche produisent en masse. Ce nouveau sujet, formé sur mesure, se fait fort d’une connaissance utile qui n’enseigne toutefois pas à remettre en cause ses fondements idéologiques. « Il se considère comme informé, sait déchiffrer modes d’emploi, pictogrammes et chèques, et le milieu dans lequel il se meut le protège, comme une cloison étanche, de tout désaveu de sa conscience », résume l’écrivain allemand dans son essai Médiocrité et folie. Le savant médiocre ne pense jamais par lui-même, il délègue son pouvoir de pensée à des instances qui lui dictent ses stratégies aux fi ns d’avancement professionnel. L’autocensure est de rigueur pour autant qu’il sait la présenter comme une preuve de roublardise.
Depuis, cette tendance à l’exclusion des non-médiocres se voit confirmée régulièrement, mais on le fait aujourd’hui en prenant le parti de la médiocrité. Des psychologues trouvant toute leur place dans des écoles de commerce inversent les rapports de valeur en présentant les formes singulières de compétence comme un surcroît de « maîtrise de soi ». Principale auteure de « The Burden of Responsibility: Interpersonal Costs of High Self-Control » (Le fardeau de la responsabilité : les coûts interpersonnels d’un excès d’autocontrôle), Christy Zhou Koval de la Duke University’s Fuqua School of Business présente les travailleuses et travailleurs qui se trou vent exigeants envers eux-mêmes comme des sujets quasi responsables du fait qu’on fi nit par abuser d’eux. Il leur revient d’apprendre à restreindre leur activité à un cadre étroit. Leur propension au travail bien fait et au sens large des responsabilités passe désormais pour un problème. Ils dérogent ainsi à leurs objectifs « personnels », soit leur carrière telle que la paramètrent leurs institutions de tutelle.
La médiocratie désigne donc l’ordre médiocre érigé en modèle. En ce sens, le logicien russe Alexandre Zinoviev a décrit les aspects généraux du régime soviétique en des termes qui le font ressembler à nos démocraties libérales. « C’est le plus médiocre qui s’en tire » et « c’est la médiocrité qui paie », constate le personnage du barbouilleur dans Les hauteurs béantes, le roman satirique qu’il a fait paraître clandestinement en 1976. Ses théorèmes : « Je parle de la médiocrité, comme d’une moyenne générale. Et il ne s’agit pas du succès dans le travail, mais du succès social. Ce sont des choses bien différentes. [...] Si un établissement se met à fonctionner mieux que les autres, il attire fatalement l’attention. S’il est officiellement confirmé dans ce rôle, il ne met pas longtemps à devenir un trompe-l’œil ou un modèle expérimental-pilote, qui fi nit à son tour par dégénérer en trompe-l’œil expérimental moyen. » S’ensuit une imitation du travail qui produit une illusion de résultat. La feinte accède au rang de valeur en soi. La médiocratie amène ainsi chacun à subordonner toute délibération à des modèles arbitraires que des autorités promeuvent. Les symptômes aujourd’hui : tel politique expliquant à ses électeurs qu’ils doivent se soumettre aux actionnaires de Wall Street ; telle professeure jugeant « trop théorique et trop scientifique » le travail d’un étudiant excédant les prémisses soulevées dans un « PowerPoint », telle productrice de cinéma insistant pour qu’une célébrité brille dans un documentaire dans lequel elle n’a rien à faire ou encore tel expert débitant sur l’irréfléchie croissance économique afin de se positionner du côté de la « rationalité ». Zinoviev voyait déjà en cela, à son heure, un psychopouvoir dressant les esprits : « L’imitation du travail se contente seulement d’un semblant de résultat, plus exactement d’une possibilité de justifier le temps dépensé ; la vérification et le jugement des résultats sont faits par des personnes qui participent à l’imitation, qui sont liées à elle, qui sont intéressées à sa perpétuation. » Les participants à ce pouvoir affichent un rictus complice. Se croyant les plus malins, ils se satisfont d’adages tels que : il faut jouer le jeu. Ici, le jeu – expression floue s’il en est et en cela convenant à la pensée médiocre – en appelle tantôt à se plier de manière obséquieuse à des règles établies aux seules fi ns d’un positionnement de choix sur l’échiquier social, tantôt à se jouer complaisamment de ces règles dans des collusions multiples qui pervertissent l’intégrité d’un processus, tout en maintenant sauves les apparences. Cette expression naïve étaie la bonne conscience d’acteurs frauduleux. C’est sous le signe de ce mot d’ordre tout sourire que des sociétés pharmaceutiques s’assurent que l’on guérisse à grands frais des cancers de la prostate pourtant voués à ne se développer de manière alarmante que le jour où ceux qui en sont atteints auront 130 ans. C’est sous couvert de « jouer le jeu » que des médecins font subir des interventions dans leur secteur à des patients qui n’en ont nul besoin, puisqu’à chaque prestation, n’est-ce pas, tombe la rétribution prévue par les conventions. C’est aussi tout en clins d’œil que des agents du fisc outillés pour contrer des grands fraudeurs économiques vont préférer s’acharner sur la serveuse aux pourboires non déclarés, que les policiers mettront fi n à des enquêtes sitôt que les filatures mènent aux proches du premier ministre, que les journalistes reprendront les termes tendancieux des communiqués de presse que publient les puissants afin de demeurer dans les courants aveugles de mouvements historiques qu’ils ne conçoivent pas. C’est aussi en soumettant à d’intimidants rites initiatiques la recrue du professorat universitaire qu’on fera valoir à ses yeux la prédominance des logiques du marché sur les principes fondateurs d’institutions publiques qu’il s’agit de détourner. Le jeu, c’est transformer les soutiens étatiques à la gestion de garderies à domicile en l’objet d’un véritable business qui n’a cure du sort des enfants. C’est, dans une entreprise, faire suivre un atelier aux nouveaux venus pour leur apprendre ensemble à se tromper mutuellement dans le cadre de leurs relations informelles. C’est jouer sur les ressorts intimes d’un employé en lui disant : « Votre identité est un actif et cet actif nous appartient. » Collectivement, « jouer le jeu » comme jouer à la roulette russe, jouer son va-tout, jouer sa vie, comme si ça ne comptait pas. C’est badin, c’est drôle, c’est pas pour de vrai, on joue, c’est seulement un vaste simulacre qui nous engloutit dans son rire pervers. Ce jeu auquel il faudrait jouer