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samedi 24 juillet 2021

En bois, ce satellite sera mis en orbite à la fin de l’année

 

 

En bois, ce satellite sera mis en orbite à la fin de l’année

Lorsque des entreprises envoient des satellites dans l’espace, la crainte la plus fréquente est souvent sa durée de vie, notamment à cause des débris spatiaux. Lancer un satellite en bois pourrait donc permettre de savoir si ce matériau est plus résistant que le métal une fois dans l’espace.

L’ESA a annoncé qu’elle allait mettre en orbite le premier satellite en bois fin 2021. Il s’agit du Woodsat WISA, un nanosatellite CubeSat de 10x10x10 cm construit à partir de boîtes standardisées.

Satellite en bois - Artic Astronautics
Satellite en bois – Crédit : Artic Astronautics

Cette mission unique, qui vise à évaluer la durabilité du matériau renouvelable en orbite, est une idée de l’écrivain finlandais Jari Makinen, fondateur d’Arctic Astronautics. Il dit avoir été inspiré par sa passion pour les modèles réduits d’avions. Le satellite est un CubeSat, un type de nanosatellite de 10 centimètres de côté construit avec des panneaux en contreplaqué.

Jari Makinen a commencé par tester son idée de placer du bois dans l’espace avec un ballon météo. L’étape suivante consisterait à le lancer à bord d’une fusée Electron de Rocket Lab en Nouvelle-Zélande. Les seules parties extérieures de Woodsat qui ne sont pas en bois sont les rails en aluminium utilisés pour son déploiement dans l’espace. On retrouvera aussi une perche à selfie en métal qui tiendra une caméra pointée vers le satellite.

Pourquoi lancer un satellite en bois ?

L’équipe de Woodsat aimerait savoir si les satellites en bois sont plus résistants que les satellites en métal. Ce matériau est moins cher, ce qui pourrait permettre aux scientifiques de lancer davantage de satellites dans l’espace.

Woodsat utilise du contreplaqué qui a été séché et traité afin de mieux survivre à l’environnement hostile qu’est l’espace. L’équipe en charge du projet s’attend à ce que la structure extérieure s’assombrisse. Cependant, elle veut notamment vérifier si des fissures se forment pendant qu’il sera en orbite.

Le satellite en bois devra également résister aux collisions avec des débris spatiaux, qui étouffent de plus en plus l’orbite de la Terre. On sait que ceux-ci peuvent faire beaucoup de dégâts. Le mois dernier, c’est le bras de l’ISS qui a échappé de peu à la catastrophe après avoir été heurté par un débris trop petit pour être détecté. L’utilisation du bois pourrait également permettre de réduire le risque que celui-ci se transforme lui-même en débris spatial à la fin de sa vie, puisqu’il pourrait être plus facilement désintégré qu’un satellite en métal.

L’université de Kyoto et l’entreprise japonaise, Sumitomo Forestry, travaillent également de concert pour développer un satellite en bois afin de limiter l’accumulation de déchets en orbite autour de notre planète. Ce dernier pourrait être envoyé dans l’espace en 2023.

Source : cnet

samedi 17 juillet 2021

La corruption et la collusion dans le monde de la construction ? L'arrêt Jordan pour Accurso, et l'ARC sur la glace !

 

 La corruption et la collusion dans le monde de la construction ? L'arrêt Jordan pour Accurso, et l'ARC sur la glace !

Quand Accurso célèbre «Jordan»

Difficile de trouver manière plus ironique de souligner le cinquième anniversaire de l'arrêt Jordan.

Le célèbre entrepreneur Tony Accurso, une des vedettes de la commission Charbonneau sur la corruption et la collusion dans le monde de la construction, a réussi jeudi à obtenir un arrêt des procédures grâce à «Jordan».

Rappelons-le, avec ce fameux jugement de 2016, la Cour suprême avait voulu donner un électrochoc à la culture des délais dans les tribunaux du Dominion.

Depuis, la durée de certains procès a en effet été raccourcie, mais les limites strictes imposées par la cour ont entraîné l'avortement de plusieurs procès (dont certains pour meurtre!); sans compter le gaspillage du labeur des policiers et des procureurs.

