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mardi 21 novembre 2023

dimanche 19 novembre 2023

Médiumnité: Dans le rêve de l'attention tierce, selon les Chamans Toltèques

 Médiumnité: Dans le rêve de l'attention tierce, selon les Chamans Toltèques

Dans le rêve de l'attention tierce, vous êtes conscient du fait que votre corps est un univers tout entier, constitué de milliards d'entités vivantes, constitué d'atomes, de molécules, de cellules, de tissus, d'organes, de systèmes, jusqu'à ne former qu'un seul univers. Si on se place au niveau du mental, il ne semble exister qu'un seul point de vue, celui qui correspond à vos yeux. Mais, si vous plongez dans les profondeurs de la conscience, vous découvrirez que chaque atome de votre corps possède un point de vue personnel, car il est vivant. Chaque atome est un univers en soi ; il n'est rien d'autre qu'un système solaire miniature, avec des étoiles et des planètes. Ce que tous ces univers ont en com-mun, c'est qu'ils sont tous vivants et animés de la puissance totale de l'infini.


Vous, vous qui êtes cette force, vous êtes vivant ; vous êtes le pouvoir total. Vous êtes la vérité ; vous êtes réel. Tout le reste, y compris tout ce que vous avez appris à l'aide de symboles, n'est pas la vérité. Ce n'est pas réel. C'est une illusion, et c'est magnifique. La lumière n'est pas seulement intelligente; elle possède une mémoire. Elle se crée une image d'elle-même ; elle crée tout cet univers d'illusion qui devient votre mental, votre façon à vous de rêver. Vos rêves ne sont pas matériels ; ils sont un reflet de la matière, et ce reflet existe dans cette matière qu'on nomme le cerveau. Le cerveau n'est rien d'autre qu'un miroir. Comme on l'a vu plus haut, si vous regardez dans un miroir, vous voyez votre propre esprit, votre propre rêve.


La première fois que vous ouvrez les yeux, vous commencez percevoir la lumière et celle-ci devient votre guide. La lumière projette des informations dans vos yeux que vous ne comprenez pas, mais vous avez été conçu pour percevoir la lumière, pour faire un avec elle, puisqu'elle représente votre autre moitié. Et comme vous êtes fait de lumière, vous créez sans cesse, vous vous transformez sans cesse, vous évoluez sans cesse. La lumière atteint directement votre cerveau et elle le réarrange pour vous modifier, vous, la réalité virtuelle, afin que vous deveniez un meilleur reflet d'elle. Quand la lumière modifie votre cerveau, celui-ci transforme l'usine de Dieu, l'ADN, en vue du prochain être humain susceptible de sortir de vous. Toute l'humanité n'est qu'un seul être vivant, et ce n'est plus seulement une théorie. 


Nous tous, les humains, nous vivons ensemble.

Nous avons le même type de corps ; la même sorte de cerveau, les mêmes besoins. Nous avons créé tous ces symboles pour nous com-prendre. L'infini a créé tout ce qui existe, et quand ce cycle s'achèvera, tout retournera à l'infini. Bien sûr, le corps meurt, car il est mortel, mais vous, la force, vous êtes immortel. Dans le rêve de l'attention tierce, la vérité a déjà détruit tous les mensonges et seule survit la vérité, c'est-à-dire votre moi réel. Vous êtes cette force. 


Vous êtes la vie, qui est vérité, et à partir de là, votre rêve devient paradisiaque. Ça devient un chef-d'œuvre magnifique, une très belle œuvre d'amour. Ce qui vous conduit à la troisième maîtrise des Toltèques, la maîtrise de l'amour que l'on peut également appeler maîtrise de l'intention ou de la foi. Je préfère l'appeler maîtrise de la foi, car c'est une maîtrise qui consiste à vous faire confiance, c'est-à-dire à réaliser le pouvoir que vous avez : le pouvoir de l'intention, le pouvoir de la vie, le pouvoir de croire, le pouvoir de la foi, le pouvoir de l'amour. C'est chaque fois le même pouvoir, bien entendu. Il représente le pouvoir total.

Dès l'instant où vous maîtrisez la foi, vous vivez votre vie dans l'amour, puisque vous êtes l'amour.


