Encore des Gestionnaires qui Gestionnent trop fort ;-)
Wow,une infirmière du CHSLD Chevalier-De Lévis, à Longueuil, reçoive une lettre de son employeur, le CISSS de la Montérégie-Est.
L’acte
reproché à la gredine était détaillé dans toute sa crapulerie au
deuxième paragraphe : « Le 2 octobre dernier, vers 9 h 30, vous vous
êtes préparé une toast avec du beurre d’arachide et vous l’avez
mangée. »
Pour ce méfait, que dis-je, ce crime gravissime, l’infirmière(avec 2 ans d'ancienneté) se voyait imposer une suspension sans solde de trois jours. Il aura tout de même fallu que les médias s’en mêlent pour faire reculer
ces bureaucrates. Lundi, la ministre déléguée à la Santé et aux Aînés,
Sonia Bélanger, a demandé des explications au PDG du CISSS, Bruno
Petrucci. En fin d’après-midi, la sanction a été annulée et l’infirmière
a reçu des excuses.
Qui ?
Bruno Petrucci: Titulaire d’un baccalauréat en architecture et d’une maîtrise en administration des affaires (MBA), Bruno Petrucci a également complété le programme de certification des administrateurs de sociétés (ASC) de l’Université Laval ainsi que plus récemment, la certification du Collège canadien des leaders en santé (CHE). Il est également boursier du programme FORCES d’Excellence en santé Canada, qui vise à renforcer le leadership et la capacité organisationnelle à transformer le système de santé.????????
Il possède une solide expérience de dirigeant au sein du réseau de la santé et des services sociaux, y œuvrant depuis 2001. De juin 2018 à janvier 2022, il a occupé les fonctions de directeur général adjoint – soutien administration performance au CISSS de la Montérégie-Est. Auparavant, il a occupé les fonctions de directeur qualité, évaluation, performance et éthique ?????????? au CIUSSS de l’Estrie - CHUS, de directeur général au CSSS La Pommeraie et de directeur général intérimaire ???????? à l’Hôpital Santa Cabrini Ospedale de Montréal. ???????..............................
Voici la lettre d'excuse:
Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est a pris connaissance de l’ensemble de la situation et annule la mesure disciplinaire de trois jours de suspension à une infirmière. Considérant les écarts dans le traitement de cet événement, la mesure est invalidée et retirée du dossier de l’employée. La mesure était trop sévère pour le geste commis. Nous avons rencontré l’employée et nous sommes excusés auprès d’elle. Cette situation ne remet pas en doute ses compétences professionnelles. Nous lui offrons tout le soutien nécessaire. Le mécanisme de traitement des mesures disciplinaires sera analysé et révisé afin qu’une telle situation ne se reproduise plus. L’infirmière impliquée dans cette décision a été rencontrée en présence de ses représentants syndicaux aujourd’hui.
L’ensemble des gestionnaires du CISSS de la Montérégie-Est a à cœur le bien-être des employés. Cet incident ne représente pas les valeurs de notre établissement ni la façon dont nous souhaitons traiter nos employés. Nous sommes désolés de cette situation et réitérons que les gestionnaires sont disponibles, à l’écoute et bienveillants pour les employés. Nous remercions nos employés pour leur dévouement et la qualité de leur travail. Nous invitons les employés ébranlés par cette situation à se référer au Programme d’aide aux employés.
- Present5 months,les emplois précédents pas plus que 2 a 4 ans environ?
ou son adjointe Manon Beaudet(surement dans LinkedIn,seulement 752 followers?)Elle a écrit sur son profil: "Hier soir fut la remise du prix Droits et Libertés de la CDPDJ. Ce prix
fut remis à l’ensemble des traveuilleuses et travailleurs de la santé et
des services sociaux pour leur engagement sans faille pendant la
pandémie. J’ai eu l’honneur d’y assister comme invité. Les témoignages
étaient émouvants et démontraient à quel point tous ces travailleurs
font la différence";OK ;-)
-Il y a aussi le gestionnaire: Julien Girard,589 followers dans LinkedIn avec cette phrase dans son profile:C'est douteux= "Divers mandats d’analyse nécessitant des compétences avancées en mathématiques et en manipulation(???) de base de données." Directeur qualité,évaluation performance Et Éthique,ou son Adjointe: Hassiba Hihat,284 followers sur LinkedIn c'est très peu, et des postes intérimes a profusion et des postes occupés de quelques mois ?????...J'ai quand même pas regarder sur le site D'assurance chomage.
-Selon le Ministre Dubé: https://www.lesoleil.com/2022/12/06/le-ministre-dube-na-pas-digere-la-toast-b9bedcc2fb66d74eb4282b8a12bd5fee
«J’ai eu la même réaction quand j’ai su pour la question de la
fameuse toast au beurre de peanut. C’est pour ça que je dis que tout le
monde, là je ne parle pas juste des pdg, [mais aussi] des cadres, des
cadres intermédiaires, qu’ils comprennent qu’il faut être respectueux de
nos employés et qu’on s’assure qu’on a besoin de tout le monde.
«C’est
exactement ce qu’il ne faut pas qui arrive. Et j’ai dit que dans ces
cas-là, je vais agir rapidement, comme dans ce qu’on appelle dorénavant
letoastgate», a fait valoir le ministre Dubé, ajoutant que «des gestes seront posés» dans les prochains jours.
-Et ,Sonia Bélanger a beaucoup de boulot pour corriger les équipes de gestionnaires dans le système santé:(Est-ce que sa va devenir un item de plus a améloirer ??? ou bien la gestion des listes de rappel sans compter les équipes qui s'occupe des paies des employés,beaucoup d'erreur avec des manques a gagné,depuis le Covid-19,le diable est aux Vaches!)
Sa collègue Sonia Bélanger, nouvelle
ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, confirme qu’elle-même comme
ex-gestionnaire du réseau de la santé, elle n’aurait pas suspendu une
infirmière pour le vol d’une tranche de pain rôtie.
«Non. Je n’aurais pas fait ça», a tranché Mme Bélanger, lors de sa mêlée de presse survenue avant celle de M.
Dubé, au même endroit.
«Habituellement en gestion, il y a une
gradation des mesures [disciplinaires]. Je ne veux pas faire un cours de
gestion 101, mais quand il y a des mesures disciplinaires à prendre,
habituellement on va avec des avis verbaux, puis pouvant aller avec des
situations plus importantes. Dans cette situation, je trouvais que la
mesure était inappropriée.