passe toujours, entre deux clins d’œil, pour un manège que l’on dénonce un peu, mais sous l’autorité duquel on se place tout de même. Pourtant, on se garde bien d’en expliciter les règles générales, car ces règles mêlées à leur conjoncture se confondent inexorablement à des stratégies particulières, le plus souvent personnelles, et arbitraires, pour ne pas dire abusives. C’est le règne de la duplicité et de la triche érigé en jeu tacite dans l’esprit de qui se croit habile, au détriment de ceux que celui-ci relègue au rang d’imbéciles. « Jouer le jeu », contrairement à ce que l’expression laisse penser (pour mieux s’abuser soi-même), consiste à ne se soumettre à rien d’étranger à la loi de l’avidité. Il s’agit d’une représentation qui inverse le rapport à l’opportunisme, en le faisant passer pour une nécessité sociale étrangère à soi. L’« expert », auquel se confond aujourd’hui la majorité des universitaires, s’érige bien entendu comme la figure centrale de la médiocratie. Sa pensée n’est jamais tout à fait la sienne, mais celle d’un ordre de raisonnement qui, bien qu’incarné par lui, est mû par des intérêts particuliers. L’expert s’emploie alors à en transfigurer les propositions idéologiques et les sophismes en objets de savoir apparemment purs – cela caractérise sa fonction. Voilà pourquoi on ne peut attendre de lui aucune proposition forte ou originale. Surtout, et c’est ce que lui reproche par-dessus tout Edward Saïd dans les Reith Lectures de la BBC en 1993, ce sophiste contemporain, rétribué pour penser d’une façon certaine, n’est porté par aucune curiosité d’amateur – autrement dit, il n’aime pas ce dont il parle, mais agit dans un cadre strictement fonctionnaliste. « La menace qui pèse le plus lourd sur l’intellectuel de nos jours, en Occident comme sur le reste du monde, ce n’est ni l’université, ni le développement des banlieues, ni l’esprit affreusement commercial du journalisme et de l’édition, mais plutôt une attitude à part entière que j’appellerais le professionnalisme. » La professionnalisation se présente socialement à la manière d’un contrat tacite entre, d’une part, les différents producteurs de savoirs et de discours, et, d’autre part, les détenteurs de capitaux. Les premiers fournissent et formatent sans aucun engagement spirituel les données pratiques ou théoriques dont les seconds ont besoin pour se légitimer. Saïd reconnaît conséquemment chez l’expert les traits distinctifs des médiocres : « faire “comme il faut” selon les règles d’un comportement correct – sans remous ni scandale, dans le cadre des limites admises, en se rendant “vendable” et pardessus tout présentable, apolitique, inexposé et “objectif” ». Le médiocre devient dès lors pour le pouvoir l’être-moyen, celui par lequel il arrive à transmettre ses ordres et à imposer plus fermement son ordre.
Ce fait social mène fatalement la pensée publique à un point de conformisme qui se présente sans surprise comme le milieu, le centre, le moment moyen érigé en programme politique. Il se fait l’objet d’une représentation électorale porté par un vaste parti transversal n’ayant à offrir au public pour toute distinction qu’un ensemble de fétiches que Freud désignait par les termes de « petites différences ». Les symboles plus que les fondements sont en cause dans cette apparence de discorde. Il faut voir comment, dans les milieux de pouvoir, comme les parlements, les palais de justice, les institutions financières, les ministères, les salles de presse ou les laboratoires, des expressions telles que « mesures équilibrées », « juste milieu » ou « compromis » se sont érigées en notions fétiches. Tellement, qu’on n’est plus à même de concevoir quelles positions éloignées de ce centre peuvent encore exister pour qu’on participe, justement, à cette proverbiale mise en équilibre. N’existe socialement d’emblée que la pensée à son stade pré-équilibré. Si sa gestation la prépare déjà dans les paramètres de la moyenne, c’est que l’esprit est structurellement neutralisé par une série de mots centristes, dont celui de « gouvernance », le plus insignifiant d’entre tous, est l’emblème. Ce régime est en réalité dur et mortifère, mais l’extrémisme dont il fait preuve se dissimule sous les parures de la modération, faisant oublier que l’extrémisme a moins à voir avec les limites du spectre politique gauche-droite qu’avec l’intolérance dont on fait preuve à l’endroit de tout ce qui n’est pas soi. N’ont ainsi droit de cité que la fadeur, le gris, l’évidence irréfléchie, le normatif et la reproduction. Sous les auspices de la médiocratie, les poètes se pendent aux confins de leur désarroi appartemental, les scientifiques de passion élaborent des réponses à des questionnements que nul n’entretient, les industriels de génie construisent des temples imaginaires tandis que les grands politiques soliloquent dans des sous-sols d’église. C’est l’ordre politique de l’extrême centre. Ses politiques ne correspondent pas tant à un endroit spécifique de l’axe politique gauche-droite qu’à la suppression de cet axe au profit d’une seule approche prétendant au vrai et à la nécessité logique. On habillera ensuite la manœuvre de mots creux – pis, ce pouvoir usera pour se dire de termes qui précisément trahissent ce qu’il tient en horreur : l’innovation, la participation, le mérite et l’engagement. Puis on évincera les esprits qui ne participent pas à la duplicité, et ce, bien entendu, de manière médiocre, par le déni, le reniement et le ressentiment. Cette violence symbolique est éprouvée.
La médiocratie nous incite de toute part à sommeiller dans la pensée, à considérer comme inévitable ce qui se révèle inacceptable et comme nécessaire ce qui est révoltant. Elle nous idiotifie. Que nous pensions le monde en fonction de variables moyennes est tout à fait compréhensible, que des êtres puissent ressembler à tout point de vue à ces figures moyennes va de soi, qu’il y ait une injonction sourde ordonnant à tous d’incarner à l’identique cette figure moyenne est, par contre, une chose que d’aucuns ne sauraient admettre. Le terme « médiocratie » a perdu le sens de jadis, où il désignait le pouvoir des classes moyennes. Il ne désigne pas tant la domination des médiocres que l’état de domination exercé par les modalités médiocres elles-mêmes, les inscrivant au rang de monnaie du sens et parfois même de clé de survie, au point de soumettre à ses mots creux ceux et celles qui aspirent à mieux et osent prétendre à leur souveraineté.
[…]

