Rechercher sur ce blogue

Aucun message portant le libellé psychologie. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé psychologie. Afficher tous les messages

mardi 13 juin 2023

Les pensées proviennent toujours d'ailleurs que de l'ego:

 

Les pensées proviennent toujours d'ailleurs que de l'ego:

Ce que nous appelons nos pensées

 sont en fait des courants d'énergie

 (ou courants d'information)

qui nous traversent.

Ces courants proviennent toujours d'ailleurs que de l'ego.

 Ils peuvent provenir de l'esprit, de l'Esprit universel, de la Source... 

mais ils peuvent aussi transiter par des entités astrales ou surmentales (et leurs technologies).

 

 

Le bagage mémoriel de l'ego (événements, vies passés, habitudes, croyances, etc.)

 ainsi que l'évolution de ses corps (physique et subtils) 

va avoir un impact sur la façon que ces énergies le traversera

 et sur la façon dont il parviendra à les gérer.

 

 

 

 

 

 

 

 

Nota: lexique: https://www.supramental.biz/fr/supramental-lexique.xml

 Pensée : La pensée est un phénomène de communication télépathique ou d'échange d'énergie qui se produit entre différentes unités de vie ou plans de conscience.

 

 

Par: Sardra Vimont

www.supramental.biz

jeudi 25 mai 2023

PSYCHOLOGIE DES COMPLEXES : Nous sommes tous complexés

 

 

PSYCHOLOGIE DES COMPLEXES : Nous sommes tous complexés

A quoi pensez-vous lorsque vous entendez le son [fwa] ?

Si par contre vous lisez ou entendez ceci :

« Il était une fwa

Un bonhomme de fwa

Qui vendait du fwa

Dans la ville de Fwa

Il se dit ma fwa

C’est la première fwa

Et la dernière fwa

Que je vends du fwa

Dans cette ville de Fwa »

Placé dans une phrase ce son [fwa] va pouvoir traduire aussi bien la foi, une fois le foie tout comme parler de Foix, la ville. Il n’y a donc plus de doute ou plus de place à l’interprétation individuelle.

Si, si je vous assure, il y a bien une raison à la présence de cette comptine dans un article sur les complexes.

Pourquoi ?

Déjà, parce que cette introduction est assez symptomatique du sujet que nous abordons et l’illustre bien : « les complexes c’est complexe » ! #j’aime l’humour #humour de psy

Mais c’est aussi et surtout, parce qu’elle me sert à démontrer et nous rappeler :

–       Que pour comprendre une chose il faut pouvoir la situer dans un contexte, avoir un cadre de référence . Alors il sera indispensable de traiter ce sujet en nous ramenant sur les mêmes ondes de compréhension : nous sommes tous complexés !

–       Que deux mots peuvent avoir la même sonorité ou la même orthographe mais qu’ils ont des sens différents (alias les homonymes). Dans le cas des complexes en psychologie, tous les sens du mot « complexe » comptent pour les expliquer et les comprendre.

Un complexe en psychologie c’est quoi ?

Dans le dictionnaire, la définition du mot complexe c’est :

sens 1 : Adjectif : Qui n’est pas simple, compliqué, difficile à comprendre.

sens 2 : nom masculin : Combinaison, mélange. l’union, l’assemblage de plusieurs éléments contenu dans un même endroit.

Exemple : un complexe hospitalier – sportif etc…

En psychologie, cette notion va correspondre à un ensemble d’éléments conscients et inconscients tels que des pensées, des émotions, des actions) [sens 2 du mot] qui vient exprimer et servir autre chose [sens 1].

Vous êtes toujours là ?

Quels sont les différents complexes ?

Il existe toutes sortes de complexes et il serait bien trop simple de trouver une catégorisation, modélisation qui puissent être juste ou se suffire à elle même quelque soit l’exemple évoqué.

J’aurais bien aimé être binaire et vous dire qu’il y a deux catégories de complexes : les conscients / les inconscients, ceux qui concernent notre physique/ notre personnalité, ceux qui sont individuels/universels. Mais ça ne marche pas comme ça.

Alors voici plutôt une liste de plusieurs complexes qui vous concerne, avec leur explication pour les plus curieux d’entre nous :

  • le classique, « Œdipe » : concept crée par Sigmund Freud , décrivant une phase de développement chez l’enfant. Dans la mythologie grecque Œdipe tua son père et se maria avec sa propre mère. Inspiré de cela et en psychanalyse, celui-ci se traduit par une rivalité avec le parent du même sexe pour entretenir un rapport amoureux avec le parent du sexe opposé.
  • le belliqueux « Caïn » : Caïn, fils aîné d’Adam et Ève, tue son frère cadet Abel – Jalousie excessive/haineuse envers une personne considérée comme son rival.
  • le féerique, « Cendrillon » : Décrit dans un des livres de colette Dowling (écrivaine et psychothérapeute) – être dévoué et laisser sa condition/bonheur dépendre des autres.
  • l’intrépide « Peter pan »: développé par Dan Kiley psychanalyste américain – caractérisé par le refus de grandir
  • le douloureux, « castration » : concept freudien, adopter des comportements permettant de surmonter une angoisse de castration (alias privation – manque)
  • l’humble « supériorité » – Introduit par Alfred Adler (médecin et psychothérapeute autrichien) – sentiment d’être meilleur que les autres
  • l’éminent « infériorité » : se sentir inférieur aux autres
  • le fier « Napoléon » : vécu d’infériorité physique (petite taille, handicap) compensé par un comportement qui prend beaucoup de place.

Cette liste est évidement non exhaustive : il pourrait s’ajouter le complexe d’abandon, de culpabilité, d’Electre, de sevrage, d’insécurité – etc… etc…

Des fois c’est le terme de « syndrome » qui est employé.

Comment ils se manifestent ?


Dans le monde des psy, lorsque l’on dit qu’une personne est complexée, c’est plutôt une bonne nouvelle ! Entendons nous bien, je ne me réjouis pas de la souffrance des gens, loin de là. Ce que je veux démontrer c’est qu’avoir un complexe » ne fait pas nécessairement ou uniquement référence à quelque chose de douloureux, qui fait souffrir une personne.

Toutes les personnes que vous côtoyez, vous même inclus, et même celles que vous ne connaissez pas ont au minimum du minimum 1 des complexes de la précédente liste. En fait être complexé c’est universel, c’est relatif à l’être humain, c’est inévitable.

Ainsi, pour le psychologue, savoir comment la personne est complexée (peu de complexes ? trop de complexes ?) sera un indicateur de plus qui lui permettra de comprendre et d’aider la personne qu’il a en face de lui. Sans jugement de valeur bien sûr, car l’idée n’est pas de vous dire si c’est mieux d’avoir « Peter Pan » ou « Cendrillon ».

L’expression du complexe sera quant à elle très individuelle. En effet, il ne se manifestera pas de la même manière chez tout le monde. Pour certaines personnes parler trop fort, rigoler trop fort sera la manifestation de leur complexe, pour d’autres ce sera l’inverse (ici l’inverse ce sera de parler avec une voix trop faible). Pour certains ce sera de se trouver trop gros, trop maigre, trop petit, trop grand, trop jeune, trop vieux, trop bien, trop nul, trop fort, trop faible etc etc… vous avez compris l’idée je pense.

La similitude que l’on retrouve dans la manifestation d’un complexe ce sera ce « trop » de quelque chose qui n’est pas spécialement conscientisé par la personne.

Le complexe se retrouvera alors aussi bien dans une attitude, dans une personnalité, dans un ton de voix que dans des pensées ou des non pensées (traduction d’une non pensée : « euh non ça ne m’était jamais venu à l’esprit, je n’y ai jamais pensé ») etc.

Il peut aussi s’exprimer dans un jugement de valeur que l’on porte sur nous même. C’est généralement ce jugement qui peut être douloureux, très douloureux à vivre. Mais pas toujours. Une personne qui se trouve trop géniale n’est à priori pas triste et pourtant elle est tout autant complexée !

A quoi ça sert ?

Que le complexe s’exprime part « je n’aime pas ci ou ça dans mon physique », « je ne me sens pas à la hauteur » ou part « ça ne m’ait jamais venu à l’esprit d’envisager de coucher avec tel membre de ma famille » il aura la même mission.

La fonction d’un complexe, sera de NOUS protéger et NOUS préserver. Le nous auquel je fais référence ici correspond aussi bien à nous-même (soi) et à un collectif : notre espèce/ notre condition d’être humain et d’être sociaux.

Notamment et entre autres, les complexes nous permettent de ne pas franchir les 3 grands interdits fondamentaux (tabous) de notre culture. Dans la nôtre, c’est à savoir : le meurtre, l’inceste et le cannibalisme.

Désormais lorsque vous entendrez quelqu’un vous dire qu’il n’est pas complexé : souriez gentiment, il s’agit probablement d’un abus de langage, ou FUYEZ !!!!

Un complexe est un mécanisme de défense, ça nous protège donc de nos peurs, de nos traumatismes, de ce qui serait trop violent à vivre au niveau conscient (le préciser à son importance) pour la personne. Même lorsque nos complexes s’expriment par une souffrance, sont douloureux à vivre « je n’aime pas ça sur mon physique », « je me sens nul(le) » etc… c’est là pour vous protéger.

Et oui la complexité là dedans c’est que l’être humain sait très bien se protéger d’une souffrance part une autre souffrance.


Le cerveau est à imaginer comme un réseau de matriochka (ces petites poupées russes). La petite du milieu va être la plus « vulnérable », c’est celle qui renferme vos plus grandes peurs, vos traumas. Les autres poupées en sont les gardiennes, elles vont tout faire pour protéger cela même si ce ne sera pas agréable à vivre.

 

Carl Gustav JUNG disaient que « les complexes, se comportent comme des malins génies cartésiens »

Comment se défaire de nos complexes ?

Les médias nous assaillent d’astuces et de « dossiers psycho » pour « sortir de vos complexes ». Nous nous trompons de bataille.