Corruption

Dans le cas d'Accurso, «La Presse» titrait hier «10 ans de travail à l'eau». Les accusations n'avaient rien d'anodin: fraude, complot, abus de confiance et faux, entre autres. Le tout découlait de l'enquête «Coche»(Tout Croche ?) de la GRC, portant sur la corruption à l’Agence du revenu du Canada (ARC).

Les avocats du fédéral accusaient M. Accurso et des collaborateurs d'avoir versé des pots-de-vin à des employés de l'ARC. Deux fonctionnaires auraient chacun reçu quelque 700 000 $, qui furent retrouvés en Suisse, bien planqués dans des comptes!

Accurso, «blanchi»? Attention: un arrêt des procédures ce n'est pas un acquittement, mais l'abandon de poursuites, le retrait d'accusations.

Ici, ce sont les procureurs du Service des poursuites pénales du Canada (SPPC) qui ont demandé de tout stopper. Selon eux, la quantité de documents déposée en preuve était trop volumineuse; impossible de les divulguer convenablement dans des délais raisonnables.

Plusieurs choses sont étranges dans cette affaire. En 2011, Revenu Québec avait perquisitionné l'ARC pour obtenir des preuves! Afin de faire sa propre enquête en lien avec ces faits.

Habituellement, les agences fédérales et québécoises réussissent à travailler en équipe. Ou alors une fait enquête et transfère ensuite le dossier à l'autre. Ici, l'agence québécoise a carrément cru bon perquisitionner sa vis-à-vis fédérale. Manque de confiance?

L'ARC semble souvent avoir du mal avec les «gros poissons», m'indique une source... Revenu Québec, qui gère la TPS et la TVQ sur le territoire québécois, serait-elle plus efficace? Elle a en tout cas réussi à épingler M. Accurso et ses entreprises, qui plaidèrent coupables en octobre à des accusations de fraude fiscale. Le tribunal leur a collé des amendes de 4,2 millions $.

Les politiciens fédéraux, qui seront en campagne bientôt, devraient en faire un enjeu: que feront-ils pour nous garantir que les écuries de l'ARC seront nettoyées? Car depuis 2010, les cas d'employés faisant l'objet d'une enquête, ou suspendus, ont été nombreux.

Lussier s'en va

Petite nouvelle politique: la chef libérale Dominique Anglade perdra bientôt son directeur des politiques, Jérôme Lussier, embauché il y a moins d'un an. 

Le hic: il devait préparer la plateforme électorale de 2022. Comme sa chef, M. Lussier avait transité par la CAQ (lui, en 2012-2013).

En réponse à une chronique de votre serviteur, en mars, il expliquait avoir quitté la CAQ en raison de son virage nationaliste identitaire. 

Pourquoi quitte-t-il le PLQ cette fois? Selon mes sources, le virage progressiste du PLQ angladien n'était pas assez prononcé au goût de celui qu'on désignait comme le «pion de QS» au PLQ.

 

REF.:

vendredi 16 juillet 2021

Billet de stationnement contestable a Montréal:

 

Billet de stationnement contestable a Montréal:

 

Par exemple sur la rue Hall les voitures stationnées coté école ,comme l'indique ici sur la photo le chiffre -1- (défendu entre 7 et 16:00 hrs jours d'école) ,alors que nous somme ici en la date du 16 juillet 2021 (Vendredi),donc pas d'école ,donc on a le droit de stationner!

Mais la pancarte interdiction de stationner ,ici au numéro -2- , indique défendu le vendredi en période d'été entre 12:30 et 15:30 Hrs , et la voiture KIA icim a un billet,car l'auto est dépassée la pancarte (-1-),donc il aurait dû avoir une flèche limitant la localisation du stationnement écolier de 7 a 16:00 hrs.