Perdre l'esprit
La pensée se fait médiocre lorsque ses chercheurs ne se soucient pas de rendre spirituellement pertinentes les propositions qu’ils élaborent. Un autre penseur allemand du début du xxe siècle, Georg Simmel, prédisait un destin tragique aux chercheurs persistant dans cette attitude. C’est comme si, dans son embrigadement économique, la pensée traduisait dans sa pratique les tares de sa propre institution. Il lui faut produire coûte que coûte de la connaissance, peu importe l’écho qu’elle a dans le monde. C’est la théorie qui tend elle-même à devenir inflationniste. L’essai Le concept et la tragédie de la culture témoigne d’un impératif de production tel que l’esprit n’arrive plus à suivre, à se reconnaître, à se dire. La machine s’emballe et ne produit de valeur que pour satisfaire un productivisme d’appareil qui n’a plus rien à voir avec l’acte singulier de penser. D’abord parce que surabondent les éléments objectifs par lesquels la pensée se médiatise, à savoir les livres, les rapports, les œuvres qui elles-mêmes sont composées de théories, de concepts, de données factuelles. Il y a tant à considérer que l’esprit se découvre encombré dans le chemin qui doit le mener à élaborer à son tour une œuvre. Embourbé dans cette marée de productions scientifiques, il risque à son tour de ne rien faire de mieux que d’ajouter au lot un élément supplémentaire qui viendra à son tour accentuer le phénomène. On s’éloigne alors considérablement du processus de connaître, à savoir découvrir sa conscience et ce dont son esprit est capable dans « le bonheur que toute œuvre, grande ou minime, procure à son créateur ». Celui-ci « comporte toujours – outre la libération des tensions internes, la démonstration de la force subjective et le contentement d’avoir rempli une exigence – vraisemblablement quelque satisfaction objective, du simple fait que cette œuvre existe et que l’univers des objets précieux à quelque titre est désormais plus riche de cette pièce-là ». Le processus d’inspiration hégélienne que Simmel traduit n’est plus envisageable. Désormais, la cour est pleine, et engorgée la voie vers la réalisation de la pensée. Le productivisme et son processus d’accumulation en ont eu raison. La multiplication galopante des références obstrue l’esprit dans son travail d’assimilation lente et intime. La médiocrité s’installe alors. Tétanisé devant la montagne de références qui le précède et face à l’infinie petitesse de la question qu’on lui propose de creuser, le chercheur perd l’esprit. Il ne semble plus y avoir de sens à accomplir une œuvre supplémentaire dans le corpus de la culture en méditant ce que les anciens ont réalisé avant soi. Apparaissent plutôt en hordes des gratte-papier se satisfaisant de produire à leur tour du savoir en série, sans se soucier du sens profond que pourrait représenter leur démarche. Un philologue patenté, donné en exemple par Simmel, produira ainsi de la connaissance, massivement et sans perspective aucune.
« La technique philologique par exemple s’est développée d’un côté jusqu’à atteindre une liberté insurpassable et une perfection méthodologique, mais de l’autre, le nombre des objets dont l’étude représente un intérêt véritable pour la culture intellectuelle ne s’accroît pas à la même cadence, ainsi les efforts de la philologie se muent en micrologie, en pédantisme et en travail sur l’inessentiel – comme une méthode qui tourne à vide, une norme objective continuant de fonctionner sur une voie indépendante qui ne rencontre plus celle de la culture comme accomplissement de la vie. Dans beaucoup de domaines scientifiques s’engendre ainsi ce que l’on peut appeler le savoir superflu [...]. Cette offre immense de forces jouissant également de faveurs de l’économie, toutes bien disposées, souvent même douées, pour la production intellectuelle, a conduit à l’auto-valorisation de n’importe quel travail scientifique dont la valeur, précisément, relève souvent d’une simple convention, même d’une conjuration de la caste des savants.
La recherche entre alors dans une phase tragique. Plus les institutions produisent, plus il semble impossible d’assimiler cette production aux fins d’une contribution sensée, et ainsi de suite. La production culturelle quitte alors les gonds subjectifs pour se soumettre aux impératifs autonomes de la recherche institutionnalisée.