«[…]
De
ce qu’on m’a dit, il n’y a pas eu de gradation», a indiqué la ministre, qualifiant la sanction d’«inadmissible».
De 2015 à 2022, Mme Bélanger a été présidente-directrice générale du CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal.
-----Mais revenons au fameux contexte.
Il est décrit dans la lettre de suspension du 1er décembre.
Ce matin-là, l’infirmière n’avait pas eu le temps de déjeuner. Elle
avait faim, au point d’avoir mal à l’estomac. Alors, elle s’est fait une
toast au beurre d’arachide, sans savoir que c’était interdit.
C’est tout. Enfin, ça aurait dû l’être.
« Nous
concluons donc que c’est sans droit que vous vous êtes approprié un
bien de l’établissement à l’intention des résidents », lit-on dans la
délirante lettre de suspension. « Ce geste constitue du vol […]. Il
s’agit d’un manquement grave à vos obligations de loyauté et
d’honnêteté. »
En
cas de récidive, lit-on encore, « nous n’aurons d’autres choix que de
prendre des mesures plus sévères pouvant aller jusqu’au congédiement ».
Et
ça continue comme ça sur deux pages. Des phrases préfabriquées, tout
droit sorties du parfait manuel des technocrates, du genre : « Vos
manquements ont des conséquences négatives importantes tant sur la
réputation de l’établissement que sur votre crédibilité
professionnelle. »
Ternir
la réputation de l’établissement ? Avec le recul, on constate à quel
point cette remontrance s’applique moins à l’infirmière qu’à ceux qui
l’ont scribouillée…
« Les
gestionnaires impliqués seront rencontrés », nous promet-on au cabinet
de la ministre Bélanger. Gageons qu’ils s’en tireront avec une tape sur
les doigts. Après tout, ils n’ont fait qu’appliquer les règles à la
lettre, comme l’aurait fait n’importe quel technocrate. Sans se
préoccuper une seconde du contexte, tout bête, tout simple : une
employée qui n’avait pas eu le temps de déjeuner.
Ces
gestionnaires n’ont pas pris la peine de se préoccuper, non plus, du
contexte plus large : un réseau de la santé qui menace une fois de plus
de s’effondrer. Un manque de personnel criant.
Des
personnes âgées terrorisées à l’idée d’aller vivre en CHSLD. Des
établissements mis sous tutelle pour cause de négligence envers les
résidants. Des infirmières épuisées, forcées de faire du temps
supplémentaire obligatoire, qui abandonnent ou qui passent au secteur
privé. Un gouvernement qui fait des pieds et des mains pour les garder
dans le réseau.
Qu’on le veuille ou non, c’est ça, le contexte général.
Le
ministre Christian Dubé n’aime pas qu’on peigne un tableau aussi sombre
du réseau qu’il a promis de transformer, pour le mieux évidemment.
« C’est en misant sur nos succès et ce qui va bien que nous allons y
arriver, a-t-il écrit sur Facebook, dimanche. Ce n’est pas en faisant
ressortir ce qui ne va pas que nous allons rendre notre réseau
attrayant. »
D’accord. On peut bien faire un effort et parler aussi des bons coups. Il faudrait juste que le réseau nous aide un peu.
Ce
texte a été modifié afin de préciser que la ministre Sonia Bélanger a
demandé des explications au PDG du CISSS, Bruno Petrucci. Une version
antérieure indiquait erronément qu’une rencontre a eu lieu entre les
deux.
La ministre déléguée à la Santé et aux Ainés, Sonia Bélanger, a
réitéré mardi qu’il est, selon elle, «inadmissible» qu’une infirmière
travaillant dans un CHSLD ait été suspendue pour avoir mangé une
«toast».
Elle-même une ancienne gestionnaire au sein du réseau de la santé,
Mme Bélanger a dit qu’elle n’aurait jamais suspendu une employée pour ce
motif. La ministre considère qu’il s’agit d’une sanction
disproportionnée par rapport à l’offense.
«Ça n’a pas de bon sens. On a déjà assez de mal à attirer et retenir
notre monde. Si en plus à chaque fois qu’il y a la moindre petite chose
qui dépasse – une toast au beurre d’arachide, la personne n’est pas
bilingue – on les sanctionne et on ne les prend pas, ça ne marche pas»,
s’est-il indigné, mardi.
«Je pense que c’est le temps que le ministère et le ministre se
remettent les yeux en face des trous et qu’on arrête d’écœurer ce
monde-là, déjà que c’est assez difficile de les retenir», a-t-il ajouté.
Le CISSS de la Montérégie-Est présente ses excuses. Le CHSLD qui avait suspendu une infirmière trois jours sans salaire pour avoir volé unetoastau beurre d’arachides annule cette sanction «trop sévère», et les gestionnaires qui ont pris cette décision seront rencontrés.
Ce 5 décembre 2022, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est a publié un communiqué afin de présenter ses excuses publiques à une infirmière considérée injustement suspendue. L'affaire, révélée par le Journal de Montréal,
remonte au 1er décembre dernier, lorsque la travailleuse de la santé
aurait reçu une lettre de ses supérieur.es lui mentionnant qu'elle sera
suspendue durant trois jours, soit les 5, 9 et 11 décembre 2022, en
raison d'un vol de toast au beurre d'arachide qui était dédiée à des résident.es du CHSLD de Longueuil.
L’infirmière en question, qui a souhaité garder l’anonymat par peur de représailles, s’est fait une toast le matin du 2 octobre dernier, au Centre d’hébergement du Chevalier-De Lévis, à Longueuil.
Dans la lettre de suspension datée d’hier, obtenue par Le Journal,
on peut lire que ce vol de nourriture destinée aux résidents constitue
«un manquement grave à vos obligations de loyauté et d’honnêteté», écrit
la direction des soins infirmiers du centre intégré de santé et de
services sociaux (CISSS). (on a vu pire avec les agences la nuit qui volent plus que ça et sans compter les cabarets de nourriture fournis par les hôpitaux aux intervenants remplaçants lol)
Piquée au
vif, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) de
la Montérégie-Est avait dénoncé ce week-end une mesure disciplinaire
« démesurée ».
La
présidente du groupe, Brigitte Petrie, avait clairement fait valoir que
l’infirmière, qui n’a que deux ans d’ancienneté, « a été très brassée »
et « se pose des questions sur son employeur ». « La perte d’une
infirmière est beaucoup plus grande qu’une tranche de pain », avait-elle
aussi martelé.
