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mardi 21 février 2017

SPVM: Le détective Normand Borduas sait ce qui justifie le déclenchement du Projet Escouade

Les Enquêtes bizarres du SPVM ;-)


Une enquête qui dure sept mois et qui vise des policiers de Montréal : cinq policiers sont arrêtés. Du lot, deux policiers sont accusés, notamment de parjure et d'abus de confiance. C'est une bombe qui éclate en juillet 2016. C'est le Projet Escouade.
Les deux policiers sont des enquêteurs, Fayçal Djelidi et David Chartrand, qui traquent les gangs de rue dans la région Ouest de l'île. C'est dans le cadre de cette enquête que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) obtient le droit - inusité, controversé - de m'espionner.
Le Projet Escouade naît donc à la fin de 2015 et est mené par les Enquêtes spéciales du SPVM, puisqu'il vise des policiers. Tout commence quand un informateur fait l'objet d'une vérification aléatoire par le Module de contrôle des informateurs (MCI).
Cet informateur donne au MCI des renseignements troublants : un policier du nom de «Fayçal» mettrait de la drogue dans les poches de suspects pour les forcer à collaborer avec lui.
Une information explosive.
Mais...
***
Avant d'aller plus loin, clarifions les termes.
«Informateurs» : la police de Montréal a des milliers d'informateurs. Ils sont fichés. Certains sont payés pour informer la police. Cela peut mener à des arrestations de personnes, à des saisies de drogue. Exemple : 1000 $ pour une info menant à la capture d'un fugitif recherché.
Plus les renseignements d'un informateur portent leurs fruits, plus ses indices mènent à des succès policiers - arrestations, saisies -, mieux il est payé.
L'inverse est vrai : un informateur qui fournit des renseignements peu utiles est peu payé. Ou pas payé du tout.
Le MCI, lui, gère les procédures selon lesquelles les policiers de Montréal interagissent avec leurs sources.
Le MCI peut faire des contrôles aléatoires de sources. Au hasard, donc, il communique avec la source A pour vérifier si le policier B lui a bel et bien remis une somme de X, à la date Y. Et pour vérifier si la source A a bel et bien refilé au policier B les informations W et Z contenues dans le rapport dudit policier.
Sans ces informateurs, sans ces dollars refilés aux informateurs, le travail de la police de Montréal serait beaucoup plus difficile.
***
L'information sur ce «Fayçal», sur Djelidi, était explosive, disais-je plus haut.
Pensez : un policier «planterait» de la drogue dans les poches de suspects pour les forcer à collaborer. Si c'est vrai, c'est un crime; un piratage de justice.
J'ai aussi dit ceci : «mais...»
Mais permettez que je cite le document soumis à la cour par le détective Normand Borduas au sujet de cette source présumée fiable qui n'est pas nommée :
«L'informateur n'a jamais été rémunéré [...] l'informateur a "des épisodes paranoïaques en lien avec sa sécurité, présentement il se sent suivi par des policiers"...»
Bref, ce qui lance une enquête de sept mois, ce sont les allégations d'une source paranoïaque dont les informations n'ont jamais été assez bonnes pour lui valoir un sou du SPVM.
Bizarre...
Je cite un ancien enquêteur du SPVM à propos de la «qualité» de la source qui lance le Projet Escouade, il a lu la description faite de la source : «C'est de la merde. Une bonne source est une source rémunérée [...] C'est pas assez pour partir une enquête.»
Bizarrerie no 2 : à la fin de 2015, une plainte a été portée à l'interne contre un policier du MCI pour une insulte lancée à propos de Djelidi. Peu après cet incident, boum, le MCI fait ce contrôle aléatoire d'un informateur... Qui incrimine ce «Fayçal».
Bizarrerie no 3 : pourquoi perdre du temps à contrôler une source qui n'a jamais donné de renseignements assez fiables pour lui valoir une récompense?
Bizarrerie no 4 : parmi les cinq policiers arrêtés se trouve un policier, Denis B. : celui-ci a écrit une lettre pour se plaindre de l'ingérence d'un membre haut placé du SPVM, quelqu'un de la garde rapprochée du chef Philippe Pichet, dans une enquête criminelle, fin 2015. Un hasard, sûrement : peu après cette plainte de Denis B., l'enquête Projet Escouade est lancée, dans laquelle il sera arrêté (mais la Couronne refusera de l'accuser).
On décrypte trois choses des cinq premiers mois du Projet Escouade en lisant les déclarations sous serment soumises par l'enquêteur Borduas à des juges :
1) Djelidi fréquente des salons de massage érotique (une infraction pénale, et non pas criminelle) ;
2) Djelidi a des contacts téléphoniques avec un journaliste de La Presse : moi ;
3) Il est aussi question de matériel informatique utilisé de façon non réglementaire par Djelidi.
Selon plusieurs policiers à qui j'ai parlé depuis l'été dernier, pour cinq mois d'une enquête impliquant de l'écoute électronique, de la filature, de l'interception de métadonnées et du monitorage par GPS : c'est mince, comme bilan du Projet Escouade, au printemps 2016.
Ce qui nous amène à la bizarrerie no 5 : l'histoire de la drogue supposément plantée par Djelidi ne revient jamais dans les déclarations sous serment signées par l'enquêteur Borduas, au fil de son enquête.
C'est pourtant ce qui justifie le déclenchement du Projet Escouade. Qu'a-t-on fait pour établir la véracité de cette information qui constitue la genèse du Projet Escouade?
Seul l'enquêteur Borduas le sait.
Et il n'a pas répondu à ma demande d'entrevue, hier.
***
Après cinq mois d'enquête aux maigres résultats, on finit par envoyer un agent double de la GRC dans les pattes du groupe d'enquêteurs, pour les appâter : l'agent double affirme qu'il sait où la police peut trouver une importante cargaison de drogue. C'est Denis B. qui est ciblé par la manoeuvre.
L'agent double de la GRC donne des détails sur la drogue aux policiers du groupe de Djelidi et Chartrand. Disons les détails A, B et C : où, quand, comment trouver la dope.
Les accusations de parjure et d'abus de confiance déposées contre Djelidi et Chartrand tiennent à ceci : ils sont soupçonnés d'avoir pesé fort sur le crayon en demandant leur mandat de perquisition... D'avoir ajouté, disons, un D aux A, B, et C de l'agent double de la GRC.
Est-ce vrai?
On verra si ça tient en cour.
Mais on est loin, très, très, très loin de l'information initiale qui voulait qu'un «Fayçal» plantait de la drogue dans les poches de suspects, tel que l'affirmait un informateur anonyme qui a des «épisodes paranoïaques», dont la qualité des infos ne lui a jamais valu un dollar du SPVM et qui a été contrôlé par le MCI, dont un des policiers est visé pour des insultes à l'endroit de Fayçal Djelidi.
Bizarre, encore.
***
Finalement, cinq policiers ont été arrêtés dans le Projet Escouade. Mais la Couronne n'a accepté de déposer des accusations que pour deux d'entre eux, Djelidi et Chartrand.
C'est à l'image du bilan de plusieurs dossiers majeurs lancés par les Enquêtes spéciales et les Enquêtes internes - toutes deux dirigées jusqu'à récemment par le commandant Costa Labos -, quand elles ont ciblé des policiers du SPVM, ces dernières années.
Ces policiers visés par des enquêtes d'envergure ont ceci en commun, qu'ils soient cadres ou syndiqués : ils n'ont jamais été reconnus coupables.
Je répète : jamais.
Ils s'appellent Philippe Paul, Mario Lambert, Joe Di Feo, Jimmy Cacchione, Tony Bianco, André Thibodeau, Annie Lavoie, Roger Larivière. Et trois policiers de la section des agents d'infiltration.
Autant d'enquêtes en forme de montagnes qui ont accouché de souris en forme de suspension ou de départ à la retraite ou d'acquittements en cour.
Ce soir à l'émission J.E., le journaliste Félix Séguin présente un reportage sur les Enquêtes spéciales du SPVM. Selon ce que j'en sais, le matériel colligé par Félix Séguin est explosif. Si j'étais le ministre de la Sécurité publique Martin Coiteux, je programmerais mon enregistreur numérique pour 19h30, à TVA.
La police de Montréal est le plus important corps de police au Québec, et ses enquêtes ont des ramifications provinciales. Ces dernières années, le SPVM a été secoué par des scandales terribles, je pense notamment aux taupes Ian Davidson et Benoit Roberge, deux policiers qui ont trahi la police au profit du crime organisé.
Mais les enquêtes remplies de bizarreries - et d'échecs - menées par les Enquêtes spéciales du SPVM constituent un autre de ces scandales qui minent le SPVM, un scandale dont on commence à deviner les contours.
Ces scandales regorgent de questions...
Les Enquêtes spéciales constituent-elles le bras armé de la direction du SPVM pour régler des problèmes politiques qui pourraient l'éclabousser?
Pendant le Projet Escouade, des policiers qui n'avaient rien à se reprocher ont vu leurs conversations interceptées quand ils parlaient avec les cibles de l'enquête. Les paroles de certains de ces policiers ont été utilisées dans un cadre disciplinaire parce qu'ils ont critiqué le SPVM dans des conversations (qu'ils croyaient) privées. Pourquoi?
Plusieurs des policiers arrêtés au fil des années par les Enquêtes spéciales étaient réputés avoir de très bonnes sources dans le crime organisé. Ils ont tous été embêtés par leur propre service de police. Je ne pose pas de question, ici. Je note.
Les policiers des Enquêtes spéciales enquêtent sur les policiers du SPVM : qui enquête sur les policiers des Enquêtes spéciales?
Tant de questions...(NDLR: quand on a trop de question on est porté a penser a un État Politisé,la GRC et la Mafia)