À ce moment-là, vous acceptez complètement votre corps, vos émotions, votre vie et votre histoire. Vous vous respectez ; vous respectez tous les autres artistes, tous vos frères et sœurs ; vous respectez toute la création. Vous vous aimez d'une manière inconditionnelle et vous n'avez plus peur d'exprimer votre amour, de dire « Je t'aime » aux autres. Quand vous maîtrisez la foi, quand vous vivez une vie d'amour, vous voyez votre amour se réfléchir en chacun des personnages secondaires de votre histoire et vous aimez chacun d'eux d'une manière inconditionnelle, comme vous-même.


Cela change vos relations avec tout le reste de l'humanité. Cela vous rend totalement impersonnel.

Vous n'avez plus de raison à invoquer pour aimer ou ne pas aimer quelqu'un ; vous ne choisissez même pas d'aimer, puisque l'amour est votre nature.


C'est une expérience qu'on nomme la commu-nion, ce qui veut dire avoir la même fréquence, la même vibration que l'amour. Voilà comment vous étiez avant d'avoir appris à parler, parce que vous êtes passé des profondeurs infernales du rêve de l'attention première dans un rêve meilleur, le rêve de l'attention sec-onde, jusqu'à finir par rêver le rêve de l'attention tierce, ou vous savez que tout ce que vous voyez, tout ce que vous rêvez, n'est qu'une réalité virtuelle constituée de lumière.

Depuis des milliers d'années, des gens savaient que trois mondes existent dans chaque être humain.


Dans pratiquement toutes les philosophies et les mythologies, on voit que toutes choses ont été divisées en trois mondes, bien qu'on leur ait donné des noms différents et qu'on ait utilisé des symboles différents pour les décrire. Comme nous l'avons vu, dans la tradition des artistes, c'est-à-dire chez les Toltèques, on connaît ces trois mondes sous les noms de rêve de l'attention première, rêve de l'attention seconde et rêve de l'attention tierce.

En Grèce et en Égypte, on les nommait le monde souterrain, le monde et le monde supérieur. Dans la tradition chrétienne, ce sont l'enfer, le purgatoire et le paradis. 

Accéder au monde souterrain est un choix, comme l'est aussi l'accès au monde supérieur.

Dans le rêve des maîtres, on est conscient que faire un choix, c'est détenir le pouvoir dans ses mains.


On contrôle tout son rêve en faisant des choix. Chacun de ces choix a des conséquences et le maître du rêve en a conscience. 

Quand on est maître de l'attention, on maîtrise véritablement l'intention, ce qui veut dire qu'on a le contrôle absolu de ses choix. À ce stade, le rêve de notre vie prendra exactement l'orientation que nous souhaiterons.


Dans le rêve ordinaire des humains, c'est le système de croyances qui contrôle l'attention. Et dans la mesure où notre pouvoir per-sonnel, notre volonté, est faible, n'importe qui peut capter notre attention et instiller une opinion dans notre esprit. La volonté, ou l'in-tention, est la force qui anime tout ce qui existe, la force qui peut modifier la direction de ce qui existe. La volonté est ce qui retient l'attention, ce qui la meut. Une fois qu'on a acquis assez de pouvoir pour utiliser sa volonté, on prend le contrôle de l'attention. On peut alors enfin contrôler ses croyances et remporter la guerre pour la domination de notre rêve.

Dans le rêve de l'attention tierce, notre intention n'est plus fixée sur la vie. Nous sommes la vie, nous sommes l'intention, or c'est l'intention qui contrôle l'attention. Le rêve de l'attention tierce est celui de l'intention pure. Nous prenons conscience que nous sommes la vie, non pas de manière purement intel-lectuelle, mais en action, sous forme d'une parfaite conscience. 


Vous parvenez à avoir plusieurs points de vue à la fois.

Vous ne vous voyez plus seulement du point de vue d'un être humain, mais aussi de la perspective d'une force. Vous ne vous voyez pas seulement comme une force, mais également comme la manifestation de cette force. Vous savez que vous êtes de la lumière, que vous êtes juste une image dans la lumière, et vous vous servez de votre attention pour être témoin du rêve, du point de vue de la lumière. Vous ne considérez plus tout ce qui est extérieur comme étant séparé de vous. Vous ressentez la totalité de vous-même en chaque chose. 