Alain Deneault

Qu'est ce qui mettent dans les Hamburgers a Munich ?











































Qu'est ce qui mettent dans les Big Mac a Munich ?
Munich avec son attentat ,tout près de celui des olympiques de Munich, on retourne dans le passée !


C'est ce que pourrait dire Mike Ward (humoriste trash)condamné,suite a l'intimidation humoristique envers Jérémy(qui construit son site web avec $ des dommages punitif de Mike W.) !
Vous savez si Charlie hebdo a déja dit a travers sa caricature humoristique envers l'attentat de Paris: Papa ou-t'es ? (La chanson : de Stromae - Papaoutai )







On peut en rire ! Car charlie Hebdo sait rire de lui aussi,comme tout bon humoriste !
Alors un handicapé sa rit pas ? Personne rit,même pas Peter MacLéod(qui empathise avec son handicape a la main),mais Jean-Marc Parent (son spectacle drôle de l'Handicapé),.............Oui, et surement Dominic Sillon(rit de son oeil manquant) aussi,.......Oui !



































A quelque part,un Musulman sa rit !

Ou comme, si Laurent Paquin embrassait François Morency ;-)
  





















Mais Jérémy ,pas cette année,................surement que Rozon HaHaHa$ va organiser quelque chose dans 5 ans avec Peter MacLéod et Jérémy !$! 
Alors invitons-donc Dieudonné qui rit de tous les Hommes de cette Terre !
A suivre ;-)


Source.:T30 et Googeulle!

dimanche 3 juillet 2016

C'est la faute aux Pitbulls ?

Faut d'abbord rééduquer les chiens et dresser gens !

La chose la plus importante a savoir concernant les animaux ,c'est qu'ils vivent tous dans le temps présent.Tout le temps.
Ce n'est pas parce qu'ils ont pas de mémoire ,ils en ont une . Ils ne sont tout simplement pas obsédés par le passé ni le futur.Si on m'amène un chien qui a attaqué quelqu'un la veille,je le considère comme un chien qui est probablement déséquilibré et qui a besoin d'aide aujourd'hui,mais je ne me dis pas : Oh,c'est le chien qui a attaqué un homme hier.
Ce chien ne pense pas a ce qu'il a fait la veille,et il n'élabore pas non plus de stratégie concernant sa prochaine morsure. Il n'avait pas prémédité la première morsure,il n'a fait que réagir .

Il vit dans le moment présent,et c'est maintenant qu'il a besoin d'aide.
C'est sans doute la plus grande révélation que j'aie eue en passant ma vie a travailler avec les chiens.
Tous les jours,au travail,ils me rappellent de vivre le moment présent.


 Daddy de César Millan.


Bien que les humains soient également des animaux ,nous sommes la seule espèce qui s'appesantit sur le passé et qui s'inquiète du futur.Nous ne sommes probablement pas la seule espèce consciente de sa propre mort,mais nous sommes certainement les seuls animaux a en avoir vraiment peur.

Vivre le moment présent ,ce que font naturellement les animaux,est devenu une véritable quête du Graal pour beaucoup d'êtres humains.
Certaines personnes passent des années a méditer ou a psalmodier,et dépensent des milliers de dollardspour effectuer une retraite dans un monastère perché en haut d'une montagne : elles essaient d'apprendre a vivre le moment présent,même si ce n'est que pour un court instant.
Mais il arrive a tous les êtres humains,ou presque,de perdre le sommeil a cause du passé ou du futur,a moins que quelque chose de vraiment dramatique ne leur arrive.

Prenez par exemple un homme qui vient d'échapper a la mort.Soudain ,pour lui,le ciel est beau,les arbres sont beaux,sa femme est belle ! Tout est beau.Il comprend enfin le concept de carpe diem (mets a profit le jour présent ).Les animaux n'ont pas besoin d'apprendre cela: ils sont nés avec.

Les êtres humains,bien sûr,sont aussi les seuls animaux a utiliser le language verbal.Bien que des scientifiques aient récemment découvert que beaucoup d'animaux ,les primates ,les cétacés(baleines,et dauphins),les oiseaux et même les abeilles ,pour n'en citer que quelques-uns ,ont des systèmes de communications plus élaborés et complexes que nous ne l'avions imaginé,les humains restent tout de même les seuls animaux capables d'assembler des mots,des idées et des concepts complexes pour créer la parole.La parole est notre principal moyen de communication, et comme nous en sommes très dépendants,nous négligeons nos 4 autres sens ainsi que le 6ième sens:Le sens universel de l'énergie.

Tous les animaux communiquent en utilisant l'énergie ,constamment .
L'énergie c'est être !

L'énergie est votre identité;elle est ce que vous faites a n'importe quel moment.
C'est comme ça que les animaux vous voient !
C'est comme ça que vous voit votre chien !
Votre énergie, dans le moment présent, définit qui vous êtes.
Alors rééduquer votre chien et si bien sûr vous  êtes bien élevé !



Source.:

mardi 28 juin 2016

Les libéraux ont supprimé les résultats de recherche Google menant à Harper



Publication: Mis à jour:


 STEPHEN HARPER JUSTIN TRUDEAU



Le gouvernement libéral de Justin Trudeau a fait supprimer dans les résultats de recherche sur Google toute trace du passage de Stephen Harper au 24, promenade Sussex.