Source.:

Des Policiers déchus du SPVM parlent: Les cadres du SPVM corrumpus



D'anciens policiers accusent le SPVM de fabriquer de la preuve

D’ex-policiers montréalais affirment que le deuxième plus grand service de police municipal au pays fabrique de la preuve afin de faire taire ses employés. Au banc des accusés: la section des Affaires internes du SPVM.
Pour la première fois depuis leur fin de carrière abrupte, le 17 juin 2013, les hauts gradés Jimmy Cacchione et Giovanni Di Feo brisent le silence dans une entrevue qui sera diffusée à l’émission J.E. ce soir, à l’antenne de TVA.
Au début de l’année 2012, l’inspecteur Cacchione, affecté à l’aéroport de Montréal, et l’inspecteur-chef Di Feo, responsable des services à la communauté, allèguent avoir trouvé des cas de corruption au sein des forces de l’ordre.
«Nous étions pour préparer une lettre au ministère de la Sécurité publique ainsi qu’aux médias, afin de dévoiler des cas de corruption à l’intérieur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM)», affirme Jimmy Cacchione dans une entrevue accordée à notre Bureau d’enquête.



D’ex-policiers accusent le SPVM de fabriquer de la preuve

D'ex-policiers montréalais affirment que le deuxième plus grand service de police municipal au pays fabrique de la preuve afin de faire taire ses employés. Au banc des accusés : la section des Affaires internes du SPVM.
Pour la première fois depuis leur fin de carrière abrupte, le 17 juin 2013, les hauts gradés Jimmy Cacchione et Giovanni Di Feo brisent le silence dans une entrevue qui sera diffusée dans l’émission «J.E.» ce soir à l’antenne de TVA.
Au début de l’année 2012, l’inspecteur Cacchione, affecté à l’aéroport de Montréal, et l’inspecteur-chef Di Feo, responsable des services à la communauté, allèguent avoir trouvé des cas de corruption au sein des forces de l’ordre.
«Nous étions pour préparer une lettre au ministère de la Sécurité publique ainsi qu’aux médias, afin de dévoiler des cas de corruption à l’intérieur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM)», affirme Jimmy Cacchione dans une entrevue accordée à notre Bureau d’enquête.

Écoute électronique

Ce que les deux collègues ne savaient pas, c’est qu’alors qu’ils discutaient de l’inaction de leur employeur dans cette affaire, ils faisaient l’objet d’écoute électronique de la Gendarmerie Royale du Canada.
La direction du SPVM les soupçonnait d’entretenir des fréquentations douteuses, entre autres avec le controversé Luigi Coretti, de l’agence de sécurité BCIA. Coretti a été accusé de fraude dans cette affaire, puis les procédures contre lui ont été abandonnées.
À ce jour, les deux ex-policiers, qui cumulent 58 ans d’ancienneté dans la force constabulaire, n’ont toujours pas reçu la preuve qui leur a valu un congédiement (annulé par la suite par une entente confidentielle).
Le duo de policiers qui se décrit comme «des lanceurs d’alerte» croit toutefois après avoir consulté certains documents que la section des affaires internes du SPVM a fabriqué de la preuve afin de les faire taire.

Fabrication

«Aujourd’hui il y a de la fabrication d’allégations et à partir de ça on initie des enquêtes afin de museler les gens qui ont des choses à dire», raconte M. Cacchione.
À titre d’exemple, selon les documents consultés par notre Bureau d’enquête, le SPVM allègue que Giovanni Di Feo est le parrain du fils de Luigi Coretti. Or, lorsque joint au téléphone, ce dernier nous a affirmé ne pas avoir d’enfant.
«Les directeurs adjoints qui sont en place connaissent cette façon de faire», estime Di Feo.
Dans le cadre du reportage diffusé à 19h30 ce soir à TVA, trois autres cas similaires sont abordés.
Le directeur du SPVM, Philippe Pichet, nous a accordé une entrevue afin de justifier les pratiques controversées des Affaires internes du SPVM.
«Nos policiers ne fabriquent pas de preuve, pas à ma connaissance» a-t-il affirmé. «Si j’en avais la preuve, je référerais tout de suite le dossier à un autre corps de police pour qu’il y ait enquête là-dessus», a assuré le chef de police.(Allo GRC ?)
 