Dans les derniers jours, le cabinet de la ministre Sonia Bélanger,
déléguée à la Santé et aux Aînés, a discuté de cette suspension avec le
président-directeur général du CISSS. Elle a réagi lundi en disant que
«les gestionnaires impliqués dans le traitement du dossier seront
rencontrés».
Wow,on connaîent des gestionnaires assez fou pour mettre des barèmes comme 100$ pour une infraction d'une toast et 400$ pour un pain lol
André Sauvé nous revient avec ÇA,un spectacle qui nous ramène a l'essentiel de qui nous sommes a l'intérieur!
Ça, c’est nous,
l’autre, la vie, cette chose complexe et passionnante qu’est l’être
humain et qui, paradoxalement, prend au minimum une vie à comprendre.
Avec
ce troisième spectacle, André Sauvé poursuit cette exploration de ce
que nous sommes. Il se sert de sa plume comme une lampe de poche pour en
éclairer tous les recoins. Et cette lampe pose sa lumière sur tout ce
qu’elle trouve sans se soucier de ce qu’elle éclaire. Quelle place
occupons-nous dans l’univers? Comment plier un drap contour? D’où
venons-nous? Et d’où viennent les mouches à banane? Comment trouver son
chemin dans la vie ou encore un produit chez Jean Coutu? Cette
cohabitation, en apparence opposée, entre l’existentiel et le commun,
entre le fondamental et le banal, nous fait réaliser que c’est
exactement à la jonction des deux que nous nous trouvons. Que nous
sommes faits de l’un et de l’autre, et que les deux ensembles donnent…
ÇA
Avec son humour bien à lui, André Sauvé présente son troisième spectacle solo, Ça. Cespectacle
est de loin le plus personnel d’André Sauvé. On assiste à ses délires,
il nous parle de ses erreurs de parcours, des aléas et des mystères de
la vie, qu’il décrit de façon hilarante. Il tente de trouver des
réponses à des questions existentielles. Quelle place occupons-nous dans
l’Univers? D’où vient-on? Comment le pommier a su faire des pommes? Et
d’où viennent les mouches à bananes? Un spectacle intelligent, hilarant
et qui porte à la réflexion.
Pour André, on gaspille trop de phrases dans une journée en s’exprimant.
Moi, j’ai un fantasme pour redonner du
précieux à la parole. On aurait droit à 100 mots par jour, pis si tu les
flaubes tous au déjeuner, il faut que t’attendes à demain pour
reparler. Imagine le nombre de phrases qui prendraient le bord!
Tout comme vous tous: Vos erreurs de parcours de métier
André
explique que c’est en faisant des erreurs qu’on apprend à écouter sa
voix intérieure. En plus des détours qu’on fait et des aléas qu’on
rencontre.
Et moi là-dedans, je suis un assez haut
gradé. J’ai beaucoup pas su. Je trouve donc ça long, le chemin à
parcourir pour arriver à être ce qu’on est.
J’ai été peintre en bâtiment, mais je suis daltonien.
J’ai travaillé dans des bases de plein air, j'enseignais l’escalade. Tsé, j’ai le vertige dans un escabeau.
« J’ai fait des contrats de mascotte [mais j’ai la shape d’un Q-Tips]. J’étais perdu dans la catin. »
J’ai été vendeur, mais j’avais pas d’arguments de vente.
Ça,un résumé:
Pour avoir voyagé à travers le monde pour me retrouver à l'intérieur de moi-même.
Comme il dit si bien: J'ai rencontré un grand maître en Inde qui m'a dit "Quel est ton nom?"
A ce moment ,ça fait Slack à l'intérieur de moi. En me disant ça,il m'a montré que tout ce délire-la,puis cette quête-la,c'est juste un film qui jouait dans ma tête.Et en me disant ça,il m'a ramené au spot(le coeur,le chackra du coeur,hors de la raison,de notre tête) qui éclairait le film et instantanément à l'intérieur de moi,ça fait un silence! Et c'était pas un silence lourd. C'était un silence calme, un silence plein, un silence de répit.
Il paraît qu'un cyclone ,que dans le mileu,que dans l'oeil d'un cyclone ,il paraît que c'est calme, calme, calme. Il paraît que dans le milieu de l'oeil de la tempête,il vente pas du tout, du tout. Tout autour ça revole. Les toits arrachent,mais en plein centre ,il n'y a rien qui bouge. Et c'est pareil comme nous autres. C'est-à-dire que dans tout ce qu'on traverse dans nos vies ,dans tout les aléas qu'on peut rencontrer,les erreurs qu'on peut commettre,dans toutes nos émotions qui peuvent nous chavirer, on a, nous autres aussi,tout le temps,en plein centre(le coeur),une place de calme,une place ou il vente pas,une place ou on a ÇA.
La Merkaba (de l'hébreu מְֶרכָָּבה (merkavah)) est un thème du mysticismejuif en lien avec la vision du trône céleste et du char divin. Ces spéculations prennent leur origine dans le premier chapitre du Livre d'Ézéchiel que la Mishna appelle Ma'asseh Merkaba. Ce thème a donné lieu à la production d'un grand nombre de textes et de traités en hébreu et en araméen. Il a été repris et le concept révisé par le mouvement du New Age,
lequel en parle pour désigner une propriété secrète de l'être humain à
s'affranchir de la matérialité pour voyager dans l'espace et le temps.
Chez certains auteurs, la Merkaba désigne un « véhicule
spirituel », ou « corps de lumière » dont l'activation permettrait de
voyager dans l'Univers et dans ses différentes dimensions par-delà la vitesse de la lumière et les limites du temps. Certains avancent qu'une telle faculté était jadis utilisée, notamment par les Égyptiens.
Des enseignements sur l'activation de la Merkaba ont fait leur apparition en Occident à la fin des années 1990.
La Merkaba serait activée par un certain type de méditation, de techniques de visualisation mentale, et sous la guidance d'êtres de lumière — tels que les Maîtres de Sagesse dont parle la Théosophie
— des sages qui assisteraient l'humanité à partir des plans de
conscience reliés à d'autres dimensions, pour faciliter l'évolution
spirituelle de l'humanité.De façon plus pratique: https://www.youtube.com/watch?v=HhILAhbwPiU
Encore une fois, l’histoire de cet article (et de nouvelles créations) vient de rencontres. On était au festival Harmonic, à Trigance, avec notre stand et on nous a demandé pourquoi on n’avait pas de décoration Merkaba, écrit aussi Merkabah ou MER-KA-BA. Après tout, on a représenté la fleur de vie, le métatron et d’autres symboles de géométrie sacrée. Alors Christophe se replonge dans la création. Et encore une fois, je me pose des questions sur la vraie signification du merkaba : sa définition, son utilisation et l’histoire de ce “véhicule de lumière énergétique”.