Vous avez l'impression d'être le seul être vivant qui existe, et vous ne vous contentez pas de le ressentir ; vous le savez.

Comme nous l'avons déjà dit, vous comprenez qui vous êtes, mais sans mots. Vous n'avez plus besoin de symboles. Si vous faites appel à des symboles pour comprendre qui vous êtes, vous risquez de vous perdre en eux, tout en cherchant à vous com-prendre. 

Quoi que vous puissiez penser être, ce ne sera jamais la vérité, puisque les symboles ne sont pas la vérité. 


Mais en réalité, ces symboles ne veulent rien dire. En vérité, je ne sais pas ce que je suis. La seule chose que je sache, c'est que je suis. Je suis vivant et vous pouvez me toucher. Je rêve et j'ai conscience de rêver. En dehors de cela, rien d'autre n'a d'importance, puisque tout le reste n'est qu'une histoire. Les symboles ne me diront jamais qui je suis ni d'où je viens, et cela n'a aucune importance, puisque j'y retourne de toute façon. 


Quand vous vous voyez enfin en étant libre de toutes les connaissances que vous avez accumulées, le résultat donne: je suis. Je suis ce que je suis ; vous êtes ce que vous êtes, et c'est l'acceptation totale de qui vous êtes qui fait toute la dif-férence. Une fois que vous acceptez complètement ce que vous êtes, vous êtes prêt à jouir pleinement de votre vie. Il n'y a plus de jugement, plus de culpabilité, de honte ni de remords. 


Vous n'avez pas besoin de prétendre être qui vous n'êtes pas. Vous pouvez être parfaitement authentique. De ce fait, vous pouvez délivrer un message, et ce message c'est votre moi réel. Votre message, c'est votre présence.

Dans le processus de recouvrement de votre conscience, le cinquième accord joue un rôle important puisqu'il utilise le pouvoir du doute pour briser tous les sorts dont vous êtes victime. C'est une intention puissante de votre part que d'utiliser votre magie pour recouvrer la présence que vous avez perdue voici très longtemps. Quand toute votre attention cesse d'être fixée sur votre histoire, vous parvenez à voir ce qui est réel ; vous devenez capable de ressentir ce qui est réel.


Alors vous donnez aux autres la seule chose que vous possédiez réellement, c'est-à-dire vous-même, votre présence, et ça fait toute la dif-férence. Mais cela n'arrive qu'une fois que vous êtes totalement authentique.

Quand vous recouvrez votre présence, vous êtes pareil à une fleur, pareil au vent, à l'océan, au soleil, à la lumière. Vous êtes exactement pareil à vous. Il n'y a plus rien à justifier ; plus rien à croire. Vous êtes simplement là pour exister, sans raison particulière.


Vous n'avez aucune mission à remplir, sinon d'apprécier votre vie et d'être heureux. Vous n'avez qu'à être votre moi réel. Soyez authen-tique. Soyez la présence. Soyez le bonheur. Soyez l'amour. Soyez la joie. Soyez vous-même ; c'est là l'es-sentiel. C'est là la sagesse. vous êtes le paradis, ici et maintenant. Vous n'avez pas à chercher le bonheur ; vous êtes le bonheur, où que vous vous trouviez. Vous n'avez pas à chercher la vérité ; vous êtes la vérité. Vous n'avez pas à chercher la perfection. 

C'est une illusion. Vous n'avez pas non plus à vous chercher vous-même ; vous ne vous êtes jamais quitté. Vous n'avez pas davantage à chercher Dieu ; Dieu ne vous a jamais quitté. Dieu est toujours avec vous ; et vous êtes toujours avec vous-même. Si vous ne voyez pas Dieu partout, c'est parce que votre attention est fixée sur tous les dieux auxquels vous croyez réellement.

Mais un jour viendra où vous réaliserez que la connaissance n'est rien d'autre que la description d'un rêve.


Vous êtes l'inconnaissable. Vous n'êtes là que pour vivre cet instant, dans ce rêve. Être n'a rien à voir avec la connaissance. Il ne s'agit pas de comprendre. Vous n'avez pas besoin de comprendre. Il ne s'agit pas non plus d'apprendre. Vous êtes là pour désapprendre, c'est tout, jusqu'à ce que vous réalisiez que vous ne savez rien. Vous ne savez que ce que vous croyez, que ce que vous avez appris, tout ça pour découvrir un jour que ce n'était pas la vérité.