 

Source.:

 

dimanche 19 février 2017

Le Juge qui autorisa l'écoute d'un journaliste au Québec



Il s’agit du juge Marc Bisson,.....le juge "la 64FFE" nommé en 2003 par le ministre de la Justice Marc Bellemare.L'ex-ministre de la Justice Marc Bellemarre, a allégué que les juges étaient nommés de façon partisane.Marc Bellemare affirme ignorer les détails bureaucratiques entourant la nomination du juge Marc Bisson. Il soutient simplement que Jean Charest lui a dit de le nommer parce que Franco Fava l'encourageait à le faire.D'ailleurs, les événements entourant la nomination de Marc Bisson ne sont pas nécessairement favorables à la version de Marc Bellemare, car l'ancien ministre de la Justice prétend que le choix de Marc Bisson a été confirmé le 2 septembre 2003 lors d'une rencontre avec le premier ministre Jean Charest.Et la commission Bastarache devrait expliquer pourquoi elle n'a pas jugé utile, dans l'intérêt de la vérité et de la bonne conduite de son mandat, d'interroger Michel Gagnon sur les circonstances de la nomination du juge Marc Bisson.Et dans le cas des juges de paix : ils ont signé 98,6 % des mandats demandés par le SPVM depuis trois ans,assez facile a convaincre.Le SPVM a ainsi cherché à identifier les interlocuteurs au sein même de ses forces parlant au journaliste indépendant Fabrice de Pierrebourg, anciennement à La Presse, à Félix Séguin, du Bureau d'enquête du Journal de Montréal et à Monic Néron, du 98,5 FM.Or, dans le cas présent, ce sont plutôt les registres téléphoniques des employés du SPVM qui ont été épluchés, afin de savoir si certains avaient contacté ces trois journalistes. Le tout dans un contexte de chasse aux sources au SPVM. En effet, la section des Enquêtes spéciales de la police, chargée de réprimer le crime au sein même des forces de l'ordre, cherche à savoir qui, à l'interne, parle aux journalistes.Au moins 24 mandats de surveillance concernant le téléphone ont été accordés,et c'est la juge de paix Josée de Carufel, de Montréal, qui a autorisé la majorité des mandats de surveillance.M. Lagacé juge que les raisons invoquées par le SPVM, à savoir faire avancer une enquête interne, ne sont pas crédibles. «Il y a un contexte de chasse aux sorcières à la police de Montréal, où elle cherche à savoir qui parle à des journalistes, estime-t-il. Je crois que dans une des enquêtes criminelles sur un policier, on a soupçonné que ce policier parlait à un journaliste, et que le SPVM a vu là un prétexte fantastique pour espionner un journaliste. Et ils ont trouvé une juge qui a été assez stupide pour émettre un mandat et leur permettre de faire ça.»M. Lagacé rappelle qu'il n'est pas un journaliste d'enquête: il écrit des chroniques et critique des institutions. «S'ils ont fait ça à un journaliste qui ne fait pas d'enquête, imaginez ce qu'ils font à des vrais journalistes d'enquête», Alain Gravel(rendu depuis ce tamps a la radio de RC "Gravel le matin") et Marie-Maude Denis ,Isabelle Richer d'Enquête,,a-t-il dit.Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) m'avait donc déjà espionné en décembre 2014, dans une affaire distincte de celle de 2016, révélée la semaine dernière par La Presse. Et cette fois, l'histoire implique Denis Coderre arrêté avec son auto avec des plaques non payées et que Pat Lagacé demanda si le ticket de 444$ avait été payé.Le bureau du maire Coderre, irrité,car supposément deux policiers soupçonnés d'avoir remis une copie du constat d'infraction à M. Lagacé ont vu leurs déplacements à l'intérieur des locaux de police vérifiés grâce aux registres d'utilisation des cartes magnétiques., et Coderre a appelé le chef de police. À l'époque, Marc Parent chef du SPVM. L'actuel chef, Philippe Pichet, était son chef de cabinet. Costa Labos était chef des Affaires internes. Et quelqu'un a décidé que c'était bien correct d'espionner un journaliste, en tout cas plus facile!On va le dire et on va le répéter : en démocratie, ces intrusions de l'État dans les données téléphoniques des journalistes sont rarissimes et universellement condamnées. Aux États-Unis, quand le Department of Justice a fait le coup à 20 journalistes de l'Associated Press, l'affaire a fait scandale, en 2013. Il s'agissait, au moins, de reportages liés à une opération antiterroriste. Pas à une question sur le ticket d'un politicien.
Bien sûr, si on prend la voie criminelle, on a un prétexte extraordinaire pour aller espionner en douce les données téléphoniques d'un journaliste...
Bien sûr, si on prend la voie criminelle, on envoie aussi un signal bien clair aux troupes : parlez, et vous allez souffrir.
La beauté de l'affaire, ici, c'est que les policiers qui ont fait l'objet d'une enquête criminelle n'ont jamais été accusés. Je dis « la beauté de l'affaire » parce que jamais l'enquêteur Borduas ou son boss Labos n'auront à se justifier en cour : les policiers n'ont jamais été accusés ! Partie de pêche gratuite.Il y a trop de proximité entre le maire Coderre et « sa » police. Le bien public commande d'ériger un mur plus haut entre le SPVM et le bureau de notre maire hyperactif et contrôlant.«Patrick Lagacé a simplement fait son travail de journaliste : poser des questions sur un sujet d'intérêt public.»Mais ça prouve que tous les autres autour de ce dossier sont des pourris.
juge Marc Bisson