J’ai fait quelques recherches sur le net et je vous propose 5 questions / réponses.
Après tout, ce mot ne
signifiait rien pour moi il y a quelques temps…Ah si ! : des souvenirs
de dancefloor au Boom Festival ? (Merkaba est un créateur de musique
psytrance et vous allez voir que le titre de son album Awaken
(s’éveiller) n’a pas été choisi au hasard…)
Pour tout vous dire,
au début, j’ai eu un peu de mal à comprendre vraiment les origines de le
Merkaba, et pourquoi et comment sa signification a autant changé à
travers les siècles.
Elle est passé d’un
terme mystique juif à un symbole utilisé dans le yoga et la méditation
(que Wikipédia décrit comme “New Age”), mais a aussi existée dans
l’Egypte Antique. Mais je pense que j’ai réussi ! ?
Une mystique juive
Si l’on en croit la célèbre Encyclopédie Universalis et un article rédigé par le professeur Roland GOETSCHEL,
elle puise ses racines dans les premiers textes de la religion juive.
Durant cette époque, ce terme est développé dans des textes sacrés qui
placent Dieu au dessus des hommes : “Son objet est une mystique du trône. Dieu est ici adoré et reconnu comme roi ou empereur divin.”
A l’époque talmudique
(IIè – VIè siècle) comme au Moyen-Âge, la signification change peu.
Mais peu à peu, les philosophes associent le Merkaba à la métaphysique,
donc à la recherche de la compréhension de soi, du monde, de la matière et de l’esprit.
Le Merkaba et Drunvalo Melchizédek
C’est dans les années 1990 que tout change avec Drunvalo Melchizédek. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il est l’auteur de “L’ancien secret de la Fleur de vie”, publié en 1998. Je vous en ai déjà parlé dans l’article sur la Fleur de Vie. Pour beaucoup, il est un guide spirituel qui a placé certains symboles sur un pied d’estalle…dont le merkabah.
Des origines égyptiennes ?
Dans d’autres
sources, on lit que le Mer-Ka-Ba vient de l’Egypte Antique et qu’on
aurait retrouvé sa trace dans des hiéroglyphes.
Voici ce qui signifie le merkaba d’Egypte :
MER : véhicule de lumière ;
KA : interprétation individuelle de l’esprit ;
BA : le corps physique.
⇒ MerKaBa est donc un véhicule qui fait voyager votre corps et votre esprit.
Mais où ? C’est ce que nous allons voir un peu plus bas.
Vous l’avez compris, on ne parle pas ici d’une science exacte,mais bel et bien de philosophie et de développement personnel. Comme tous les symboles, le Merkaba est
ésotérique, mystique et mystérieuse. Son histoire est très ancienne et
les interprétations sont variables. Et tout ça, ça donne envie d’en
savoir plus, non ? (#jaimelesmystères) 😉
NB : Si vous êtes un
sceptique terre à terre, je risque de vous perdre ici. ? Mais si vous
êtes curieux, rien ne vous empêche de continuer votre lecture.
2- A quoi sert le Merkabah ? ?
On arrive au cœur de
la question. Vous avez certainement vu sur votre moteur de recherche
préféré des objets de déco et accessoires ésotériques et énergétiques
qui représentent le merkabah :
pendentif merkaba ;
pendule ;
cristal de roche ;
vêtement ;
décoration murale merkaba.
Mais, ça sert à quoi ?
Un outil de méditation : le véhicule de lumière
Selon Drunvalo, dont on a parlé un peu plus haut, et de nombreux thérapeutes et énergéticiens, il y a des liens entre Merkaba etméditation.
Son activation en état méditatif vous permet d’accéder à des niveaux
supérieurs de vous-même, à d’autres mondes, d’autres dimensions.
C’est pour cette raison qu’on retrouve ce symbole avec les noms suivants :
véhicule énergétique ;
véhicule spirituel ;
véhicule de lumière ;
corps de lumière.
Bien entendu, on ne parle pas d’un véhicule physique, qui existe vraiment, mais bel et bien d’un ascenseur spirituel.
La
merkaba activerait des zones cérébrales inactives (et oui, on n’utilise
seulement 10% de notre cerveau !). Elle permettrait un meilleur échange
entre l’hémisphère gauche et l’hémisphère droit.
En gros, son activation pourrait augmenter nos perceptions extra-sensorielles et la conscience de notre moi profond. Utile en méditation, non ?
Un outil de guérison et de protection
D’autres sources
affirment que la porter sur soi est bénéfique. Un bracelet ou pendentif
merkaba serait donc un outil de guérison et de protection.
Pourquoi ?
Parce que le MER-KA-BA active la glande pinéale.
Et donc, à quoi ça sert qu’elle active cette glande ?
Sans vouloir entrer dans un traité médical barbant, cette glande, que l’on appelle aussi épiphyse neurale, pourrait être notre 3eme œil
(selon les hindous et l’Oeil d’Horus pour les Egyptiens antiques). Cet
organe sensoriel capterait des ondes invisibles à l’oeil nu et
permettrait de vivre des expériences extra-sensorielles comme les
médiums.
Mais, l’activation de la glande pinéale avec le merkaba permet aussi la régularisation de nos rythmes biologiques (faim, sommeil, sexualité).
Maintenant, vous comprenez pourquoi on dit qu’elle guérit et protège ?
Comme d’autres
symboles, il vous parle, ou alors pas du tout. On peut s’en servir comme
un outil ou alors préférer l’avoir comme déco à la maison.
3- Quelles sont les représentations possibles du “corps de lumière” ? ✍️
Voilà, maintenant qu’on a vu les origines du merkaba et sa signification, on va voir comment on la représentante généralement.
Si vous nous
connaissez un peu, vous vous demandez certainement où est le tuto pour
dessiner le merkaba. Et ben, c’est par là pour le dessin de le merkaba
en 2d,
Ici pour le merkaba en 3d ?