REF.: Don Miguel Ruiz, livre: 5 ième accord toltèque,

DEVENIR VOYANT

 DEVENIR VOYANT

Un nouveau point de vue

Voici deux mille ans, un grand maître a dit : « Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira ». Eh bien, désormais, vous savez que la vérité, c'est précisément ce que vous êtes. L'étape suivante consiste à voir la vérité, à voir qui vous êtes.

Alors seulement, vous serez libre.


Libre de quoi ? Libre de toutes les déformations de vos connaissances, libre de tous les drames émotionnels que provoquent vos croyances en des mensonges. Quand la vérité vous affranchit, les symboles que vous avez appris cessent de gouverner votre monde. Dès lors, la question n'est plus de savoir si l'on a raison ou tort, si l'on est bon ou méchant. Il ne s'agit plus non plus de savoir si l'on est un gagnant ou un perdant, si l'on est jeune ou vieux, beau ou laid. Tout cela est terminé.


Toutes ces choses n'étaient que des symboles.

Vous saurez que vous êtes totalement libre quand vous n'aurez plus besoin d'essayer d'être ce que vous prétendez être. Cette liberté-là est profonde. C'est la liberté d'être vraiment soi-même, et c'est le plus grand cadeau que vous puissiez vous faire. 

Imaginez que vous soyez vous-même et que vous n'essayiez plus de convaincre quiconque de quoi que ce soit.

Imaginez que le seul fait d'être vous-même vous rende heureux et que, où que vous alliez, le paradis vous accompagne, puisque vous êtes le paradis. 

Voyez dans quelle direction votre attention entraîne tout votre rêve. Je ne suis pas en train de vous dire d'y penser. Je vous invite à le voir, et voir n'est pas penser. 

Est-ce la vérité ? 


Au lieu de croire, apprenez à voir.

Les choses que vous croyez, vous les déformez immédiatement en fonction de vos connaissances. Mais quand vous lâchez prise sur la connaissance pour aller au-delà des symboles, à un certain point, vous devenez un voyant. Un voyant est un rêveur qui a maîtrisé le rêve, qui a appris à voir. Artiste, rêveur, mes-sager, voyant : on peut vous appeler de nombreuses façons différentes.


Je préfère vous qualifier d'artiste, parce que toute votre création est un chef-d'œuvre.

La chance vous est donnée de voir votre création, de voir ce qui est, de voir la vérité. Mais tout d'abord, vous devez vous libérer de tout ce qui n'est pas la vérité, de tout ce qui n'est que mensonges et supersti-tions. Si vous êtes prêt à inviter la vérité en vous, vous verrez que votre histoire, quoi que vous en disiez, est complètement fausse. Vous savez que votre histoire n'est pas la vérité. 


Il vous faut simplement le courage de lâcher prise sur ce que vous n'êtes pas, de lâcher prise sur le passé, de vous détacher de votre histoire, car elle n'est pas vous. Sitôt que vous cessez de croire à tous les mensonges que vous vous êtes racontés jusqu'ici, vous réalisez que peu importe combien elle vous fait souffrir, la vérité est des millions de fois préférable aux mensonges. 


Les gens me demandent parfois :

« Si je ne crois plus à tous les sym-boles, si je retire ma foi de chaque mot, comment puis-je encore communiquer avec quiconque ? Comment puis-je survivre dans la vie, sans avoir pour fondation ce que je connais ? » Comme vous le voyez, le pouvoir du doute est à l'œuvre dans leur tête, et il est même encore plus puissant qu'auparavant. 


Le point culminant de votre voyage de retour vers vous-même est le moment où vous vous voyez enfin avec les yeux de la vérité. Quand vous parviendrez à voir votre moi authentique, vous aimerez ce que vous verrez. Vous verrez la magnificence de votre présence ; vous verrez à quel point vous êtes beau et merveilleux. Vous distinguerez la perfection qui est en vous, et cela désintégrera tous les doutes qu'autrui a pu vous mettre dans la tête. Vous verrez que vous êtes la lumière, que vous êtes la vie, et sitôt que vous accepterez votre propre divinité, vous deviendrez un meilleur reflet de la vie. 