Quand le sergent-détective Normand Borduas et son partenaire Iad Hanna ont décidé qu’ils avaient besoin d’une autorisation judiciaire pour obtenir le droit d’intercepter mes conversations téléphoniques si nécessaire, ils sont allés voir un juge.
Ils avaient déjà en main mes relevés téléphoniques d’une bonne partie de l’année 2015 et les métadonnées de mon téléphone cellulaire. Les métadonnées, ce sont les numéros de téléphone, sans le contenu : quel numéro m’appelle, à quel numéro j’envoie un texto, par exemple.
Les policiers Borduas et Hanna voulaient savoir si un certain policier me refilait des informations.
La police est donc allée voir le juge Marc Bisson, à Longueuil (pourquoi Longueuil, au fait, Montréal manque de juges prêts à autoriser des mandats ?), pour le convaincre d’aller un peu plus loin dans la surveillance de ma personne et de mon travail en autorisant ce mandat d’interception de mes conversations.
Pour le convaincre, Normand Borduas a signé une déclaration sous serment. Il a expliqué au juge un tas de choses que je ne peux pas vous dire, parce que ces déclarations sous serment sont l’objet d’un interdit de publication jusqu’au 4 janvier prochain, au moins.
Mais je les ai lus, les soupçons du sergent-détective Borduas. Je brûle de vous dire les liens présentés par l’enquêteur au juge, à partir d’échanges entre appareils téléphoniques…
Mais je ne peux pas. Pas avant le 4 janvier, au moins.
Ce que je peux vous dire, c’est que j’ai super hâte qu’arrive janvier. J’ai super hâte de l’écrire, cette chronique.
Parce que d’un bord, il y a ce que le sergent-détective Borduas a raconté au juge à propos de la signification de mes interactions avec certaines personnes. Et de l’autre bord, il y a la réalité.
Je veux dire que là où – lisant savamment dans une masse de numéros de téléphone – la police a vu un Yéti, il peut y avoir quelque chose de bien moins effrayant… Une oie, disons.
Ça ne ressemble pas au Yéti, une oie. Ça fait moins peur, mettons. Je vous dirai pourquoi je parle d’une oie quelque part en janvier.
Et cette oie qui ressemble à un Yéti quand on la dessine avec des métadonnées, elle s’est retrouvée dans le 98,6 % des mandats présentés par le SPVM et qui ont été approuvés par des juges qui devraient googler la traduction française de « rubber stamping »…
Où m’en vais-je avec mes skis, mon oie et mon Yéti ?
Dans les pages d’un rapport de la Commission de la sécurité publique de la Ville de Montréal sur l’espionnage de mon travail et de ma personne par le SPVM.
La Commission d’Anie Samson a mené ses travaux à huis clos. Seuls les boss du SPVM ont témoigné. Aucun expert n’a été sollicité pour contextualiser, nuancer ou contredire les dires des boss de la police aux élus chargés d’encadrer le SPVM.
La vue de ces gradés impeccables dans leurs costumes d’apparat a dû beaucoup impressionner les élus de l’Équipe Coderre, parce qu’ils ont accouché d’un rapport d’une complaisance totale. Projet Montréal a offert une saine et lucide dissidence.
On a demandé aux élus de se pencher sur le cas du SPVM et c’est ce qu’ils ont fait, se pencher… servilement.
Je cite le rapport de la Commission : « Les commissaires constatent ainsi que la très grande majorité des mandats et ordonnances demandés ont été acceptés, ce qui témoigne à première vue de la reconnaissance par le juge de la rigueur avec laquelle les enquêtes sont menées et de la pertinence des mandats réquisitionnés… »
Ma réponse à ça, c’est que j’ai bien hâte au mois de janvier, quand l’interdit de publication sera levé.
J’ai bien hâte de parler de la « rigueur » de l’enquête qui a été menée et qui est venue fouiller dans mes bobettes, dans cette partie de pêche inusitée qui a fini par mener, quand on a su que d’autres journalistes avaient aussi été espionnés, à une commission d’enquête publique ordonnée par Québec.
J’ai bien hâte de parler de la « pertinence » de ce que les fins limiers du SPVM ont présenté au juge Bisson, au début de 2016, pour justifier mon espionnage.