Il y a 3 façons principales de la représenter :
Un halo de lumière
vague autour d’un être humain. Celui-ci peut être en position méditative
ou debout. Généralement, les énergies autour sont colorées avec les
couleurs des chakras. Ce champ de lumière est créé par la rotation sur
lui-même du Merkaba
Le merkaba en 2d
Le merkaba en 3d : ce
volume est constitué de deux tétraèdres imbriqués, deux triangles si
vous préférez. L’un pointe vers le ciel et représente l’esprit. L’autre
vers le sol et représente l’ancrage.
4- Y-a-t-il des liens entre merkaba et métatron, et entre merkaba et fleur de vie (géométrie sacrée) ?
Il y a quelques semaines, j’ai mis en ligne un tuto pour dessiner le métatron.
Maintenant que je me questionne sur le “véhicule de lumière”, je me
suis rendue compte qu’on retrouve le Merkaba dans le Métatron.
Donc, si on recherche
les liens entre merkabah et métatron, ils sont déjà visuels. (Pour
rappel, le métatron est une figure géométrique au taux vibratoire
important, qui contient en elle tous les solides de Platon et le
merkaba. Elle protège des énergies négatives.)
Elles sont aussi toutes les deux des représentations énergétiques.
En ce qui concerne
les liens entre Merkaba et fleur de vie, elle semble plus difficile à
établir. Sur le web, on retrouve de nombreux dessins de merkabas sur une
fleur de vie. Visuellement, ça rend super bien car les symboles de
géométrie sacrée s’associent bien ensemble.
5- Quel est le rapport entre Merkaba et Oeil d’Horus ?
La dernière question que je me suis posée, c’est celle des liens entre Merkaba et Oeil d’Horus.
Vous vous demandez
peut-être comment m’est venue cette idée. En fait, j’ai appris que le
Merkabah pourrait activer la glande pinéale. Or, cette glande qui se
trouve dans le cerveau est associée souvent à l’Oeil d’Horus.
Finalement, encore une fois au niveau de la création, les deux symboles se marient bien.
Pour finir cet
article, je vous invite à vous inscrire à notre newsletter en bas de
page pour rester informé des prochains articles.
Thomas Drake, un lanceur
d'alerte autrefois cadre de la NSA, n'est pas étonné d'apprendre que le
Canada accède aux demandes de l'agence américaine. « Ça a été le cas
pendant des années. »
M.
Drake affirme avoir lui-même collaboré avec le CSTC alors qu'il
travaillait pour la NSA et est lui aussi d'avis que les agents canadiens
sont « d'une compétence extraordinaire ».
Pour M. Drake, « ces opérations secrètes de surveillance vont si loin
qu'« il y a un danger clair et irréfutable qui menace la démocratie au
Canada ».
Le père de Thomas Drake est un vétéran de la Seconde Guerre mondiale, alors que sa mère a été l'une des secrétaires de l'écrivain Pearl Buck. Thomas entre dans l'US Air Force en 1979, où il devient un spécialiste de l'écoute électronique embarquée (Airborne Voice Processing), du fait de sa maîtrise de l'allemand. Il participe également à des missions de surveillance électronique (ELINT)4. C'est dans le cadre de ces missions qu'il est amené à observer les télécommunications de la RDA, État qu'il compare aux États-Unis des années 2000-2010 à cause de plusieurs décisions touchant la vie privée des citoyens américains depuis les attentats du 11 septembre 20015. Il quitte l'Air Force en 1989. Il a aussi travaillé pour l'US Navy, où il est chargé d'analyser des informations pour le compte du National Military Joint Intelligence Center6. Selon The Washington Post, il aurait aussi travaillé pour la CIA7. En 1989, en tant que contractuel pour la NSA, il analyse des logiciels8,7,9.
Pour les programmes JACKPOT et LIBRARIAN, il mène des tests de qualité
sur les logiciels utilisés. En parallèle, il poursuit des études
universitaires10,11.
En 2000, une société travaillant dans l'informatique l'embauche comme spécialiste en qualité logicielle et consultant en TIC12,13. À la fin de 2001, la NSA l'embauche à temps plein et l'assigne au Signals Intelligence Directorate à Fort Meade au Maryland. Il commence à travailler le , le jour des attentats sur le sol américain14,15,16. En 2002, il est nommé directeur d'une section logicielle qui fait partie du Cryptologic Systems and Professional Health Office. En 2003, il est nommé manager du Directorate of Engineering de la NSA. Il détient alors une habilitation Top Secret14. Pendant l'enquête du Congrès américain sur les attentats du , il témoigne des manquements de la NSA7. En 2006, il est assigné à la National Defense University (NDU)7, où il est nommé à la chaire NSA et professeur adjoint en sciences du comportement de l'Industrial College of the Armed Forces (ICAF)14, l'un des colleges
de la NDU. Drake est obligé de démissionner de la NDU lorsque son
habilitation est suspendue en 2007 ; il démissionne de la NSA l'année
suivante17,14,18. Il est ensuite embauché par l'université Strayer mais il est obligé de quitter en 2010 lorsqu'il fait l'objet d'une poursuite judiciaire du gouvernement américain18.
En ,
le gouvernement américain accuse Drake de négligence dans la
manipulation de documents classés secrets. C'est l'un des rares employés
du gouvernement américain à être accusé selon les termes de l'Espionage Act of 1917. Les défendeurs de Drake avancent plutôt qu'il a été persécuté pour avoir dénoncé la corruption et la gestion déficiente du Trailblazer Project8,17,19,20,14,21. Ensuite, il trouve un emploi dans un magasin de la société Apple7,18. Il fonde à cette époque la société de consultants Knowpari Systems22.
Le , l'ensemble des 10 charges à son encontre sont abandonnées. Auparavant, Drake avait rejeté plusieurs propositions de peines parce qu'il refusait une « négociation de plaidoyer avec la vérité »trad 1. Il a plus tard plaidé coupable pour le seul délit d'avoir excédé l'autorisation d'utiliser un ordinateur23. Jesselyn Radack, qui l'a défendu, a qualifié ce geste de « désobéissance civile »24.