Vous êtes ici pour être un artiste, un rêveur, un voyant. Mais vous ne pouvez pas être un voyant quand vos yeux ne distinguent que votre histoire à vous, vos plaies à vous, votre propre victimisation. 


Une fois que vous êtes devenu voy-ant, tout change. En tant que voyant, vous voyez ce que les gens prétendent être, ce qu'ils expriment, qui ils croient être. Vous savez que ce n'est pas la vérité ; vous savez que tout le monde fait semblant. Semblant de quoi ? Vous ne savez pas exactement ; vous ne lisez pas dans les pensées de tous les personnages secondaires que vous créez. C'est à peine si vous savez ce que vous faites semblant d'être vous-même.

Mais ce que vous parvenez à discerner derrière tous ces faux-sem-blants, c'est la personne réelle. Dès lors, comment ne pas aimer cette personne véritable ? Tout comme vous, elle vient de l'infini. La vraie personne n'a rien à voir avec les symboles associés à la voix de la connaissance ; elle n'a rien à voir avec la moindre histoire.


Quand vous devenez un voyant, vous voyez ce qu'il y a derrière l'his-toire. Vous comprenez les autres, mais eux ne se comprennent pas eux-mêmes. Il n'y a aucune chance qu'ils vous comprennent, mais ils n'ont pas à le faire. La majorité des êtres humains n'ont pas la conscience que vous possédez. Ils ne savent pas pourquoi ils sont comme ils sont. Ils n'en ont aucune idée ; ils ne font que survivre. Rien ne les oblige à croire tout le monde, mais ils le font pourtant. Ils ne se font pas du tout confiance ; ils ne se doutent pas de la grandeur qui est la leur. Ils ne voient que leur connaissance qui les entoure comme un mur de brouil-lard. Imaginez que vous soyez la seule personne sobre au milieu de milliers de gens ivres. Allez-vous entamer une discussion avec ces gens-là ? 


Avez-vous vraiment l'intention de les croire ? 


Vous savez que ce qu'ils disent n'est pas la vérité. Et vous le savez parce qu'autrefois vous étiez ivre vous-même et que ce que vous disiez alors n'était pas vrai non plus.

Grâce à la conscience, vous comprenez aisément comment ces esprits étaient prêts à devenir ce qu'ils sont. Mais le fait que vous possédiez cette conscience ne vous rend pas meilleur que les autres.

Vous n'en êtes pas supérieur pour autant, ni plus intelligent. Cela n'a rien à voir avec l'intelligence.

Sachant cela, vous restez totalement humble. Vous vous en fichez.

Mais il y a deux façons de dire « Je m'en fiche ». Il y a celui de la vic-time, dans le rêve de l'attention pre-mière, et ce « Je m'en fiche »-là n'est qu'un mensonge, car les victimes ne s'en fichent pas du tout, bien au contraire, de sorte que les choses les touchent et les blessent vraiment. Elles ont de multiples blessures émotionnelles remplies de poison, ainsi qu'un mécanisme de defense qui dit : « Bof, je m'en fiche. » Bien sûr qu'elles se soucient de tout, alors vous ne croyez pas leur « Je m'en fiche ».


Quand on est voyant, les humains deviennent extrêmement prévisi-bles. On voit que tous les êtres humains dans le rêve des victimes sont possédés par le personnage principal de leur histoire. C'est leur point de vue; leur seul point de vue.

Leur manière de considérer la vie est extrêmement étriquée, car leurs croyances font office de miroir et ne leur montrent que ce qu'ils croient, or il est évident que ce n'est pas du tout la vérité. Ils projettent ce qu'ils croient sur vous, et vous percevez ces projections, mais vous n'en faites pas une affaire personnelle, puisque vous ne faites pas la supposition que ce qu'ils projettent est vrai. Vous savez que leurs projections correspondent à ce qu'ils croient à leur propos, et si vous le savez, c'est tout simplement parce que vous agissiez comme eux autre-fois.