Si vous avez lu depuis le début, au regard de leurs « bénéfices » l’idée n’est donc absolument pas de s’en débarrasser. Nous sommes tous complexés et c’est important !

En revanche, il est bien sûr possible de ne pas ou plus souffrir de ceux ci lorsqu’ils s’expriment de la sorte. Ceci commence par le fait de comprendre ce que c’est, quels sont les apports, ce qu’il viennent traduire etc… d’où cet article

Ensuite, si vous voulez aller plus loin, un des principes de bases qu’il est important de retenir c’est qu’il n’y a pas de recette miracle que l’on pourrait calquer sur tout un chacun !

Exemple : Quand bien même deux individus ont un mal être qui se localisera sur la même partie de leur corps, que cela va venir affecter les mêmes choses : la solution ne pourra pas être similaire. Pour l’une des deux personnes la solution pourra être la chirurgie pour l’autre non.

La résolution d’une souffrance est unique tout autant que vous l’êtes.

Un complexe est une machine bien pensée. Une technologie compliquée avec plusieurs systèmes dont il n’y a pas qu’une seule et unique clé.

C’est à la fois :

  • Un brouilleur d’ondes. « quand le sage montre la lune l’imbécile regarde le doigt », et oui ce n’est pas parce qu’il va vous indiquer votre nez que c’est lui le « problème ». Il vient vous détourner l’attention de quelque chose en vous focalisant sur une autre donnée.
  • Un couteau suisse. Au même endroit peut se loger plusieurs complexes.
  • Un jeu de mikado. C’est à dire une structure qui tient comme elle peut, ce pourquoi nous nous devons d’être vigilant à ne pas la faire s’écrouler si nous décidons d’en retirer un.
  • Un boomerang. Il peut revenir même si vous vous en êtes « débarrassé ». Ce pourquoi certaines personnes ne se sentent pas mieux après une modification physique.

Ainsi, pour les « dépasser » il n’y aura pas de pratiques, d’approches ou de méthodes toutes faites ! Cette organisation mentale/cérébrale vous appartient et vous êtes les seuls détenteur de la clé. Imaginez  ceci comme un jeu pour « detective experts »….

 

REF.:  https://cabinet-terrehappy.fr/psychologie-des-complexes-nous-sommes-tous-complexes/

lundi 17 janvier 2022

5 types de crises de colère que votre enfant peut avoir

 

 5 types de crises de colère que votre enfant peut avoir

Les crises de colère sont souvent la manière dont les enfants doivent montrer leurs émotions et leurs sentiments. C'est parce qu'ils ne sont pas encore capables de gérer leurs actions et leurs réactions.
5 types de crises de colère que votre enfant peut avoir

Selon les experts en la matière, les crises de colère sont définies comme les explosions ou détonations émotionnelles de la colère chez les enfants de 1 à 5 ans. Elles se présentent par une colère et des pleurs soudains et incontrôlés, le plus souvent sans raisons apparentes. Voulez-vous savoir quels types de crises de colère existe-t-il ? Voici les cinq plus courantes.
Types de crises de colère chez les enfants

Lorsque les enfants pleurent, donnent des coups de pied et hurlent avec force, se jetant au sol, ils ne s’occupent généralement pas des raisons. La plupart des parents ont peur de ces crises, il est donc important de connaître et de différencier les types de crises, leur origine et la manière dont nous devrions réagir dans chaque cas.
1. Crises pour attirer l’attention ou demander quelque chose

Cette crise est la plus utilisée chez les enfants pour tenter d’exercer un contrôle parental et de les dominer. Habituellement, ils le font pour demander plus d’attention, soit parce qu’ils se sentent jaloux pour l’un de leurs frères et sœurs, soit simplement pour leur donner plus de temps.

Les experts disent que cette crise est parfois due au fait que l’enfant se sent isolé. La meilleure attitude à prendre est de le laisser se calmer pour observer les raisons qui l’ont amené à réagir ainsi.

Cela peut également être dû au fait que ses besoins n’ont pas été pris en compte ou par une simple manipulation. Si la réponse est la première option, il est important que vous y prêtiez plus d’attention quand il vous parle, et que si c’est la seconde, vous démontrez que vous ne pouvez pas toujours avoir tout ce que vous voulez.
les crises des enfants

Dans ce type de crises de colère pour attirer l’attention, les enfants pleurent, donnent des coups de pied et se jettent au sol, parfois même arrêtent de respirer pendant quelques secondes. La chose la plus conseillée est de ne pas céder à sa demande, car il réussira ainsi à vous manipuler. Vous devez l’ignorer complètement, à moins que cela ne provoque une détérioration majeure de l’environnement. Laissez-le tranquille un moment, et après qu’il se soit calmé, essayez de dialoguer avec lui et faites-lui voir la raison.

2. Les crises dues à la frustration ou à la fatigue

Ce type de crise est très fréquent. Ce n’est que le signe qu’il est petit et ne contrôle pas ses sentiments et ses émotions, donc il pleure et devient irritable.

Souvent, la frustration est le résultat de ne pas comprendre ou de comprendre certaines instructions qui sont assignées. Si tel est le cas, il est important que vous passiez du temps à expliquer les choses et à parler de ce que vous ressentez. Aussi, il est bon que vous célébrez ses réalisations et ses efforts, ce qui renforcera son estime de soi.

Par contre, l’enfant peut faire une crise de colère simplement parce qu’il est fatigué et qu’il a besoin de dormir. Dans ces cas-là, vous devriez l’emmener à son lit et le laisser se reposer, après un moment, il aura oublié la crise de colère.
3. Crises de refus de faire quelque chose

Tout d’abord, vous devriez analyser si c’est une situation qui provoque une sorte de stress ou d’anxiété, car alors vous ne devriez pas forcer l’enfant à faire certaines choses. Mais si ce n’est pas comme ça, alors vous devriez la minimiser et ne pas céder.

Ce type de crise se produit généralement quand ils refusent de se coucher, d’aller à l’école ou d’accomplir une tâche qui leur a été confiée. Tout d’abord, l’important est que vous ne vous laissiez pas manipuler à cause de son apparente tristesse ou de sa colère.

Parfois, il est possible d’éviter différents types de crises en les avertissant à l’avance de ce qu’il faut faire.
4. Crises destructrices

Ce type de crise est très agressive et peut parfois conduire à des épisodes désagréables. Chez eux, les enfants peuvent perdre le contrôle et, en plus de crier, de frapper ou de lancer des objets – souvent – involontairement.

Si cela se produit, la meilleure solution consiste à emmener votre enfant dans un endroit calme et à le laisser seul comme punition pour qu’il puisse réfléchir. Après 10 minutes, essayez d’établir un dialogue avec lui, dans lequel vous expliquez les raisons pour lesquelles vous ne pouvez jamais réagir violemment.

    “Il est important de connaître et de différencier les types de crises de colère, leur origine et la manière dont nous devrions réagir dans chaque cas”

5. Colère auto-destructrice

Il s’agit de crises dans lesquelles les enfants perdent tout contrôle et finissent par blesser d’autres personnes ou même eux-mêmes.

Pour éviter les accidents, vous devez le tenir dans vos bras et lui parler tout en restant calme. Après quelques minutes, vous reviendrez à vos sens ou vous en aurez assez de vous battre avec vous.
crises des enfants sont difficiles

Si votre enfant a habituellement ce type de réaction, il est important que parfois, lorsqu’il n’est pas en colère, on lui parle et lui explique les alternatives. Il doit montrer son désaccord ou sa colère. Tout d’abord, il ne faut pas lui permettre de se frapper, encore moins de frapper les autres.

En tant que parents, il est très important de comprendre le fonctionnement du cerveau de nos enfants, car dans la plupart des cas, ils n’agissent pas de manière intentionnelle et calculatrice. En bref, ils n’ont toujours aucun contrôle sur leurs émotions ou leurs actions, simplement parce que leur cerveau est en développement et qu’ils n’ont pas encore la capacité de gérer leurs actions.

 

REF.:   https://etreparents.com/5-types-de-crises-de-colere-que-votre-enfant-peut-avoir/

Les enfants qui se mettent facilement en colère


Les enfants qui se mettent facilement en colère

Les enfants qui se mettent en colère facilement ont besoin de plus de soins et d'attention.
Les enfants qui se mettent facilement en colère

Les enfants qui se mettent en colère facilement ont besoin d’une attention et de soins particuliers, car cette réaction peut cacher des malaises intérieurs cachés. Nous développerons ce sujet plus en détail dans cet article.
La colère

La colère est une émotion fondamentale de l’être humain qui découle d’une situation de désaccord avec une situation donnée. Les enfants sont gouvernés par leurs émotions et ils vivent toutes leurs manifestations avec une grande intensité. Dans le cas de la colère, ce n’est pas une mauvaise chose qu’ils ressentent cette émotion. Le problème se pose lorsque le comportement qui génère cette colère est nuisible ou se généralise.
Les enfants qui se mettent facilement en colère

Si nous nous arrêtons pour regarder de plus près, nous serons en mesure de trouver dans les moments précédents la cause qui a généré cette réaction. Une réponse inattendue, un besoin insatisfait, une caresse ou une attention non reçue ou offerte à un autre, etc. peuvent être les raisons qui déclenchent une nouvelle réaction de colère chez l’enfant.
jeune fille en colère

Il est très important d’accorder une attention particulière à ces cas, car une telle colère continue n’est ni normale ni saine. Il sera important pour nous d’entamer, seul ou avec l’aide d’un professionnel, un processus d’analyse de notre situation personnelle afin de détecter quels aspects peuvent générer ces réponses de frustration.
Les causes de la colère fréquente d’un enfant

Il y a plusieurs déclencheurs possibles pour ces comportements :

    Une situation stressante actuelle : naissance d’un frère ou d’une sœur, divorce, entrée à l’école, examens, etc.
    Une situation continue (et souvent normalisée) de violence physique ou psychologique. Ces expériences provoquent deux réactions chez les enfants : l’impuissance acquise ou l’attaque. Dans ce dernier cas, les enfants expriment leur colère contre les personnes qui causent les dommages et peuvent généraliser cette réponse à toute autre situation qu’ils perçoivent comme une menace.