La pratique, qualifiée par les libéraux de mise à jour technique de routine, a choqué la députée conservatrice Candice Bergen. "Le site Internet du premier ministre ne lui appartient pas et il ne peut en disposer comme bon lui semble: il appartient aux Canadiens", a-t-elle lancé jeudi aux Communes.
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Le Bureau du Conseil privé - le "ministère du premier ministre" - a commencé à demander à Google de supprimer des résultats de recherche liés à M. Harper dès l'assermentation du gouvernement Trudeau, le 4 novembre. Il a poursuivi ses requêtes jusqu'en janvier dernier, révèlent des documents demandés par la députée Bergen et déposés aux Communes.
Le Conseil privé explique que les fonctionnaires demandent ces suppressions pour que les recherches sur Internet mènent aux plus récents résultats. Par ailleurs, tous ces documents n'ont pas été détruits ou effacés: ils demeurent accessibles auprès de Bibliothèque et Archives Canada, a assuré aux Communes le président du Conseil du Trésor, Scott Brison.
Personne ne souhaite voir M. Harper sombrer dans l'oubli, a assuré M. Brison, provoquant des éclats de rire au sein des banquettes libérales. Mais "les Canadiens s'attendent à obtenir l'information la plus à jour et la plus exacte possible lorsqu'ils font une recherche sur Internet".
Dans un communiqué, Google indique qu'elle souhaite seulement que les recherches par l'entremise de son moteur mènent aux versions les plus récentes des sites Internet.
Journal vidéo de M. Harper
Les demandes de suppression des résultats de recherche sur Google couvrent notamment les billets publiés quotidiennement par le premier ministre Harper et son journal vidéo, mais aussi les communiqués de presse diffusés dans les deux langues officielles.
Le 9 novembre, le Bureau du Conseil privé a demandé à Google de supprimer de ses index toutes les pages publiées dans le domaine du premier ministre du Canada (pm.gc.ca) avant l'arrivée du nouveau gouvernement, mais l'entreprise n'offre pas ce service. En janvier, d'autres demandes ont été faites pour supprimer année après année le passage de Stephen Harper. Le gouvernement indique aujourd'hui que ces pages n'affichent plus de résultats de recherche concernant l'ex-premier ministre conservateur.
Au total, le Bureau du Conseil privé a demandé 51 fois à Google de supprimer les résultats de recherche liés à M. Harper. Le Bureau du Conseil privé précise encore que ce matériel a été sauvegardé et peut être consulté dans les archives.
"Cette application est disponible depuis avril et un hyperlien a été ajouté au site Internet du Bureau du Conseil privé", a indiqué Raymond Rivet, directeur aux affaires ministérielles et médiatiques du Bureau.
Quelques autres agences ou ministères ont aussi demandé à Google de supprimer certains résultats de recherche. Par exemple, la Gendarmerie royale du Canada a demandé que l'on supprime certains communiqués de presse parce que des accusations avaient été abandonnées ou qu'une ordonnance de non-publication avait été prononcée par le tribunal.

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jeudi 9 juin 2016

Blocage et filtrage des sites : une étude met au même plan la France, la Turquie et la Russie





#FrenchTech 142
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Crédits : Filograph/iStock
Loi
Une imposante étude sur le blocage, le filtrage et le retrait des contenus illégaux a été réalisée à partir des législations de 47 États membres du Conseil de l’Europe. Préparée par l'Institut suisse de droit comparé, elle met sur le même plan la France avec la Russie et la Turquie.
Les différents coups d’accélérateur pour le blocage des sites en France ont porté leur fruit. Dans une étude publiée le 1er juin dernier, notre pays est couronné pour ses différents outils permettant de couper d’une manière ou d’une autre,  l’accès à un contenu en ligne.
Ainsi, page 778, notre pays est mis sur un pied d’égalité avec la Russie pour avoir offert aux autorités administratives la capacité de bloquer ou faire déréférencer un contenu, sans passer par l’intermédiaire d’un juge. En Turquie, cette capacité est donnée au gouvernement, notamment au Premier ministre, seulement en cas d’ « urgence ».
Page 780 du même document, l’Institut suisse de droit comparé résume encore la situation : « Dans la plupart des États, ce sont les tribunaux qui conservent le pouvoir d’ordonner le retrait et le blocage d’un contenu. (…) Cependant, dans les pays tels que la France, la Russie et la Turquie, on trouve des autorités administratives avec un pouvoir considérable (…). Elles peuvent avoir le droit dans certaines circonstances, d'ordonner à un intermédiaire technique de supprimer ou bloquer l'accès au contenu incriminé sans autorisation préalable d’un juge ».

De graves inquiétudes sur la liberté d'expression

Dans un communiqué, le secrétaire général du Conseil de l'Europe apporte ce commentaire sur l'étude globale : « Les gouvernements ont l’obligation de lutter contre l’apologie du terrorisme, les images d’abus sexuel commis sur des enfants, les discours de haine et les autres contenus en ligne illégaux. Or, je constate avec préoccupation que certains États ne définissent pas clairement ce qui constitue un contenu illégal. Les décisions sont souvent déléguées à des autorités qui disposent d’une large marge d’appréciation, qu’elles peuvent exercer au détriment de la liberté d’expression. En nous appuyant sur cette étude, nous allons adopter une approche constructive et définir des normes communes pour mieux protéger la liberté d’expression en ligne ».
Toujours selon ce communiqué, les lois antiterroristes, « en particulier, suscitent de graves inquiétudes sur le plan de la liberté d’expression. Bien souvent, ces lois autorisent le blocage, le filtrage ou la suppression de contenus sur la base de motifs formulés de façon vague ou imprécise tels que « extrémisme » ou « propagande terroriste ». Les autorités administratives qui ne sont pas suffisamment indépendantes de l’exécutif sont habilitées à ordonner le blocage de sites web. Cela entraîne parfois des restrictions sur des contenus internet qui ne tiennent pas dûment compte du principe de proportionnalité ».

Blocage judiciaire, blocage administratif

On trouvera ici un panorama des mesures en vigueur en France, et permettant de bloquer un contenu en ligne. Nous le segmentons ci-dessous selon qu’elles passent par les mains du juge ou d’une autorité administrative (un panorama, pays par pays).