En 2011, il reçoit le prix Ridenhour de la vérité2 et est co-récipiendaire du Sam Adams Award for Integrity in Intelligence (SAAII). Lorsqu'il reçoit le SAAII, il dit (rappelant le discours de 1857 prononcé par Frederick Douglass, ancien esclave devenu éditeur) :
« Le pouvoir et ceux qui contrôlent ne concèdent rien […] sans une
demande. Ils ne l'ont jamais fait et ne le feront jamais. […] Chacun
d'entre nous doit continuer à exiger, à se battre, à tonner, à labourer,
à lutter, à s'exprimer et à parler jusqu'à ce que justice soit faite,
car là où il n'y a pas de justice, il ne peut y avoir de paixtrad 2,5. »
Dénonciation du Trailblazer Project et réponse du gouvernement
Dans les murs de la NSA
À la fin des années 1990 et au début des années 2000, la NSA souhaite de nouveaux outils pour recueillir des informations des systèmes de communications numériques, comme Internet. Drake participe aux débats de la NSA sur deux outils : le Trailblazer Project et le ThinThread project21,18. Il fait partie d'un groupe, minoritaire, qui préfère le ThinThread project18 parce que, en théorie, il protège le vie privée des citoyens américains même s'il recueille des informations utiles7. Le Trailblazer Project exige des milliards de dollars pour sa mise au point, dépassant de beaucoup les coûts du ThinThread project. À l'usure, Drake « a perdu ses illusions, [tout en] s'indignant »trad 3 des problèmes qu'il observe à l'agence7. Vers l'année 2000, le grand patron de la NSA, le général Michael Hayden, préfère Trailblazer, annulant dans la foulée ThinThread. Le programme Trailblazer prend de l'ampleur, faisant appel aux services d'IBM, SAIC, Boeing, CSC et d'autres sociétés américaines25.
Drake utilise les moyens légaux prescrits pour les employés
fédéraux qui croient que des activités illégales se déroulent dans leur
département18. Selon les termes des lois accordant protection aux lanceurs d'alerte, telle que l’Intelligence Community Whistleblower Protection Act, Drake se plaint en interne auprès des autorités désignées : à ses supérieurs, à l'Inspector General de la NSA (IG de la NSA), à l'Inspector General du département de la Défense (IG du DoD) et aux deux comités du Congrès des États-Unis chargés de la surveillance des agences de renseignements26. Il échange aussi régulièrement avec Diane Roark (les deux se sont rencontrés la première fois en 20007), salariée du parti républicain auprès de l'United States House Permanent Select Committee on Intelligence18
(dont la tâche principale est de surveiller les activités des agences
de renseignement américaines qui font officiellement partie de la communauté du renseignement des États-Unis27). Roark est l'« expert du personnel » pour le budget de la NSA21.
En , Roark et trois anciens cadres de la NSA, William Binney, J. Kirk Wiebe28 et Ed Loomis29, remplissent un rapport à l'intention de l'IG du DoD dénonçant des problèmes à la NSA, notamment le Trailblazer Project7.
Drake est la source majeure des informations du rapport (il a
d'ailleurs renseigné le DoD pendant l'enquête de ce dernier sur ces
problèmes)7. Roark tente d'informer Porter Goss, alors président de l'United States House Permanent Select Committee on Intelligence20. Elle tente d'échanger avec William Rehnquist, le juge en chef des États-Unis7.
Également, elle tente d'approcher David Addington, son ancien collègue
républicain dans les années 1980 puis conseiller judiciaire du
vice-président Dick Cheney à cette époque16. Un article du Washington Post révèle plus tard qu'Addington a rédigé, sur un appareil à l'épreuve de TEMPEST, des documents de nature technique et légale pour encadrer un programme illégal de surveillance de masse autorisé pendant l'ère de George W. Bush30,31,32. Aucun des trois hommes n'a répondu à ses requêtes.
En 2003, l'IG de la NSA7 déclare que le Trailblazer Project est un échec coûteux33. Ses coûts excèdent à ce moment plus de 1 milliard de dollars21,26,34,35.
En 2004, l'IG du DoD produit un rapport final sur les enquêtes lancées à
la suite des accusations de Roark et d'autres personnes. Pour
l'essentiel, le rapport rapporte les mêmes problèmes. Le rapport
mentionne que la NSA a été interdite pendant une certaine période de
mettre en branle des projets excédant un certain montant de crainte que
ce ne soit de l'argent perdu. Au moment de la production du rapport, le
DoD n'envisage pas de le rendre public29.
Dans un article du New Yorker paru en 2011, la journaliste Jane Mayer écrit que Drake pensait que la NSA était plus criminelle que l'ancien président américain Richard Nixon. Drake a parcouru les lois sur la divulgation d'informations et a conclu que s'il révélait à un journaliste des informations unclassifiednote 1, le pire qu'il aurait à subir serait d'être renvoyé16.
En , Drake contacte Siobhan Gorman du journal The Baltimore Sun, lui envoyant des courriels sur Hushmail et échangeant sur plusieurs sujets21,18.
Il déclare qu'il a pris beaucoup de précautions pour ne pas révéler des
informations sensibles ou classifiées (c'est l'une des règles de base
qu'il s'est donnée avant d'échanger avec la journaliste). Ces échanges
se déroulent en 2005 et 200636. Gorman écrit alors plusieurs articles sur les pertes, fraudes et abus de la NSA, mentionnant aussi le Trailblazer Project. Elle reçoit par la suite un prix de la Society of Professional Journalists pour une série d'articles démontrant les méfaits du gouvernement américain21. Le juge Richard Bennett, de la cour fédérale de district
du Maryland, écrit plus tard « qu'il n'y a aucune preuve que le
Journaliste A a rédigé des articles en s'appuyant sur des informations
prétendument classifiées découvertes dans la maison de M. Drake »trad 4,37.
En , des agents armés du FBI font des descentes dans les résidences de Roark, Binney et Wiebe, qui se sont plaints en 2002 auprès de l'IG du DoD29. Binney déclare par la suite que des agents ont menacé d'une arme sa femme et lui-même. Ça lui a rappelé l'Union soviétique16. Aucun des trois n'a été accusé. En ,
des agents du FBI font une descente dans la maison de Drake. Ses
ordinateurs, des documents et des livres ont été saisis. Il n'a jamais
été accusé d'avoir transmis des informations sensibles à qui que ce
soit ; il a été accusé d'avoir « retenu »trad 5 des informationsnote 2,15. Le FBI demande à Roark de témoigner contre Drake, mais elle refuse16. Le FBI n'a jamais contacté la journaliste Gorman7,18.
Dans un premier temps, Drake collabore à l'enquête, déclarant au FBI les prétendues activités illégales de la NSA16. Le procureur Steven Tyrrell rédige entretemps une « ébauche de mise en accusation »trad 6
contre Drake. Elle comprend entre autres l'accusation « d'avoir révélé
des informations classifiées à un journaliste dans le but de conspirer »trad 7.