    Des situations de mauvais traitements ou de stress subis par la mère pendant la grossesse et les premières années de son éducation. Cette expérience génère chez les enfants une réaction d’ennui émotionnel et une réaction automatique de méfiance et d’attaque devant d’éventuelles situations hostiles.
    Un modèle de réponse familiale basé sur la frustration et la colère. Les enfants apprennent par imitation, adoptent le modèle de réaction de la famille et le généralisent à des situations qui génèrent de l’inconfort.

Il est d’une importance vitale que l’enfant découvre les raisons qui provoquent ses réactions de colère et agisse en conséquence pour modifier la situation.
Comment nous pouvons aider les enfants qui se mettent en colère

Afin d’intervenir dans ces cas, il est recommandé que les différents domaines impliqués dans la vie de l’enfant (famille et école, principalement) mettent en œuvre de manière coordonnée une série de réponses pour accompagner l’enfant dans la résolution satisfaisante de son problème. Les principales recommandations seraient :
fille en colère dans un jardin

    Adopter une attitude respectueuse et calme. Montrez-lui, par l’exemple, une nouvelle réponse alternative. Répondre à une colère avec plus de colère renforce la réaction initiale de l’enfant.
    S’intéresser à lui, à ses émotions et à son interprétation personnelle de la situation. Cela nous permettra de comprendre un peu mieux son comportement et de lui offrir un accompagnement affectif, en de nombreuses occasions, l’une des causes principales de ces comportements.
    Lui offrir et l’encourager à trouver des alternatives de réponse plus saines et plus respectueuses : techniques de relaxation et de respiration, choix d’objets pour évacuer sa colère, histoires qui abordent le sujet, etc.
    Exprimer clairement vos limites : vous pouvez exprimer votre colère sans agresser personne ni détruire quoi que ce soit.

    Encourager la conscience de soi émotionnelle : lorsque l’enfant parvient à réagir sans se fâcher, il est important de renforcer son nouveau comportement et de lui dire d’observer comment il se sent par rapport à ce qu’il ressent quand il se fâche.
    Observer quelles situations génèrent la réponse pour les éviter ou, si elles se produisent, pour proposer les alternatives convenues. Petit à petit, l’enfant intériorisera les nouvelles réponses.
    Encourager l’empathie. Dans les cas où les enfants expriment leur colère par l’agression, il est important de travailler avec eux pour qu’ils puissent comprendre ce que ressent la personne agressée (“Comment penses-tu que X se sent maintenant ?“, “Est-ce que ça te fait plaisir de le voir comme ça ?“)

Conclusion

Intervenir dans le cas d’enfants en colère est une question cruciale. A la fois pour encourager l’adaptation actuelle de l’enfant à son environnement et à la tranquillité de sa famille et de ses enseignants. Mais également pour éviter de graves problèmes d’inadaptation sociale et émotionnelle à long terme.

En agissant de la sorte, ces enfants disposeront de ressources plus saines pour gérer leurs émotions. Et ainsi résoudre de façon satisfaisante tout problème qui pourrait survenir dans leur vie. Face à la frustration, la colère cessera d’être leur réponse automatique et leur santé mentale sera récompensée.
 

 

REF.:  https://etreparents.com/les-enfants-qui-se-mettent-facilement-en-colere/?utm_medium=org&utm_campaign=repost&utm_source=mcfb&utm_content=mc_239914&fbclid=IwAR2UYK9NYp8S1ajezDKJ2-YSdC-wNgVlJJMafTBUhq6wblWpMIXDlLheMZQ

mardi 18 mai 2021

17 signes indiquant que vous êtes la personne toxique dans votre couple

 

 

 

 

17 signes indiquant que vous êtes la personne toxique dans votre couple

Parfois, dans le couple, le problème n’est pas toujours l’autre… et si la personne toxique, c’était vous?

1 / 17
ISTOCK/ALEXANDRA IAKOVLEVA

Vous faites un méga complexe de supériorité

Les gens méprisants détruisent leur relation simplement à force de voir leur partenaire comme leur étant inférieur. Roulement d’yeux, moue de dégoût, sarcasmes ne sont que quelques-uns des témoignages de mépris dont vous gratifiez votre partenaire. «Le mépris est dégradant, observe Stan Tatkin, un psychologue ayant mis au point une approche psychologique de la thérapie de couple. Ça dit : tu es idiot.» L’université du Michigan a étudié 373 couples nouvellement mariés et découvert que les couples qui s’engueulaient, manifestaient du mépris pour l’un pour l’autre ou s’esquivaient en cas de conflit dès la première année de leur mariage étaient les plus susceptibles de divorcer.

Sachez reconnaître ces 8 signes indiquant que votre mariage va tout droit vers un divorce.

2 / 17
Shutterstock

Vous êtes maître dans l’art de la manipulation

Nous savons tous que le mensonge est préjudiciable à toute relation, mais mener l’autre en bateau est carrément destructeur. Cette stratégie (aussi connue sous le nom de «gaslighting»), est une forme d’abus mental consistant à accuser votre partenaire d’avoir perdu la tête ou de devenir paranoïaque afin de détourner son attention de vos mensonges flagrants. «C’est une triple menace: vous ne divulguez pas de l’information, vous mentez à ce sujet et vous manipulez ensuite l’autre pour l’amener à croire qu’il ou elle est à l’origine du problème, dit le Dr Tatkin. Cela porte à la relation un tort irréparable.»

Voici les 10 pires mensonges que les hommes disent aux femmes.

3 / 17
UNIKYLUCKK/Shutterstock

Vous êtes rabat-joie

Les gens qui manquent de confiance en eux ont tendance à saboter une relation parfaitement saine en analysant à l’excès le moindre baiser, le moindre mot, ou en nourrissant une peur maladive d’être abandonné par l’autre. Des études laissent penser que les personnes ayant une mauvaise estime de soi sont plus susceptibles que les autres de craindre le rejet et d’éviter tout comportement qui pourrait le provoquer – comme parler à son partenaire de ce que l’on ressent vraiment. À moins que votre partenaire vous propose de vous aider à travailler sur votre manque de confiance, peut-être vaudrait-il mieux prendre un peu de recul par rapport à votre relation pour travailler sur vous-même. «Ce qui importe vraiment ici, c’est d’être entouré de gens positifs qui vous aiment et vous valorisent, dit Sadie Leder-Elder, qui enseigne la psychologie à l’université High Point de Caroline du Nord. Passez du temps avec des amis et des membres de votre famille plutôt qu’avec de nouvelles relations.» Faites des choses qui vous font vous sentir bien en vous inscrivant par exemple à un nouveau cours de conditionnement physique ou en faisant du bénévolat dans un refuge pour animaux.

Essayez ces 20 gestes pour renforcer la confiance en soi.

4 / 17
Shutterstock

Vous menacez constamment de rompre

Personne n’aime perdre son temps et son énergie à se disputer, mais vous ne pouvez pas sortir la carte de la rupture chaque fois que les choses se corsent. Menacer de prendre une pause ou de rompre ne va rien arranger. «On utilise en général ces menaces pour faire rentrer l’autre dans le rang, note le Dr Tatkin. Mais on ne devrait jamais menacer de mettre fin à une relation à moins d’avoir réellement l’intention de le faire.» Au lieu d’essayer de vous en tirer par la menace, prenez un peu de recul le temps de vous calmer et ainsi éviter de vous laisser déborder par des pensées et des paroles que vous pourriez regretter ensuite.

Attention: ces 25 comportements sont des causes de rupture, selon les femmes.

5 / 17
Multi-Share/Shutterstock

Vous avez trop de tempérament

Il ne vous en faut pas beaucoup pour vous faire exploser. Au moindre truc de travers, vous passez en mode attaque et aux remarques désobligeantes – que vous ne pensez pas vraiment. «Vous vivez ces cycles de colère, de remords et de honte sans vraiment comprendre, dit Sari Cooper, travailleuse sociale à New York. Vous devez vous regarder et vous demander: “Qu’est-ce qui ne va pas avec moi ?”» La Dre Cooper suggère de noter dans un journal chaque fois que vous sentez la colère monter afin d’en établir la cause ou de «prendre la température» en évaluant votre énervement de 1 à 10. Si vous savez que vous perdez les pédales à 9, essayez d’imaginer comment vous vous sentez à 2, puis identifiez ce qui a provoqué cette escalade pour vous amener à retrouver votre calme. Quand vous atteignez 6 ou 7, prenez une pause, le temps de retrouver vos esprits. Si vous ne le faites pas, vous risquez de vous retrouver à ce niveau 9 que vous redoutez.

Essayez dès maintenant ces 6 trucs pour calmer sa colère.

6 / 17
ISTOCK/MIKKELWILLIAM

Vous ne réglez jamais aucun de vos problèmes

Si vous négligez de tuer les problèmes dans l’œuf, ils ne vont faire qu’empirer et finir par vous exploser au visage, ce qui pourrait amener votre partenaire à vous en vouloir. Il existe en effet dans notre cerveau une chose appelée «biais de négativité» qui serait responsable de ce ressentiment. Pourquoi? Parce que notre cerveau est plus susceptible de se souvenir des aspects négatifs des choses, explique le Dr Tatkin. Des études ont même démontré que, lorsqu’ils veulent apprendre, se forger une première opinion de quelqu’un ou donner un sens à leurs expériences, les humains ont davantage tendance à utiliser les stimuli négatifs que les informations positives. Cela s’explique peut-être par le fait que l’amygdale, la zone de notre cerveau qui gère les émotions, serait légèrement plus réceptive aux émotions négatives, celles-ci étant généralement un peu plus intenses que celles qui sont positives. «Si vous ne vous excusez jamais ou n’admettez jamais que vous avez tort afin de rétablir les choses, votre partenaire va accumuler les souvenirs négatifs liés aux comportements d’inégalité et d’injustice, poursuit le Dr Tatkin. Cela peut briser votre couple.»

Transformez vos pensées négatives en pensées positives avec la florithérapie!