Le sergent-détective Normand Borduas est ce policier qui enquête sur ses collègues du SPVM. C'est lui qui, en 2014, en 2015 et en 2016, dans deux affaires différentes, a obtenu le droit inusité dans ce pays d'espionner un journaliste... Moi.
C'est un drôle de sentiment de lire la prose de M. Borduas me concernant, dans ces « affidavits » qu'il a soumis à des juges pour justifier mon espionnage - ou celui d'autres personnes - en traquant le policier Fayçal Djelidi.
Tout ce qu'il voit, c'est que j'ai reçu un appel ici, que j'ai envoyé un texto là. L'enquêteur ignore le contenu de ces communications. C'est ce qu'on appelle des métadonnées : le contenant, pas le contenu des communications.
Alors Normand Borduas fait des liens avec tous ces numéros de téléphone. Le 20 décembre, j'y allais d'une image, dans « Journal d'un espionné (1) » : avec ces métadonnées, l'enquêteur a dessiné pour les juges un yéti, quelque chose d'effrayant...
Tenez, M. Borduas écrit dans un affidavit que le 26 décembre 2015, à 11 h 25, « un message texte est reçu sur le (514) 239-XXXX, de Fayçal Djelidi, en provenance du numéro de cellulaire appartenant au journaliste Patrick Lagacé... »
Suit une note : « L'affiant rappelle au juge autorisateur que l'interrogatoire mené par Fayçal Djelidi avec le suspect [du vol de données confidentielles dans l'auto d'un commandant de la police] a eu lieu le 24 décembre 2015... »
Voyez ? M. Borduas donne un sens sinistre à ce texto, un peu comme une diseuse de bonne aventure qui voit une ligne de vie trop courte dans votre main : si Djelidi a interrogé un suspect le 24 et que j'envoie un texto à Djelidi le 26, il y a forcément un lien avec l'article qui parle de ce vol, le 7 janvier suivant...
Même si cet article est sorti dans le Journal de Montréal, et pas dans La Presse... où j'écris depuis 2006.
***
Parlant de scoop, j'en ai un, pour l'enquêteur Borduas : je l'ai, le texto, du 26 décembre.
Et voici ce que je disais à Fayçal Djelidi, le 26 décembre 2015 à 11 h 25 : Hey ! Joyeux Noël en retard ! T'as été malade en même temps que moi, selon mes sources.
Voyez ?
C'est vertigineux, les métadonnées. On ne voit pas le contenu. Alors on peut dessiner ce qu'on veut avec cet amas de chiffres, avec les contenants... Y compris un yéti, qui est une bête bien effrayante, Votre Honneur...
Dans sa trame narrative des Fêtes de 2015 soumise à la juge, le sergent-détective Borduas introduit soudainement le journaliste Fabrice de Pierrebourg.
Pourquoi ?
Sais pas !
Fabrice n'est pourtant l'auteur d'aucun scoop cité par l'enquêteur pour justifier mon espionnage ou celui d'autres personnes. Le sergent-détective signale seulement à la juge que le 27 décembre, « Il y a eu cinq appels téléphoniques » entre mon téléphone et celui de Fabrice, qu'il décrit (faussement) comme un « journaliste à La Presse » (il a quitté le journal en 2014).
Mais c'est vrai, Fabrice et moi avons dû échanger quelques appels, le 27 décembre 2015 : ce soir-là, Fabrice organisait son souper annuel des Fêtes, chez lui, avec des amis. Je ne le nie pas.
J'ai dû l'appeler pour lui demander l'heure des agapes.
Il a dû me rappeler pour me demander quel cadeau acheter pour mon fils.
J'imagine que je l'ai appelé, la dernière fois, pour lui demander le numéro de buzzer de son condo : j'oublie tout le temps...
Ce soir-là, on a mangé du foie gras confectionné par Fabrice lui-même. En voici une photo exclusive, que j'ai envoyée à Vincent Larouche (absent pour cause de souper dans sa belle-famille) pour lui montrer ce qu'il manquait (pardonnez le T*****K, j'ignorais devoir un jour publier ce message).
Comme je vous disais, dans « Journal d'un espionné (1) », il y a quelques semaines : là où l'inspecteur Borduas a dessiné un yéti aux juges, il y avait souvent quelque chose de bien moins effrayant, comme une oie.
Ou son foie.
Qu'on a mangé, chez Fabrice, le 27 décembre 2015, jour où je l'ai appelé cinq fois.
***
Je lis les parties des affidavits me concernant et je comprends un peu mieux la game, remarquez : il faut impressionner les juges, leur faire comprendre l'urgence de signer les mandats.
Et le juge signe, presque toujours.
Dans le cas des juges de paix : ils ont signé 98,6 % des mandats demandés par le SPVM depuis trois ans, alors on voit bien qu'ils ne sont pas difficiles à impressionner. On se dit que c'est pas la peine de leur présenter un yéti, une oie ferait l'affaire...
Reste que c'est quelque chose de solennel, un affidavit soumis à un juge. Un policier ne peut pas mentir, dans un affidavit. C'est flirter avec le parjure, affirmer quelque chose de faux, dans un affidavit.
Parjure, c'est une des accusations qui pèse sur les deux policiers arrêtés par M. Borduas dans le projet Escouade, d'ailleurs...
***
Dans la trame narrative qu'il soumet à la juge pour prouver que quand A parle à B qui parle à C, un article sur le SPVM apparaît dans les médias, Normand Borduas lui signale que j'ai appelé Vincent Larouche le 5 janvier 2016, un appel de 35 secondes.
Il note ceci : « les deux n'avaient pas communiqué à l'aide de ces appareils depuis le 13 décembre 2015 ».
Sauf que c'est faux.
Le lecteur attentif aura noté que j'ai envoyé un texto à Larouche le 27 décembre 2015. J'ai vérifié : nous avons aussi échangé d'autres textos les 19 et 28 décembre.
C'est quand même formidable : le sergent-détective Borduas, qui a demandé la permission inusitée d'obtenir toutes mes communications, n'est même pas foutu de les présenter correctement à la juge !
Omission volontaire ou oubli ?
Je l'ignore : M. Borduas a décliné ma demande d'entrevue, hier. Le SPVM ne veut pas commenter cette information fausse soumise à une juge par son enquêteur.
Dans les deux cas de figure, le résultat est le même : on a présenté une fausseté à une juge, en appui à des faits gonflés à l'hélium, pour les faire entrer dans une théorie du complot sur les fuites médiatiques.
Au final, M. Borduas a échoué dans ce pan de son enquête : Djelidi n'a pas été accusé d'avoir transmis de l'information aux médias. Le mal est ailleurs : le SPVM, dans ces deux enquêtes signées M. Borduas en 2014, 2015 et 2016, a pu espionner toutes mes communications pendant plus d'un an.
Dans une prochaine chronique, j'aborderai d'autres déductions saugrenues de Normand Borduas à l'appui de ses fabulations sous serment touchant les médias, dans ses enquêtes.
Dans l'intérêt de la justice, j'espère que le reste de son enquête du projet Escouade est plus solide que les parties touchant ma personne et mon travail.
Source.: La Presse,

samedi 18 février 2017

Réseau de pièces d'auto, une mine d'or !



MONTRÉAL – Un réseau d’exportation de véhicules volés a été démantelé mercredi matin à Montréal.
Des policiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), de la Sûreté du Québec (SQ) et du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont mené un important ratissage.
Deux perquisitions ont été effectuées à Montréal et six individus ont été arrêtés dans la région de Montréal et en Montérégie.
Au cours de l’enquête, 23 véhicules volés ont pu être récupérés, dont plusieurs voitures de luxe, des motos-marines, une remorque et des machineries lourdes, d’une valeur totale de plus de 1 million $.
Selon les données de l’enquête, les véhicules volés étaient envoyés à partir du Port de Montréal, à destination des Émirats Arabes Unis et du Congo.

L'Émission infiltration a Z-Télé,nous mentionne que des réseaux de voleurs d'auto serait en contact avec les cours a scrap,encan d'auto et revendeurs par l'entremise de personne mal intentionnées de nationalité surtout Russe et Libanaise au Québec,et peut-être même sans papier !

 Plusieurs scrappeurs (cour a scrap)vous offre jusqu'a 1,000$ pour une vieille auto cavalier 2002 ou Sunfire 2001 pour 1.000$ cash,c'est vous dire que les pièces sont en demande et que le taux d'auto scrap est bas cette année la !
D'autres disent que le bouchon d'huile a transmission a déja été dévissé pour créer une auto scrap , a votre insus !!!

Des jeunes en gagne de rue ,du secteur nord de Laval eux coupe votre cataliseur des année 2000 qui contiendrait de l'or $$$ ,...........souvant la liste des auto a faire est donné a ces gars la par l'entremise,de certains garage douteux qui vous font une facture pour avoir votre adresse et la repasse a leur réseau de trouveur de pièces rare et en demande !La Cie Metonor (Mettons qu'sait de l'or/Méton'Or )1250 av Godin, a Laval ,Qc va vous donner une fortune pour un catalyseur en or ,Oui car un réseau de ramasseux de Catalyseur en profite depuis toujours !Les forces de l'ordre,ont bien de la misère a les mettre a l'ordre !

Des usines clandestines de pièces usagers font des pièces  reconditionnées pour la revente a des garages véreux,qui vous font un bon prix sans taxe !!!

REF.:

Faut arrêter d’insulter les crapules à cravate stie !