Ça sent la marde d'Aubergine de Mouriale !-) Vous savez ceux qui lave pas leurs pantalons en laines et les gardes toute la semaine ;-)

Car en fin de compte,le bâtiment de l'école est du coté opposé a ce coté de rue,(expliquant le stationement défendu vendredi 7-16:00 hrs)il me semble que rendu a 100 pieds plus loin et de l'autre coté de la rue,ce n'est plus un stationnement pour les autobus qui viennent chercher les écoliers !!! !!!


Sinon,ce billet est contestable a la ville de Montréal !!!

Car on est en dehors des journée des écoliers,c'est en Juillet lolol !!!

 


 


Des billets comme ça,il y en a plein ,qui sont contradictoire et devienne un piège,pour le simple travailleur au salaire minimum,qui n'a pas le temps d'aller contester en cour municipale lolol ;-)



REF.: UnConPasStable_çaCeConteste.comme

jeudi 15 juillet 2021

Vous pourriez avoir subi de l’intimidation de Service Canada ?

 

Vous pourriez avoir subi de l’intimidation de Service Canada ? 

Oui,si vous parlez grossièrement a un agent des services du Canada,comme l’ARC(agence de revenu de Canada) et ses différents services en ligne! Vous savez le fameuse clé d’activation ,alors que l’ont en n’a rien a foutre,il vous bloque le compte en ligne pour que vous les appelier,mais le premier qui répond est le bureau du New-Brunswick,(estie y me parle en acadien ,c est pire que le créole ,j’pas capable,désolé,passe moi un autre agent s’il vous plait),mais par la suite, si vous vous connecter par votre institution bancaire c’est mieux(on fonctionne a deux facteur)lolol

Ils vous mettent en attente pendant 40 a 60 minutes lolol.

Pendant ce temps ,au même moment que le gars de service canada va vous répondre,………..un gars de l’ARC (spiCyalis des recouvrement)utilise ses droits d’inspecteur Clouzo OO7,pour vous téléphoner en texto ou sur votre répondeur pour vous dire ;,…………clic sur l’ option un pour écouter et en cliquant ,il n’y a pas de message a écouter,vous taponner dans votre répondeur en perdant du temps pour favoriser un taux plus élevé d’anxiété et de frustration envers leur services

Non,mais,……….. Y sont-ti gentil ,les méchants ,….Nonnnnnnnnnnnnn

Et l’a le gars te répond calmement et vous demande de l’excuser du temps d’attente

Va@(*?&$mon estrie(a c’teur on dit canton de l’est) ! 

 

Le service 911 des policiers,fait la même chose ,quand un policier est en communication avec vous,votre cell est relier a leur réseau et vous ne pouvez fermer votre appareil !!!

REF.:Okanata_ou_jemesouviens;-).com

Nota: On fonctionne a deux facteurs a l’ARC,car il y a encore des pommes pourrites a service Canada,surtout a l’ARC !!! A suivre,a bientôt,on s’en reparle!

Remarque: nous aussi on va faire pareille,merci pour le truc

mercredi 14 juillet 2021

Comment un policier vous traque pour une contravention de vitesse ou d'arrêt obligatoire ?

 

 

 Comment un policier vous traque pour une contravention de vitesse ou d'arrêt obligatoire ?

Vieux truc,......mais amélioré,car aujourd'hui les auto-patrouilles scannent les voitures par numéro de licence pour vous repérer,mais aussi par les panneaux de détermination de vitesse et de caméra au feux de circulation pour les arrêts obligatoires installées a un feux de circulation ou d'arrêt stop !

Alors,la traque s'installe et l'info se transmet au policiers municipaux qui de paire avec la SQ ,se stationne dans des stationnements de stations services ou ailleurs pour regarder votre itinéaire, allez et retour de votre travail et se placer pour vous coller un billet a des points comme les arrêts stop ou les zones scolaires avec passage piétonnier.Pour ce qui est de la municipalité ,le réseau routier de la ville ajoute des one way et des dos d'âne ainsi de des pots de fleurs en ciment dans les ruelle pour vous désister a emprunter ces trajets,les zones a plantation d'arbres aux intersections,les panneaux de vitesse avec poteaux a chaque 100 pieds dans le centre de la rue rétrécissant la largeur de cette rue,sans compter les rues et ruelles désignées pétonnes pour la saisons de l'été !

Moralité,regarde en arrière pour ta sécurité,.......on sait jamais s'il n'y a pas de cons a écraser!

REF.:unmirroirçaXist.comm

 

jeudi 8 juillet 2021

La vie d'un mercenaire Québécois:Raymond Boulanger s'est forgé un nom dans l'histoire des cartels et de la CIA

 

 

 

 

La vie d'un mercenaire Québécois:Raymond Boulanger s'est forgé un nom dans l'histoire des cartels et de la CIA

La vie abracadabrante d'un pilote d'avion trafiquant de drogue

À 65 ans, Raymond Boulanger est sorti de prison. Ses périples entre la Colombie et le Canada pour transporter de la cocaïne sont connus dans le monde entier.

 

Raymond Boulanger est un ex-pilote mercenaire qui a travaillé pour la CIA et les cartels colombiens, en plus d'avoir croisé la route de Pablo Escobar. Après 23 ans de prison, il revient sur sa vie hors-norme dans la série documentaire Le dernier vol de Raymond Boulanger, diffusée sur Crave. Stéphan Bureau discute avec lui de cette vie qu'il ne regrette pas.

« On fait ça pour l’aventure plus que d’autre chose. Il y en a qui font ça pour l’argent, mais c’est plutôt rare. »

 

À la demande de la mafia

Raymond Boulanger était en Belgique quand il a reçu un appel d’un Colombien, lui indiquant qu’un Italien cherchait à le joindre pour lui parler d’une éventuelle importation massive de cocaïne au Canada.

«Ils m’ont dit qu’ils avaient planifié d’entrer par le nord. Je suis venu à Montréal pour rencontrer le mafioso en question [...] Je lui ai expliqué que si je le faisais, on allait le faire à ma manière», se souvient le pilote.

Le plan, qui lui aurait rapporté 50 millions $, estime-t-il, a finalement été mis à exécution, mais ne s’est pas déroulé comme prévu. Personne ne l’attendait à l’atterrissage. «On est restés calmes, mais ça ne tenait pas debout. Je devais décider si je détruisais l’avion, ou si je la ramenais. Mais avec la chaleur que j’ai eue en montant, il n’était pas question de la ramener. L’équipe [de la mafia qui était censée être sur place] a tous les explosifs en main. Une fois qu'ils ont déchargé toute la marchandise, ils brûlent l’avion.»

Boulanger décide donc de téléphoner à l’aéroport de Roberval pour se commander un avion, comme on appelle un taxi. Cette demande a alerté les autorités, et en peu de temps, il était arrêté. Il a été condamné à 23 ans de prison.Quoique hors de prison, l'ancien pilote n'est toutefois pas libre comme l'air. Deux conditions lui sont imposées quant à sa liberté conditionnelle. La première est qu'il devra régulièrement faire état de ses revenus et en deuxième lieu, il devra éviter de fréquenter le milieu criminel.Un ami lui fournira un appartement et il aura un emploi.

Aujourd’hui, même s’il ne montre aucun signe de repentance, le pilote assure qu’il en a eu assez. «Je n’ai plus besoin de rush maintenant. C’est fini.»


Par: Le Point.fr

Son histoire alimente les plus grands fantasmes et une part d'ombre entoure ses activités. Raymond Boulanger s'est forgé un nom dans l'histoire des cartels. Il se fait arrêter en 1992 avec la plus grande quantité de drogue jamais saisie : 4 323 kilogrammes de cocaïne. Le tout transporté dans son bimoteur de Colombie jusqu'au Québec. Condamné à 23 ans de prison, Boulanger se fait la malle à deux reprises, en 1998 et 2001. À chaque fois, la police ne réussit à mettre la main sur lui que quelques mois après le début de sa cavale. Le temps pour lui de filer en Colombie puis au Mexique se refaire une santé.

Libéré la semaine dernière, l'homme désire désormais couler des jours tranquilles. De son propre aveu, quelques millions de dollars lui appartenant seraient bien au chaud dans des paradis fiscaux. De quoi s'assurer une retraite dorée. En 2006, lors d'une demande de libération conditionnelle, Boulanger affirmera "avoir accès à cet argent n'importe où" et n'avoir donc aucun "stress financier" pour l'avenir, rapporte Le Journal de Montréal.

Un cow-boy

Né en 1948, Raymond Boulanger apprend à piloter sur les genoux de son père. "J'ai grandi sur l'aéroport (de Mont-Joli, dans l'est du Québec), avec des avions partout. J'ai toujours été fasciné. (...) On était capable d'identifier un avion juste par le son du moteur", raconte-t-il au Journal de Québec. Comme souvent dans ce milieu, Boulanger est un touche-à-tout. Il est embauché en 1971 en tant que pilote professionnel pour une compagnie de transport aérien aujourd'hui disparue. Lorsque son entreprise cesse ses activités en 1974, Boulanger s'installe en Gaspésie avec sa femme et enchaîne les petits boulots : photographe, hôtelier et divers jobs de pilote (transport de touristes, technicien, épandage aérien...). En 1992, peu après son arrestation, un ancien collègue se confie à La Presse, un quotidien canadien : "C'est un cow-boy, ça, c'est sûr ! (...) C'est pas tous les pilotes qui peuvent atterrir dans un petit champ. Pour lui, c'était pas un problème. S'il décidait qu'il arrêtait là, il arrêtait."

Ses premières livraisons de drogue remontent à 1973 alors qu'il était pilote à temps partiel. Boulanger partait en avion de Floride, d'où il rejoignait la Colombie et revenait quelques heures plus tard. Les trafiquants ? Des vétérans de la guerre du Vietnam, raconte-t-il au Journal de Québec. Raymond Boulanger affirme même avoir travaillé pour la CIA au milieu des années 80. L'agence américaine avait créé des compagnies aériennes fictives "pour aider les Contras qui tentaient de renverser le gouvernement de Daniel Ortega au Salvador", explique le journaliste Daniel Renaud. Son rôle était alors de "larguer des marchandises" dans les bois et de faire des "vols de reconnaissance" pour repérer les camps. Des faits qui n'ont évidemment jamais été confirmés par voie officielle.

Pour la décriminalisation des drogues

Ces activités lui auraient permis d'entrer en contact avec les cartels colombiens. Il aurait même côtoyé Pablo Escobar. Raymond Boulanger forme des pilotes, leur apprend à atterrir dans le noir sur des pistes improvisées. "On faisait des "drops" sur les îles des Caraïbes ou en mer. (...) À cette époque, il y avait entre 40 et 50 vols qui sortaient tous les soirs", raconte-t-il, toujours au Journal de Québec. L'homme se fait finalement arrêter à Casey au Québec avec plus de 4 tonnes de cocaïne dans l'avion. Il est condamné à 23 ans de prison. Lors de sa première escapade, en 1998 (il profite d'une libération conditionnelle), il file droit vers la Colombie, où il connaît de nouvelles aventures. Il est pris en otage par un groupe marxiste et sera finalement relâché au bout de deux mois grâce à l'intervention des Farc avec lesquelles il est en contact depuis de nombreuses années. Les termes exacts de sa libération (qui a payé la caution ?) restent troubles. Ce qui alimente encore davantage sa légende.

Début mars, le narco-pilote de 65 ans est sorti de prison, avec l'obligation de faire état de ses revenus financiers. S'il se pose aujourd'hui, c'est probablement en raison de son âge, non des remords : il milite pour la décriminalisation des drogues. Interrogé par des journalistes sur le vol qui lui a coûté 20 ans de sa vie, Raymond Boulanger affirme n'avoir aucun regret et utilise le "nous" en parlant des cartels. Au Journal de Québec, il répond : "Si j'avais 45 ans aujourd'hui, je le referais, mais pas de la même manière. Je me suis fait prendre parce que je n'ai pas contrôlé ce qui se passait ici. J'ai laissé ça entre les mains d'imbéciles." 

 

Ceux qui ont visionné la très bonne docusérie Le dernier vol de Raymond Boulanger, offerte sur Crave et Canal D, savent que la vie de ce Rimouskois, qui a notamment bossé pour des cartels colombiens, est digne d’un film d’aventures. C’est hallucinant, vraiment. En 2013, le collègue Daniel Renaud a consigné les péripéties criminelles de ce personnage flamboyant dans un livre intitulé Raymond Boulanger : Le pilote mercenaire.



Le pilote Raymond Boulanger a été arrêté en novembre 1992 à Casey, en Haute-Mauricie, avec 4300 kg de cocaïne dans son avion. La plus grosse saisie de coke de l’histoire du Canada.

Au fil de ses opérations secrètes, Raymond Boulanger a collaboré avec la CIA, transporté des armes, croisé le célèbre narcotrafiquant Pablo Escobar, effectué des missions au Viêtnam et plané au-dessus du désert en Libye. L’ancien pilote de brousse a été arrêté en novembre 1992 à Casey, en Haute-Mauricie, avec 4300 kg de cocaïne dans son avion. La plus grosse saisie de coke de l’histoire du Canada. Le pilote a ensuite passé plus de 20 ans derrière les barreaux.

C’est un véritable roman policier que raconte, en quatre épisodes d’une heure, Le dernier vol de Raymond Boulanger, série documentaire écrite par Sébastien Trudel et Marc-Antoine Audette, deux anciens Justiciers masqués.

La télésérie de fiction sur la vie de Raymond Boulanger sera plus romancée, me dit-on. Il y a quelques années, TVA a envisagé, avec l’aide de la productrice Fabienne Larouche, de transposer au petit écran le parcours atypique du pilote québécois. Le projet n’a jamais été déposé officiellement en raison des coûts exorbitants qu’il engendrait.

Il y a cependant une zone de turbulences qui s’approche. Depuis le début de la pandémie, Raymond Boulanger ne se gêne pas pour afficher ses idées conspirationnistes. Oui, un de plus. Sa page Facebook publique est tapissée de doigts d’honneur aux différents ordres de gouvernement.

Entre autres, Raymond Boulanger traite ceux qui respectent les consignes sanitaires « d’ostie de moutons », il dénigre le travail des médias traditionnels, il qualifie du « comble de la stupidité » les commerces qui utilisent des plexiglas et il estime que Maxime Bernier est le seul politicien à avoir des couilles. Ce florilège de bêtises n’a été puisé que dans les publications faites par Raymond Boulanger en juin 2021.

Je n’ai pas eu le courage de remonter plus loin dans le temps. Le discours « anti-toute » me rend agressif et me transforme en Frugo Dumas, ce qui n’est pas bon pour ma pression.

Les patrons de Bell Média ne doivent pas être enchantés des prises de position de Raymond Boulanger contre le masque, contre les vaccins et, surtout, contre les politiciens. Surtout quand on sait que les gouvernements fédéral et provincial contribuent grandement au financement de séries télé comme celle qui se prépare sur le pilote casse-cou.

En entrevue, Raymond Boulanger, qui souffre d’un cancer du sang incurable (la maladie de Waldenström), assume tout, tout, tout et en rajoute même une couche. À propos des institutions publiques qui pourraient retirer leurs billes, Raymond Boulanger réplique : « Qu’est-ce que tu veux que ça me crisse à moi ? Je connais plein de gens à Hollywood qui seraient prêts à financer la série. »

Pour lui, le virus est une « crisse de cochonnerie » associée au programme Phoenix de la CIA dans les années 70, les dirigeants sont des « crisses de pantins » et des « trous de cul », tandis que les vrais complotistes sont les membres du G7.

C’est ici que je pousserais un gag facile de « y a-t-il un pilote dans l’avion ? », mais comme Raymond Boulanger a perdu sa licence à la suite de son lymphome il y a trois ans, ça ne fonctionne pas. Chose certaine, ça ne vole pas très haut. Tout juste au-dessus d’un nid de coucou.

 

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dimanche 4 juillet 2021

Harcèlement et intimidation: l’omerta dans le milieu de la santé dénoncée

 

 

 

 

Harcèlement et intimidation: l’omerta dans le milieu de la santé dénoncée

Plusieurs préposés aux bénéficiaires formés l’été dernier dénoncent le manque d’aide face à l’intimidation

Des préposés aux bénéficiaires issus de la formation accélérée pendant la pandémie dénoncent les mauvais traitements qu’ils ont subis, et particulièrement l’omerta qui règne dans le monde de la santé.

• À lire aussi: Hausse de 6% en 3 ans pour près de 60 000 employés

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« Un soir, une préposée m’a frappée dans le dos. J’étais en train de prendre mon uniforme, je ne m’y attendais pas. J’ai crié et je l’entendais rire. Après ce coup, j’ai eu mal toute la soirée à la tête et au dos et, depuis, je ne peux plus travailler », soutient Lucy Carrière, une préposée aux bénéficiaires (PAB) de 58 ans à Gatineau, en Outaouais, qui a suivi la formation accélérée en juin 2020 après avoir laissé sa carrière dans le domaine de la sécurité. 

Elle avait répondu à l’appel du premier ministre François Legault, en mai 2020, qui annonçait la mise en place d’une formation accélérée pour 10 000 préposés en CHSLD.

Une fois sur son lieu de travail les choses se gâtent. Après plusieurs semaines d’intimidation et de harcèlement au travail, le coup reçu dans le dos le 26 octobre a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, soutient-elle.

Arrêt de travail

Deux jours après, un médecin lui signe un arrêt de travail, en raison de la blessure causée par le coup, mais aussi pour l’anxiété liée à un climat de travail toxique. 

Un mois plus tard, elle adresse une plainte à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), dont Le Journal a obtenu copie. Le lendemain, elle affirme avoir reçu une lettre de congédiement. 

« J’avais beau aller voir la gestionnaire, rien ne changeait », déplore Mme Carrière, toujours suivie par un physiothérapeute.

Comme elle, d’autres préposés issus des nouvelles cohortes de la pandémie affirment avoir été la cible de violence physique, de harcèlement ou encore d’insultes d’anciens PAB.

Pour Marie-Neige Létourneau, qui était PAB à Lévis, dans Chaudière-Appalaches, le climat de travail insoutenable dès son premier jour l’a aussi poussée à se mettre en arrêt de travail le 23 septembre dernier.

« Chaque fois que j’allais travailler, je pleurais dans ma voiture pendant la demi-heure de trajet », confie, la gorge nouée, la femme de 36 ans, qui suit une thérapie depuis qu’elle a quitté son emploi.

Refus d’entendre

De son côté, un préposé qui travaillait à l’est de Montréal et qui a demandé à garder l’anonymat dit avoir reçu des commentaires homophobes.

« J’ai fait des plaintes et mon syndicat m’a dit qu’il ne pouvait rien faire. Personne ne veut écouter ce qu’on vit », regrette l’homme de 37 ans, qui a décidé de quitter le domaine de la santé.

Mme Létourneau affirme avoir tenté d’appeler à l’aide de nombreuses fois, tant du côté de l’établissement que du syndicat. Mais elle s’est toujours butée à un mur, lance-t-elle.

« Il y a vraiment une omerta, c’est terrible. Ils ont ouvert une ligne pour dénoncer l’intimidation, mais on m’a répondu deux mois plus tard avec un message automatisé », laisse-t-elle tomber.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux explique ne pas s’ingérer dans les dossiers confidentiels de conflits entre les employés.

La présidente du syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de l’Outaouais, Josée McMillan, assure que le cas de Mme Carrière est une exception.

Au syndicat qui représente les PAB de l’est de Montréal, on reconnaît que l’intégration des nouveaux PAB a été difficile.

« C’était comme des corps étrangers qui arrivaient avec la moitié de la formation des temps complets. Ça s’est résorbé rapidement de notre côté, mais des cas malheureux, il y en a tous les jours », soutient le président, Éric Clermont. 


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