7 / 17
Shutterstock

Vous êtes accro aux médias sociaux

Nous sommes constamment sur Facebook et Instagram à tirer des égoportraits et à publier des commentaires sans jamais penser aux conséquences. Pourtant, des études ont établi qu’être très porté sur les médias sociaux peut créer certaines ambiguïtés dans une relation, et même causer de la jalousie. Cela peut être parce que vous affichez des selfies osés, parce que vous négligez d’envoyer des nouvelles de votre relation ou parce que vous flirtez avec des ex ou avec des étrangers sur internet. «Vous laisser envahir par ces technologies peut vous transformer bien involontairement en personne toxique dans votre couple, constate la Dre Leder-Elder. Votre désir de reconnaissance des autres peut susciter une jalousie dont n’a sûrement pas besoin votre couple.» Pourquoi ne pas plutôt vous asseoir et voir avec votre partenaire comment vous pourriez faire des médias sociaux un atout dans le succès de votre couple?

Découvrez comment la technologie peut nuire à vos relations et à votre santé.

8 / 17
Antonio Guillem/Shutterstock

Vous vous brouillez rapidement avec vos amis et vos relations

Prenez un peu de recul et regardez qui vous entoure. Y voyez-vous des amis, des membres de votre famille, ou au contraire réalisez-vous que vous avez brûlé les ponts avec beaucoup de gens autour de vous ? Si tel est le cas, le temps est venu de regarder les choses en face et de vous demander si le problème, ce ne serait pas vous.

«Beaucoup de gens qui agissent mal le font sans en être conscients, note Rachel Sussman, travailleuse sociale clinique spécialisée en thérapie conjugale et familiale à New York. Vous ne pouvez pas établir une stratégie pour changer les choses si vous ne comprenez pas ce qui va mal.» Essayez d’appeler un ou une ex ou un ami pour comprendre pourquoi ça s’est mal passé et voir les erreurs que vous avez commises.

Renseignez-vous sur les façons de mettre fin à une amitié toxique.

9 / 17
Shutterstock

Vous ne pensez qu’à vous

Les gens narcissiques sont extrêmement égocentriques et n’éprouvent aucun remords pour le mal qu’ils font aux autres, ce qui les rend difficiles à vivre. «Ils n’ont conscience que de ce que leur partenaire leur fait, mais pas du tout de ce qu’ils ou elles lui font», explique le Dr Tatkin. Le narcissisme est un comportement difficile à vaincre, mais vous pouvez y parvenir en reconnaissant avoir traité les autres injustement et être égocentrique dans votre relation. La première étape lorsqu’on veut changer un comportement, c’est de reconnaître que vous avez un problème et de trouver des moyens d’y remédier.

Apprenez à reconnaitre une personne narcissique.

10 / 17
Shutterstock

Vous manquez de détermination

Rien n’est plus irritant qu’une personne souffrant d’indécision chronique. Tout ce que votre relation a de gratifiant s’envole dès le moment que vous faites preuve d’indécision face à l’être aimé. «Les gens détestent les ruptures, dit la Dre Leder-Elder. Ils n’aiment pas être seuls. Ils veulent vivre en relation avec quelqu’un.»

Cette manière de penser devient problématique lorsque vous donnez à l’autre de faux espoirs alors qu’en réalité vous n’êtes pas prêt à vous investir dans une relation, mais que vous ne voulez simplement pas rester seul ou seule. Vous devez être honnête avec votre partenaire dès le départ concernant vos doutes quant à cette relation et à ce que vous en espérez. De cette manière, l’autre saura dans quoi il s’engage.

11 / 17
Shutterstock

Vos amis et votre famille posent problème

Croyez-le ou non, mais votre réseau rapproché peut fiche en l’air votre relation. «Si vous êtes entouré de gens qui vous soufflent à l’oreille que cette personne n’est pas celle qu’il vous faut, que vous méritez mieux, cela pourrait finir par affecter votre relation, puisque vous êtes en lutte constante avec les êtres qui vous sont chers», dit la Dre Leder-Elder. Pour réduire ces tensions, organisez un événement au cours duquel l’homme ou la femme que vous aimez fera plus ample connaissance avec vos proches.

Si ça ne marche pas, vous risquez de vous retrouver devant cet ultimatum: choisir entre votre famille et votre partenaire. Mais la Dre dit que ça peut être une décision très difficile qui ne vaut la peine d’être envisagée que si vous êtes dans une relation à long terme et dont vous êtes absolument sûr, auquel cas vous pouvez effectivement choisir l’amour plutôt que les liens de sang.

Découvrez ces 7 règles pour faire durer votre relation amoureuse.

12 / 17
ISTOCK/PEOPLEIMAGES

Vous évitez les conflits comme la peste

La vie est pleine de hauts et de bas, tout comme les relations, aussi vous faut-il accepter que tout n’est pas que roses et miel ! «Les gens pensent bien faire en esquivant le conflit, mais c’est en réalité une attitude qui peut se révéler très dangereuse, dit le Dr Tatkin. Cela peut rendre dingue votre partenaire parce qu’il ou elle ne peut parler de rien qui ne soit pas positif.»

La solution, c’est de réussir à surmonter votre malaise face au conflit fin que vous et votre partenaire puissiez aborder le problème tout en montrant que vous êtes là pour apporter votre soutien et pour écouter.

Si vous avez peur de ne pas savoir vous y prendre, suivez ces 14 étapes pour résoudre un conflit relationnel.

13 / 17

Vous n’assumez jamais vos actes

Si vous blâmez toujours les autres pour vos erreurs, vous conforterez peut-être votre ego… mais nuirez à coup sûr à votre relation. «Nous nous protégeons tous contre la souffrance, dit le Dr Tatkin. Si votre partenaire se plaint de vous, vous risquez de vous sentir mal et de penser qu’il s’en prend à vous pour des motifs inavoués.» Vous vous servez sans doute du reproche comme d’une béquille pour détourner votre souffrance, mais personne ne va vous accompagner très longtemps dans cette voie. Reconnaître ses erreurs est un moyen parmi tant d’autres de faire durer votre relation.

Découvrez 11 règles qu’il est possible de briser dans un couple.

14 / 17
ISTOCK/DIGITALSKILLET

Vous ne montrez pas vos émotions

Même si vous ne le faites pas intentionnellement, afficher un visage de marbre ou manquer de sensibilité envers l’être aimé peut l’amener à douter de vos véritables sentiments. «Les gens qui ne réagissent pas ou très peu sont toxiques pour leur partenaire, soutient le Dr Tatkin. Cela le plonge dans une profonde insécurité parce qu’il ou elle va interpréter ça comme une menace, même si ce n’en est pas une.» Offrez une écoute active en produisant des sons et des expressions faciales quand votre partenaire vous parle afin de lui faire savoir ce que vous en pensez.

Les relations toxiques concernent également le travail. Détectez ces 5 types de collègues toxiques et sachez comment réagir.

15 / 17
shutterstock

Vous humiliez votre partenaire

Certaines personnes n’ont pas conscience des effets de leurs critiques blessantes. Elles peuvent sans sourciller humilier quelqu’un à cause de son apparence, de ses désirs sexuels ou de sa carrière. Si on vous a déjà souvent qualifié de petite brute, vous devriez peut-être régler ce problème avant de vous retrouver seul. «Vous devez vous mettre à la place de l’autre et comprendre ce que vous ressentiriez si on vous ridiculisait de cette façon, note Rachel Sussman. Établissez une liste de tactiques pour vous permettre de formuler votre problème envers l’être aimé, mais en y mettant de l’amour.»

16 / 17
wavebreakmedia/Shutterstock

Vous ne soutenez pas votre partenaire

Dans un couple, il est important que chacun protège l’autre. Mais chaque fois que vous permettez à un membre de la famille ou à des amis de dire du mal de votre partenaire, vous violez cette règle. Personne ne va sortir avec vous s’il doute de votre solidarité. «Toute relation repose fondamentalement sur un désir de sécurité, pas sur l’amour, l’attirance ou la romance, dit le Dr Tatkin. Si vous ne comblez pas ce besoin afin que l’autre éprouve ce sentiment de sécurité, vous ébranlez les fondements mêmes de ce désir de partager la vie d’une autre personne.»

Inspirez-vous de ces 11 raisons d’avoir une confiance absolue en votre partenaire.

17 / 17
Sjale/Shutterstock

Votre partenaire est toujours le dernier à savoir ce qui se passe

Toute relation se situe dans une hiérarchie, et l’être que vous aimez devrait se situer au sommet de cette pyramide, ce qui veut dire qu’il ou elle est la première personne à qui vous vous confiez. Tout manquement à cette règle pourrait être interprété comme une trahison. «Vous ne devriez pas avoir à vous demander ce que vous pouvez dire ou pas à votre partenaire, explique le Dr Tatkin. Vous devez vous assumer et parler en toute liberté.»

Découvrez les témoignages de femmes qui vivent une infidélité.

 

REF.:

mercredi 18 décembre 2019

Seul le peuple Rwandais possède la capacité de pardonné


En avril 1994, un tsunami de haine s’abattait sur le Rwanda.



 

génocide, guerre, société, psychologie,



 En trois mois, le génocide fera 800 000 morts, pour la majorité des Tutsis et quelques Hutus modérés, à coups de machette et d’inhumanité devenue virale. Un quart de siècle plus tard, un certain apaisement souffle sur le Pays aux mille collines où le « Je suis Rwandais » (Ndi Umunyarwanda) du président Kagamé semble vouloir faire son nid. Une paix fragile que sonde délicatement le journaliste, éditeur et écrivain Alain Stanké dans Rwanda, après le sang, l’espoir.
Avec beaucoup d’empathie, celui qui a connu les camps de concentration a fait le voyage au Rwanda pour essayer de comprendre comment se reconstruit un pays ravagé par un élan sanguinaire aussi féroce. Survivants et spécialistes de toutes sortes s’ouvrent à lui avec confiance, dignes, certains solaires, d’autres moins, tous avec encore un exigeant travail de mémoire à faire. Comme Pacifique Bonheur, gardien du mémorial du génocide, dont le nom même l’appelle vers la lumière ; la réconciliation en cours est un miracle qu’il protège et nourrit tous les jours.
On dit que la faim est une sensation intransmissible, cette horreur-là est du même ordre, elle est impartageable, confie un autre intervenant. Cela se sent dans les transitions maladroites de ce documentaire qui hésite entre devoir de mémoire et exercice de réparation, entre récit factuel et confession.Aujourd'hui on ne parle plus de Tutsis ou de hutus,mais de Rwandais !