Faut arrêter d’insulter les crapules à cravate




Mise en garde
Quoiqu’ils fassent de croche, comme détourner des milliards de dollars dans les paradis fiscaux et voler aux Québécois d’autres milliards par le biais de la corruption et de la collusion organisées, il faut en aucun temps, et cela est un ordre, insulter ou même critiquer négativement nos gens d’affaires plus portés sur « l’entrepreneurshit » que sur l’entrepreneurship. Avez-vous ben compris? « Faut arrêter d’écœurer les entrepreneurs » (Les Affaires, 22 décembre 2012). Cé-ti assez clair pour vous? Faut-il que je vous fasse un dessin en plus de ça? Il y a aussi le lucide chroniqueur de La Presse Francis Vailles qui, en plus d’adore les « businessmen », qui le lui rendent bien à leur tour, a, le 9 novembre 2013 et, drôle de coïncidence, le 9 novembre 2015, ainsi clairement intitulé ces deux missiles : « Le Québec a-t-il peur des entrepreneurs ». Allez, dégagez! Faites de l’air! Déguisez-vous en courant d’air! Faut pas les écœurer pendant qu’ils magouillent, souvent avec la bénédiction tacite de leurs élus. Allez, faites quelque chose de plus utile et partez plutôt à la chasse aux assistés sociaux, aux chômeurs, aux écologistes et aux syndicats, tous des abrutis qui freinent la croissance de la richesse.
La légende des créateurs de richesse
Trêve de plaisanterie et revenons, je vous en prie, au sérieux. Aie, faut arrêter d’en beurrer épais. Je m’adresse ici principalement aux politiciens, aux journalistes, aux gens d’affaires et à leurs universitaires et professionnels qui leur servent de caution. À croire ces derniers, nous mourions tous de faim sans la présence salvatrice de ces intrépides entrepreneurs. Nous ne sommes rien pantoute sans eux.
La vérité est que ces pseudo-créateurs de richesse la créent pour eux tout en appauvrissant le reste de la société avec la complicité de leurs élus. Plein de firmes québécoises exportent des jobs à l’étranger afin de recourir à du « cheap labor »; sous-traitent, au salaire minimum, ici même au Québec, des emplois qu’elles ne peuvent délocaliser; détournent des milliards de dollars chaque année dans les paradis fiscaux; se voient octroyer par leur gouvernement gratos des biens publics très payants et sans risque comme de l’éolien, des autoroutes et des ponts, des garderies subventionnées, des petits barrages hydro-électriques, de juteux contrats en partenariats public-privé qui sont dans les faits de la privatisation; volent chaque année des millions à la population par le biais de la collusion et de la corruption; augmentent leurs prix sans raison et sans que nos courageux politiciens ne lèvent le petit doigt (médicaments, internet, frais bancaires, essence, nourriture, etc.); négocient en catimini des traités de libre-échange qui les arrangent; s’adonnent régulièrement à un grossier chantage (lock-out, fermeture, délocalisation, congédiements) s’ils n’obtiennent pas les faveurs des politiciens (déréglementation, défiscalisation, subventions, permis de polluer, etc.) et de leurs employés (désyndicalisation, diminution des avantages sociaux et des salaires, etc.) et autres insanités du genre.
En vérité, le gouvernement du Québec, de loin le champion canadien à cet effet, verse chaque année au moins deux fois plus de fonds publics aux B.S. corporatifs en subventions de toutes sortes, incluant les tarifs privilégiés d’électricité, qu’il perçoit d’impôts sur le revenu de ces créateurs de richesse autoproclamés par eux-mêmes et par leurs légionnaires. Ah j’oubliais, regardez juste du côté du multimédia par exemple où l’État paie 40 % du salaire des employés de firmes privées sans compter la panoplie des autres formes d’aide gouvernementale. La belle affaire! Même à ça, je tiens à vous rappeler qu’il faut malgré tout les admirer et les remercier pour tant d’inégalités économiques et tant de pauvreté. Bah, ils sont pauvres parce qu’ils le veulent bien. Et bravo encore au gouvernement Couillard qui  « veut resserrer l’accès à l’aide sociale » (Le Devoir, 11 novembre 2015). Mais pas baisser l’aide gouvernementale aux individus sur le B.S. corporatif comme Bombardier, SNC-Lavalin, les alumineries, les minières, les forestières et beaucoup, beaucoup d’autres.
Impôts payés versus aux détournés
Ah ben chose : « Entreprises québécoises. Des milliards conservés à l’étranger » (La Presse, 30 août 2014). Créateurs de richesse vous dites. « Valeant pharmaceutique. Les Québec, paradis fiscal. Des impôts de 36 % aux États-Unis et 3 % au Québec » (Le Journal de Montréal, 27 août 2014). Et aussi : « Près de 30 multinationales québécoises présentes au Luxembourg » (La Presse, 11 décembre 2014) et « Évasions fiscales en Suisse. Des Québécois (1859 individus) ont profité d’un système international » (La Presse, 7 février 2015). Ça, c’est sans compter les banques, les comptables, les avocats qui sont des experts en magouilles fiscales. Arrêtez donc de dire que l’évasion fiscale dans les paradis fiscaux c’est légal. C’est légal juste parce que des politiciens corrompus à l’os, qui sont bien souvent eux-mêmes des affairistes, ont voté des lois accommodantes dans le but de rendre officiellement légal ce qui dans les faits est illégal et qui devrait être considéré comme tel. Des créateurs de richesse qui détournent des milliards annuellement dans les paradis fiscaux. Tout de même bizarre! Ah, faut surtout pas les angoisser et les oppresser en s’en prenant gratuitement à leurs naturels paradis fiscaux : « Les libéraux (de Couillard) se battront contre l’angoisse fiscale » et : « L’oppression fiscale des entrepreneurs » (La Presse, les 26 septembre et 2 octobre 2012). Payer de l’impôt, ça angoisse et ça oppresse nos créateurs de richesse, qui, tourmentés et paniqués par l’impôt et les taxes, vont en créer beaucoup moins. Je vous le dis, mieux vaut faire payer l’impôt et les taxes par le monde ordinaire.
Toujours moins d’impôts
L’impôt sur le revenu, s’il se veut équitable, doit taxer le revenu et tous les revenus de qui que ce soit ou de quelque nature que ce soit. Au Québec, pour les dernières données fiscales recensées en 2009 portant sur les compagnies, 214 741 d’entre elles, soit 55 % des compagnies faisant affaire au Québec n’ont rien versé, pas une cenne noire, en impôts sur le revenu au Trésor québécois même si elles ont affiché des profits nets de 33,4 milliards $. Elles ne paient pas d’impôts sur de gros revenus même si elles utilisent abondamment nos services publics comme la santé, l’éducation, la justice, les ponts et les autoroutes, la police, etc., et qu’elles polluent beaucoup. Pas grave, le monde ordinaire va payer leurs services publics à leur place. Création de richesses, vous dites!
Tiens, tiens, selon la firme internationale de comptable KPMG : « Compétitivité fiscale. Le Québec se classe parmi les premiers » (Le Devoir, 18 juin 2014). Il y a aussi ces autres études émanant de KPMG : « Les villes québécoises sont hautement concurrentielles » (Le Devoir, 23 mars 2012) et aussi : « Fiscalité des entreprises. Le Canada, paradis fiscal des entreprises » (La Presse, 29 juillet 2008). Qu’à cela tienne, même si le Québec est une oasis fiscal pour les compagnies, celles-ci, voulant créer plus de richesses, particulières plutôt que collectives, persistent et signent dans leur comportement égoïste exécrable : « Les entreprises du Québec se disent surtaxées » (Le Devoir, 13 mars 2013) et aussi : « Les PME veulent moins d’impôt » (Le Journal de Montréal, 21 octobre 2014). Enfin, il y a : « Pour les manufacturiers, la relance de l’économie passe par le fiscalité » (Le Devoir, 23 octobre 2014).
Pas question pour ces sauveurs de verser un seul dollar de plus pour le maintien de nos programmes sociaux, qu’ils trouvent d’ailleurs trop généreux : « Des programmes sociaux trop généreux, selon le patronat » (Le Devoir, 17 février 2014). Pour ces philanthropes à cravate, la solution est simple : que l’on coupe encore plus dans les services publics au que l’on fasse payer la classe moyenne comme démontre, leurs véritables natures, ces articles de journaux :
— « Financement des universités. Les entreprises rejettent l’idée d’une taxe »
— « Pensions gouvernementales (RRQ). Les entreprises ne veulent pas renflouer les coffres ».
— « Les patrons montent aux barricades. Rejet pur et simple du rapport Bernier sur la protection des travailleurs atypiques.
— “Le Conseil du patronat recommande l’abolition des garderies publiques (CPE)”.
— “Assurance parentale. Le patronat veut des congés moins généreux”.
Tiens, une drôle larguée par nos supposés créateurs de richesse qui dans les faits, ne font que créer de la richesse, et beaucoup en plus de ça, qu’à eux seuls et à leur petite famille chérie adorée. Elle émane de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) : “La FCEI souhaite une réduction du fardeau fiscal des entreprises et une plus grande facilité d’accès dans l’obtention des subventions” (Le Journal de Montréal, 11 novembre 2002). Pourquoi pas les brancher directement sur l’abreuvoir gouvernemental des fonds publics afin d’économiser sur les coûts de la paperasse qui seraient ainsi éliminés? On n’aurait qu’à se fier sur la bonne volonté, la retenue notoire et l’honnêteté proverbiale des entreprises afin de ne point abuser des fonds publics.
Dans ma deuxième partie de mes textes consacrés à nos dignes créateurs de richesse, je ferai part de l’éloge vraiment touchant à leur endroit provenant des médias, des politiciens et de leurs promoteurs de tout acabit qui leur livrent un gros bouquet de reconnaissance et d’amour en faisant totalement abstraction de la corruption et de la collusion à la pelle qu’ils pratiquent joyeusement. D’ailleurs, je vais m’attarder à ce point un petit brin, mais pas trop afin de ne pas leur porter ombrage. Surtout pas ça. Je m’en voudrais toute la vie.
Nos créateurs de richesse du ben bon monde que je vous dis et redis. Tiens, juste pour votre bien et pour celui de votre famille : “Des gens d’affaires veulent réveiller les Québécois” (Le Devoir, 15 septembre 2010). Les réveiller vraiment ou plutôt les endormir, les endoctriner, les conditionner, les programmer et les intoxiquer encore plus comme c’est leur habitude. Si les Québécois se réveillaient vraiment, et c’est ce que je souhaite de tout mon cœur, ils se rendraient compte de leur exploitation par les prétendus créateurs de richesse. Ainsi, ils seraient libérés du joug des profiteurs et pourraient ainsi s’atteler à atténuer les criminelles inégalités de richesses actuelles en élisant des politiciens au service du peuple et pas au profit des élites. Nous parler de créateurs de richesse le plus sérieusement du monde alors que les inégalités de richesse sont actuellement à un niveau inégal, faut tout de même être porté sur l’ironie et même les mépris.
 