Quand vous devenez un voyant, vous voyez tout ce que les autres artistes s'infligent à eux-mêmes, mais votre point de vue est totalement impersonnel. Le processus de désapprentissage vous donne accès à un espace où il n'y a plus ni juge ni victime dans votre histoire. Ce n'est qu'une histoire, et vous savez que c'est votre propre création, mais c'est un peu comme si elle arrivait à quelqu'un d'autre. Vous distinguez toutes les histoires, tous les symbol-es, la façon dont les gens jouent avec, mais rien de tout cela ne vous affecte. Cela ne vous offense pas, car vous êtes totalement immunisé contre. Vous voyez des visages, vous les aimez, mais vous avez également conscience qu'il y a là quelque chose qui n'appartient pas à votre rêve. C'est le rêve personnel que d'autres artistes sont en train de rêver, et vous respectez totalement leurs rêves, leur création.


Le respect est un mot magnifique, et c'est l'un des symboles les plus importants qu'on puisse compren-dre. Imaginez que vous ne l'ayez jamais entendu auparavant et inven-tons-le, convenons ensemble de sa signification car, comme n'importe quel autre symbole, nous devons nous mettre d'accord à son sujet, sans quoi nous ne pourrons nous en servir. Le respect, comme bien d'autres symboles, commence par nous-mêmes, puis il s'étend à tout être et toute chose autour de nous.


Si nous ne nous respectons pas nous-mêmes, comment pourrions-nous respecter qui ou quoi que ce soit d'autre ?


Si vous vous respectez, cela veut dire que vous vous acceptez tel que vous êtes. Si vous respectez les autres, cela signifie que vous les acceptez tels qu'ils sont. Vous acceptez toute la création telle qu'elle est. Quand on arrive dans ce monde, tout est deja créé. Le choix ne nous incombait pas de déterminer ce qui devait ou non être créé. C'était déjà fait, et nous le respectons.

 Pouvons-nous mieux faire ? 

Peut-être, mais j'en doute. Le respect, c'est donc l'acceptation complète de tout ce qui existe, tel quel, et non comme nous voudrions que ce soit. Voilà plus ou moins l'une des significations du mot respect. 

Le respect est comme une fron-tière. Le respect et ce que nous nommons nos droits vont de pair.

Nous avons nos droits, de même que tout ce qui existe dans l'univers a ses droits propres. Nous vivons dans un monde que nous partageons avec des milliards d'autres êtres, et c'est le respect qui permet à tous les rêveurs de pouvoir vivre dans l'har-monie, de vivre en paix.

Dans le rêve de l'attention seconde, on commence à se créer un paradis personnel et quand on atteint enfin le rêve de l'attention tierce, la vie est paradisiaque. Le paradis, c'est un royaume dont on est le roi ou la reine. Je possède mon royaume personnel et il est paradisi-aque, mais cela n'a pas toujours été le cas. C'est devenu mon paradis personnel quand j'ai cessé de me juger ou de juger autrui, quand j'ai décidé de respecter totalement mon propre royaume et celui de chacun.

Le cinquième accord concerne aussi le respect, car je respecte les autres artistes quand j'écoute leur histoire. 


Au lieu d'aider d'autres artistes à rédiger leur histoire, je les laisse écrire celle qu'ils veulent.

Ce ne sera jamais moi qui écrirai votre histoire, de même que je n'autoriserai jamais personne à écrire la mienne. Je respecte votre esprit, votre rêve, votre création. Je respecte ce que vous croyez. Je vous respecte quand je n'essaie pas de vous dire comment vivre votre vie, comment vous vêtir, marcher, parler ou faire quoi que ce soit dans votre propre royaume. Par contre, sitôt que j'essaie de contrôler votre royaume, je cesse de vous respecter et nous risquons d'entamer une guerre pour obtenir ce contrôle. Dès que je tente de vous contrôler, cette seule intention suffit à me faire perdre ma liberté. Ma liberté consiste donc à vous laisser être ce que vous êtes, quoi que vous puissiez vouloir être. Ce n'est pas à moi de changer votre réalité virtuelle. En revanche, c'est à moi de me changer moi-même.

Vous êtes le roi ou la reine de votre royaume. C'est votre création à vous ; c'est là que vous vivez et tout vous appartient. Vous rêvez votre royaume et vous pouvez y être extrêmement heureux. Comment ?