Seul le peuple Rwandais possède la capacité de pardonné , ils sont un exemple pour nos sociétés et de notre justice , nous les Habitants de l’Amérique. 
Dans nos vies: L’espoir meurt le dernier !


REF.:

dimanche 30 juin 2019

Réseau de la santé: plus de moyens réclamés pour prévenir la détresse psychologique

Réseau de la santé: plus de moyens réclamés pour prévenir la détresse psychologique




détresse psychologique, psychologie, job

Les problèmes de santé mentale sont exceptionnellement répandus chez les employés du réseau de la santé et les syndicats somment la CNESST de mettre plus de moyens pour agir en prévention.
Les représentants syndicaux du milieu militent entre autres pour la création de comités employés/employeurs dans chaque unité de travail afin de trouver des moyens spécifiques pour prévenir l’épuisement professionnel, l’anxiété ou encore la dépression.
C’est l’une des demandes qui ont été formulées auprès de la dirigeante de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) lors d’une rencontre vendredi à Montréal, à laquelle participaient notamment des représentants de la CSQ, la FTQ et la CSN.
«Dans les usines où il y a des risques de blessures physiques graves, ces comités existent déjà. Mais dans le milieu de la santé, où il y a plus de risques psychologiques à cause de la surcharge de travail, rien n’est fait par la CNESST», a soutenu en entrevue à l’Agence QMI Hubert Forcier, conseiller à l’information pour la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN.
Selon M. Forcier, cette mesure pourrait au moins contribuer à réduire le nombre important de congés maladie dans le secteur de la santé.
En août 2018, un sondage mené par la CSN indiquait qu’un employé sur trois du réseau de la santé s’était absenté du travail pour des raisons psychologiques dans les 12 derniers mois.
Encore plus inquiétant: dans une autre étude de la centrale syndicale publiée au début du mois, près de trois préposées aux bénéficiaires sur quatre affirmaient souffrir de détresse psychologique. Chez les autres salariés, le taux de détresse psychologique se situe autour de 18%, toujours selon la CSN.


REF.:

mardi 25 juin 2019

Détresse psychologique : 74 % des préposés aux bénéficiaires (contre 18 % des autres salarié-es québécois)


Détresse psychologique : 74 % des préposés aux bénéficiaires (contre 18 % des autres salarié-es québécois)

La majorité des préposés aux bénéficiaires subissent de la détresse psychologique, démontre un sondage de la FSSS-CSN



détresse psychologique, psychologie, travail, dépression
 
 
 
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) dévoile un sondage-choc qui montre que 74 % des préposés aux bénéficiaires (contre 18 % des autres salarié-es québécois) vivent une détresse psychologique élevée alors que le réseau de la santé et des services sociaux traverse une crise inégalée.
La dégradation des conditions de travail des préposé-es aux bénéficiaires (PAB) fait la manchette depuis plusieurs semaines. Mais le sondage mené par la FSSS-CSN est le premier à chiffrer l’ampleur du problème. Plus de 80 % des répondantes subissent de la détresse psychologique depuis au moins un an, ce qui illustre le risque de voir augmenter davantage les arrêts de travail si rien n’est fait. Cela dans le contexte où les arrêts de travail sont en hausse constante. En 2017-18, le ratio d’assurance salaire des PAB était 21 % plus élevé que pour l’ensemble du personnel du réseau. Le sondage de la FSSS-CSN révèle aussi que le deuxième bain tant mis de l’avant est loin de se matérialiser dans les établissements.

Un sondage-choc sur la détresse des PAB

La consultation de la FSSS-CSN a été menée du 15 février au 5 mai 2019. Ce sont plus de 8500 préposé-es aux bénéficiaires qui ont répondu à ce sondage, ce qui représente plus de 20 % des PAB du réseau. Les répondantes, très majoritairement des femmes, proviennent de toutes les régions du Québec et œuvrent dans tous les types d’établissements du réseau (CHSLD, hôpitaux, santé mentale).
Les résultats indiquent l’urgence d’agir :
  • Plus de 70 % des répondantes ont fait du temps supplémentaire au cours des 6 derniers mois ;
  • Plus de 40 % ont fait du temps supplémentaire obligatoire (TSO) au cours des 12 derniers mois ;
  • Près de 30 % ont été menacées de sanctions disciplinaires en cas de refus de faire du TSO ;
  • Plus de 75 % n’ont pas suffisamment de temps pour donner les bains ;
  • Plus de 90 % affirment être constamment pressé par le temps à cause d’une forte charge de travail ;
  • 80 % indiquent vivre une grande fatigue physique et mentale à la fin de leur quart ;
  • Plus de 95 % indiquent que des PAB absents ne sont pas remplacés ;
  • 100 % sont exposées à une demande psychologique élevée et 90 % à une faible latitude décisionnelle ;
  • Plus de 95 % ont été exposées à au moins une forme de violence ;
  • Plus de 90 % identifient le manque de personnel et l’alourdissement des bénéficiaires comme les problèmes principaux, suivis de l’instabilité des équipes de travail (60 %).
Cette surcharge a un impact direct sur les soins, alors que :
  • Près de 90 % des répondantes affirment qu’elles n’ont plus le temps d’établir une relation d’aide ;
  • Plus de 35 % affirment que personne n’est en mesure d’effectuer les tâches qu’elles n’ont pas eu le temps d’effectuer ;
  • Seulement 16 % indiquent réussir chaque semaine sans exception à donner un minimum d’un bain par semaine à tous les résidents qui sont dans leur charge de travail ;
  • Seulement 15 % affirment que tous les résidents qui sont dans leur charge de travail et qui le désirent bénéficient du 2e bain chaque semaine ;
  • 70 % doivent faire des compromis sur la qualité du travail ;
  • 60 % indiquent devoir laisser des résident-es couchés alors qu’ils devraient être levés ;
  • 55 % voient une augmentation des délais pour répondre aux demandes des résident-es ce qui peut occasionner des chutes.
« Les résultats prouvent une chose : les préposé-es aux bénéficiaires sont au bord de l’épuisement généralisé. C’est un signal d’alarme très clair, le gouvernement ne peut le nier. Quand on se rend compte que certains employeurs forcent des PAB à prendre en charge jusqu’à 100 résident-es dans certains contextes, c’est que ça ne tourne pas rond. Et avec cette surcharge, ce qui prend le bord, c’est la relation d’aide qui est si essentielle pour prendre soin de la population », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Les solutions, les PAB les ont !

La FSSS-CSN propose des solutions pour améliorer les conditions de travail des préposé-es aux bénéficiaires et de l’ensemble du personnel. Le sondage de la FSSS-CSN permet de mettre de l’avant des solutions identifiées par les PAB :
  • Près de 90 % des répondantes demandent l’embauche de personnel et la réduction de la charge de travail ;
  • Plus de 70 % affirment qu’il faut améliorer la gestion ;
  • Plus de 65 % souhaitent pouvoir participer aux décisions qui ont un impact sur leur travail ;
  • Plus de 60 % affirment vouloir avoir accès à des mesures de conciliation travail-famille.
« J’invite les ministres McCann et Blais à prendre connaissance des résultats du sondage. Elles doivent faire quelque chose rapidement. La négociation s’en vient. Il faut en profiter pour augmenter substantiellement les salaires du personnel et pour améliorer les conditions de travail. C’est pour ça que la FSSS-CSN propose notamment à ses membres d’exiger qu’on interdise le recours au TSO. Il faut donner un coup pour mettre fin à la crise ! », de conclure Jeff Begley.

Les préposé-es aux bénéficiaires dans les médias

En marge du forum, nous avons tenu une conférence de presse qui a été couverte par les médias. Cela a permis de mettre une pression de plus sur le gouvernement Legault pour qu’il reconnaisse enfin le travail réalisé par les PAB.

  • REF.:

dimanche 23 juin 2019

Pourquoi croit-on les fausses nouvelles?

Pourquoi croit-on les fausses nouvelles?


Par: Bouchra Ouatik
Libellés
société, psychologie
Qui n'est pas déjà tombé dans le piège de croire un canular? Peu importe notre âge, nos origines ou notre éducation, nous sommes tous prédisposés à croire les fausses nouvelles, voire à sombrer dans des théories du complot. Le coupable? Notre cerveau.
Nos biais cognitifs ne sont pas une erreur de l’évolution. Au contraire, ils ont permis à nos ancêtres de survivre depuis la préhistoire, dans des conditions parfois hostiles.
Mais, dans notre époque moderne, ces mêmes biais nous rendent vulnérables et, la plupart du temps, ils nous guident à notre insu.
Ainsi, la première étape pour les contourner est de les comprendre.