Blocage et filtrage ordonnés par l’autorité judiciaire

  • Article 6-I-8 de la loi sur la confiance dans l’économie numérique (LCEN) : l'autorité judiciaire peut prescrire en référé ou sur requête, aux hébergeurs ou aux FAI « toutes mesures propres à prévenir un dommage ou à faire cesser un dommage occasionné par le contenu d'un service de communication au public en ligne ». L'article a notamment été utilisé par l'Autorité des marchés financiers.
  • Article 706-23 du Code de procédure pénale : le juge pénal agissant en référé peut ordonner, à la demande du ministère public ou de toute personne physique ou morale ayant intérêt à agir, l’arrêt d’un site pour les faits constitutifs d’infraction pénale de provocation à des actes de terrorisme (ou d’apologie), du moins lorsque ces faits constituent un trouble manifestement illicite.
  • Article 61 de la loi ARJEL : possibilité pour le président de l’autorité des jeux en ligne de demander à un juge le blocage d’accès d’un site non agréé en France (voir un exemple).
  • Aricle L336-2 du Code de la propriété intellectuelle : un juge peut ordonner toutes mesures propres à prévenir ou à faire cesser une telle atteinte à un droit d'auteur ou un droit voisin, à l'encontre de toute personne susceptible de contribuer à y remédier (affaires Allostreaming et The Pirate Bay).
  • Article L716-6 du Code de la propriété intellectuelle : en cas de contrefaçon de marque, le juge civil peut « ordonner, au besoin sous astreinte, à l'encontre du prétendu contrefacteur ou des intermédiaires dont il utilise les services, toute mesure destinée à prévenir une atteinte imminente aux droits conférés par le titre ou à empêcher la poursuite d'actes argués de contrefaçon ».
  • Article 9 du Code civil : le juge civil peut prescrire, y compris en référé, toutes mesures « propres à empêcher ou faire cesser une atteinte à l'intimité de la vie privée ».

Blocage et filtrage ordonnés par l’autorité administrative

 
 
 
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vendredi 3 juin 2016

Votre crème solaire, pas aussi efficace que vous le pensez



Une étude récente a découvert que certaines crèmes solaires n’offrent pas la protection annoncée. Découvrez lesquelles.



On nous vend l’idée qu’un FPS plus élevé offre la protection la plus efficace contre les rayons UV. Dans les faits, aucune étude à ce jour n’a démontré qu’un FPS de plus de 50 soit réellement meilleur. Qui plus est, certains produits qui annoncent une protection supérieure ne satisfont pas les critères, créant ainsi un faux sentiment de sécurité chez l’utilisateur. L’agence Consumer Reports a analysé 70 marques différentes d’écrans solaires et a découvert que 43 % des produits étudiés offraient une couverture inférieure à celle annoncée.
L’étude s’est portée sur les lotions, les vaporisateurs et les tubes, toutes formules confondues. Les résultats démontrent que seules 26 % des formules minérales, qui utilisent des ingrédients tels que le dioxyde de titane et/ou l’oxyde de zinc, offrent la protection annoncée sur l’emballage, contre 58 % des produits à base chimique, une tendance observée depuis quatre ans.
17 marques disponibles au Canada et aux États-Unis se sont retrouvées sur la liste des produits recommandés, incluant plusieurs produits de Coppertone, La Roche-Posay, Neutrogena et Avon. Les meilleurs conseils pour se protéger demeurent d’appliquer un écran solaire de 15 à 30 minutes avant l’exposition au soleil, d’éviter l’exposition prolongée, surtout durant la période de pointe entre 10 h et 16 h et de réappliquer l’écran solaire régulièrement. Consumer Reports a cependant tenu à spécifier que leur méthode d'essai différait de celle utilisée par les compagnies à l'origine des produits et la FDA (« Food and Drug Administration ») ce qui explique la différence dans les résultats obtenus.
Voici quelques-uns des produits recommandés :
-    Aveeno Active Naturals Protect + Hydrate, FPS 30
-    Banana Boat Sun Comfort en vaporisateur, FPS 50
-    Avon Sun + pour le visage, FPS 40
-    Equate Sport, FPS 30
-    Neutrogena Beach Defense, FPS 70
-    La Roche-Posay Anthelios lotion ultra-fluide, FPS 60
-    Coppertone Water Babies, FPS 50

On nous le répète depuis fort longtemps : il faut appliquer de la crème solaire afin de se protéger du cancer et du vieillissement prématuré de la peau. Or, des études réalisées par des chercheurs démontrent que les ingrédients contenus dans les produits solaires seraient néfastes, voire même dangereux pour notre santé. Que faire dans ce cas? La question se pose !