Roark, Binney, Wiebe et Loomis (l'un des plaignants auprès de l'IG du
DoD en 2002) auraient également été listés comme « co-conspirateurs
non-accusés »trad 8,29. En 2009, le procureur William Welch II se penche sur le dossier7,16
et modifie la mise en accusation. Des accusations ont été supprimées
ainsi que le nom des co-conspirateurs. Les accusations restantes ne
visent plus que Drake29.
Les procureurs veulent que Drake plaide coupable mais il refuse car il se croit innocent des accusations7. Le gouvernement recherche sa collaboration dans les accusations contre les autres lanceurs d'alerte, ce qu'il refuse également16. Il s'explique lorsqu'il reçoit le prix Ridenhour de la vérité en 2011 :
« J'ai fait ce que j'ai fait parce que je crois sincèrement que mon
devoir est envers le peuple américain […] Je savais que nous ne devions
pas espionner les Américains et que nous devons rendre des comptes
lorsque nous dépensons l'argent des contribuables américainstrad 9,2. »
L'inculpation
comprend plusieurs autres allégations ; la plupart ne sont pas
directement liées aux accusations contre lui. Le document ne l'accuse
pas explicitement d'avoir révélé, sans autorisation, des informations
classifiées ; il n'a pas aussi été accusé en vertu de la clause 18 U.S.C. § 798 du U. S. Code (qui porte sur le SIGINT)38. L'inculpation détaille ses échanges avec Roark et Gorman, mais ne l'accuse pas explicitement pour ces communications14. Les noms de Gorman et Roark n'apparaissent pas dans le document, mais des journalistes ont confirmé ces noms8,21.
L'avocat de Roark a soutenu que l'inculpation comprend une
« caractérisation erronée des faits » sur la relation de Roark et Drake21. Plus tard, Roark plaidera en faveur de Drake et des autres lanceurs d'alerte du Trailblazer Project16.
Les accusations de « rétention volontaire » portaient sur cinq
documents découverts dans la résidence de Drake et prétendûment « liés à
la défense nationale »trad 13. Les cinq documents étaient respectivement appelés : « What a Success »39, « The Regular Meetings », « Volume is our Friend », « Trial and Testing » et « Collections Sites »40. What a Success
sera déclassifié quelques mois après que Drake soit inculpé. Selon une
plainte officielle déposée par J. William Leonard, ancien directeur de
l'Information Security Oversight Office, il n'aurait jamais dû être classifié41. Regular Meetings était marqué « UNCLASSIFIED » et publié sur NSANet (un intranet
de la NSA), mais la poursuite a argué que le défendeur aurait dû savoir
que le document était classifié. Plus tard, la défense de Drake a argué
que les trois derniers documents se trouvaient parmi des milliers de
documents qui n'étaient pas classifiés et son avocat a plaidé que Drake
avait apporté de façon accidentelle, et non pas volontaire, les cinq
documents à la maison42.
L'accusation d'obstruction visait la suppression alléguée de
documents par Drake alors qu'il savait que le FBI enquêtait sur des
fuites dans les médias et que le FBI envisageait de rechercher les
sources du journaliste Siobhan Gorman14.
L'accusation de fausse déclaration était incluse parce que Drake avait
dans un premier temps répondu aux questions du FBI sans la présence de
son avocat. Selon l'une des fausses déclarations, il aurait emporté chez
lui certains documents. Une autre fausse déclaration avançait qu'il
aurait volontairement omis de dire qu'il avait transmis des documents
classifiés à Gorman19,16.
La défense de Drake a souligné que même l'expert du gouvernement a
déclaré que Drake n'avait pas détruit quelque preuve que ce soit. Elle a
aussi précisé que Drake agissait prudemment et n'a jamais transmis
d'information classifiée à Gorman ; plusieurs des documents en question
ont été « rétroactivement classifiés »trad 14 une fois que le FBI les a saisis chez lui16,43.
Les bureaux fédéraux qui participent à la mise en accusation sont la Public Integrity Section du DoJ, la Criminal Division du DoJ, la National Security Division du DoJ, le FBI et l'Office of Security & Counterintelligence de la NSA19. Drake est représenté par James Wyda et Deborah Boardman, deux public defenders (des avocats assignés par le gouvernement fédéral lorsqu'une personne ne peut couvrir les frais juridiques)20,44. Drake, en tant que client du Government Accountability Project (GAP), un organisme de défense des lanceurs d'alerte, est conseillé par Jesselyn Radack. L'écrivain James Bamford, spécialiste de la NSA, agit à titre de consultant auprès des défendeurs45,46.
Le procureur du gouvernement, William Welch II, accusé d'outrage au tribunal et démis de ses fonctions lors du procès du sénateur Ted Stevens (qui est accusé de corruption ; le procès est arrêté pour vice de procédure47), sert dans un premier temps de conseiller senior en litiges (Senior Litigation Counsel)48,49. John P. Pearson, de la Public Integrity Section du DoJ, officie en tant qu'avocat de procès (Trial Attorney) du gouvernement, alors que Lanny A. Breuer est chargé de la supervision de la poursuite16. Le juge fédéral Richard D. Bennett supervise les audiences et est responsable du dossier. Il fixe le procès à 50,51.
Le gouvernement fédéral américain a déclaré que la poursuite
contre Thomas Drake ne visait pas à interdire aux fonctionnaires de
rapporter des problèmes. Un porte-parole du DoJ a déclaré : « Les
lanceurs d'alerte sont essentiels dans de nombreuses, nombreuses
enquêtes des départements. Nous n'usons pas de représailles contre eux,
nous les soutenons. […] Cette poursuite a été lancée sur le fond, et
rien d'autretrad 15,53. »
Poursuite judiciaire
Au
printemps 2011, des observateurs rapportent que les représentants du
gouvernement ont agi pour restreindre l'accès public au procès, lequel
est habituellement autorisé aux États-Unis. Ils ont agi selon les termes
de la Classified Information Procedures Act (CIPA) qui vise à
réduire la diffusion d'informations classifiées pendant les procès
publics. Les procureurs ont aussi demandé l'application de la règle du
témoin silencieux (les témoins doivent substituer certains termes par
d'autres lorsqu'il s'agit de sujets sensibles). Le gouvernement fédéral
américain n'utilise qu'occasionnellement cette règle ; sa légalité a été
contestée en regard des cinquième et sixième amendements de la Constitution des États-Unis54. Le gouvernement a aussi déposé une pétition pour restreindre les contre-interrogatoires des témoins55 dans le but d'empêcher les jurés de parcourir les articles du journaliste Siobhan Gorman, parus dans le journal Baltimore Sun, sur la NSA et le Trailblazer Project56
et dans le but d'empêcher la défense d'argumenter ou d'introduire des
preuves sur la dénonciation par les lanceurs d'alerte et sur l'excès de
classification57.