Tout d'abord en commençant par respecter votre royaume, sans quoi il deviendra rapidement un enfer et non plus un paradis. Ensuite, vous ne devez laisser personne manquer de respect à votre royaume.

Quiconque le fait en sort immédiate-ment. C'est votre royaume, votre vie.

Vous avez le droit de vivre votre vie à vous, de votre façon à vous, et il n'y a pas de mauvaise façon de le faire.

Quand on qualifie une façon de « mauvaise », on ne fait qu'émettre un jugement de plus.

Une fois que vous aurez gagné votre guerre personnelle, vous n'aurez plus de jugements sur qui ou quoi que ce soit, et le jugement d'autrui ne vous affectera plus. Bien sûr, vous commettez des erreurs comme tout le monde, mais il règne une justice parfaite dans votre tête.

Vous ne payez qu'une seule fois chacune de vos erreurs, et comme vous êtes bon envers vous-même, comme vous vous aimez, votre paiement reste modeste. 

Il se peut que ces propos que j'échange avec vous aient un sens pour la voix qui vit dans votre tête. Et peut-être que cette voix pourra se mettre à rêver en fonction de ces nouvelles informations et qu'elle décidera de ne plus être un tyran, d'arrêter de vous juger et de vous punir. Le jour de votre jugement dernier pourrait être tout proche.

Cela dépend de vous. Si vous parvenez à convaincre votre tyran d'ar-reter de juger, vous verrez rapidement tout changer dans votre vie.

Imaginez qu'au lieu d'être votre adversaire, le tyran devienne votre allié, qu'au lieu de faire de votre vie un véritable drame, il vous aide plutôt à préserver la paix. Quand le tyran devient votre allié, il ne s'oppose plus jamais à vous ; il ne vous sabote plus jamais. Il facilite tout ce que vous voulez créer. Le mental devient alors un outil puissant au service de l'esprit ; un allié d'une grande puissance. 

Avec pour résultat un rêve totalement différent :

votre paradis personnel.

Dans le rêve du paradis, vous vous abandonnez complètement à la vie, sachant que chaque chose est exactement telle qu'elle est. Et comme vous acceptez toute chose comme elle est, vous ne vous souciez plus de rien. Votre vie devient très excitante, car il n'y a plus de peur. Vous savez que vous faites exactement ce que vous êtes censé faire et que ce qui est arrivé devait effectivement arriver. Même ce que vous jugez être vos pires erreurs devait se produire, puisqu'elles vous ont conduit à développer une plus grande con-science. Même la pire chose qui puisse vous arriver est censée arriv-er, puisqu'elle va vous faire grandir.

Quelle est la pire chose qui puisse arriver à l'un d'entre nous ? 

Mourir ?

Nous allons tous mourir, et nous n'y pouvons rien. Nous pouvons pleinement profiter de l'aventure ou choisir d'y résister et de souffrir. La résistance, toutefois, est futile.

Nous sommes programmés pour être ce que nous sommes, et nous ne pouvons donc être que cela. Mais à l'intérieur de notre réalité virtuelle, nous pouvons aller à l'encontre de notre programmation, et c'est comme ça que nous bâtissons toute une montagne de résistance. Nos luttes ne sont que de la résistance, et la résistance provoque de la souf-france.

Sitôt que vous vous abandonnez à la vie, que vous vous soumettez à elle, tout change comme par magie.


Vous vous en remettez à cette force qui se manifeste à travers votre corps et votre mental, et vous découvrez une toute nouvelle manière d'envisager la vie. C'est une manière d'être. D'être la vie. Vous êtes heureux parce que vous êtes la vérité. Vous êtes heureux ou que vous soyez, quoi que vous fassiez.

Même quand vous vous ennuyez, vous aimez la vie. Vous êtes libre, et il s'agit là de la liberté d'un maître du rêve qui n'est pas attaché au rêve.


Vous vous accrochez à votre rêve grâce à votre attention, et vous vous en décrochez chaque fois que vous le voulez. Le rêve extérieur souhaite lui aussi capter votre attention et vous le laissez établir une connex-ion, mais vous pouvez vous déconnecter quand vous voulez. D'un instant à l'autre, vous pouvez modifier votre rêve et tout recommencer.