Une récente étude de l’Environmental Working Group (EWG) affirme que plus de 80 % des écrans solaires ne respectent pas leur promesse et sont dangereux pour la santé. Pour arriver à cette statistique, l’organisme dédié à la protection de la santé, mais aussi de l’environnement a analysé 1700 produits disponibles aux États-Unis et au Canada.
Certains produits ressortent comme étant plus dangereux, en raison notamment de l’utilisation de l’oxybenzone - un perturbateur endocrinien- et du retinyl palmitate - une forme de vitamine A- instable au soleil. Cependant, il faut faire des nuances selon le Dr. Ari Demirjian, dermatologue à Montréal. « On ne peut pas dire que ces produits sont toxiques, puisque Santé Canada n'a pas émis d'avis quant à un de ces ingrédients là. Toutefois, explique-t-il, ces produits (oxybenzone et rétinol de palmitate) causent des controverses et on peut facilement les éviter en choisissant des crèmes solaire qui n'en contiennent pas.»
Des compagnies proposent également des crèmes dont le facteur de protection solaire (FPS) est supérieur à 70. Or, selon l'EWG, aucune étude ne prouve qu’un FPS supérieur à 50 offre une réelle protection supplémentaire. Pire encore, cela peut augmenter le sentiment de sécurité des gens, selon le Dr Demirjian. « Un FPS plus élevé ne veut pas dire qu'on est mieux protégé explique-t-il. Un FPS de 30 suffit pour la majorité des gens. Pour les gens qui souffrent de problèmes particuliers, on peut se rendre à 50.» Un FPS supérieur à 60 peut devenir dangereux selon lui. «Les gens croient qu'ils peuvent en mettre une fois seulement et qu'ils sont protégés pour toute la journée. Or, il faut en appliquer aux deux heures, peu importe le FPS utilisé.»
Certains produits de marque Neutrogena, Banana Boat et Coppertone, ,sont notamment visés par l'étude réalisée par l'EWG.Un exemple, la crème Coppertone sport approuvée par l'association Canadienne de dermatologie contiennent les ingrédiens douteux comme le retinyl palmitate et de l’oxybenzone,tous deux produit par la cie Schering-Plough Canada inc une filiale de la cie a scandale Merck & Co. inc.La meilleur marque tablette chez le pharmacien est Hawaiian tropic qui est reconnue aussi par l'association Canadienne de dermatologie et fabriqué par la cie responsable Edgewell personal care Canada.

Nota: Merck était impliqué dans des scandales comme le médicament Vioxx, elle a décidé de verser 4,85 milliards USD pour mettre un terme aux poursuites judiciaires4.Cela après que la Food and Drug Administration ait estimé que le Vioxx est responsable de 88 000 à 139 000 crises cardiaques14,dont 27 785 décès, entre 1999 et 200315.Et pour la Gardasil : selon l'étude clinique de phase III approuvée aux États-Unis par la Food and Drug Administration (FDA), le vaccin Gardasil augmenterait selon cette étude le risque d'avoir des lésions précancéreuses, et donc un risque de développer le cancer, et a donc dans ce cas l'effet inverse de celui voulu5.Des jeunes filles ont développé, à la suite de leur vaccination, une maladie auto-immune comme la sclérose en plaques (SEP), ou le lupus.
Et tous ces médicaments ont été commercialisés même si en laboratoire ,des sujets cobaye en mourraient !
Merck est  financièrement performant mais socialement parlant extrêmement irresponsable !$! 

Comment bien choisir son écran solaire
Après plusieurs études, certains ingrédients sont pointés du doigt. On les accuse notamment d’irriter la peau ou de causer des allergies, d’être possiblement responsable en ce qui concerne les dérèglements hormonaux, mais aussi d’être plutôt instable chimiquement au soleil. Voici donc une liste des ingrédients à privilégier et ceux à éviter.
Ingrédients à privilégier :
  • Parsol 1789 ou avobenzone avec Mexoryl (SX et XL) ou octocrylène
  • Tinosorb (ou bemotrizinol)
  • Oxyde de zinc
  • Dioxyde de titane
  • À privilégier également : porter un chapeau et des lunettes lors d’exposition entre 10 et 14 h. N’oubliez pas d’appliquer de la crème solaire régulièrement, et de 15 à 30 minutes avant de s’exposer. Il faut également réappliquer de la crème solaire après la baignade ou une activité intense.
  • Pour les bébés de plus de six mois et les enfants, le Dr. Ari Demirjian suggère une protection minéral (Oxyde de zinc ou dioxyde de titane)

Ingrédients à éviter : 
  • Oxybenzone 
  • Retinyl palmitate
  • Benzophénones 
  • Octyl-méthoxycinnamate (OMC)
  • Méthylbenzylidène camphre (4-MBC)
  • Benzylidène camphre (3-BC)
  • PABA (acide para-amonibenzoïque)
  • Produits parfumés
  • Les écrans solaires en aérosol (on est plus susceptible de respirer des produits chimiques qui pénètrent profondément dans les poumons)
  • Un SPF supérieur à 50
Les rayons UV, un ennemi à considérer.
Les rayons UV, un ennemi à considérer.

Une application pour téléphones intelligents
L’EWG offre une application intéressante pour téléphone intelligent : Skin Deep. Vous n’avez qu’à rentrer le code-barre du produit dans votre téléphone intelligent pour y obtenir les informations sur le produit, ainsi qu’une note sur 10. Malheureusement, tous les produits du Québec n’y sont pas répertoriés, l’organisme étant basé aux États-Unis.
Comment agit la crème solaire ?
La crème solaire agit comme un filtre pour les rayons UV. Pour être vraiment efficace, votre choix doit s’arrêter sur une crème à large spectre, qui agit à la fois contre les rayons UVA et UVB.
Dans chaque crème solaire, on retrouve deux filtres : les physiques et les chimiques. 
Les filtres physiques : ils protègent la peau en réfléchissant les rayons du soleil. Ce sont eux qui peuvent parfois donner une coloration blanchâtre à la peau. Avec les années, ils ont été grandement améliorés) Les filtres chimiques, quant à eux, absorbent les rayons du soleil. Attention toutefois, certains filtres n’absorbent qu’un seul type de rayon.