 
 
Source.:  Léo-PaulLauzon

Corruption à Laval: La lenteur de la justice(l’arrêt Jordan) sourit à deux avocats(libérés d'accusations de corruption) ;-)



La lenteur de la justice sourit à deux accusés du scandale à Laval

 

Deux présumés complices de l’ex-maire Vaillancourt libérés des accusations de corruption

 NDLR:  Quoi...........c'est juste pour démontrer que notre systême jusdiciaire doit engager plus de monde($$$$) comme en Ontario ????? 

C'est a cause  des juges : Abella, Moldaver, Karakatsanis, Côté et Brown que l'arrêt jordan fut créé en Date du  2016-07-08 !

 

Deux avocats présumés complices de l’ex-maire Gilles Vaillancourt ont été libérés des accusations portées contre eux dans le scandale de corruption à Laval parce qu’on a trop tardé à les juger.
Jean Bertrand, 64 ans, qui fut l’agent officiel du Parti PRO des Lavallois, et Robert Talbot, 67 ans, ont bénéficié d’un arrêt des procédures, jeudi. Ils avaient été arrêtés par l’UPAC, en mai 2013, avec 35 politiciens, fonctionnaires, ingénieurs, entrepreneurs en construction ou collecteurs de fonds.
Me Jean Bertrand
Photo d'archives
Me Jean Bertrand
On reprochait à Me Bertrand d’avoir alimenté la caisse électorale de ristournes provenant des firmes qui auraient bénéficié de ce stratagème frauduleux dans l’octroi des contrats publics par la Ville, entre 1996 et 2010.
Quant à Me Talbot, un proche de la famille Vaillancourt, l’enquête voulait qu’il ait recelé ou blanchi 400 000 $ en profits de la collusion.
Me Robert Talbot
Photo d'archives
Me Robert Talbot
Ils invoquaient l’arrêt Jordan de la Cour suprême, qui prévoit qu’à l’exception de circonstances exceptionnelles, tout accusé devrait être jugé dans un délai de 30 mois.
Le juge James Brunton a conclu que les dossiers moins complexes de Mes Bertrand et Talbot «n’auraient pas dû être inclus avec les autres coaccusés» par la Couronne.
Dans leur cas, un procès aurait été «une question de semaines», tandis que les autres accusés subiront un procès d’une durée de quatre mois en raison de la «preuve monstrueuse» accumulée dans l’enquête, a estimé le magistrat.
Requêtes rejetées
Par ailleurs, le juge Brunton a rejeté des requêtes similaires qu’avaient présentées 11 de ces autres accusés dans cette affaire.
Le juge a conclu que leur dossier est «particulièrement complexe» et que les délais «ne sont pas déraisonnables» dans un système judiciaire «malheureusement» engorgé.
Il s’agit de Claude Asselin, Jocelyn Dufresne, Serge Duplessis, Louis Farley, Alain Filiatrault, Giuliano Giuliani, Guy Jobin, Carl Ladouceur, Daniel Lavallée, Leonardo Moscato et Yves Théberge,tous des crapules a cravate,..................heuuuuu des avaocats des juges ,peut être ............j'sais pas moué !