À chaque instant, vous choisissez ce que vous voulez garder et ce sur quoi vous lâchez prise. Mais pas à l'aide de mots. Vous n'avez pas besoin d'en faire une histoire, encore que vous le pouvez, si vous le souhaitez. Dans cette histoire, vous pouvez reprocher au monde entier ce qui vous arrive, ou en assumer vous-même la responsabilité. Vous pouvez en être l'artiste, vous pouvez voir votre histoire et la transformer de quelque manière que vous le désiriez. Vous pouvez être riche ou pauvre. Peu importe. Vous pouvez être célèbre ou non, cela n'a pas d'importance. Être une célébrité dans un monde d'obscurité, je ne trouve pas cela très motivant. Être un chef en enfer, cela ne me paraît pas très stimulant non plus, mais c'est un choix, et vous êtes libre de le faire. 

Si vous assumez la responsabilité de votre création, vous pouvez créer tout ce que vous voulez dans votre vie. Vous pouvez récrire votre histoire ; vous pouvez recréer votre rêve à neuf. Et si vous décidez d'insuffler de l'amour dans votre création, vous pouvez modifier toutes les histoires qui étaient dramatiques jusque-là et en faire de merveilleuses comédies roman-tiques,

Il se peut que vous n'ayez pas terminé votre histoire, et qui sait si vous l'achèverez un jour. Honnête-ment, cela n'a pas d'importance.

Quoi que vous fassiez de votre vie, ce n'est pas si important que cela.

Ce que font les autres de leur vie à eux n'importe pas davantage, et ce n'est pas votre affaire. En réalité, il n'y a pas grand-chose qui soit très important, sinon la vie elle-même ; c'est l'intention en soi, le Créateur.

La création n'a pas tant d'importance ; la manifestation va continuer de changer, jour après jour, d'instant en instant, et d'une génération à l'autre. La vie est éternelle, mais votre rêve n'existera qu'aussi longtemps que vous serez dans un corps physique. Quoi que vous ayez fait ici, vous ne l'emporterez pas avec vous. Vous n'en aurez  pas votre rêve à neuf. Et si vous décidez d'insuffler de l'amour dans votre création, vous pouvez modifier toutes les histoires qui étaient dramatiques jusque-là et en faire de merveilleuses comédies roman-tiques,

Il se peut que vous n'ayez pas terminé votre histoire, et qui sait si vous l'achèverez un jour. Honnête-ment, cela n'a pas d'importance.

Quoi que vous fassiez de votre vie, ce n'est pas si important que cela.

Ce que font les autres de leur vie à eux n'importe pas davantage, et ce n'est pas votre affaire. En réalité, il n'y a pas grand-chose qui soit très important, sinon la vie elle-même ; c'est l'intention en soi, le Créateur.

La création n'a pas tant d'importance ; la manifestation va continuer de changer, jour après jour, d'instant en instant, et d'une génération à l'autre. La vie est éternelle, mais votre rêve n'existera qu'aussi longtemps que vous serez dans un corps physique. Quoi que vous ayez fait ici, vous ne l'emporterez pas avec vous. Vous n'en aurez pas besoin. Vous n'avez jamais eu ce besoin et vous ne l'aurez jamais.

Ce qui ne veut pas dire que vous n'allez pas créer. Bien sûr que vous créerez, puisque telle est votre nature. Vous créez d'ailleurs sans cesse ; vous êtes constamment en train de vous exprimer. Vous êtes artiste de naissance et votre art est l'expression de votre esprit ; l'expression de cette force que vous êtes. Vous savez à quel point vous êtes puissant, et ce pouvoir est réel.

Vous savez tout ce que vous avez appris, et vous savez également que cette connaissance n'est pas réelle.

La vérité se déroule sous vos yeux.


Vivre sa vie, c'est vivre la vérité. Voir la vérité modifie considérablement votre monde; mais devenir la vérité est l'objectif véritable, puisque c'est là votre moi réel. Tout ce qui n'est pas la vérité est sans importance.

Votre désir de vérité et votre amour de la vérité, voilà ce qui est impor-tant, voilà l'enseignement véritable.



REF.: Don Miguel Ruiz,Livre: 5 ième accord toltèque,