1. On veut confirmer ce qu’on pense déjà

Pourquoi croit-on les fausses nouvelles? Parce qu'on veut confirmer ce qu’on pense déjà. Photo : Radio-Canada / Philippe Tardif
Le plus connu de ces biais cognitifs est sans doute le biais de confirmation. C’est ce qui nous amène à chercher des informations qui soutiennent notre point de vue et à rejeter ce qui le contredit. Par exemple, si vous croyez que les réfugiés représentent une menace à la sécurité, vous serez plus réceptifs aux histoires de crimes commis par des réfugiés.
Des recherches (Nouvelle fenêtre) ont d’ailleurs démontré que notre cerveau nous récompense, en produisant de la dopamine, lorsqu’il traite une information qui renforce ce que l’on sait déjà.
Il peut même nous être très désagréable d’être confrontés à des faits qui nous contrarient. Des chercheurs de l’Université de Winnipeg et de l’Université de l’Illinois (Nouvelle fenêtre) ont conçu une expérience dans laquelle des participants pouvaient gagner de l’argent s’ils acceptaient de lire des points de vue opposés aux leurs. La majorité des gens préféraient refuser l’argent plutôt que de lire des opinions contraires.
Le biais de confirmation a évolué pour de bonnes raisons, selon Robert Brotherton, chercheur en psychologie au Barnard College, à New York, et auteur du livre Suspicious Minds : Why We Believe Conspiracy Theories, sur les théories du complot. « Le monde est tellement complexe. Nous sommes constamment exposés à des informations ambiguës », souligne-t-il.
Si nous étions complètement ouverts à toutes les preuves conflictuelles qui existent, nous ne saurions plus quoi croire. Nous serions constamment en train de changer d’avis et nous serions paralysés par l’indécision.
Robert Brotherton, chercheur en psychologie, Barnard College
Selon Hugo Mercier, chercheur en sciences cognitives à l’Institut Jean-Nicod à Paris, le biais de confirmation aide aussi à affirmer sa place dans la société. « Quand vous voulez convaincre quelqu’un, vous avez tout intérêt à chercher des arguments pour votre point de vue et contre celui de l’autre personne », explique-t-il.
Mais lorsque l’on se retrouve uniquement avec des gens qui pensent comme nous, le biais de confirmation devient un piège. « Le souci, c’est quand on retire ce mécanisme de feedback qu’on a dans une discussion [...] et là, le biais de confirmation peut mener à de la polarisation, à de la surconfiance, à des choses qui sont plutôt néfastes », explique Hugo Mercier.

Exemple des Décrypteurs

La fonte des glaciers due aux changements climatiques est un effet bien documenté. C’est pourquoi un photomontage trompeur montrant supposément un glacier qui a fondu en 10 ans a été tout de suite partagé par des centaines de milliers d’internautes. Pourtant, il ne s’agissait pas du même glacier. Lorsque mon collègue Jeff Yates a démenti l’information, certains lui ont répondu : « On s’en fout que ce soit vrai ou pas ». Étant donné que les glaciers fondent réellement, cette image venait confirmer cette idée.

2. On cherche à préserver son identité

Pourquoi croit-on les fausses nouvelles? Parce qu'on cherche à préserver son identité. Photo : Radio-Canada / Philippe Tardif
Une fois que notre idée est faite, il peut être difficile d’admettre que l’on s’est trompé, même si les preuves sont accablantes. À ce moment-là, toute tentative de nous convaincre que l’on a tort peut avoir l’effet inverse, selon certains experts. Les chercheurs américains Brendan Nyhan et Jason Reifler (Nouvelle fenêtre) citent l’exemple d’Américains d’allégeance conservatrice qui croyaient que le régime de Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive. Ceux qui lisaient un texte réfutant cette information étaient encore plus convaincus que l’Irak avait de telles armes.
Cela s’explique par le fait que l’on s’identifie émotivement à nos convictions. Ainsi, renoncer à celles-ci équivaudrait à remettre en question son identité. « Plus vous êtes investi dans quelque chose et plus c’est central à votre identité, plus ce sera difficile de vous faire changer d’avis. Vous ne serez pas réceptif aux preuves qui démontrent que vous avez tort », explique le chercheur Robert Brotherton.
Tout le monde a déjà vécu une situation où il a été contredit sur des croyances qui lui étaient importantes, et ce n’est pas agréable.
Robert Brotherton, chercheur en psychologie, Barnard College
Une équipe de chercheurs de l’Université de Californie du Sud à Los Angeles (Nouvelle fenêtre) a observé ce qui se passe dans le cerveau dans ce genre de situation. Ils ont placé une quarantaine de participants dans un scanneur d’imagerie par résonance magnétique. Les participants devaient lire des arguments qui contredisaient leur idéologie politique. Les chercheurs ont alors noté une activation dans les zones du cerveau associées aux émotions négatives et à la représentation de soi. Les auteurs de l’étude soulignent que cela démontre la résistance du cerveau à changer ses croyances.

3. Notre cerveau prend des raccourcis

Pourquoi croit-on les fausses nouvelles? Parce que notre cerveau prend des raccourcis. Photo : Radio-Canada / Philippe Tardif
Le désir d’avoir raison n’est pas le seul facteur qui nous amène à partager une nouvelle sans la vérifier. Parfois, c’est simplement une question de paresse.
C’est ce qu’ont démontré (Nouvelle fenêtre) les chercheurs David Rand, du Massachusetts Institute of Technology (MIT), et Gordon Pennycook, de l’École de commerce Hill-Levene de l’Université de Regina. Ils ont fait lire des articles, dont certains étaient faux, à plus de 3000 participants. Les chercheurs ont constaté que les participants croyaient les fausses nouvelles même quand elles ne correspondaient pas à leur opinion.
Selon eux, le mécanisme en cause est le manque de raisonnement analytique. Ces participants se fiaient à leur intuition pour décider si la nouvelle était vraie ou fausse, plutôt que de prendre le temps d’y réfléchir. Selon les chercheurs, ce facteur jouerait un plus grand rôle que le biais de confirmation.
Les gens croient les fausses nouvelles parce qu’ils n’y réfléchissent pas. Ils sont simplement paresseux.
Gordon Pennycook, chercheur à l’École de commerce Hill-Levene de l’Université de Regina
« Ils ne regardent pas la source, ils ne se demandent pas tellement si c’est vrai ou faux, déplore Gordon Pennycook. Ils le lisent, ils trouvent ça intéressant, ils le partagent, puis ils passent à autre chose. »
Il peut être avantageux pour notre cerveau d’économiser ses ressources cognitives et de prendre des raccourcis. En se fiant à leur intuition plutôt qu’en prenant le temps de raisonner, nos ancêtres pouvaient réagir plus rapidement en cas de danger.
Mais sur les réseaux sociaux, le fait de partager des fausses nouvelles sans les vérifier peut avoir des conséquences tragiques. L’an dernier, en Inde, des rumeurs partagées massivement sur l’application WhatsApp ont mené au meurtre de plus de 20 personnes.

Exemple des Décrypteurs

Une fausse nouvelle affirmant que le voile et la prière seraient interdits sur les lieux de travail au Maroc a été partagée par plus de 36 000 internautes et elle continue de circuler. La personne à l’origine de cette affirmation a observé, durant un voyage au Maroc, que les employées du secteur touristique n’étaient pas voilées et elle n’a vu personne s’adonner à la prière. Elle en a ainsi conclu, à tort, que ces deux choses étaient interdites.

4. Notre mémoire nous induit en erreur

Pourquoi croit-on les fausses nouvelles? Parce que notre mémoire nous induit en erreur. Photo : Radio-Canada / Philippe Tardif
Notre mémoire est très imparfaite et les fausses nouvelles profitent de ses failles pour s’y faufiler.
Lorsque l’on voit une information familière, on a tendance à croire qu’elle est vraie… même si on l’a vue dans un article qui expliquait justement qu’elle était fausse! C’est ce que les experts appellent l’effet de vérité illusoire.
Les chercheurs David Rand et Gordon Pennycook (Nouvelle fenêtre) ont démontré que cet effet agit sur notre subconscient. Les participants à leur étude étaient plus enclins à croire les fausses nouvelles qu’ils avaient déjà vues que celles qu’ils voyaient pour la première fois. Cet effet s’est produit même lorsque les participants ne se souvenaient pas qu’ils avaient déjà vu la fausse nouvelle, et même lorsqu’ils l’avaient d’abord vue accompagnée d’un avertissement qu’elle était fausse.
Lorsque vous répétez quelque chose, les gens sont plus enclins à y croire, car c’est familier.
Gordon Pennycook, chercheur à l’École de commerce Hill-Levene de l’Université de Regina
Pour nos ancêtres préhistoriques, il était naturel de percevoir ce qui était familier comme étant vrai. Mais, dans notre société moderne, ce réflexe nous rend vulnérables aux fausses nouvelles. Par exemple, à force de répéter, sans preuve, que l’ancien président Barack Obama n’était peut-être pas né aux États-Unis, Donald Trump a fini par convaincre bien des gens que cette histoire était vraie.
Cela pose aussi un problème pour les médias qui vérifient les fausses nouvelles, car chaque article qui explique qu’une information est fausse contribue à renforcer l’effet de vérité illusoire.

Exemple des Décrypteurs

Au cours des dernières décennies, plusieurs informations ont circulé sur le cinéaste Woody Allen : il a épousé une femme qui était la fille adoptive de son ex-conjointe, il a adopté une jeune fille d’origine asiatique, et il a été l’objet d’allégations d’agression sexuelle sur une de ses filles adoptives. Bien que ces trois éléments ne soient pas reliés, certains les ont confondus, ce qui a mené à la création d’un photomontage trompeur sur le cinéaste.

5. On se méfie des dangers

Pourquoi croit-on les fausses nouvelles? Parce qu'on se méfie des dangers. Photo : Radio-Canada / Philippe Tardif
Les informations qui attirent le plus notre attention sont souvent celles qui nous préviennent d’une menace : un aliment que l’on mange couramment serait contaminé, une vague de crimes se produit dans notre quartier...
C’est normal que notre cerveau ait peur du danger. Le chercheur Hugo Mercier explique que, pour nos ancêtres, il était plus prudent de voir des dangers là où il n’y en avait pas que d’ignorer des dangers qui étaient réels.
Si vous ramassez des champignons et que vous n’êtes pas trop sûr si un champignon est vénéneux ou comestible, vous allez vous dire “je vais faire attention parce qu’il est sûrement vénéneux”.
Hugo Mercier, chercheur en sciences cognitives à l’Institut Jean-Nicod à Paris
Ceux qui produisent des fausses nouvelles exploitent souvent ce biais cognitif. Des chercheurs du MIT (Nouvelle fenêtre) ont analysé plus de 126 000 tweets publiés entre 2006 et 2017, ainsi que les émotions qu’ils suscitaient chez les internautes qui les partageaient. Les chercheurs ont constaté que les publications propageant des fausses nouvelles inspiraient de la peur, du dégoût et de la surprise, tandis que celles contenant des vraies nouvelles suscitaient de l’anticipation, de la tristesse, de la joie et de la confiance. Selon cette étude, les fausses nouvelles étaient partagées beaucoup plus rapidement et rejoignaient plus de gens.