Un interdit de publication nous empêche de rappeler les fonctions occupées et le rôle allégué de ces accusés dans la combine qui a coûté des dizaines de millions de dollars en trop aux contribuables.
En décembre, l’ex-maire Gilles Vaillancourt a plaidé coupable, écopant de six ans d’incarcération, en plus de se voir dépouillé de 8,6 millions $ en produits de la criminalité.
Trois des 37 individus arrêtés sont décédés depuis le début des procédures judiciaires.
Dès l’automne, on tiendra deux procès pour les 31 autres accusés.
Le premier regroupera 15 élus, fonctionnaires et ingénieurs, tandis que le second rassemblera 17 entrepreneurs visés, dont Tony Accurso.
Source.:

jeudi 19 janvier 2017

Des million $ en bonus pour des cadres et gestionnaires a Montréal

Un million $ en bonis pour les hauts fonctionnaires de Montréal



Les contribuables montréalais ont donné un très beau cadeau de Noël l’an dernier aux hauts fonctionnaires de la Ville, qui se sont partagés près de 1 M$ en bonis de rendement. Une somme qui fait rager les syndicats municipaux.
Au total, les 181 hauts dirigeants de la métropole se sont partagé pas moins de 926 184 $ en bonis en 2015, en plus d’une rémunération totale de 26,6 M$. C’est le plus important montant de bonis remis depuis au moins 2013, selon des données obtenues via une demande d’accès à l’information.
C’est un bond de 16 % par rapport aux 800 000 $ remis l’année précédente. Pourtant, il n’y a que 10 cadres qui se sont ajoutés à la masse salariale pendant la même période.
«C’est inacceptable et aberrant. La direction ne cesse de couper chez ses employés, et ensuite se félicite en se donnant de gros bonus. Quand tu es en mode économie, tu es en mode économie partout», s’insurge le président du syndicat des cols blancs de Montréal, Alain Fugère.
Autant lui que la branche québécoise du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui chapeaute le syndicat des cols bleus, dénoncent le fait que le maire Denis Coderre a récemment annulé l’indexation de 1 % du fonds de pension des retraités municipaux, tout en permettant de tels bonis aux cadres.
«La Ville de Montréal souffre d’obésité morbide dans sa structure de direction, et il se perd un montant d’argent fou (...) parce que chaque arrondissement doit avoir sa propre direction. Les bonis sont la cerise en trop sur un très mauvais sundae», se révolte le porte-parole du SCFP-Québec, Marc Ranger.
Jusqu’à 20 000 $ de bonis
En plus de détenir le plus important salaire de la Ville (321 300 $), c’est le directeur général Alain Marcoux, qui a reçu le plus grand boni de rendement (19 221 $) en 2015.
Il est l’un des 10 cadres qui ont réussi à gonfler leur salaire de plus de 10 000 $ grâce aux montants forfaitaires.
«Son bonus représente presque la moitié de mon salaire comme agent de stationnement, avant que je sois libéré par le syndicat. C’est 20 000 $ tout simplement pour avoir fait son travail», martèle M. Fugère.
Plus de transparence
Pour sa part, l’experte en politique municipale Danielle Pilette ne s’étonne pas du montant de bonis payés aux cadres. Selon elle, ceux-ci sont récompensés quand ils sont capables de réduire la taille de leurs services respectifs.
Elle est toutefois d’avis que la structure de la Ville est toujours beaucoup trop grosse et que les règles qui entourent la remise de bonis devraient être plus claires.
«La rémunération des employés municipaux à Montréal est de loin parmi les meilleures au Québec. Les Montréalais veulent comprendre pourquoi on récompense des employés qui sont déjà très bien payés», explique la professeure à l’UQAM.
– Avec la collaboration de Sarah-Maude Lefebvre

Des primes justifiées, selon la Ville

La Ville de Montréal croit que les bonis remis aux cadres ont leur raison d’être, et jure avoir davantage coupé dans la rémunération de la direction que dans celle des employés syndiqués l’an dernier.
En décembre 2015, la Ville a resserré son processus d’octroi de bonis aux cadres et depuis, chaque montant (versé en boni) «sert à reconnaître la contribution supplémentaire au-delà de la description de tâches de l’employé», indique par courriel la porte-parole Linda Boutin.
En même temps, les cadres ont vu leur nombre d’heures travaillées passer de 35 à 37,5 par semaine sans augmentation de salaire, et ont dû augmenter les cotisations à leur régime de retraite et leurs assurances collectives. Au total, leur rémunération horaire a été grugée jusqu’à 14 %, calcule la Ville.
«À titre comparatif, l’effort demandé aux syndiqués représente entre 5 et 6 % de réduction», ajoute Mme Boutin.
Un «comité de calibrage», formé notamment du directeur général et de ses adjoints, revoit annuellement les bonis remis aux cadres.
L’opposition choquée
Pour sa part, la chef de Projet Montréal croit que le maire Coderre a menti aux Montréalais lorsqu’il a promis en 2014 de réduire la taille et la masse salariale de la fonction publique.
Elle dénonce également le fait que l’administration donne des primes, tandis que les arrondissements sont obligés de couper dans les services aux citoyens.
«Les arrondissements sont rendus à couper dans les heures d’ouverture des bibliothèques, des patinoires et des centres communautaires. Mais d’un autre côté, on remet de plus en plus de bonis à la haute direction. C’est inacceptable», s’est insurgée Valérie Plante.
Pour sa part, le cabinet du maire a indiqué que «notre préoccupation constante est de remettre de l’ordre dans les finances de la Ville par un contrôle rigoureux des dépenses».

Rémunération des cadres en 2015

Alain Marcoux 
Un million $ en bonis pour les hauts fonctionnaires de Montréal
Photo CHRISTOPHER NARDI
Directeur général
 
Salaire : 321 300 $
 
Bonus : 19 221 $
Sylvain Perras 
Directeur du Service des technologies de l'information
 
Salaire : 190 000 $
 
Bonus : 14 201 $
Rachel Laperriere 
Directrice d'arrondissement de Montréal-Nord
 
Salaire : 170 800 $
 
Bonus : 11 801 $
Alain Dufort 
Directeur général adjoint
 
Salaire : 208 402 $
 
Bonus : 11 428 $
Benoit Dagenais 
Directeur général adjoint
 
Salaire : 213 095 $
 
Bonus : 10 957 $
Jacques Marleau  
Directeur du Service des finances et trésorier adjoint
 
Salaire : 208 080 $
 
Bonus : 10 892 $

NOTA: 
 C'est la pointe de l'iceberg, car en milieu Santé c'est pire !!!
Pour garder des cadres en milieu disons hostile(relation de travail toxique) et quelques années avant leurs retraites ,ils ont tous des bonus,surtout si le centre hospitalier(Pavillon) va fermer ,dans le cadre du systême en retructuration du Ciusss !$!
 
 Source.: