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samedi 11 mai 2019

Reconnaissance faciale: les consommateurs épiés à leur insu dans les commerces



Reconnaissance faciale: les consommateurs épiés à leur insu dans les commerces

Les consommateurs sont épiés dans les centres commerciaux sans le savoir

 

 La reconnaissance faciale gagne du terrain au Québec. Les consommateurs qui entrent dans les centres commerciaux et les commerces sont de plus en plus épiés à leur insu par des caméras.

 
 « C’est un phénomène en pleine croissance et on se demande qui va pouvoir le freiner », signale le spécialiste informatique en sécurité de l’information, Steve Waterhouse.
 Sans le dire ouvertement, de nombreux propriétaires de centres commerciaux et de commerces surveillent les moindres faits et gestes de leurs clientèles ainsi que leur humeur du jour.
 Le groupe immobilier Oxford Properties, qui détient de nombreux centres commerciaux au Québec (dont le Quartier DIX30, les Galeries de la Capitale et les Promenades Gatineau) confirme avoir recours à des caméras qui utilisent la reconnaissance faciale. Bien dissimulées, les caméras sont localisées dans les babillards électroniques permettant de trouver l’emplacement des détaillants.
Aux Galeries de la Capitale, au Quartier DIX30 et aux Promenades Gatineau, des babillards électroniques ont des caméras dissimulées qui mesurent votre humeur, notamment.
Photo courtoisie
Aux Galeries de la Capitale, au Quartier DIX30 et aux Promenades Gatineau, des babillards électroniques ont des caméras dissimulées qui mesurent votre humeur, notamment.
 Analyse de vidéo anonyme
 Oxford Properties évite de parler de reconnaissance faciale, mais évoque plutôt une analyse de vidéo anonyme (AVA). « Oxford utilise cette technologie dite AVA dans tous ses centres commerciaux canadiens », a indiqué au Journal une porte-parole du groupe immobilier, Kathleen Michaud.
 D’après Oxford Properties, aucune image n’est sauvegardée ni conservée. Cette technologie est simplement utilisée pour comprendre quel public cible fréquente ses centres commerciaux (genre et groupe d’âge approximatif), assure-t-on.
 Chez Cadillac Fairview aussi, on filme les clients sans le leur dire. Le groupe immobilier, qui possède de nombreux centres commerciaux au Québec (Carrefour Laval, Promenades Saint-Bruno, Fairview Pointe-Claire et Galeries d’Anjou) utilise également des caméras.
 « Nos centres commerciaux disposent actuellement de caméras de vidéosurveillance que nous utilisons pour assurer la sécurité du public », a fait valoir une porte-parole de Cadillac Fairview, Anna Ng.
 Comme des hamsters
 Plusieurs associations de consommateurs disent suivre avec intérêt le dossier de la reconnaissance faciale au Québec. « C’est extrêmement envahissant et inquiétant. Ils doivent nous informer lorsqu’ils nous filment et ils ne le font pas. Et que font-ils avec les données recueillies ? Ils les revendent ? » se questionne le président de la Coalition des associations de consommateurs du Québec (CACQ), Jacques St-Amand.
 Selon ce dernier, « le consommateur actuel se retrouve comme un hamster dans une cage et il ne le sait pas », déplore-t-il.

 La reconnaissance faciale permet de :  

  •  Connaître l’âge, le sexe et l’humeur des consommateurs 
  •  Repérer les téléphones intelligents 
  •  Cerner les comportements 
  •  Permet de mesurer l’achalandage 
  •  Permet d’ajuster les promotions 
  •  Permet de justifier les prix des loyers 


Enquête de la Commission de l’accès à l’information


Au centre commercial Place Sainte-Foy, à Québec, un projet pilote de reconnaissance faciale mené au cours des derniers mois fait l’objet d’une enquête de la Commission de l’accès à l’information (CAI).
La direction de l’organisme n’a pas voulu commenter le dossier hier, mais a confirmé enquêter sur la portée de la technologie utilisée par le propriétaire du centre commercial.
Comme Le Journal l’a rapporté en janvier dernier, Ivanhoé Cambridge avait installé une dizaine de caméras à Place Sainte-Foy, qui collectaient des données sur les clients de trois détaillants, soit La Vie en Rose, Tristan et la lunetterie BonLook.
Les caméras ont servi à capter les visages des consommateurs pour déterminer leur âge, leur sexe et leur humeur. Les données obtenues ont également permis aux détaillants d’améliorer leurs offres commerciales.
Plaintes
Malgré des affiches qui prévenaient les clients de Place Sainte-Foy que des caméras les filmaient, plusieurs plaintes ont été déposées à la Commission de l’accès à l’information.
Ivanhoé Cambridge dit avoir mis fin à son projet pilote, mais songe toujours à implanter dans ses autres centres commerciaux cette technologie de reconnaissance faciale par caméra.
« Nous avons utilisé l’analyse de vidéos anonymes qui ne permettent pas de reconnaître l’identité des consommateurs. Les images captées ont servi à obtenir approximativement l’âge, le sexe et les réactions des consommateurs », a tenu à préciser une porte-parole d’Ivanhoé, Karine Groleau.
Droits
Pour l’heure, la Loi sur la protection de la vie privée permet la captation d’images par des caméras de surveillance pour des questions de sécurité. « Les commerçants disent que les caméras sont là pour la sécurité, mais personne ne vérifie ce qu’ils font véritablement avec les données », rappelle le spécialiste informatique en sécurité de l’information, Steve Waterhouse.
Pour l’avocat spécialisé en vie privée chez Fasken Martineau Antoine Aylwin, les clients des centres commerciaux ont des droits légitimes qui se doivent d’être respectés tout en reconnaissant se trouver dans un lieu public. « Le fait qu’on me fiche et qu’on garde un historique de toutes mes venues au centre d’achat, c’est exagéré. Et chaque fois que l’on va vers une identification, cela devient discutable », fait-il remarquer.


REF.:

Souriez, le fisc vous surveille sur les médias sociaux



Souriez, le fisc vous surveille sur les médias sociaux



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REF.: Pierre Couture | Agence QMI 

 
Revenu Québec soutient que les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, LinkedIn et Instagram servent de plus en plus à surveiller les contribuables et les entreprises soupçonnés de frauder le fisc.
Les photos sur Facebook d’une nouvelle maison, d’un chalet, d’une voiture ou encore de séjours réguliers dans le Sud peuvent parfois se révéler des indices susceptibles de déclencher une enquête fiscale.
«Ça va maintenant très loin», reconnaît l’avocat fiscaliste Paul Ryan de la firme Ravinsky, Ryan, Lemoine.
Selon ce dernier, les contribuables et les entreprises qui sont très présents sur les réseaux sociaux s’exposent davantage à des vérifications que ceux qui y sont moins présents.

«Contribuables à risque»

«Le couplage de données provenant des renseignements externes et des renseignements fiscaux permet à Revenu Québec de cibler les contribuables à risque dans plusieurs domaines d’activités», affirme la porte-parole de Revenu Québec Geneviève Laurier.
Par exemple, un contribuable québécois qui publie des photos de lui sur une plage des Bahamas alors que ce dernier déclare des revenus annuels bas risque de soulever des soupçons chez les agents du fisc.
Revenu Québec dit avoir mis à jour une série de croisement de fichiers qui lui permettent de mieux décortiquer les données retrouvées sur les réseaux sociaux.
«Cette approche permet de cibler les particuliers dont les revenus déclarés semblent insuffisants pour justifier l’importance de leurs avoirs personnels et leurs dépenses liées à la possession de leurs biens ainsi que celles associées à leur rythme de vie», ajoute la porte-parole de Revenu Québec.

Revenu Canada aussi

L’Agence du revenu du Canada (ARC) est aussi très active sur le web pour soutirer des renseignements sur des contribuables soupçonnés de cacher des revenus.
Récemment, l’ARC a demandé au site de transactions PayPal de lui fournir des informations concernant les titulaires de ses clients qui utilisent ses services d’affaires en ligne.


REF.:

dimanche 28 avril 2019

Un jeu vidéo pour détecter Alzheimer



Un jeu vidéo pour détecter Alzheimer



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Source: CNRS Journal
Sea Hero Quest est un jeu vidéo créé par des neuroscientifiques pour mesurer les capacités d'orientation dans l'espace. L'altération de celles-ci peut en effet annoncer une maladie d'Alzheimer. Grâce au succès du jeu, les chercheurs ont eu accès aux résultats de 4 millions de personnes dans le monde, une première pour une étude de ce type.


Une équipe de scientifiques britanniques et français a développé un jeu vidéo qui offre un moyen de détecter des signes de démence, avant même les premiers symptômes de la maladie.
Sea Hero Quest VR est un jeu de réalité virtuelle aux graphismes très simples qui embarque le joueur dans un voyage en haute mer où il doit naviguer tout en combattant des monstres. Dans l’article publié dans la revue PNAS, les neuroscientifiques à l’origine de l’étude expliquent : « l’évaluation du comportement de navigation dans l’application Sea Hero Quest fournit un moyen de dissocier le vieillissement sain du vieillissement d’individus génétiquement à risque ». Les recherches sont donc basées sur les capacités d’orientation et de mémorisation des joueurs. En résumé, les joueurs réussissant le moins bien dans le jeu sont porteurs du gène E3E4, qui indique un fort risque de développer la maladie d’Alzheimer. Le gène étant préexistant à l’apparition des symptômes visibles, le jeu constitue donc un excellent moyen de diagnostiquer la maladie très tôt.

En matière de recherche médicale, le volontaire 2.0 n'a plus rien de l'ancien cliché du cobaye humain. De chez lui ou dans les transports en commun, il joue sur son Smartphone à... un jeu vidéo. En l'occurrence, Sea Hero Quest, jeu gratuit, qui, dans sa version classique ou en réalité virtuelle, offre plusieurs défis de navigation et d'orientation à un capitaine de navire. Mais dans cet univers fictif, les performances du joueur ne servent pas qu'à progresser à travers les niveaux, elles sont soigneusement enregistrées et envoyées, avec son accord, à une équipe de chercheurs en neurosciences spécialisés dans le dépistage de la maladie d'Alzheimer.

Une échelle planétaire

Répartis entre le Laboratoire des sciences du numérique à Nantes (LS2N), l'University College de Londres et l'University of East Anglia de Norwich, les scientifiques disposent d'une base de données gigantesque issue des 4 millions de joueurs de Sea Hero Quest. Pour Antoine Coutrot, chargé de recherche au LS2N, l'enjeu principal était justement de constituer le plus grand catalogue possible. "Dans la littérature scientifique des neurosciences, les cohortes comportent entre 50 et 100 candidats quand tout va bien, déplore Antoine Coutrot. Pour notre étude sur Alzheimer, nous voulions atteindre une échelle planétaire."Une façon de contourner l'un des principaux écueils des études actuelles, qui présentent souvent un important problème de reproductibilité:"Les résultats obtenus changent beaucoup trop lorsque les mesures sont à nouveau prises sur d'autres personnes", explique le chercheur.


Le joueur, après avoir mémorisé la carte du niveau, doit naviguer le plus rapidement possible vers les bouées (points 1 à 3). Diana QUACH

L'initiative vient de l'entreprise Deutsche Telekom, qui, en 2015, a contacté l'University College de Londres, où Antoine Coutrot réalisait son postdoctorat, et celle d'East Anglia. Les chercheurs ont rapidement compris que pour attirer le maximum de personnes, ils ne pouvaient pas concevoir eux-mêmes le jeu. Ils ont donc fait appel à un développeur professionnel, Glitchers, qui avait déjà plusieurs jeux mobiles à son actif. À force d'échanges sur plusieurs mois, des tâches et des exercices issus de la littérature scientifique ont été intégrés de manière totalement ludique et agréable.

"Le jeu est sorti en mai 2016, disponible gratuitement sur l'Apple Store et Google Play, précise Antoine Coutrot. Nous nous attendions à avoir plusieurs milliers de joueurs. Ils ont en fait été des centaines de milliers, puis des millions. Une belle surprise !" Les chercheurs en ont ainsi tiré les performances d'orientation de 4 millions de personnes, qu'ils ont pu croiser avec leur âge, leur sexe et leur pays. Pas de risque de biais lié à une pratique régulière des jeux vidéos: les chercheurs se sont en effet assuré, en demandant à une équipe de volontaires de se prêter à des exercices d'orientation dans les rues de Paris et de Londres, que les performances coïncidaient aux résultats obtenus dans Sea Hero Quest.

L'orientation sous influence

Une première vague de résultats, publiée en 2018, a d'abord montré que l'âge est un facteur majeur dans les compétences en orientation, hors Alzheimer: notre faculté à nous orienter décroît en vieillissant. Viennent ensuite le sexe, puis l'origine. "La nationalité a un impact qui est très corrélé au PIB du pays en question: l'éducation et les opportunités de voyager à l'intérieur et à l'extérieur de son pays influencent la façon de s'orienter dans l'espace, insiste Antoine Coutrot. De même, les meilleures performances des hommes, souvent observées dans la littérature, dépendent du degré d'égalité des sexes dans le pays considéré. Les différences, très marquées en Égypte ou en Arabie Saoudite, s'estompent presque totalement en Scandinavie. L'importance de la culture et de la société sur l'orientation spatiale n'aurait pas pu être mesurée sans un jeu de données de cette ampleur."


Un groupe de volontaires a dû mémoriser une carte et naviguer dans un labyrinthe, dans le jeu puis dans le monde réel, afin de valider que les capacités d'orientation étaient semblables dans les deux univers.

La seconde salve scientifique, centrée sur Alzheimer, vient de paraître dans la revue PNAS. Les chercheurs y ont comparé les résultats à Sea Hero Quest aux symptômes précoces de la maladie d'Alzheimer. Leur conclusion: les personnes aux mauvais résultats, par rapport à la moyenne des individus de même âge, sexe et origine, présentent davantage de prédispositions à la maladie d'Alzheimer, même quand les tests classiques ne décèlent rien.

En particulier, ils ont plus de chances de porter l'allèleFermerVersion variable d'un même gène. Par exemple, vert, marron, bleu pour le gène codant la couleur des yeux. 4 du gène apolipoprotéine E (ApoE), qui multiplie par quatre les risques de développer la maladie d'Alzheimer et est présent chez environ 20 % de la population. Si le jeu n'a pas vocation à servir d'outil de dépistage, sa base de données pourra en revanche offrir un référentiel aux médecins lors de leurs diagnostics. Si une dame âgée présente des soucis d'orientation, cela permettra de savoir si ces difficultés sont normales pour son groupe démographique ou si elles sont plus inquiétantes.

L'aide de l'intelligence artificielle

Les chercheurs poursuivent aujourd'hui l'exploitation de cette phénoménale réserve de données, qui attire d'autres laboratoires prêts à collaborer. "Une altération de l'orientation peut être mesurée dans différentes maladies que celle d'Alzheimer, précise Antoine Coutrot. Elle est liée à des zones cérébrales profondes, comme l'hippocampe, en rapport avec la mémoire. On explore la liste des facultés et maladies cognitives pouvant être ainsi quantifiées, comme l'épilepsie ou le syndrome post-traumatique. " Ce travail réclame l'aide d'intelligences artificielles (IA) et Antoine Coutrot planche à présent sur le machine learning, ou "apprentissage automatique". Le but est d'entraîner des algorithmes afin qu'ils repèrent des groupes d'individus à risque en dehors des cas les plus évidents, comme les personnes âgées. L'IA pourrait également découvrir que des ensembles apparemment différents partagent certains comportements, et essayer de comprendre pourquoi. Comme quoi, même pour des chercheurs, il est difficile de s'orienter seuls dans les données de 4 millions de terriens...

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jeudi 11 avril 2019

MS-Linux ? Lindows ? Microsoft pourrait-il sortir un bureau Linux ?



MS-Linux ? Lindows ? Microsoft pourrait-il sortir un bureau Linux ?

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Open Source : Oui, oui, l’éditeur de Windows le pourrait. Et je ne parierais plus que Microsoft ne le fera pas à l’avenir. Voilà pourquoi.


J'avais l'habitude de dire que Microsoft sortirait un bureau Linux - MS-Linux ou Lindows -- quand les poules auraient des dents. Dernièrement, j'ai entrevu des poules avec des dents. Voilà pourquoi.
Tout d'abord, Microsoft a adopté Linux et l'open source depuis des années maintenant. Je veux dire, sur Azure, le système d'exploitation le plus populaire est désormais - roulement de tambours s'il vous plaît - Linux. Microsoft permet aux entreprises Linux d'utiliser ses brevets gratuitement. Et le géant de Redmond a déjà sorti sa propre distribution Linux dans Azure Sphere.

Après Edge, Windows abandonné pour l'open source

A cela, on pourrait répondre : « Tu as trop bu de cidre, Steven ! Ces décisions concernent seulement l’entreprise et le cloud. » C’est vrai, mais rappelez-vous que Microsoft vous permet aujourd’hui d'exécuter de nombreuses distributions Linux dans Windows en utilisant Hyper-V et Windows Subsystem for Linux (WSL). En 2017, on voyait déjà ce que j'appelais l'année de Linux sur le bureau Windows.
Plus récemment, Microsoft a fait quelque chose d'encore plus impensable pour ceux qui croient encore que Microsoft est resté bloqué dans les années 90. L'entreprise a abandonné Edge, son navigateur Web pour Windows 10, au profit de Chromium, le code open source de son principal rival.
Le choc. Vous verrez que la prochaine fois, Ed Bott se mettra à écrire sur Ubuntu Linux !
Alors, serait-il vraiment impensable pour Microsoft d'exécuter sa propre distribution Linux ? Je ne crois pas, non.
Considérez le déploiement désastreux de Windows 10 à l'automne 2018. Cette version a connu problème après problème. Certains des bugs persistent - bonne chance pour se reconnecter à un lecteur réseau valide s'il disparaît - et qui sait quand ils seront corrigés.
Et, comme mon collègue Catalin Cimpanu l'a noté au sujet du dernier Patch Tuesday, « Pour le quatrième mois consécutif, Microsoft a corrigé une zero-day de Windows exploitée sur Internet. » L'assurance qualité de Microsoft pour Windows est incertaine, pour être gentil, depuis des lustres.
Linux, au contraire, malgré des histoires effrayantes, est sûr. Linux est également très stable. Pourquoi ne pas essayer Linux, qui domine tous les autres marchés informatiques ?

Applis Windows sur Linux, c'est possible

Il est vrai qu'aucun bureau Linux, à moins de compter Chrome OS, n'a fait forte impression sur le marché. Mais la technologie n’est pas en cause. C'est parce que dans son incarnation précédente, l’Empire du Mal, Microsoft a empêché les fournisseurs de matériel d'offrir d'autres systèmes d'exploitation. Cette époque est révolue et Microsoft s'est montré plus que disposé à accueillir Linux et les logiciels libres.
Pourquoi faire cela ? Parce que Microsoft investit encore des milliards dans le développement de Windows, tout en apportant de moins en moins de revenus à l'entreprise. Vous vous souvenez quand Microsoft a prétendu que Windows 10 atteindrait un milliard d'utilisateurs en quelques années ? Cela ne se réalisera pas. Microsoft pourrait économiser beaucoup d'argent en faisant du noyau Linux le cœur de son système d'exploitation de bureau.
Et tous ces programmes Windows ? Bien sûr, si tout le monde devait porter ses applications sous Linux, la plupart des ISVs s'en trouveraient bloqués. Mais qui dit qu'ils doivent les porter ?
Crossover et Wine ont montré depuis des décennies que vous pouvez traduire les appels système Windows en appels Linux respectifs. Il est vrai que Wine ne permet pas à toutes les applications Windows de fonctionner sous Linux. Mais il fait du bon travail. Et ce, même si les développeurs de Wine n'ont pas accès à toute l'information sur les API Windows et les appels système. Les ingénieurs logiciels de Microsoft, bien sûr, ont un accès complet aux fonctions internes de Windows.
De plus, depuis plusieurs années déjà, les développeurs WSL de Microsoft travaillent à mapper les appels de l'API Linux vers Windows et vice-versa. Une grande partie du travail nécessaire pour que les applications Windows puissent fonctionner sans modification sous Linux a déjà été fait.
Bref, les développeurs Windows n'auront pas à se soucier de modifier leurs applications. Microsoft pourrait, sans trop de problèmes, leur permettre de continuer à fonctionner sous Linux sans changements majeurs.
Avec de nombreuses applications, aucun changement ne sera nécessaire. Par exemple, Office 365 apporte désormais à Microsoft plus de cash que MS-Office. Avec Microsoft faisant tout ce qui est en son pouvoir pour amener les clients à migrer des logiciels on-premise aux applications cloud, le système d'exploitation de bureau sous-jacent perd de son importance.
Ainsi, en passant à Linux, ou en offrant Lindows comme alternative à « Classic Windows », Microsoft pourrait économiser de l'argent sur le développement Windows et créer un système d'exploitation de bureau plus stable et sécurisé. Cela me paraît un progrès. Voyons si Microsoft se ralliera à mon avis en 2019/2020.

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jeudi 21 mars 2019

Pourquoi faire de l'économie de la connaissance ?



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Qui est que,comme la connerie,la connaissance est infinie.Et ça,ça change tout ,quand vous y réfléchissez bien. Parce que les matières premières ne sont pas infinies. Mais la connaissance est infinie. Si nous basons notre croissance économique sur les matières premières, et bien il y a une contradiction mathématique inévitable entre croissance infinie et matières premières finies. Mais si nous bason notre croissance économique sur la connaissance . Et bien il n'y a plus de contradiction entre croissance infinie et connaissance qui est infinie aussi. L'économie de la connaissance est très particulière ,en ce sens que elle est régie par des lois différentes de l'économie des matières premières. Ces règles sont très simples, il y en a 3 :

2 bonnes nouvelles et 1 mauvaise nouvelle.
La première  règle c'est que les échanges sont a sommes positives.
Qu'est-ce que ça veut dire ?
Si je vous donne 20 Euros, ils ne sont plus a moi ...
Mais si je vous donne de la connaissance , elle est encore a moi.
La,je vous donne de la connaissance ...
A priori quand je vais sortir de cette pièce, je serai pas plus bête qu'en y rentrant ...
Alors que si je vous donnais 20 Euros a chacun, je serais moins riche ...
Donc,quand on partage un bien matériel,on le divise ...
quand on partage un bien immatériel,on le multiplie.

La 2ième règle de l'économie de la connaissance :
C'est que les échanges ne sont pas instantanés, ça c'est une mauvaise nouvelle ...
Transférer 20 Euros ou 20 M d'Euros c'est instantané,c'est une signature sur un chèque. Les transferts de propriétés sont instantanés ... C'est même pour ça qu'aujourd'hui on a du trading a haute fréquence dont la limite légale est la nano seconde !  Ce qui veut dire qu'on a le droit de faire 1 milliard de transactions par seconde. Mais la connaissance ... il n'y a pas de trading haute fréquence dans la connaissance. Cette conférence elle prend du temps.
 Transférer de la connaissance,ça prend du temps ... Je ne peux pas vous donner la physique quantique en 2 minutes.

Et la dernière règle,est une bonne nouvelle. C'est que les combinaisons de connaissances ne sont pas linéaires. Qu'est-ce que ça veut dire ?
Ça veut dire que quand vous prenez 20 Euros et 20 Euros,et que vous les mettez ensemble,ça fait 40 Euros. Mais quand vous prenez 1 Kg de connaissances et que vous le réunissez a un autre Kg de connaissances,ça fait 3 Kg de connaissances. Quand vous regroupez 2 connaissances,ça crée systématiquement une tierce connaissance qui est ,au pire ,triviale mais non nulle,et aumieux,révolutionnaire !  Et bien donc le biomimétisme s'inscrit dans ce paradigme de l'économie de la connaissance, et c'est la que je veux que vous voyiez vraiment a quel point c'est une révolution sociale,environnementale, avant d'être une révolution technologique. Et le biomimétisme ,c'est la science qui dit : La nature est une bibliothèque ,lisez-la au lieu de la brûler. La nature en fait,elle est high-tech !
















REF.:Google,

5 choses à savoir sur l’intuition



psychologie

On pense parfois: «J’aurais dû écouter ma petite voix intérieure, elle me l’avait bien dit». D’autres jours, on se dit que l’intuition, c’est un truc ésotérique, vaguement new age. Et puis, en y repensant, on réalise qu’on ne sait pas trop de quoi il s’agit. C’est quoi, au juste, l’intuition? Devrait-on prêter attention à sa petite voix? Peut-elle nous tromper? Petite randonnée aux frontières de l’intuition.
1) Qu’est-ce que l’intuition? C’est la faculté de saisir en un éclair ce qu’il en est d’une situation. Cela se fait de façon pratiquement inconsciente, souvent grâce à la somme de nos connaissances et de nos apprentissages. Vous rencontrez quelqu’un et vous ressentez immédiatement quelque chose à propos de cette personne et du type de relation que vous aurez avec elle. Vous vous apprêtez à partir en voyage, juste avant le départ, il vous traverse l’esprit que le ­comportement du locateur de Airbnb est bizarre.
2) Où se situe l’intuition? ­L’intuition serait située dans ­l’«inconscient d’adaptation», nous dit Malcolm Gladwell dans son ­livre Intuition. L’inconscient d’adaptation est une espèce de mode de pilotage automatique qui permet d’agir sans analyser précisément tout ce qu’on fait au cours d’une journée. Ce mode de pilotage est très utile parce que s’il fallait vivre en toute conscience chacune de ses actions, on serait tous ­épuisés avant midi. Se faire un café ou se rendre au travail ­deviendrait complexe.
3) Rien n’est simple. Comme ­humains, on aurait évolué en créant des raccourcis mentaux, des espèces de jugements ­instantanés, qui ont pour but de nous rendre efficaces. Grâce aux connaissances intériorisées ou ­implicites, on va plus vite. Le ­problème est que ce processus est imparfait. Des erreurs peuvent se glisser, ce qui cause des illusions, parfois même des illusions d’optique. Je marche sur la rue, j’aperçois au loin une forme blanche, je n’ai pas mes lunettes, je pense: «Veux-tu ben me dire ce qu’une poule fait ici?» Il s’agit en fait d’un sac de plastique blanc et vide, ballotté par le vent. Habituellement, nos erreurs intuitives sont provoquées par deux choses: nos peurs et nos préjugés. Évidemment, le fait de ne pas porter ses lunettes peut également y contribuer.
4) Tout est compliqué. Comment faire la différence entre les intuitions justes et les erreurs intuitives causées par des associations erronées? Pas évident. Si je rencontre une personne aux yeux bleus et que j’ai vécu une mauvaise expérience avec quelqu’un qui avait les yeux bleus, il est ­probable que mon premier réflexe sera négatif. Si je ne réalise pas que mon sentiment provient d’une expérience passée, je vais prendre cet «avertissement» pour une intuition. «C’est un rapprochement commode et automatique qui, en somme, ne repose sur rien de réel dans la situation présente», ­rappelle le psychologue David Myers. La même chose se produit par rapport à ce qui m’est inconnu, étranger: tout de suite, je réagis en voulant me protéger de ce que je ne connais pas, donc en imaginant un danger. De fausses intuitions peuvent s’installer.
5) Des aller-retour. On aurait donc un inconscient d’adaptation, ou «esprit caché», qui est ­rapide, automatique, chargé d’émotions. On aurait aussi une conscience qui explique, analyse, délibère, soupèse. L’idéal – si idéal il y a – serait d’être à l’écoute de ce qu’on ressent de façon instantanée, puis de revenir sur la situation, de l’analyser en détail, donc de la conscientiser. Ensuite, il ­faudrait se distraire, penser à ­autre chose, laisser passer du temps. Avec la somme des différents paliers du conscient et de l’inconscient d’adaptation, on devrait arriver à savoir si l’intuition première qu’on a eue a du bon sens ou si elle se fonde sur des préjugés et de vieilles peurs qui n’ont plus leur raison d’être.

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jeudi 24 janvier 2019

P2P: Torrent Paradise, un « Pirate Bay » décentralisé qui sera très difficile à faire fermer


Alors que le monde du warez est en perpétuelle évolution, que des sites de téléchargement illégaux ferment et ouvrent chaque semaine, aucun administrateur n’est à l’abri d’une décision de justice à son encontre ou à un blocage du site par les fournisseurs d’accès internet. Cependant, un développeur inconnu semblerait avoir trouvé une parade, en créant un tracker torrent complètement décentralisé : c’est-à-dire qu’il n’est hébergé sur aucune machine fixe; il s’agit de TorrentParadise.

Le futur du torrent ?

C’est sur Reddit que le développeur connu sous le nom d’urbanguacamole a partagé sa création : un tracker torrent décentralisé, qui fonctionne grâce à la technologie IPFS (InterPlanetary File Systems). Les fichiers du site sont répartis en « blocs » à travers internet, à la manière d’un fichier torrent. Pour éclaircir ce point, lorsqu’un utilisateur télécharge un film en torrent, il le prend aux utilisateurs qui l’ont déjà téléchargé précédemment, petit bout par petit bout; c’est pour cela que le torrent est associé à la notion de partage. Pour TorrentParadise, c’est à peu près pareil : le site est partagé en plusieurs petits bouts à travers le web, que l’utilisateur charge dès qu’il veut accéder à l’URL du tracker. C’est une réelle innovation dans le monde du warez, même si cette prouesse n’est pas accessible au premier venu. La technologie n’en est qu’à ses débuts, mais il est certain que dans quelques années, ce procédé se démocratisera.

TorrentParadise, le tracker le plus simpliste

Malgré un fonctionnement très compliqué, TorrentParadise se veut le plus minimaliste possible : une seule barre de recherche, qui permet de trouver à coup sûr le contenu souhaité.

Un développeur a utilisé la technologie IPFS pour créer un index totalement décentralisé et qui ne peut donc pas faire l’objet d’un blocage. Un nouvelle pierre jetée dans le jardin des ayants droit.

Comme Pirate Bay mais en inarrêtable ? Un développeur qui se fait appeler Urban Guacamole vient de créer Torrent Paradise, le premier site de piratage à fournir un index totalement décentralisé des fichiers Torrent. Jusqu’à présent, les index étaient toujours hébergés de manière centralisé sur des sites Web hébergés sur un ou plusieurs serveurs tels que The Pirate Bay ou Kickass Torrents (ou leurs nombreuses copies). Ces sites sont du coup des cibles faciles pour les ayants droit et les forces de l’ordre. Pour échapper aux blocages et aux autres déconnexions, les administrateurs n'ont d'autre solution que de multiplier les sites miroir, ce qui n’est pas très pratique.

Décentraliser pour être intouchable

Torrent Paradise propose une solution plus élégante, en s’appuyant sur la technologie InterPlanetary File Systems (IPFS). Celle-ci permet de stocker des fichiers à travers un réseau de nœuds décentralisés. Chaque fichier est subdivisé en blocs dont le stockage est réparti sur le réseau. Chaque bloc est identifié par une empreinte cryptographique. Un système de routage permet ensuite de retrouver ces blocs de proche en proche.
Si l’on applique cette technologie au cas d’usage d’un index de torrents, on obtient un moteur de recherche qui n’est pas dépendant d’un site unique et qui ne peut donc pas faire l’objet d’un quelconque blocage.
Le hic, c’est que pour vraiment utiliser IPFS, il faut mettre en place un nœud IPFS. Ce qui nécessite d’être à l’aise avec les commandes en ligne et de mettre les mains dans le « cambouis ».
Certes, Urban Guacamole a mis en place un site passerelle qui permet d’accéder directement à l’index décentralisé. Mais on retombe alors dans la problématique initiale du point de défaillance unique. En réalité, ces sites jouent surtout le rôle de vitrine technologique et permettent de faire connaître cette nouvelle expérimentation aux aficionados de torrents. Mais il est fort probable que d'ici quelque temps, de bonnes âmes facilitent l'utilisation d'IPFS et en face un outil abordable au grand public. Le jeu du chat et de la souris, entre ayants droit et pirates pourrait bien reprendre de plus belle.
Source :
TorrentFreak