Exemples des Décrypteurs

Le thème de l’alimentation est un terreau fertile pour la désinformation. Dans les derniers mois, des fausses nouvelles virales ont prétendu que le tilapia serait nourri d’excréments humains ou encore que le lait de vache serait « l’agent cancérigène le plus important jamais identifié ».

6. Nos sens nous trompent

Pourquoi croit-on les fausses nouvelles? Parce que nos sens nous trompent. Photo : Radio-Canada / Philippe Tardif
Dès notre plus jeune âge, nos cinq sens sont notre premier moyen de comprendre le monde qui nous entoure. On croit d’abord que la Terre est plate, que les objets lourds tombent plus rapidement que les objets légers, ou encore que le froid donne le rhume… jusqu’à ce que la science nous confirme que ces perceptions sont fausses.
Le réalisme naïf est la tendance à croire que le monde est exactement tel qu’on le perçoit, et cela est inné chez l’humain. Pour nous en défaire, il faut accepter que nos sens puissent nous tromper et que notre perception intuitive du monde ne soit pas toujours vraie. Cela est très difficile à accepter pour notre cerveau.
Selon des chercheurs de l’Occidental College à Los Angeles (Nouvelle fenêtre), cette tendance persiste même à l’âge adulte. Les chercheurs ont exposé des participants à des affirmations scientifiquement vraies, mais intuitivement fausses, par exemple que les baleines sont biologiquement plus proches des humains que des poissons. Les participants prenaient plus de temps à accepter les affirmations qui contredisaient leur intuition, même lorsqu’ils avaient une formation scientifique.

Exemple des Décrypteurs

On entend souvent qu’une image vaut mille mots, mais ce n’est pas toujours évident de savoir ce qu’une image dit réellement. Une photo d’un navire entouré d’une traînée brune semble être une preuve convaincante que le bateau déverse de la pollution dans l’océan. En réalité, il s’agit simplement de sable et de boue soulevés par les hélices du navire.

7. On cherche un sens aux événements

Pourquoi croit-on les fausses nouvelles? Parce qu'on cherche un sens aux événements. Photo : Radio-Canada / Philippe Tardif
« Rien n’est dû au hasard. » Ce dicton populaire illustre un biais fondamental chez l’humain. On croit que tout événement a une cause, et on est déterminé à la trouver.
Pour nos ancêtres, il était essentiel de comprendre la cause des événements afin de se préparer à mieux y faire face. Ces biais peuvent toutefois nous mener vers une pente glissante.
Le biais de détection nous porte à voir des formes là où il n’y en a pas. Cela se manifeste entre autres par notre tendance à voir des visages humains dans la nature, par exemple dans les nuages. La théorie du complot Illuminati, qui veut que le monde soit contrôlé par une société secrète, exploite ce biais. Puisque le symbole des Illuminati serait une pyramide, ceux qui adhèrent à cette théorie croient voir des triangles un peu partout comme preuves de l’existence de ce groupe.
Les rappeurs Jay-Z et Kanye West placent leurs mains en forme de diamant, pour représenter le logo de la maison de disques de Jay-Z, Roc-A-Fella Records. Certains croient y voir le symbole des Illuminati. Photo : Getty Images / Rob Loud
Le biais de corrélation illusoire nous porte à imaginer des liens de causalité lorsque deux facteurs fluctuent dans la même direction. Le taux de vaccination contre la rougeole a augmenté en même temps que le nombre de diagnostics d’autisme? Certains y verront une preuve que les vaccins causent l’autisme.
Pour démontrer les failles de ce genre de raisonnement, l’Américain Tyler Vigen a créé un site Internet (Nouvelle fenêtre) illustrant des corrélations absurdes. Par exemple, on y apprend que le nombre de morts par noyade chaque année fluctue en même temps que le nombre de films mettant en scène Nicolas Cage.
Le biais d’intentionnalité nous porte à croire qu’il y a forcément des intentions, souvent négatives, derrière tout ce qui nous arrive.
Comme l’explique Robert Brotherton, ce biais a aussi son utilité. « Si vous marchez en bas d’une falaise et qu’une roche vous tombe dessus, vous allez vous demander pourquoi c’est arrivé », illustre le chercheur. Selon lui, si l’on présume que c’est un accident, on se sentira impuissant, tandis que si l’on croit qu’il y a un responsable, on sera motivé à agir pour empêcher que cette situation ne se reproduise.
Bien des théories du complot et des fausses nouvelles se basent justement sur l’idée que l’on nous veut du mal. Par exemple, à chaque épidémie grave — que ce soit le sida, le Zika ou l’Ebola — nombreux sont ceux qui croient que la propagation du virus ne serait pas accidentelle, mais serait plutôt orchestrée dans le but d’éradiquer une partie de la population.
Hugo Mercier explique ainsi la popularité des théories du complot pour expliquer l’écrasement des tours jumelles à New York en 2001. « Dans le cas du 11 Septembre, pour certains, c’est dur de concevoir que les services secrets américains aient pu juste rater ça. [...] Le fait que ce soit juste de l’incompétence, c’est quelque chose qui est un peu dur à avaler pour certaines personnes et donc ils se disent “forcément, ils étaient dans le coup”. »
Les gens ont tendance à attribuer des causes humaines à des événements qui peuvent avoir des causes purement accidentelles.
Hugo Mercier, chercheur en sciences cognitives à l’Institut Jean-Nicod à Paris
Le biais de proportionnalité, quant à lui, nous porte à croire que plus un événement est grave, plus sa cause est importante.
Dans une étude (Nouvelle fenêtre), la chercheuse Robyn Leboeuf de l’Université de Washington a demandé à des étudiants de déterminer la cause d’une panne informatique. Ceux à qui on présentait un scénario dans lequel la panne avait des conséquences sérieuses, comme la perte d’un emploi, étaient plus enclins à conclure que la panne avait une cause grave, comme un virus informatique. Dans le scénario où la panne avait peu de conséquences, les étudiants étaient plus nombreux à présumer qu’elle était due à un accident, par exemple, à un ventilateur qui cesse de fonctionner.
Notre cerveau a évolué à détecter des tendances, à trouver des significations, à connecter des événements qui ne sont pas connectés en apparence, et c’est une des choses qu’il fait le mieux.
Robert Brotherton, chercheur en psychologie, Barnard College
Le biais de conjonction, quant à lui, nous pousse à déduire que si deux événements importants sont rapprochés dans le temps, il y a forcément un lien entre les deux. Pour nos ancêtres, il était salvateur de déduire que si l’on mange une plante inconnue et que l’on tombe malade peu de temps après, la plante en est responsable.
Mais la tendance à voir des liens là où il n’y a que des coïncidences nous prédispose à croire les théories du complot, comme l’a constaté le chercheur en psychologie Robert Brotherton (Nouvelle fenêtre) dans ses recherches.
L’écrasement de deux avions de la compagnie Malaysia Airlines en 2014 illustre bien le biais de conjonction. En mars, l’appareil du vol MH370 a disparu dans des circonstances inexpliquées. Puis en juillet, l’appareil du vol MH17 a été abattu en survolant l’Ukraine. Il n’en fallait pas plus pour que des conspirationnistes tracent un lien entre ces deux événements, allant même jusqu’à affirmer qu’il s’agissait du même avion.

Exemple des Décrypteurs

Dans les premières heures d’une tragédie, nombreux sont ceux qui tentent d’expliquer l’événement à partir du peu d’informations qui circulent. L’incendie récent de la cathédrale Notre-Dame de Paris en est un bon exemple. Certains ont présumé que le président français aurait provoqué l’incendie pour détourner l’attention de la crise des gilets jaunes. D’autres ont cru voir la silhouette de l’auteur de l’incendie au sommet de l’église. Des théories qui sont toutes non fondées.

8. On surestime l’ampleur de son savoir

Pourquoi croit-on les fausses nouvelles? Parce qu'on surestime l’ampleur de son savoir. Photo : Radio-Canada / Philippe Tardif
Ceux qui croient dur comme fer des informations erronées sont souvent convaincus d’en savoir suffisamment sur leur sujet pour avoir raison.
L’effet Dunning-Kruger, du nom des chercheurs qui l’ont étudié, David Dunning et Justin Kruger (Nouvelle fenêtre), illustre ce phénomène. Ils ont soumis des participants à des tests de grammaire et de logique, puis ils leur ont demandé d’évaluer leur performance. Ceux qui ont obtenu les pires résultats aux tests étaient ceux qui croyaient avoir le mieux réussi!
Des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie (Nouvelle fenêtre) ont observé l’effet Dunning-Kruger chez des adeptes du mouvement antivaccins. Dans une étude menée auprès de 1310 personnes, plus du tiers des participants considéraient en savoir plus que les médecins et que les chercheurs sur les causes de l’autisme. Ceux qui en savaient le moins sur l’autisme étaient les plus susceptibles de penser qu’ils en savaient plus que les experts. Ces participants avaient aussi une plus grande tendance à s’opposer à la vaccination obligatoire.
Les gens ne réalisent pas l’étendue des études qu’il faut faire pour être médecin ni les connaissances que la science a accumulées.
Hugo Mercier, chercheur en sciences cognitives à l’Institut Jean-Nicod à Paris
Même les plus grands scientifiques peuvent tomber dans ce piège. Le fait qu’ils soient érudits dans un domaine les amène parfois à ne plus douter d’eux-mêmes. C’est ce que des chercheurs en psychologie (Nouvelle fenêtre) appellent le dogmatisme acquis. Par exemple, on a vu ces dernières années le généticien Jim Watson — lauréat d’un Prix Nobel pour avoir codécouvert la structure de l’ADN — adhérer à des théories pseudoscientifiques sur la race et l’intelligence. Le chimiste américain Kary Mullis — également lauréat d’un Nobel pour ses travaux sur la réaction en chaîne par polymérase — est quant à lui connu pour ses affirmations climatosceptiques.