Sources.: Passeport Santé | EWG | Dr. Ari Demirjian


Sources.: Web MD | Consumer Reports










mardi 31 mai 2016

Votre enemie le Stress

Facteur de stress/ Facteur de maladie:

Il ne faut pas que le stress soit relier a une émotion négative,relier souvent a un blocage provenant de votre enfance,de votre Père,votre Mère,vos enfants,un proche,votre femme,votre mari etc.
Car par ces émotions exprimés en vous ,prouve que quelque chose que votre subconscient a refusé ou plutôt a caché a votre conscient.
Vous refusez le réel,........le moment présent que vous vivez est relier au trauma de votre passé.Le refus du présent se cristalise dans le passé.
C'est une autre chance que la vie vous donne pour vous améliorer,vous purifier ,vous rapprocher du Divin.
Il ne faut pas comprendre notre erreur ,ni l'erreur de l'autre,aucune accusation n'est permise,mais simplement comprendre l'imperfection de l'homme,et qui vous rendra plus humain ! Vous deviendrez plus humaniste,vous êtes une partie du tout ,vous ferez avancer l'homme ,l'univers, le néant ,vers le Divin.Le péché devient votre égo qui ne demande qu'a devenir pur;c'est l'univers au complet qui vous forcera a avancer vers cette lumière,par les épreuves ce sont des tests divin.

Le stress devient un effet secondaire a la peur ,peur de mourrir souvent ,peur de l'erreur.Il faut accepter votre vulnérabilité ,votre imperfection face au Divin et surtout face a l'homme,qui est votre miroir ,vous démontrant comment que vous êtes stresser,c'est votre baromètre .Les mauvaises expériences,les erreurs ,la peur,qui en fait ,font que vous deviendrez votre vrai personnalité,votre âme a nue !

Petite histoire humaine:

Une dame(Maria) va voir son médecin (Pierre)qui lui dit qu'il est maintenant sont nouveau spécialiste des poumon.Toute suite a la première rencontre il en profite pour la déstabiliser ,casser son caractère ,afin de passer son message qu'il faut cesser de fumer sinon elle ne vivra pas longtemps.Pierre fume ,mais il a 39 ans,tandis que Maria est rendu a 50 ans et essait d'arrêter ,mais ni parvient pas.La rencontre avec son médecin la rendu plus stressé ,au point que ses traitements ne sont pas bien acceptés par son corps.Le moment que niveau du timbre de voix de ces 2 personnes a monter,ainsi que le niveau sonore et la rapidité du débit de la parole est signe de stress.Si une personne baisse le ton et son débit ,celli-ci amènera l'autre personne a un niveau zéro d'une probable escalade.Le stress est communiquant,il est un niveau : si vous êtes stressé,l'autre va le devenir ,et s'enchaine une escalade d'émotion négative! Mais si vous devenez calme,l'autre le deviendra ,en imitant votre timbre sonore,votre débit ,votre gestuel,pour devenir calme aussi,il va vous sourire aussi,tout se passe dans les yeux,il ne vous reste qu'a lui donner la main ou un baisé.


En faite vous (la victime)devenez le maître de la discussion et établisser un climat paisible, a une discussion positive.Vous calmez votre médecin qui est stressé et vous entretenez une énergie de paix et de respect.Donc,si la victime se sent comme un petit pois,c'est vraiment l'inverse,........vous êtes vraiment maître de vous-même et de l'autre.C'est de l'amour inconditionnel.

Et pour éviter que la petite voix de l'Égo dans votre tête vous fasse stresser d'avantage,vous devrez répéter la phrase suivant a votre subconscient: '' Je n'en mourrai pas ",pour votre subconscient ,si vous y croyez vraiment et que votre subconscient l'accepte,vous allez désarmorcer votre stress ,en lui remémorant que la situation n'est pas catastrophique.Votre subconscient  va comprendre que c'est relier a votre l'instinct de mort et de vie ,et que la vie est plus fort que tout ! Car au fond vous êtes éternel et que votre âme a besoin de grandir encore sur cette terre.

A ce moment la, Maria sera prête a sa seconde rencontre avec son Pneumologue Pierre ; Elle pourra contrôler son stress et celui de son Médecin.Personne n'est parfait ,mais on est tous relier les uns les autres pour aller dans la même voix.Le stress est le facteur numéro un pour les maladies et de l'âme.Le stress détruit votre ADN ,jusqu'a un point de non retour a la guérison.C'est bien sûre que la cigarette est en deuxième position ,tout comme ce que vous manger ou respirer .

Alors Pierre malgré son diplôme de pneumologue ,n'a jamais eut encore son diplôme de la vie éternel.Il stress son ADN avec sa cigarette ,en se mentant ;et en stressant son corps d'adrénaline ,lorsqu'il dit a ses clients de ne pas fumer !


La vie c'est comme un bateau sur l'eau:
Vous partez sur un bateau avec votre médecin.Il vous dit que vous êtes nul et devez arrêter de fumer,car sinon vous allez mourrir.Vous avez le choix de stresser tout le long du voyage et l'égo vous dira dans votre subconscient que vous devriez y câlisser un volée lorsque vous reviendrez sur la plage,avant le second voyage ! Si le ton monte en escalade,vous vous transformerez en gladiateur avec une épée et un bouclier pour vous frapper mutuellement,sans résultat.Frappe moi ,je vais te frapper!Vaut mieux d'enlever son armure de guerrier et discuter a la place.
Sinon de répéter la phrase a votre subconscient (je n'en mourrai pas)pour désamorcer votre stress.
Vous devez ramer dans le même sens que lui,car vous êtes épuisée ,vous travaillez en équipe avec lui en vidant l'eau du bateau pour ne pas couler dans le fond de l'eau.Vous êtes votre propre maître,ce n'est pas le médecin qui vous guérit,mais c'est votre volonté a accepter la vie, le présent ! Regarder toujours dans le miroir d'en face (la personne qui vous regarde),si vous êtes stressé,c'est votre indicateur de stress.
Vous deviendrez avec la sagesse, un ange gardien pour les autres ,car vous êtes la lumière ,le chemin ! La vie vous appartient,car elle a toujours été la ,...................elle est éternel !



Source.:Lasourceestlumière.comIciT30