Par ailleurs, la poursuite a transmis à la cour des pièces à conviction
sous scellés, pièces que la défense avaient déjà déposées51,58.
La poursuite a argué que la CIPA s'appliquait aussi aux documents qui
n'étaient pas classifiés et a demandé à la cour de n'utiliser que des
documents caviardés59.
Selon le gouvernement fédéral américain, les articles du journaliste Siobhan Gorman parus dans le journal The Baltimore Sun portaient préjudice. « Le seul objectif de l'admission de ces articles de journaux était d'amener la NSA en courtrad 16. » Les procureurs ont aussi déclaré que la poursuite n'avait aucune obligation légale, selon l'Espionage Act of 1917note 2,
de démontrer que l'intention de Drake était d'attenter à la sécurité
nationale. En ce qui a trait à l'excès de classification invoquée par la
défense, le gouvernement a répliqué que cette revendication rendrait
confus le jury et n'était donc pas pertinente en ce qui concerne les
accusations60.
Le gouvernement a aussi argué que n'importe quel débat lors du procès
sur la définition du concept légal de l'action d'alerter ne serait
probablement qu'un échange sans intérêt vis-à-vis les accusations.
Au début juillet, peu de temps après la diffusion d'un épisode de 60 Minutes
— le 22 mai 2011 — sur Thomas Drake, le gouvernement abandonne toutes
les charges contre Drake et renonce à demander une peine de prison en
contre-partie d'un aveu de culpabilité pour abus d'utilisation des
systèmes informatiques de la NSA, crime couvert par la Computer Fraud and Abuse Act.
Drake est condamné à un an de probation et du travail communautaire61. Lorsqu'il prononce la sentence, le juge Richard D. Bennett déclare que le gouvernement a été « déraisonnable »trad 17
d'accuser une personne de crimes graves pouvant lui valoir 35 ans de
prison, car la poursuite a abandonné toutes les charges importantes à la
veille du procès61.
Le juge a aussi rejeté la demande d'une grosse amende, faisant observer
que Drake est financièrement dévasté à la suite du montant à verser aux
avocats (82 000 US$), ainsi que de la perte de son fonds de pension et
de son salaire annuel de 150 000 US$61.
Edward Snowden suit l'exemple de Drake lorsqu'il fuite des informations sur les programmes de surveillance de la NSA66.
Snowden préfère dénoncer publiquement plutôt que de passer par les
canaux prévus par la loi à cause des représailles que Drake et d'autres
lanceurs d'alerte ont subi. Son geste inspire John Crane, adjoint de
l'IG du DoD chargé d'accompagner les lanceurs d'alerte, à devenir
lanceur d'alerte lorsqu'il observe que l'IG du DoD a transmis
illégalement l'identité de Drake au département de la Justice des États-Unis (DoJ)67.
Après 2012, Drake commence à militer contre la surveillance massive de l'État (surveillance State), prononçant régulièrement des conférences et se prêtant aussi à des entrevues68. L'un des thèmes récurrents, surnommé « privacy exercise »,
commence ainsi : « Mettez votre existence complète dans une boîte — vos
documents, vos comptes de banque, vos mots de passe, tout —, et
donnez-la à un étranger — un compatriote américain — pour qu'il la garde
en sécurité. Le feriez-vous ? »trad 18 Il affirme que personne n'a encore répondu oui69.
Lors d'une entrevue en ,
Drake revient encore sur les problèmes de la NSA, déclarant qu'ils sont
chroniques et systémiques ; pour lui, il faut la démanteler puis la
reconstruire complètement70. Le , Drake et William Binney,
ancien directeur technique de la NSA, témoignent devant le comité
parlementaire allemand qui enquête sur les écoutes électroniques de la
NSA visant les hommes et femmes politiques allemands. Il décrit les
liens étroits de la NSA et du BND, un service secret allemand71,72. Le , il apparaît sur un panel commandé par le PEN American Center ; le thème portait sur les « sources secrètes »73.
Dans toute l'histoire des États-Unis, seules quatre personnes ont
été poursuivies par le gouvernement fédéral américain pour « rétention
volontaire d'information sur la Défense nationale »trad 19,note 2. La plupart des poursuites portent sur la « transmission »trad 20 de documents classifiés à des tierces parties, ce dont Drake n'a jamais été accusé. Cette clause de l'Espionage Act of 1917 a été ajoutée en 1950 à l'époque du maccarthysme, en tant que partie du McCarran Internal Security Act26. Anthony Russo et Daniel Ellsberg sont les premiers à être accusés de rétention volontaire dans le cadre de l'affaire des Pentagon Papers, qu'Ellsberg a transmis au New York Times, affaire qui a mené à une poursuite judiciaire en 1971 qui fait date aux États-Unis : New York Times Co. v. United States.
Au terme de ce procès, la cour reconnaît entre autres le droit des
médias de publier des informations sensibles. Les accusations contre
Russo et Ellsberg ont été rejetées en 1972 à cause de l'inconduite du
gouvernement fédéral. La seconde poursuite commence en 1985 contre
Samuel Loring Morison, un analyste de l'US Navy qui a vendu des photos satellites à Jane's Defence Weekly ; il recevra la grâce présidentielle. La troisième poursuite, lancée en 2005, vise deux employés du lobby pro-Israël American Israel Public Affairs Committee et un employé du département de la Défense (DoD) : United States v. Franklin, Rosen, and Weissman. Seul l'employé du DoD a été condamné8.
Dans la culture
Thomas Drake apparaît dans le documentaire Silenced (2014)74,75 mis en nomination pour un Emmy Award en 2016. Explorant un thème semblable à Citizenfour, qui montre entre autres les actions entreprises à l'encontre d'Edward Snowden, Silenced a été sélectionné par plusieurs festivals de cinéma et a reçu plusieurs prix76, avant d'être diffusé sur plusieurs réseaux de télévision câblée en .
Toujours en 2014, la participation de Drake au programme Thinthread,
les accusations ultérieures, la collaboration d'autres personnes
(Roark, Binney, Wiebe et Loomis) et Edward Snowden sont les principaux
sujets abordés dans le documentaire de PBS : United States of Secrets77.