Exemple des Décrypteurs

La désinformation autour des vaccins est souvent alimentée par un manque de connaissances sur le sujet. Par exemple, les vaccins, comme celui de la rougeole, ont des effets secondaires qui peuvent être graves dans certains cas. Cependant, ces effets sont infiniment plus rares que les complications que risquent ceux qui ne sont pas vaccinés. Cette information est souvent mal comprise par ceux qui craignent les vaccins.

9. On a besoin de faire partie d’un groupe

Pourquoi croit-on les fausses nouvelles? Parce qu'on a besoin de faire partie d’un groupe. Photo : Radio-Canada / Philippe Tardif
L’humain est un animal social. La vie en groupe est ce qui nous a permis de survivre jusqu’à maintenant, et notre cerveau est prêt à tout pour nous éviter d’être rejetés.
Mais notre biais social nous amène parfois à être plus crédules face aux fausses nouvelles, surtout celles qui jouent sur la fibre de l’identité, qu’elle soit reliée au genre, à l’origine, ou à l’appartenance politique ou religieuse.
Selon Hugo Mercier, cet instinct était bien présent chez nos ancêtres. Par exemple, une façon pour eux de prouver qu’ils étaient loyaux à leur groupe était de proférer des choses négatives à l’égard des groupes rivaux.
Aujourd’hui, cela peut nous pousser à partager des nouvelles partisanes sans les vérifier. « Typiquement, on va partager ces fausses nouvelles-là avec des gens qui sont déjà convaincus. Donc, je pense qu’on les partage plutôt pour marquer notre allégeance à un groupe », explique Hugo Mercier.
Quelqu’un qui partage des informations vraiment horribles sur Hillary Clinton aura du mal à se faire des amis démocrates. Donc, il signale à des républicains qu’en effet, il est un bon républicain et qu’il ne va pas changer de camp dans un futur proche.
Hugo Mercier, chercheur en sciences cognitives à l’Institut Jean-Nicod à Paris
Le déni des changements climatiques peut aussi s’expliquer par ce biais social. Des études en sociologie (Nouvelle fenêtre) suggèrent que les Américains ont tendance à s’identifier personnellement au parti politique pour lequel ils votent et à adopter, en bloc, les idéologies de ce parti. Ainsi, les républicains seront plus enclins à être climatosceptiques que les démocrates, non pas parce qu’ils ne comprennent pas la science du climat, mais parce que cela est la position de leur groupe.
Par ailleurs, des études démontrent que plus une personne se sent seule, plus elle sera vulnérable aux fausses nouvelles et aux théories du complot. Une étude de l’Université de Chicago (Nouvelle fenêtre) démontre que le sentiment d’isolement peut avoir un effet négatif sur les facultés cognitives et sur le jugement, et accroître la perception de menaces.
Une autre étude (Nouvelle fenêtre), menée à l’Université de Princeton, conclut que l’exclusion sociale rend plus favorables aux superstitions et aux croyances conspirationnistes. Les chercheurs ont trouvé que le fait d’adhérer à ces théories permet à ces gens de donner un sens à leur vie.

10. On a peur du groupe rival

Pourquoi croit-on les fausses nouvelles? Parce qu'on a peur du groupe rival. Photo : Radio-Canada / Philippe Tardif
Notre loyauté envers les membres de notre groupe va de pair avec notre méfiance envers ceux qui y sont étrangers. Dans les années 1970, le psychologue Henri Tafjel (Nouvelle fenêtre) a démontré à quel point il était facile d’attiser ce sentiment. Il a séparé au hasard un groupe d’adolescents du même âge en deux. Même si les deux groupes étaient en tous points semblables, les jeunes ressentaient une appartenance plus forte au groupe auquel ils avaient été assignés et avaient un comportement discriminatoire envers les membres de l’autre groupe.
Une histoire très courante que les humains se racontent depuis des millénaires est que nous sommes attaqués et que les gens là-bas nous veulent du mal.
Robert Brotherton, chercheur en psychologie, Barnard College
« Dans notre histoire évolutionnaire, c’était logique de penser ainsi, car les étrangers pouvaient nous faire du mal. Ils pouvaient commettre des crimes et être en compétition avec nous pour les ressources. Donc, c’était logique de s’en méfier, explique Robert Brotherton. Mais dans la société moderne, les choses sont plus complexes. Les gens coopèrent beaucoup plus. Mais nos cerveaux pensent encore en termes de “nous contre eux”. » Ainsi, bon nombre de fausses nouvelles appellent à la méfiance envers les étrangers, par exemple, les migrants ou les réfugiés. Lorsque les préjugés envers l’autre groupe sont bien enracinés, la véracité de la nouvelle aura peu d’importance pour celui qui la partage.
D’autres fausses nouvelles et théories du complot jouent sur la peur d’organisations perçues comme étant toutes-puissantes, par exemple les gouvernements ou encore les compagnies pharmaceutiques. Selon Robert Brotherton, de telles histoires circulent depuis les débuts de l’humanité. « Une histoire très populaire est celle de l’opprimé, où notre petite communauté de braves héros fait face à un adversaire beaucoup plus grand et puissant. La morale de l’histoire est toujours que l’opprimé peut gagner, que nous pouvons vaincre ce pouvoir si l’on s’unit et que l’on comprend ce qui se passe vraiment. »

Exemple des Décrypteurs

La fausse nouvelle la plus partagée de l’histoire du Québec met en scène le maire de Dorval. Ce dernier aurait supposément tenu tête à des musulmans qui auraient exigé que l’on retire le porc du menu des cantines scolaires. De nombreux internautes, lorsqu’ils ont appris que la nouvelle était fausse, affirmaient que cela ne changeait rien pour eux puisqu’ils étaient d’accord avec l’idée exprimée dans cette nouvelle.

Peut-on contrer nos biais?

Peut-on contrer nos biais ? S’exposer à des avis contraires permettrait de développer son humilité intellectuelle. Photo : Radio-Canada / Philippe Tardif
Une fois que l’on prend conscience de ces biais cognitifs et des pièges vers lesquels ils nous entraînent, comment s’en défaire?
Ce n’est pas si simple, répond le chercheur en sciences cognitives Hugo Mercier. « Le problème, c’est que dans la plupart des cas, ce sont des biais qui sont bénéfiques. Le biais de confirmation, dans la plupart des situations de la vie quotidienne, c’est très bien de l’avoir. Les biais qui font qu’on a tendance à se méfier un peu, à voir s’il n’y a pas des gens qui veulent nous nuire, dans certains cas, ce n’est pas si mal que ça. »
Robert Brotherton est du même avis. Il explique qu’il y a eu dans l’histoire récente de véritables complots. Il cite en exemple l’étude de Tuskegee sur la syphilis, menée entre 1932 et 1972 aux États-Unis. Durant cette période, les autorités de santé publique ont fait croire à des centaines d’hommes afro-américains atteints de syphilis qu’ils recevaient un traitement contre la maladie, alors qu’on leur donnait en réalité un placebo. Le but de l’étude était de documenter comment progresse la syphilis lorsqu’elle n’est pas traitée.
Personne ne suggère que les complots ne se produisent jamais dans le monde et personne ne suggère que la pensée complotiste est forcément irrationnelle.
Robert Brotherton, chercheur en psychologie, Barnard College
Il a toutefois quelques conseils pour départager le vrai du faux. Selon lui, dans plusieurs théories du complot, les conspirateurs ont des intentions particulièrement malveillantes, par exemple, ils veulent éradiquer une partie de la population. Dans la réalité, ceux qui fomentent des complots le font généralement pour s’enrichir ou acquérir du prestige, dit-il. Robert Brotherton souligne aussi que les véritables complots ne restent pas secrets très longtemps.

Quelle est la solution?

Bien que l’on ne puisse jamais échapper complètement à nos biais cognitifs, il existe des stratégies pour faire face à la désinformation qui nous entoure.
Il vaut mieux contrôler notre environnement que d’essayer de changer notre psychologie.
Hugo Mercier, chercheur en sciences cognitives à l’Institut Jean-Nicod à Paris
Hugo Mercier suggère de s’entourer de gens avec qui on ne partage pas les mêmes opinions. « Si on a la chance d’avoir des gens avec qui on peut avoir des discussions de bonne foi, mais qui ne sont pas d’accord avec nous, il faut en profiter autant que possible. »
S’exposer à des avis contraires permet aussi de développer son humilité intellectuelle (Nouvelle fenêtre), c’est-à-dire la capacité à reconnaître les limites de son savoir et à admettre que l’on s’est trompé. Selon le psychologue Mark Leary (Nouvelle fenêtre), ceux qui font preuve d’une plus grande humilité intellectuelle sont plus critiques face à l’information qu’ils reçoivent.
Si on pouvait convaincre les gens de réfléchir plus, ils réussiraient mieux.
Gordon Pennycook, chercheur à l’École de commerce Hill-Levene de l’Université de Regina
Gordon Pennycook, quant à lui, considère que la plupart des gens sont capables de reconnaître des fausses nouvelles s’ils prennent le temps d’y réfléchir. « On peut par exemple leur rappeler que l’exactitude est importante et qu’ils devraient uniquement partager des choses qui sont exactes », explique le chercheur. Il croit aussi qu’il faut intervenir tôt. « Quand les gens sont à l’école secondaire et qu’ils forment leur aptitude à raisonner, c’est là qu’ils reçoivent les outils pour penser de façon critique. »
Robert Brotherton croit, de son côté, que les médias ont un rôle à jouer, en évitant de donner trop de visibilité aux fausses nouvelles et aux théories du complot.
Nos cerveaux ont évolué pour utiliser ces raccourcis, et ça ne changera pas beaucoup à court terme.
Robert Brotherton, chercheur en psychologie, Barnard College
En comprenant mieux le contexte dans lequel nos biais cognitifs ont évolué, on pourra ainsi réaliser que le monde dans lequel on vit n’est plus celui de nos ancêtres préhistoriques.